L'Homme, destructeur de la Terre

Nous nous éloignons de la maltraitance, mais je lisais justement il y a deux jours cet article du journal Le Monde qui précisait, avec une introduction consternante...

Je cite :

Alors que les pressions humaines sur l’environnement ne cessent de s’aggraver, plus de la moitié du vivant, parmi les vertébrés, a disparu ces quarante dernières années.  

C’est sur ce nouveau constat alarmant que s’ouvre la onzième édition du rapport « Planète vivante », un vaste bilan de santé de la Terre et de sa biodiversité, publié jeudi 27 octobre par le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Et de poursuivre :

L’étude, réalisée tous les deux ans en partenariat avec la société savante Zoological Society of London et l’ONG Global Footprint Network, se fonde sur deux indicateurs principaux, tous deux au rouge.
Le premier, l’indice Planète vivante, mesure l’abondance de la biodiversité à partir du suivi de 14 152 populations (groupes d’animaux sur un territoire) appartenant à 3 706 espèces vertébrées de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons répartis aux quatre coins du globe.
Les invertébrés, eux, n’ont pas été étudiés.

S’il ne consiste pas en un recensement exhaustif de la vie sauvage, il indique en revanche l’évolution de ses effectifs au fil du temps.

Clairement, la tendance est à la régression.
Les populations de vertébrés ont ainsi chuté de 58 % entre 1970 et 2012 (dernières données de terrain disponibles), contre − 52 % dans le précédent rapport.

Dans le détail, les milieux d’eau douce sont les plus affectés, avec un effondrement de 81 % sur la période, devant les espèces terrestres (− 38 %) et celles marines (− 36 %). Si rien ne change, ces populations pourraient avoir diminué en moyenne des deux tiers (67 %) d’ici à 2020, en l’espace d’un demi-siècle seulement.  

« Ces chiffres matérialisent la sixième extinction des espèces : une disparition de la vie sur la planète dont nous sommes en partie responsables », dénonce Pascal Canfin, le directeur général du WWF France.


L'article dans son intégralité est lisible ici : http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/10/27/la-moitie-des-vertebres-a-disparu-en-quarante-ans_5020936_1652692.html#ZlAAPrzcmL4Bh0yM.99

Ce prédateur tue et détruit tout sur son passage. Au fond, vous savez tous de qui il s’agit.

Au début, cette vidéo ressemble à un dessin-animé trop mignon représentant de magnifiques animaux sauvages au quatre coin de la planète. Ils vivent en toute innocence et semblent tous très heureux. Mais lorsque les humains débarquent dans leur milieu naturel, leur vie prend un tournant extrêmement sombre :



La chanson est extraite de la comédie musicale Les Misérables, une histoire racontant l'oppression des gens pauvres par les plus riches et puissants. La chanson elle-même parle d'un sentiment d'impuissance qui colle parfaitement à la peau de ces animaux dans la vidéo. Cette chanson très intense sur le plan émotionnel combinée aux images déchirantes font passer un message extrêmement important. Réveillons-nous !



Bien à vous.

Agrémentent ces jours-ci la décoration de notre forum...


Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon
Vincent-Nicolas Raverat, d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1839
Exécuté d'après un original datant de 1761
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot

Voir nos sujets :

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon

Histoire générale et particulière, du comte de Buffon

La gloriette de Buffon, au Jardin des plantes de Paris


Nature morte aux porcelaines et aux oiseaux
Peintre anonyme, XVIIIe siècle
Huile sur toile, c. 1725-30
Paris, Musée des arts décoratifs
Photographie : MAD / Jean Tholance


Nous sommes nombreux a avoir entendu parler du rapport des experts de l'ONU sur la biodiversité  :
75% de l'environnement terrestre et 66% de l'environnement marin sont "gravement altérés" par les activités humaines.

Un million d'espèces animales et végétales sur un total estimé de 8 millions sont en danger.  

La nuit, la neige a écrit:

Nous sommes nombreux a avoir entendu parler du rapport des experts de l'ONU sur la biodiversité  :
75% de l'environnement terrestre et 66% de l'environnement marin sont "gravement altérés" par les activités humaines.

Un million d'espèces animales et végétales sur un total estimé de 8 millions sont en danger.  

C'est un cauchemar duquel nous ne nous réveillerons pas.
...   l'occasion de rappeler notre sujet :  

https://marie-antoinette.forumactif.org/t4224-nous-voulons-des-coquelicots?highlight=COQUELICOTS

Diffusé il y a quelques jours sur la chaîne Arte, ce film documentaire, si bien intitulé "L'Homme a mangé la Terre", retrace l'histoire mondiale de l'industrialisation qui a causé un impact irréversible sur la nature.

Je le recommande.



Présentation :

De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène (ou l'ère de l'Homme) et de la déterioration continue de la planète.

Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène.

Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au tout-pétrole de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse.
Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firmes chimiques mobilisées pour tuer l’ennemi se reconvertissant dans la destruction du vivant avec les herbicides, insecticides et fertilisants de l’agriculture intensive.
Alors que l’urbanisation s’étend, la voiture, qui sonne le glas du tramway, se généralise, et l’Amérique s’inspire du modèle autoroutier nazi. La Seconde Guerre mondiale engendre une nouvelle organisation du travail, laquelle devient la norme, et annonce l’ère nucléaire de la guerre froide.
Dans sa démesure, l’homme rêve déjà d’usages civils de l’atome (y compris pour l’abattement de montagnes et la dissolution des calottes glaciaires !). Le plastique et le béton deviennent les piliers de la consommation de masse, dévoreuse de matières premières et antidote à la contestation sociale, jusqu’à la révolution numérique.

Liaisons dangereuses
En balayant, avec de formidables archives issues du monde entier, deux siècles de progrès jusqu’à l’ère du big data, le film remonte aux sources de la crise écologique, en interrogeant avec précision les enjeux scientifiques, économiques et politiques qui y ont conduit.
Fourmillant d’informations, il éclaire l’histoire de cette marche folle, et les liaisons dangereuses entre industries militaire et civile. Entre capitalisme et mondialisation imposés par les grandes puissances, un décryptage passionnant du basculement dans l’anthropocène, funeste asservissement de la nature par l’homme.



Disponible en vidéo sur la chaîne Arte, ici : L'Homme a mangé la Terre

Ou bien directement sur le site Youtube (durée environ 1h40) :

Quelle tristesse que ce sujet ! J'en pleurerais presque. Il fait un temps merveilleux, ce matin, le soleil et la douceur dont je rêvais depuis des jours. J'ai ouvert portes et fenêtres et j'entends dans le jardin gazouiller à gorge déployée tous ces petits condamnés en sursis...
Se peut-il que nous ayons tout gâché ? que ce soit irréversible ?

Mme de Sabran a écrit:
Se peut-il que nous ayons tout gâché ?  que ce soit irréversible ?

C'est très mal barré !  

Irréversible, peut-être pas, enfin tout dépend pour quoi ou qui ?  
La Terre en a vu d'autres : d'ici à quelques milliers d'années, et si l'Humanité ne bousille plus son environnement (de gré ou de force, depuis le temps que les alertes sont énoncées ), peut-être que les milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère diminueront à nouveau, que les océans retrouveront un taux d'acidité optimal, et que la vie reprendra le dessus ?
Cependant, ce qui aura disparu entre-temps sera à jamais perdu, ça c'est sûr.

Pour une fois, ma recommandation s'adresse à ceux qui, justement, ne seraient pas intéressés par ce sujet.
Si cela pouvait au moins les informer, ce serait déjà ça…


Je vous ai déjà parlé de L'Espace des sciences de Rennes Bretagne qui, entre autres initiatives, offre la mise en ligne des nombreuses, régulières, et passionnantes conférences scientifiques animées par leurs invités (tous des pointures dans leurs domaines).

Vous retrouverez les vidéos de ces conférences sur le site internet de ce centre culturel scientifique, ici :

https://www.espace-sciences.org/



Ou bien sur sa chaine Youtube, ici :

https://www.youtube.com/user/Espacedessciences/videos




 Je recommande donc la vidéo de l'une des dernières conférences, intitulée : Biodiversité / Humanité, quelle évolution ?

Présentation :

Apparue sur la Terre il y a environ 4 milliards d’années la vie s'est diversifiée en d'innombrables espèces. La très grande majorité d'entre elles ont déjà disparues.
Nous connaissons aujourd’hui plus de deux millions d’espèces. Mais depuis une époque récente l’humain accélère considérablement l’effondrement de la biodiversité, modifiant les zones de répartition et fragilisant l’harmonie des écosystèmes.
Quand passerons-nous de l'homo faber à l'homo sapiens ?


Cette conférence était animée par Gilles Boeuf, bardé de diplômes, et entre autres titres : ancien président du Museum national d'histoire naturelle de Paris, professeur invité au Collège de France, Professeur à Sorbonne Université, président du Conseil Scientifique de l’Agence Française pour la Biodiversité, membre du bureau de l'IPBES des Nations Unies, conseiller du ministre de l'Environnement pour les COP21 et 22, membre du comité scientifique de l'Office national des forêts etc, etc.

Il revient, bien sûr, sur l'actualité accablante du dernier rapport de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) que nous avions évoqué.
L’étude scientifique la plus exhaustive jamais réalisée : des années de travail, 15 000 références scientifiques et gouvernementales synthétisées par des centaines d’experts de 50 pays, qui confirment l’état affligeant et très préoccupant des écosystèmes mondiaux, de même que l’ampleur dramatique de la destruction de la biodiversité.    


C’est ici (durée environ 1h50 mn) :




Enfin le rapport de l’IPBES, version courte, est consultable : ICI

Que voulez vous ! Nous avons tout et nous détruisons tout !