Stéphanie de Beauharnais, grande-duchesse de Bade

Voici donc quelques éléments sur Stéphanie de Beauharnais  


Photo fiche WIKI

Alors que la Révolution bat son plein, une petite fille naît le 28 août 1789 à Versailles au sein de la famille de Beauharnais, Stéphanie de Beauharnais, cousine par alliance de la future impératrice Joséphine.

Après une enfance et une adolescence obscure, l'élévation de l'épouse de Napoléon Bonaparte projette dans la lumière sa cousine par alliance.  
Napoléon qui souhaite mêler son sang aux familles régnantes de l'Europe adopte Stéphanie en la créant princesse impériale et lui fait épouser en 1806 le grand-duc héritier de Bade.
Bien entendu si je puis dire, la nouvelle princesse n'a pas son mot à dire et la vie de la jeune femme ne sera pas sans chagrins à la cour grand-ducale de Bade ou elle sera confrontée à l'animosité de sa belle-mère, aux disputes intestines d'une famille qui se déchire pour des querelles de rang et d'héritage, et à l'immaturité de son époux.  

Sa vie est associée au mystérieux Gaspar Hauser dont le mystère reste entier et qui pourrait peut-être être son fils né en 1812 et officiellement mort peu après, mais aucune preuve tangible ne permet d'en assurer la filiation, car les descendants de la famille grand-ducale refusent de faire ouvrir le caveau du petit défunt mort en 1812 pour établir la thèse de la substitution.

Je vous conseille la lecture du beau livre de Françoise de Bernardy :
" Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon et grande-duchesse de Bade, Perrin, 1977.

Merci, Domi !
L'ascension prodigieuse de Bonaparte aura décidément profité à bien du monde.
Oui, ce mystère autour de Kaspar Hauser reste non élucidé ...    
Que de vraies-fausses identité dans ce ténébreux XIXème, tout de même, c'est fou !

Nous reconnaissons bien Stéphanie dans le tableau ci-dessous .
Elle est sensiblement plus jeune, mais c'est déjà ce même petit museau pointu de musaraigne.


JungleKey.fr

Elle séjourna fréquemment à la Cour de Napoléon III, qui aimait à s’entourer des débris de la cour de son oncle.

On peut ainsi encore visiter son appartement à Fontainebleau.

Dominique Poulin a écrit:



Sa vie est associée au mystérieux Gaspar Hauser dont le mystère reste entier et qui pourrait peut-être être son fils né en 1812 et officiellement mort peu après, mais aucune preuve tangible ne permet d'en assurer la filiation, car les descendants de la famille grand-ducale refusent de faire ouvrir le caveau du petit défunt mort en 1812 pour établir la thèse de la substitution.

La Chanson de Gaspard Hauser


Je suis venu, calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes :
Ils ne m’ont pas trouvé malin.

À vingt ans un trouble nouveau
Sous le nom d’amoureuses flammes
M’a fait trouver belles les femmes :
Elles ne m’ont pas trouvé beau.

Bien que sans patrie et sans roi
Et très brave ne l’étant guère,
J’ai voulu mourir à la guerre :
La mort n’a pas voulu de moi.

Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
Qu’est-ce que je fais en ce monde ?
Ô vous tous, ma peine est profonde :
Priez pour le pauvre Gaspard !

Paul Verlaine

Merci, ma chère Comtesse ! J'aime ...

Je suis venu, calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles

... me rappelle un sketch de Guy Bedos, hou la la, c'est vieux, je ne sais même plus lequel !

Le message d'Alessandra, cherchant une possible photographie de la duchesse d'Angoulême, puisqu'il en existe de ses cousines la duchesse de Berry et l'impératrice Marie-Louise, me fait penser qu'il n'existe, à ma connaissance, aucune photo non plus de Stéphanie de Beauharnais, grande-duchesse de Bade, "fille" de Napoléon Ier et "nièce" de Joséphine. Pourtant, elle ne s'est éteinte qu'en 1861, à Nice, et elle était fréquemment invitée à la cour d'un souverain très moderne pour son temps, Napoléon III, qui l'appelait "ma tante". Si, à une date si tardive, il n'existe aucun cliché de Stéphanie, je pense qu'il faut faire son deuil d'une photo de Marie-Thérèse Charlotte, disparue bien plus tôt... Et pourtant, quand on pense que la première photographie faite de la reine Victoria (avec sa fille aînée Vicky) remonte à... 1844 !