L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
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Mme de Sabran
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
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L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Ce ravissant amour menaçant nous est bien connu, il mérite pourtant un petit sujet ici...
Cupidon, dieu de l’amour, demande le silence pendant qu'il extrait de son carquois une flèche destinée à rendre amoureux la personne qu’elle atteint...
Portrait d’Étienne Maurice Falconet (1716-1791)
Par Jean-Baptiste Lemoyne
1741
Black, red, and white chalk, with stumping
Photo : The Metropolitan Museum of Art
La première version présentée au public par Etienne-Maurice Falconet est une étude en plâtre, exposée au Salon de 1755.
Séduite par l'oeuvre, la marquise de Pompadour commande à l'artiste une version en marbre, qui sera exposée au Salon de 1757.
Elle est sculptée dans un bloc de marbre de Carrare d'une hauteur de 87 cm.
Selon l'article Wikipedia consacré à cette oeuvre (version néerlandaise) : la sculpture originale était destinée au château de Bellevue.
A la mort de la marquise de Pompadour, l'oeuvre passa entre plusieurs mains pour se retrouver à la fin du XVIIIe siècle à Saint-Pétersbourg (en 1870, dans les collections de l'Ermitage).
En 1933, L'Amour fut acheté par Fritz Mannheimer , banquier et collectionneur d'art à Amsterdam ; après la Seconde Guerre mondiale, sa collection échue à l’État néerlandais et l'oeuvre est depuis 1963 exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam.
L'amour menaçant
Étienne-Maurice Falconet
Marbre, 1757
Signé "E. Falconet 1757" sur la ceinture.
Photo : Rijksmuseum Amsterdam
Cette version est agrémentée d'une colonne en marbre, à plateau pivotant permettant d'orienter l'oeuvre à sa guise :
Photo : Rijksmuseum Amsterdam
Au sommet de la colonne est gravée dans le marbre la mention, d'après Voltaire : QUI QUE TU SOIS, VOICI TON MAÎTRE ; IL L’EST, LE FUT OU LE DOIT ÊTRE.
Photo : Rijksmuseum Amsterdam
Toujours selon cet article Wikipedia, l'artiste aurait réalisé 5 autres répliques en marbre dont :
Celle actuellement exposée au Musée du Louvre, commandée par Madame de Pompadour, cette fois-ci pour son hôtel d'Evreux à Paris (actuel palais de L'Elysée), de dimensions plus petites (hauteur 48 cm).
L'Amour, menaçant
Etienne-Maurice Falconet
Vers 1757
Marbre - H. : 0,48 m. ; L. : 0,34 m. ; Pr. : 0,22 m.
L'œuvre orna les jardins de la demeure parisienne de Madame de Pompadour, l’actuel palais de l'Élysée.
Legs Auguste Rougevin, 1877, Département des Sculptures Musée du Louvre
Photo : RMN - Grand Palais (Musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Photo, notre sujet Exposition : Sèvres, la manufacture des Lumières
Celle actuellement conservée au Musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), en provenance des anciennes collections du richissime comte Alexandre Sergueïevitch Stroganov (1733-1811).
Nous distinguons l'Amour sur la droite de ce portrait familial :
Le comte Alexandre Sergueïevitch Stroganov, son épouse, née Iekaterina Petrovna Troubetskaïa, ses enfants : Pavel Alexandrovitch et Sofia Alexandrovna
Peinture de l'École française, XVIIIe siècle
Musée de l'Ermitage
Photo : Wikipedia
L'Amour menaçant
Etienne-Maurice Falconet
Musée de l'Ermitage
Photo : Wikipedia
Voir notre sujet : Le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg
Cupidon
Etienne-Maurice Falconet (author of an original)
Marbre, Height 85 cm
Count Stroganov collection ; entered the Hermitage in 1931
Photo : The State Hermitage Museum
Une réplique acquise par l'impératrice Catherine II, en 1769, auprès de Lalive de Jully et conservée à Moscou, au musée Pouchkine.
Sur le site du musée, je n'ai retrouvé qu'une image de cette oeuvre, décrite comme une terre-cuite, copie de l'usine de porcelaine impériale.
Photo : https://pushkinmuseum.art/data/fonds/europe_and_america/sk/sk_101/index.php?lang=en
Deux autres versions sont également mentionnées, mais leur localisation est inconnue.
* Source texte (extraits) article Wikipedia : L'amour menaçant
Forte de son succès d'estime auprès du public, la sculpture fut de nombreuses fois reproduites à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle.
Des versions en marbre attribuées à l'atelier de l'artiste ou, plus communes, attribuées à des suiveurs.
Par exemple :
L'Amour menaçant
France, fin XVIIIe/début XIXe siècle
Entourage d'Etienne-Maurice Falconet (1716-1791)
Marbre blanc
Sur un socle tournant en marbre blanc à monture en bronze doré, gravé des vers de Voltaire :
"QUI QUE TU SOIS TU VOIS TON MAÎTRE; IL L'EST, LE FÛT, OU LE DOIT ÊTRE"
Haut. (Cupidon) 42 cm; haut. (totale) 57,5 cm
Photos : Sotheby's
On en retrouve encore beaucoup en bronze, en plâtre, terre-cuite etc., reproduites tout au long du XIXe siècle et jusqu'à de nos jours.
Les répliques les plus recherchées restent néanmoins les petites répliques décoratives de la Manufacture de Sèvres, tout particulièrement celles qui furent produites du vivant de Falconet, en fameux "biscuit blanc" ou "biscuit de Sèvres".
Falconet ayant été nommé chef des ateliers de sculpture à la Manufacture royale de porcelaine de Sèvres de juillet 1757 à septembre 1766, date à laquelle, à la mort de la marquise de Pompadour, il sera appelé à Saint-Pétersbourg par Catherine II de Russie).
Biscuit à partir de la sculpture L'Amour menaçant de Étienne-Maurice Falconet, devant des fours anciens, à la manufacture nationale de Sèvres.
Photo : Myrabella / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0 / Wikipedia
Je cite des extraits de l'article publié sur le site : Panorama de l'Art - Manufacture de Sèvres, d’après Étienne-Maurice Falconet
L’Amour menaçant
Manufacture de Sèvres, d’après Étienne-Maurice Falconet (1716-1791)
1758
Photo : RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Conservée au Musée national de céramique (Cité de la céramique, Sèvres), cette statuette en biscuit est une reproduction d’une des œuvres les plus célèbres du XVIIIe siècle, L’Amour menaçant, du sculpteur français Étienne-Maurice Falconet.
C’est au Salon de 1755 que Falconet remporte son premier vrai succès en exposant une statue en plâtre intitulée L’Amour menaçant.
Séduite, la marquise de Pompadour lui en commande un exemplaire en marbre pour les jardins de l’hôtel d’Évreux – actuel palais de l’Élysée –, sa résidence parisienne.
Falconet devient alors le protégé de la marquise, qui lui confie en 1757 la direction de l’atelier de sculpture à la manufacture royale de porcelaine, à Sèvres.
Une nouvelle qualité de céramique vient d’être mise au point : le biscuit.
Jusqu’alors, les statuettes fabriquées dans cette porcelaine tendre étaient peintes et vernies. On a l’idée de les laisser blanches, ce qui offre de nombreux attraits : rivaliser avec le marbre, laisser les détails visibles, accrocher la lumière par l’aspect délicatement satiné de la surface, mais aussi évoquer l’aspect des statuettes en sucre alors très appréciées dans les décors de table.
Falconet est chargé de donner des modèles à la manufacture ; l’un des premiers qu’il propose est celui de L’Amour menaçant.
Il réalise donc une réduction en terre de son marbre célèbre. Par la technique du moulage, les ateliers de Sèvres en fabriquent plusieurs exemplaires.
Threatening Cupid
After Etienne-Maurice Falconet
Sèvres Porcelain Manufactory
Soft porcelain, biscuit , c.1766-1773 (model of 1758)
Photo : The State Hermitage Museum
La réalisation d’une statuette en biscuit est donc le fruit de la collaboration entre l’artiste, qui livre le modèle, et les ouvriers de la manufacture, qui en assurent la fabrication.
Falconet supervise les différentes étapes de l’ouvrage, ce dont témoigne la lettre « F » gravée à l’intérieur de la statuette.
Photo : RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Fort du succès que rencontrent les premiers biscuits de L’Amour menaçant, Falconet crée en 1761 un pendant à sa statuette, une représentation féminine intitulée Psyché.
Psyché dite aussi La Nymphe, ou La Petite fille cachant l'arc de l'Amour
D'après Etienne-Maurice Falconet
Manufacture de Sèvres, 1761
Photo : RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Psyche ("La Nymphe Falconet")
After Etienne-Maurice Falconet
Sèvres Manufactory, c. 1766-73
Falconet showed a plaster version of the figure as a pendant to his L'Amour Menaçant of the Salon of 1761 and seems to have made the model for the porcelain in the same year.
Photo & Text : Metropolitan Museum of Art
Le groupe de L’Amour et Psyché sera lui aussi largement diffusé.
Texte (extraits) de : Hélène Bordier
Article complet à lire ici : https://www.panoramadelart.com/manufacture-de-sevres-d-apres-falconet-l-amour-menacant
Publié le 18/05/2015
Pair of Sèvres biscuit porcelain of Cupid and Psyche on columnar bases
After Etienne-Maurice Falconet
c. 1766-1771, incised F for Falaconet to the underside of Cupid, incised X to Psyché
On base with blue interlaced L'S, enclosing date letter S for 1771 and incised CN
Cupid seated on a rock holding his right index finger to his lips, his left hand on a quiver of arrows; Psyche seated demurely on a rock, holding the bow leaning against her left leg; each on a bleu nouveau fluted column-form base enriched in gilt
12 in. (30.5 cm.) high
A pair of Sèvres biscuit figures of Cupid and Psyche and two stands
After a model by Etienne-Maurice Falconnet, circa 1765, incised "F" to each figure
11¾ in. (29.8 cm.) and 12 in. (30.5 cm.) high (2)
Photo : Christie's
Autres témoignages de la grande popularité de notre Amour menaçant, nous le retrouvons de nombreuses fois illustré sur des peintures et autres gravures du XVIIIe siècle, dont la plus célèbre est sans doute Les hasards heureux de l'escarpolette de Fragonard...
Les hasards heureux de l'escarpolette
Jean-Honoré Fragonard
Huile sur toile, c. 1767-68
Photo : The Wallace Collection
Jeune fille s'apprêtant à orner la statue de l'Amour d'une guirlande de fleurs
Par Roslin Alexandre
Huile sur toile
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
Couple d’amoureux dans un jardin à l’anglaise auprès d’une statue du « Cupidon menaçant » de Falconet
Par Louis-Roland Trinquesse
Huile sur toile, fin XVIIIe siècle
Ce tableau pourrait être celui exposé au Salon de 1793, sous le titre L’Entretien sentimental dans un parc, le sujet et les dimensions indiquées 4 pieds de haut sur 3 pieds de large correspondant à celles de cette œuvre.
Photo : Musée des Beaux-Arts de Tours
Portrait de Catherine-Rosalie Gérard Duthé
Lié-Louis Périn-Salbreux en 1776
Collection privée
Notre sujet : Mademoiselle Rosalie Duthé
La nuit
Pierre-Antoine Baudouin
Gouache on paper, pasted onto board
Photo : Metropolitan Museum of Art
Notre sujet : Pierre-Antoine Baudouin, peintre du libertinage au XVIIIe siècle
Oui ou non
Jean-Michel Moreau le jeune
Estampe - Monument du costume physique et moral de la fin du dix-huitième siècle ou tableaux de la vie
1789
Notre sujet : Jean-Michel Moreau le jeune, dessinateur des Menus Plaisirs du roi
Cupidon, dieu de l’amour, demande le silence pendant qu'il extrait de son carquois une flèche destinée à rendre amoureux la personne qu’elle atteint...
Portrait d’Étienne Maurice Falconet (1716-1791)
Par Jean-Baptiste Lemoyne
1741
Black, red, and white chalk, with stumping
Photo : The Metropolitan Museum of Art
La première version présentée au public par Etienne-Maurice Falconet est une étude en plâtre, exposée au Salon de 1755.
Séduite par l'oeuvre, la marquise de Pompadour commande à l'artiste une version en marbre, qui sera exposée au Salon de 1757.
Elle est sculptée dans un bloc de marbre de Carrare d'une hauteur de 87 cm.
Selon l'article Wikipedia consacré à cette oeuvre (version néerlandaise) : la sculpture originale était destinée au château de Bellevue.
A la mort de la marquise de Pompadour, l'oeuvre passa entre plusieurs mains pour se retrouver à la fin du XVIIIe siècle à Saint-Pétersbourg (en 1870, dans les collections de l'Ermitage).
En 1933, L'Amour fut acheté par Fritz Mannheimer , banquier et collectionneur d'art à Amsterdam ; après la Seconde Guerre mondiale, sa collection échue à l’État néerlandais et l'oeuvre est depuis 1963 exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam.
L'amour menaçant
Étienne-Maurice Falconet
Marbre, 1757
Signé "E. Falconet 1757" sur la ceinture.
Photo : Rijksmuseum Amsterdam
Cette version est agrémentée d'une colonne en marbre, à plateau pivotant permettant d'orienter l'oeuvre à sa guise :
Photo : Rijksmuseum Amsterdam
Au sommet de la colonne est gravée dans le marbre la mention, d'après Voltaire : QUI QUE TU SOIS, VOICI TON MAÎTRE ; IL L’EST, LE FUT OU LE DOIT ÊTRE.
Photo : Rijksmuseum Amsterdam
Toujours selon cet article Wikipedia, l'artiste aurait réalisé 5 autres répliques en marbre dont :
Celle actuellement exposée au Musée du Louvre, commandée par Madame de Pompadour, cette fois-ci pour son hôtel d'Evreux à Paris (actuel palais de L'Elysée), de dimensions plus petites (hauteur 48 cm).
L'Amour, menaçant
Etienne-Maurice Falconet
Vers 1757
Marbre - H. : 0,48 m. ; L. : 0,34 m. ; Pr. : 0,22 m.
L'œuvre orna les jardins de la demeure parisienne de Madame de Pompadour, l’actuel palais de l'Élysée.
Legs Auguste Rougevin, 1877, Département des Sculptures Musée du Louvre
Photo : RMN - Grand Palais (Musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Photo, notre sujet Exposition : Sèvres, la manufacture des Lumières
Celle actuellement conservée au Musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), en provenance des anciennes collections du richissime comte Alexandre Sergueïevitch Stroganov (1733-1811).
Nous distinguons l'Amour sur la droite de ce portrait familial :
Le comte Alexandre Sergueïevitch Stroganov, son épouse, née Iekaterina Petrovna Troubetskaïa, ses enfants : Pavel Alexandrovitch et Sofia Alexandrovna
Peinture de l'École française, XVIIIe siècle
Musée de l'Ermitage
Photo : Wikipedia
L'Amour menaçant
Etienne-Maurice Falconet
Musée de l'Ermitage
Photo : Wikipedia
Voir notre sujet : Le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg
Cupidon
Etienne-Maurice Falconet (author of an original)
Marbre, Height 85 cm
Count Stroganov collection ; entered the Hermitage in 1931
Photo : The State Hermitage Museum
Une réplique acquise par l'impératrice Catherine II, en 1769, auprès de Lalive de Jully et conservée à Moscou, au musée Pouchkine.
Sur le site du musée, je n'ai retrouvé qu'une image de cette oeuvre, décrite comme une terre-cuite, copie de l'usine de porcelaine impériale.
Photo : https://pushkinmuseum.art/data/fonds/europe_and_america/sk/sk_101/index.php?lang=en
Deux autres versions sont également mentionnées, mais leur localisation est inconnue.
* Source texte (extraits) article Wikipedia : L'amour menaçant
______________________
Forte de son succès d'estime auprès du public, la sculpture fut de nombreuses fois reproduites à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle.
Des versions en marbre attribuées à l'atelier de l'artiste ou, plus communes, attribuées à des suiveurs.
Par exemple :
L'Amour menaçant
France, fin XVIIIe/début XIXe siècle
Entourage d'Etienne-Maurice Falconet (1716-1791)
Marbre blanc
Sur un socle tournant en marbre blanc à monture en bronze doré, gravé des vers de Voltaire :
"QUI QUE TU SOIS TU VOIS TON MAÎTRE; IL L'EST, LE FÛT, OU LE DOIT ÊTRE"
Haut. (Cupidon) 42 cm; haut. (totale) 57,5 cm
Photos : Sotheby's
On en retrouve encore beaucoup en bronze, en plâtre, terre-cuite etc., reproduites tout au long du XIXe siècle et jusqu'à de nos jours.
Les répliques les plus recherchées restent néanmoins les petites répliques décoratives de la Manufacture de Sèvres, tout particulièrement celles qui furent produites du vivant de Falconet, en fameux "biscuit blanc" ou "biscuit de Sèvres".
Falconet ayant été nommé chef des ateliers de sculpture à la Manufacture royale de porcelaine de Sèvres de juillet 1757 à septembre 1766, date à laquelle, à la mort de la marquise de Pompadour, il sera appelé à Saint-Pétersbourg par Catherine II de Russie).
Biscuit à partir de la sculpture L'Amour menaçant de Étienne-Maurice Falconet, devant des fours anciens, à la manufacture nationale de Sèvres.
Photo : Myrabella / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0 / Wikipedia
Je cite des extraits de l'article publié sur le site : Panorama de l'Art - Manufacture de Sèvres, d’après Étienne-Maurice Falconet
L’Amour menaçant
Manufacture de Sèvres, d’après Étienne-Maurice Falconet (1716-1791)
1758
Photo : RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Conservée au Musée national de céramique (Cité de la céramique, Sèvres), cette statuette en biscuit est une reproduction d’une des œuvres les plus célèbres du XVIIIe siècle, L’Amour menaçant, du sculpteur français Étienne-Maurice Falconet.
C’est au Salon de 1755 que Falconet remporte son premier vrai succès en exposant une statue en plâtre intitulée L’Amour menaçant.
Séduite, la marquise de Pompadour lui en commande un exemplaire en marbre pour les jardins de l’hôtel d’Évreux – actuel palais de l’Élysée –, sa résidence parisienne.
Falconet devient alors le protégé de la marquise, qui lui confie en 1757 la direction de l’atelier de sculpture à la manufacture royale de porcelaine, à Sèvres.
Une nouvelle qualité de céramique vient d’être mise au point : le biscuit.
Jusqu’alors, les statuettes fabriquées dans cette porcelaine tendre étaient peintes et vernies. On a l’idée de les laisser blanches, ce qui offre de nombreux attraits : rivaliser avec le marbre, laisser les détails visibles, accrocher la lumière par l’aspect délicatement satiné de la surface, mais aussi évoquer l’aspect des statuettes en sucre alors très appréciées dans les décors de table.
Falconet est chargé de donner des modèles à la manufacture ; l’un des premiers qu’il propose est celui de L’Amour menaçant.
Il réalise donc une réduction en terre de son marbre célèbre. Par la technique du moulage, les ateliers de Sèvres en fabriquent plusieurs exemplaires.
Threatening Cupid
After Etienne-Maurice Falconet
Sèvres Porcelain Manufactory
Soft porcelain, biscuit , c.1766-1773 (model of 1758)
Photo : The State Hermitage Museum
La réalisation d’une statuette en biscuit est donc le fruit de la collaboration entre l’artiste, qui livre le modèle, et les ouvriers de la manufacture, qui en assurent la fabrication.
Falconet supervise les différentes étapes de l’ouvrage, ce dont témoigne la lettre « F » gravée à l’intérieur de la statuette.
Photo : RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Fort du succès que rencontrent les premiers biscuits de L’Amour menaçant, Falconet crée en 1761 un pendant à sa statuette, une représentation féminine intitulée Psyché.
Psyché dite aussi La Nymphe, ou La Petite fille cachant l'arc de l'Amour
D'après Etienne-Maurice Falconet
Manufacture de Sèvres, 1761
Photo : RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Psyche ("La Nymphe Falconet")
After Etienne-Maurice Falconet
Sèvres Manufactory, c. 1766-73
Falconet showed a plaster version of the figure as a pendant to his L'Amour Menaçant of the Salon of 1761 and seems to have made the model for the porcelain in the same year.
Photo & Text : Metropolitan Museum of Art
Le groupe de L’Amour et Psyché sera lui aussi largement diffusé.
Texte (extraits) de : Hélène Bordier
Article complet à lire ici : https://www.panoramadelart.com/manufacture-de-sevres-d-apres-falconet-l-amour-menacant
Publié le 18/05/2015
Pair of Sèvres biscuit porcelain of Cupid and Psyche on columnar bases
After Etienne-Maurice Falconet
c. 1766-1771, incised F for Falaconet to the underside of Cupid, incised X to Psyché
On base with blue interlaced L'S, enclosing date letter S for 1771 and incised CN
Cupid seated on a rock holding his right index finger to his lips, his left hand on a quiver of arrows; Psyche seated demurely on a rock, holding the bow leaning against her left leg; each on a bleu nouveau fluted column-form base enriched in gilt
12 in. (30.5 cm.) high
A pair of Sèvres biscuit figures of Cupid and Psyche and two stands
After a model by Etienne-Maurice Falconnet, circa 1765, incised "F" to each figure
11¾ in. (29.8 cm.) and 12 in. (30.5 cm.) high (2)
Photo : Christie's
Autres témoignages de la grande popularité de notre Amour menaçant, nous le retrouvons de nombreuses fois illustré sur des peintures et autres gravures du XVIIIe siècle, dont la plus célèbre est sans doute Les hasards heureux de l'escarpolette de Fragonard...
Les hasards heureux de l'escarpolette
Jean-Honoré Fragonard
Huile sur toile, c. 1767-68
Photo : The Wallace Collection
Jeune fille s'apprêtant à orner la statue de l'Amour d'une guirlande de fleurs
Par Roslin Alexandre
Huile sur toile
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
Couple d’amoureux dans un jardin à l’anglaise auprès d’une statue du « Cupidon menaçant » de Falconet
Par Louis-Roland Trinquesse
Huile sur toile, fin XVIIIe siècle
Ce tableau pourrait être celui exposé au Salon de 1793, sous le titre L’Entretien sentimental dans un parc, le sujet et les dimensions indiquées 4 pieds de haut sur 3 pieds de large correspondant à celles de cette œuvre.
Photo : Musée des Beaux-Arts de Tours
Portrait de Catherine-Rosalie Gérard Duthé
Lié-Louis Périn-Salbreux en 1776
Collection privée
Notre sujet : Mademoiselle Rosalie Duthé
La nuit
Pierre-Antoine Baudouin
Gouache on paper, pasted onto board
Photo : Metropolitan Museum of Art
Notre sujet : Pierre-Antoine Baudouin, peintre du libertinage au XVIIIe siècle
Oui ou non
Jean-Michel Moreau le jeune
Estampe - Monument du costume physique et moral de la fin du dix-huitième siècle ou tableaux de la vie
1789
Notre sujet : Jean-Michel Moreau le jeune, dessinateur des Menus Plaisirs du roi
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 30 Juil 2022, 11:51, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Quel délicieux sujet vraiment ! Merci, cher ami, je me suis régalée ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
L'amour menaçant ? Cela me rappelle quelques anecdotes
Merci pour ce beau sujet et ces images qui font rêver, LNLN
Merci pour ce beau sujet et ces images qui font rêver, LNLN
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Merci Hez' pour la seconde illustration de cet Amour menaçant par Fragonard
Ce qui n'est pas le cas de la première..
Ce qui n'est pas le cas de la première..
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
La nuit, la neige a écrit:
Ce qui n'est pas le cas de la première..
Ah bon ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Eh bien, je ne sais pas, personnellement je ne vois pas la sculpture de Falconet, mais bon...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Il a pourtant l'air d'être un petit amour menaçant et coquin, mais tu as raison, ce n'est pas vraiment d'après la sculpture ; alors mea culpa mon cher LNLN
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Quand il voit Psyché, il retourne sa flèche contre lui-même ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Petite parenthèse au sujet des liens privilégiés entre Falconet et Mme de Pompadour, on lit parfois que cette Vénus aux colombes serait un portrait de la marquise...
Venus of the Doves
Etienne-Maurice Falconet
marble ; overall: 75.1 x 71.3 x 45.7 cm (29 9/16 x 28 1/16 x 18 in.)
Photo : National Gallery of Art (Washington)
Détail
Photo : Pinterest
Venus of the Doves
Etienne-Maurice Falconet
marble ; overall: 75.1 x 71.3 x 45.7 cm (29 9/16 x 28 1/16 x 18 in.)
Photo : National Gallery of Art (Washington)
Détail
Photo : Pinterest
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Merci pour ce beau sujet.
Ce biscuit de Sèvres est passé en vente chez Fraysse le 15 novembre 2017 :
... avec la même inscription que celle figurant sur la version en marbre (dite originale) actuellement exposée au Rijksmuseum : "QUI QUE TU SOIS, VOICI TON MAITRE / IL L’EST, LE FÛT, OU LE DOIT ÊTRE"...
Ce biscuit de Sèvres est passé en vente chez Fraysse le 15 novembre 2017 :
... avec la même inscription que celle figurant sur la version en marbre (dite originale) actuellement exposée au Rijksmuseum : "QUI QUE TU SOIS, VOICI TON MAITRE / IL L’EST, LE FÛT, OU LE DOIT ÊTRE"...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Magnifique reportage LNLN. Quel beau sujet et toutes ses variantes. J'ai adoré te suivre dans ces méandres de l'art et l'histoire.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Voici deux autres beaux exemples d'un réemploi de l'Amour menaçant et de sa compagne Psyché, ou dite encore La nymphe Falconet.
Il s'agit cette fois-ci de figures en bronze, magnifiquement montées en chandeliers...
Je cite l'annonce de la vente aux enchères passée, qui était intéressante, et l'illustre d'images en complément :
- Paire de candélabres aux Enfants en bronze patiné et bronze doré d'époque Louis XVI, vers 1785, les figures d'après les modèles d'Etienne Falconet, les bronzes dorés attribués à François Rémond
A trois lumières, les figures d'Amour et de Psyché surmontées d'un bouquet de lys et d'épis de blé d'où s'échappent les bras de lumière terminés par des têtes d'égyptiennes ; reposant sur des bases en marbre rouge griotte ornées de frises de putti et de guirlandes de laurier, terminées par des contre-socles à décor de feuilles d'eau
Quantity: 2
Haut. 90 cm, larg. 40 cm
Height 35 1/2 in; width 17 2/3 in
Photos : Sotheby's
Note au catalogue (extraits) :
Le sculpteur, Etienne-Maurice Falconet (1716-1791)
Les modèles représentés sur ces candélabres ont été réalisés par Falconet. L’Amour menaçant apparait sous les traits de Cupidon ; le marbre a été commandé par Madame de Pompadour en 1755 et exposé au Salon de 1757 (...)
La Nymphe ou la Petite Fille cachant l’arc de l’Amour ou Psyché n’a jamais été réalisé en marbre par Falconet, bien que ce modèle fut cité dans le livret du Salon de 1761.
Cette figure fut exécutée comme pendant de l’Amour menaçant, thème en vogue pour les créations du XVIIIe siècle où l’Amour s’empare du cœur des mortels pour les mener à sa guise.
Les deux groupes furent largement diffusés en céramique par les manufactures de Sèvres et de Wedgwood, mais aussi en bronze tels qu’ils apparaissent sur nos candélabres.
Photo : Sotheby's
Le bronzier, François Rémond (1747-1812)
Les figures de Falconet réalisées en biscuit à la manufacture de Sèvres furent reprises en bronze et utilisées en groupes seuls ou pour orner des candélabres. Le nom du fondeur des enfants reste inconnu ; en revanche, le travail réalisé sur les bras de lumière et les bases est attribuable à François Rémond.
Photo : Sotheby's
On se demande bien ce que viennent faire ici ces têtes égyptiennes ?!
Cette attribution avancée par C. Baulez et P. Hughes est fondée sur la similitude avec d’autres pièces réalisées par Rémond et en particulier la paire achetée par le comte Stroganoff directement chez le marchand-mercier Dominique Daguerre en 1785 (puis vendue chez Christie’s à New York le 21 juin 2012, lot 1200 et celle conservée à la Wallace collection à Londres, F140-141).
Candelabrum
Attributed to François Rémond (1747 - 1812), after Étienne Maurice Falconet (1716 - 1791)
Bronze figure
France, c. 1785
Photos : The Wallace Collection
Sur le modèle Stroganoff, les bras à larges cannelures torses sont une signature de Rémond.
Pair of Louis XVI ormolu, painated bronze and bleu turquin marble three-branch candelabra
Circa 1785
After a model by Etienne Falconet
(...)
Both Christian Baulez and Peter Hughes attribute this model to François Rémond and date it to 1785, on the basis of the twisted branches typical of the production of this ciseleur-doreur.
They could also be the result of a collaboration between several bronziers under the orders of the marchand-mercier Dominique Daguerre. It is interesting to note that a pair of candelabra of this model was sold by Daguerre at Christie's in London on 25 March 1791, lot 53.
Provenance : Purchased by Count Alexandre Stroganoff in Paris, probably from the marchand-mercier Dominique Daguerre circa 1785.
Photo et source : Christie's
Notre paire de candélabres semble s’inscrire entre le modèle Stroganoff et celui vendu chez Christie’s à New York le 22 mai 2002, lot 469.
En effet, on retrouve de nettes réminiscences dans la composition des bras avec des cannelures prononcées et des enroulements de rinceaux, mais la terminaison des bras de lumière prend la forme d’un buste de femme égyptienne, alors qu’il est « à l’antique » sur la paire de New York.
Comme il a été précisé, le modèle a été assez largement décliné.
Il existe plusieurs variantes de bras de lumière ; les bases quant à elles ont conservé la même forme, seule la variété du marbre diffère parfois d’un modèle à l’autre qui, à cette période, voit communément l’utilisation du rouge griotte ou du bleu turquin.
(...)
* Source texte : Sotheby's Paris - Vente du 9 novembre 2012
Paire de candélabres en bronze patiné et doré au mercure de la fin de l'époque Louis XVI, fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
Les figures d'après les modèles d'Etienne Maurice Falconet, les bronzes dorés d'après les modèles de François Rémond.
Provenance :
Ces candélabres étaient décrits sous le numéro 128 dans l'inventaire après décès en 1883 du Prince Marc de Beauvau Craon, 5e prince de Beauvau Craon (1816 -1883) (Archives Nationales AN.MC/ET/L/1385). Ils étaient situés dans le grand salon de son hôtel du 34 avenue Montaigne à Paris. Ils sont ensuite mentionnés au château d'Haroué en 1965.
Photos : Sotheby's
Il s'agit cette fois-ci de figures en bronze, magnifiquement montées en chandeliers...
Je cite l'annonce de la vente aux enchères passée, qui était intéressante, et l'illustre d'images en complément :
- Paire de candélabres aux Enfants en bronze patiné et bronze doré d'époque Louis XVI, vers 1785, les figures d'après les modèles d'Etienne Falconet, les bronzes dorés attribués à François Rémond
A trois lumières, les figures d'Amour et de Psyché surmontées d'un bouquet de lys et d'épis de blé d'où s'échappent les bras de lumière terminés par des têtes d'égyptiennes ; reposant sur des bases en marbre rouge griotte ornées de frises de putti et de guirlandes de laurier, terminées par des contre-socles à décor de feuilles d'eau
Quantity: 2
Haut. 90 cm, larg. 40 cm
Height 35 1/2 in; width 17 2/3 in
Photos : Sotheby's
Note au catalogue (extraits) :
Le sculpteur, Etienne-Maurice Falconet (1716-1791)
Les modèles représentés sur ces candélabres ont été réalisés par Falconet. L’Amour menaçant apparait sous les traits de Cupidon ; le marbre a été commandé par Madame de Pompadour en 1755 et exposé au Salon de 1757 (...)
La Nymphe ou la Petite Fille cachant l’arc de l’Amour ou Psyché n’a jamais été réalisé en marbre par Falconet, bien que ce modèle fut cité dans le livret du Salon de 1761.
Cette figure fut exécutée comme pendant de l’Amour menaçant, thème en vogue pour les créations du XVIIIe siècle où l’Amour s’empare du cœur des mortels pour les mener à sa guise.
Les deux groupes furent largement diffusés en céramique par les manufactures de Sèvres et de Wedgwood, mais aussi en bronze tels qu’ils apparaissent sur nos candélabres.
Photo : Sotheby's
Le bronzier, François Rémond (1747-1812)
Les figures de Falconet réalisées en biscuit à la manufacture de Sèvres furent reprises en bronze et utilisées en groupes seuls ou pour orner des candélabres. Le nom du fondeur des enfants reste inconnu ; en revanche, le travail réalisé sur les bras de lumière et les bases est attribuable à François Rémond.
Photo : Sotheby's
On se demande bien ce que viennent faire ici ces têtes égyptiennes ?!
Cette attribution avancée par C. Baulez et P. Hughes est fondée sur la similitude avec d’autres pièces réalisées par Rémond et en particulier la paire achetée par le comte Stroganoff directement chez le marchand-mercier Dominique Daguerre en 1785 (puis vendue chez Christie’s à New York le 21 juin 2012, lot 1200 et celle conservée à la Wallace collection à Londres, F140-141).
Candelabrum
Attributed to François Rémond (1747 - 1812), after Étienne Maurice Falconet (1716 - 1791)
Bronze figure
France, c. 1785
Photos : The Wallace Collection
Sur le modèle Stroganoff, les bras à larges cannelures torses sont une signature de Rémond.
Pair of Louis XVI ormolu, painated bronze and bleu turquin marble three-branch candelabra
Circa 1785
After a model by Etienne Falconet
(...)
Both Christian Baulez and Peter Hughes attribute this model to François Rémond and date it to 1785, on the basis of the twisted branches typical of the production of this ciseleur-doreur.
They could also be the result of a collaboration between several bronziers under the orders of the marchand-mercier Dominique Daguerre. It is interesting to note that a pair of candelabra of this model was sold by Daguerre at Christie's in London on 25 March 1791, lot 53.
Provenance : Purchased by Count Alexandre Stroganoff in Paris, probably from the marchand-mercier Dominique Daguerre circa 1785.
Photo et source : Christie's
Notre paire de candélabres semble s’inscrire entre le modèle Stroganoff et celui vendu chez Christie’s à New York le 22 mai 2002, lot 469.
En effet, on retrouve de nettes réminiscences dans la composition des bras avec des cannelures prononcées et des enroulements de rinceaux, mais la terminaison des bras de lumière prend la forme d’un buste de femme égyptienne, alors qu’il est « à l’antique » sur la paire de New York.
Comme il a été précisé, le modèle a été assez largement décliné.
Il existe plusieurs variantes de bras de lumière ; les bases quant à elles ont conservé la même forme, seule la variété du marbre diffère parfois d’un modèle à l’autre qui, à cette période, voit communément l’utilisation du rouge griotte ou du bleu turquin.
(...)
* Source texte : Sotheby's Paris - Vente du 9 novembre 2012
Paire de candélabres en bronze patiné et doré au mercure de la fin de l'époque Louis XVI, fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
Les figures d'après les modèles d'Etienne Maurice Falconet, les bronzes dorés d'après les modèles de François Rémond.
Provenance :
Ces candélabres étaient décrits sous le numéro 128 dans l'inventaire après décès en 1883 du Prince Marc de Beauvau Craon, 5e prince de Beauvau Craon (1816 -1883) (Archives Nationales AN.MC/ET/L/1385). Ils étaient situés dans le grand salon de son hôtel du 34 avenue Montaigne à Paris. Ils sont ensuite mentionnés au château d'Haroué en 1965.
Photos : Sotheby's
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Oh, que j'adoooore !!!
C'est d'une beauté, d'une délicatesse merveilleuses ....
C'est vrai que l'on se demande un peu ce que ces têtes vaguement égyptiennes fabriquent là ?
Finalement, ma parole, l'Egypte est partout !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Très charmants candélabres
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Le petit Amour menaçant, sous le pinceau de Boilly !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4892-louis-leopold-boilly-peintre-de-la-societe-parisienne-de-louis-xvi-a-louis-philippe#151601
Ceux qui inspirent l'amour l'éteignent, ou Le philosophe
Louis-Léopold Boilly
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4892-louis-leopold-boilly-peintre-de-la-societe-parisienne-de-louis-xvi-a-louis-philippe#151601
Ceux qui inspirent l'amour l'éteignent, ou Le philosophe
Louis-Léopold Boilly
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Perso j'en ai un en bougie. Aucun intérêt.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Mr de Talaru a écrit:.
Aucun intérêt.
... parce que tu n'oses pas l'allumer ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Exact !
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Nous retrouverons ce dessin présenté lors de la belle vente aux enchères que nous signalions ICI.
Le célèbre Amour menaçant est esquissé sur le secrétaire...
La tendresse maternelle
Augustin de Saint-Aubin (paris 1736-1807)
signé et daté 'aug St Aubin 1794.' (en bas à droite) et 'aug St Aubin delin 1794 ' (verso du montage)
plume et encre noire, aquarelle, rehaussé de blanc et gomme arabique
23,7 x 17,8 cm. (9 ¼ x 7 in.)
Image : Christie's
Le célèbre Amour menaçant est esquissé sur le secrétaire...
La tendresse maternelle
Augustin de Saint-Aubin (paris 1736-1807)
signé et daté 'aug St Aubin 1794.' (en bas à droite) et 'aug St Aubin delin 1794 ' (verso du montage)
plume et encre noire, aquarelle, rehaussé de blanc et gomme arabique
23,7 x 17,8 cm. (9 ¼ x 7 in.)
Image : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
L'amour menaçant, ici témoin de cette scène galante...
La leçon d’union conjugale ou La leçon d’amour conjugal
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image et infos complémentaires : Sotheby's
La leçon d’union conjugale ou La leçon d’amour conjugal
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image et infos complémentaires : Sotheby's
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Le monsieur ne va pas tarder à conclure !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour menaçant de Falconet, l'oeuvre la plus reproduite au XVIIIe siècle et après ?
Mme de Sabran a écrit:Le monsieur ne va pas tarder à conclure !
La dame semble prête aussi, et les tourterelles cherchent refuge pour leurs ébats à eux dans le chapeau de monsieur
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
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