Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
L'affiche d'une prochaine exposition, que nous annoncions récemment, me donne l'idée d'ouvrir ce petit sujet.
Voir ici : Exposition : Cent portraits pour un siècle. Musée Lambinet, Versailles
Le portrait illustrant cette affiche étant une copie de l'original que je vais présenter ci-après...
Louis Jean-Baptiste Étienne Vigée
Né le 2 décembre 1758 à Paris, où il est mort le 8 août 1820, est un auteur dramatique et homme de lettres français.
D’une famille d’artistes, Étienne Vigée, frère cadet de l'artiste-peintre Élisabeth Vigée Le Brun, est le fils de Louis Vigée (peintre pastelliste) et de Jeanne Maissin.
The artist’s brother, Louis-Jean-Baptiste-Etienne Vigée
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oil on canvas, post 1773
Image : The Frame Blog
Il brille dans les salons par les agréments de sa personne et la facilité de son esprit.
Secrétaire de la comtesse de Provence, belle-sœur du roi , il succède à Sautreau de Marsy à la direction de l’Almanach des Muses en 1789.
Voir notre sujet consacré à cette fameuse revue poétique, ainsi qu'à la collection de notre ami et membre, le comte d'Hez', ici : L'Almanach des Muses
Le 19 octobre 1785, Étienne Vigée épouse Suzanne de Rivière (1764-1811), pianiste, chanteuse et comédienne amateur, dont une fille : Caroline Vigée (1791-1864), épouse Jean Nicolas Louis, baron de Rivière (1778-1861).
Portrait d'une jeune femme à la robe rouge, présumée Caroline de Rivière
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Pastel sur papier brun
Porte au dos du montage le n° 732AI et deux anciennes étiquettes n° 179/V. Lebrun et Pastel peint par Mad. Vigée Lebrun et offert par Mad. De Rivière, sa nièce, à Mr le Docteur Mollin comme témoignage de sa vive reconnaissance. Février 1844.
* Image et infos complémentaires : Thierry de Maigret SVV
Note au catalogue (extrait) :
En 1892, ce pastel avait été présenté lors de sa vente comme étant le portrait présumé de la fille de Madame Vigée Lebrun, Julie Le Brun.
Il semblerait ainsi comme il est indiqué sur une étiquette au verso, qu'il s'agisse plutôt du portrait de Charlotte Jeanne Elisabeth Louise dite Caroline Vigée (1791 1864), nièce de Madame Vigée Lebrun.
Un deuxième pastel exécuté plus tard, en 1812 à Louveciennes toujours par Madame Vigée Lebrun présente une certaine ressemblance
(voir N. Jeffares, op. cité supra n° J. 76. 359, collection privée).
Caroline Vigée était la fille unique d'Etienne Vigée, frère de Madame Vigée Lebrun. Elle épousa son oncle ( ) Jean Nicolas Louis, baron de Rivière en 1809
Etienne Vigée accueille avec enthousiasme la Révolution qu'il chante dans ses vers.
Cependant, lorsqu’il est arrêté comme partisan des Girondins, il rejoint dès lors les rangs du parti réactionnaire puis s'éloigne du monde politique.
Il compose des poésies à la louange des différents détenteurs du pouvoir, premier consul, empereur ou roi.
Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée
Par Adèle Romany
Huile sur toile, 1800
Collection particulière
Image : Eric Simon - ActuArt, Exposition Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Imitateur assez habile de Dorat et de Gresset, Vigée remplace La Harpe à l’Athénée, mais sera loin d’avoir le même succès comme professeur.
Comme auteur dramatique, il trouve quelques situations heureuses et d’agréables détails de style et d’intrigue.
Mes conventions, épitre, suivie de vers et de prose. Par L.J.B.E Vigée.
Paris, Chez Louis, Imprimerie de Crapelet
172 pages, An IX - 1800 / 1801.
Image : Librirelives.com
Etienne Vigée meurt le 8 août 1820, à Paris, et est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
Tombe au cimetière du Père-Lachaise
Sépulture d'Étienne Vigée (1758-1820), auteur dramatique et homme de lettres, frère de l'artiste-peintre Élisabeth Vigée Le Brun ; Charles-Emmanuel de Rivière (1767-1831), conseiller intime du grand-duc de Francfort ; Auguste-Louis de Rivière (1761-1833), ministre résident de Hesse-Cassel ; Marie-Philippe-Amable Delpech de Sainy-Guilhem (1821-1902), trésorier-payeur général de la Sarthe.
Image : Pierre-Yves Beaudouin / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0 / Wikipedia
* Source texte : Etienne Vigée - Wikipedia
A suivre, une présentation du portrait du jeune Etienne Vigée, peint par sa soeur...
Voir ici : Exposition : Cent portraits pour un siècle. Musée Lambinet, Versailles
Le portrait illustrant cette affiche étant une copie de l'original que je vais présenter ci-après...
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Louis Jean-Baptiste Étienne Vigée
Né le 2 décembre 1758 à Paris, où il est mort le 8 août 1820, est un auteur dramatique et homme de lettres français.
D’une famille d’artistes, Étienne Vigée, frère cadet de l'artiste-peintre Élisabeth Vigée Le Brun, est le fils de Louis Vigée (peintre pastelliste) et de Jeanne Maissin.
The artist’s brother, Louis-Jean-Baptiste-Etienne Vigée
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oil on canvas, post 1773
Image : The Frame Blog
Il brille dans les salons par les agréments de sa personne et la facilité de son esprit.
Secrétaire de la comtesse de Provence, belle-sœur du roi , il succède à Sautreau de Marsy à la direction de l’Almanach des Muses en 1789.
Voir notre sujet consacré à cette fameuse revue poétique, ainsi qu'à la collection de notre ami et membre, le comte d'Hez', ici : L'Almanach des Muses
Le 19 octobre 1785, Étienne Vigée épouse Suzanne de Rivière (1764-1811), pianiste, chanteuse et comédienne amateur, dont une fille : Caroline Vigée (1791-1864), épouse Jean Nicolas Louis, baron de Rivière (1778-1861).
Portrait d'une jeune femme à la robe rouge, présumée Caroline de Rivière
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Pastel sur papier brun
Porte au dos du montage le n° 732AI et deux anciennes étiquettes n° 179/V. Lebrun et Pastel peint par Mad. Vigée Lebrun et offert par Mad. De Rivière, sa nièce, à Mr le Docteur Mollin comme témoignage de sa vive reconnaissance. Février 1844.
* Image et infos complémentaires : Thierry de Maigret SVV
Note au catalogue (extrait) :
En 1892, ce pastel avait été présenté lors de sa vente comme étant le portrait présumé de la fille de Madame Vigée Lebrun, Julie Le Brun.
Il semblerait ainsi comme il est indiqué sur une étiquette au verso, qu'il s'agisse plutôt du portrait de Charlotte Jeanne Elisabeth Louise dite Caroline Vigée (1791 1864), nièce de Madame Vigée Lebrun.
Un deuxième pastel exécuté plus tard, en 1812 à Louveciennes toujours par Madame Vigée Lebrun présente une certaine ressemblance
(voir N. Jeffares, op. cité supra n° J. 76. 359, collection privée).
Caroline Vigée était la fille unique d'Etienne Vigée, frère de Madame Vigée Lebrun. Elle épousa son oncle ( ) Jean Nicolas Louis, baron de Rivière en 1809
Etienne Vigée accueille avec enthousiasme la Révolution qu'il chante dans ses vers.
Cependant, lorsqu’il est arrêté comme partisan des Girondins, il rejoint dès lors les rangs du parti réactionnaire puis s'éloigne du monde politique.
Il compose des poésies à la louange des différents détenteurs du pouvoir, premier consul, empereur ou roi.
Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée
Par Adèle Romany
Huile sur toile, 1800
Collection particulière
Image : Eric Simon - ActuArt, Exposition Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Imitateur assez habile de Dorat et de Gresset, Vigée remplace La Harpe à l’Athénée, mais sera loin d’avoir le même succès comme professeur.
Comme auteur dramatique, il trouve quelques situations heureuses et d’agréables détails de style et d’intrigue.
Mes conventions, épitre, suivie de vers et de prose. Par L.J.B.E Vigée.
Paris, Chez Louis, Imprimerie de Crapelet
172 pages, An IX - 1800 / 1801.
Image : Librirelives.com
Etienne Vigée meurt le 8 août 1820, à Paris, et est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
Tombe au cimetière du Père-Lachaise
Sépulture d'Étienne Vigée (1758-1820), auteur dramatique et homme de lettres, frère de l'artiste-peintre Élisabeth Vigée Le Brun ; Charles-Emmanuel de Rivière (1767-1831), conseiller intime du grand-duc de Francfort ; Auguste-Louis de Rivière (1761-1833), ministre résident de Hesse-Cassel ; Marie-Philippe-Amable Delpech de Sainy-Guilhem (1821-1902), trésorier-payeur général de la Sarthe.
Image : Pierre-Yves Beaudouin / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0 / Wikipedia
* Source texte : Etienne Vigée - Wikipedia
A suivre, une présentation du portrait du jeune Etienne Vigée, peint par sa soeur...
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
Le portrait original d'Etienne Vigée, peint par sa soeur, est aujourd'hui conservé au Saint Louis Art Museum (Missouri), qui le présente ainsi :
Étienne-Louis-Jean-Baptiste Vigée (1758-1820), the artist's brother
By Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842)
Oil on canvas, 1773
Image : Saint Louis Art Museum
Description :
By posing the boy looking over his shoulder and by angling his hat over his forehead, Elisabeth-Louise Vigée Le Brun achives a lovely image of youthful bravado.
The portrait - very likely the artist's brother Etienne at the age of fifteen -is probably the one the artist described in her memoirs as "my brother in schoolboy's dress."
She alludes to his interest in letters (he later became a celebrated writer) by including a sheaf of papers and a pen.
The artist created this portrait when she was only eighteen.
Ce portrait était présenté à l'exposition Vigée Le Brun, au Grand Palais, Paris.
Voici un extrait du dossier de presse de l'exposition, qui évoque cette oeuvre.
Contrairement à ce qui est précisé dans la description du musée de Saint Louis, l'âge du jeune Etienne Vigée est ici ramené à une dizaine d'années, peint par sa soeur qui aurait été alors âgée de 13 ans.
Bon... Le portrait est néanmoins signé et daté : Mlle Vigée, 1773.
Née en 1755, elle aurait donc bien 18 ans, et son frère trois années de moins.
L'aurait-elle signé cinq années après sa réalisation ?
L'on retrouve sur le net, et peut-être à tort, un pastel qui est souvent présenté comme un autoportrait de l'artiste à l'âge de 16 ans.
Or sa récente mise en vente aux enchères semble contredire cette attribution, je cite :
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait de jeune fille
Portrait de jeune fille fait par moi à l'age de 16 ans E.L. vigée Le Brun' (verso du cadre)
pastel sur papier bleu
Image : Christie's
Note au catalogue (extrait) :
(...)
Dans le présent pastel, Vigée-Le Brun représente un de ses thèmes favoris, le portrait d'une jeune fille. Le modèle à la chemise blanche, aux cheveux dénoués et maintenus par un ruban blanc orné de fleurs et à la bouche légèrement entre-ouverte évoque une attitude licencieuse, rare chez une femme artiste de l'époque.
Le style et le vêtement de cette jeune fille permettent de dater le pastel de la deuxième moitié des années 1780, ce qui rend impossible l'hypothèse d'un autoportrait, comme l'indiquerait une inscription au dos du pastel.
Il s'agirait plutôt du portrait d'une jeune fille à l'âge de seize ans évoquant par sa liberté du trait un Portrait de jeune fille (Autoportrait?) de la collection Suermondt (Dictionary, op. cit.).
Image : Neil Jeffares - Pastellists.com
Nous remercions Monsieur Joseph Baillio et Monsieur Neil Jeffares d'avoir confirmé l'attribution et pour leur aide apportée à la rédaction de cette notice.
* Source texte : Christie's
Parmi ses nombreux autoportraits, celui où elle apparaît encore assez jeune est son portrait dit "aux rubans cerise".
Mais elle a déjà plus de 25 ans.
Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Self-Portrait
Oil on canvas, c. 1781 / 82
Image : Kimbell Art Museum
Voir notre sujet : Les autoportraits de Mme Vigée Le Brun
Je signale encore une seconde copie du portrait d'Etienne Vigée, qui n'est pas celle de l'affiche de l'expo au musée Lambinet.
Supposed Portrait of the Artist's Brother, Louis-Jean-Baptiste-Etienne Vigée (1758–1820)
After Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755–1842)
Oil on canvas
National Trust, Polesden Lacey
Image : National Trust Images
Étienne-Louis-Jean-Baptiste Vigée (1758-1820), the artist's brother
By Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842)
Oil on canvas, 1773
Image : Saint Louis Art Museum
Description :
By posing the boy looking over his shoulder and by angling his hat over his forehead, Elisabeth-Louise Vigée Le Brun achives a lovely image of youthful bravado.
The portrait - very likely the artist's brother Etienne at the age of fifteen -is probably the one the artist described in her memoirs as "my brother in schoolboy's dress."
She alludes to his interest in letters (he later became a celebrated writer) by including a sheaf of papers and a pen.
The artist created this portrait when she was only eighteen.
Ce portrait était présenté à l'exposition Vigée Le Brun, au Grand Palais, Paris.
Voici un extrait du dossier de presse de l'exposition, qui évoque cette oeuvre.
Contrairement à ce qui est précisé dans la description du musée de Saint Louis, l'âge du jeune Etienne Vigée est ici ramené à une dizaine d'années, peint par sa soeur qui aurait été alors âgée de 13 ans.
Bon... Le portrait est néanmoins signé et daté : Mlle Vigée, 1773.
Née en 1755, elle aurait donc bien 18 ans, et son frère trois années de moins.
L'aurait-elle signé cinq années après sa réalisation ?
L'on retrouve sur le net, et peut-être à tort, un pastel qui est souvent présenté comme un autoportrait de l'artiste à l'âge de 16 ans.
Or sa récente mise en vente aux enchères semble contredire cette attribution, je cite :
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait de jeune fille
Portrait de jeune fille fait par moi à l'age de 16 ans E.L. vigée Le Brun' (verso du cadre)
pastel sur papier bleu
Image : Christie's
Note au catalogue (extrait) :
(...)
Dans le présent pastel, Vigée-Le Brun représente un de ses thèmes favoris, le portrait d'une jeune fille. Le modèle à la chemise blanche, aux cheveux dénoués et maintenus par un ruban blanc orné de fleurs et à la bouche légèrement entre-ouverte évoque une attitude licencieuse, rare chez une femme artiste de l'époque.
Le style et le vêtement de cette jeune fille permettent de dater le pastel de la deuxième moitié des années 1780, ce qui rend impossible l'hypothèse d'un autoportrait, comme l'indiquerait une inscription au dos du pastel.
Il s'agirait plutôt du portrait d'une jeune fille à l'âge de seize ans évoquant par sa liberté du trait un Portrait de jeune fille (Autoportrait?) de la collection Suermondt (Dictionary, op. cit.).
Image : Neil Jeffares - Pastellists.com
Nous remercions Monsieur Joseph Baillio et Monsieur Neil Jeffares d'avoir confirmé l'attribution et pour leur aide apportée à la rédaction de cette notice.
* Source texte : Christie's
Parmi ses nombreux autoportraits, celui où elle apparaît encore assez jeune est son portrait dit "aux rubans cerise".
Mais elle a déjà plus de 25 ans.
Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Self-Portrait
Oil on canvas, c. 1781 / 82
Image : Kimbell Art Museum
Voir notre sujet : Les autoportraits de Mme Vigée Le Brun
Je signale encore une seconde copie du portrait d'Etienne Vigée, qui n'est pas celle de l'affiche de l'expo au musée Lambinet.
Supposed Portrait of the Artist's Brother, Louis-Jean-Baptiste-Etienne Vigée (1758–1820)
After Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755–1842)
Oil on canvas
National Trust, Polesden Lacey
Image : National Trust Images
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
Sur le style pictural et la liberté du trait de l'autoportrait au pastel je ne saurais dire, mais sur le vêtement je ne vois pas en quoi la chemise permettrait de le dater des années 1780.
La coiffure pas d'avantage car très jeune l'artiste montrait beaucoup d'originalité dans le stylisme de ses modèles. La raie au milieu semble avoir été un de ses fantasmes d'artiste et la bouche entre ouverte une de ses marques de fabrique alors pourquoi pas dès l'âge de 16 ans ?
La coiffure pas d'avantage car très jeune l'artiste montrait beaucoup d'originalité dans le stylisme de ses modèles. La raie au milieu semble avoir été un de ses fantasmes d'artiste et la bouche entre ouverte une de ses marques de fabrique alors pourquoi pas dès l'âge de 16 ans ?
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
Tout ce que je peux dire de mon côté c'est que le premier autoportrait que l'artiste évoque dans son inventaire, publié dans l'édition de ses Souvenirs, date de 1778. Elle note : Ma tête.
Elle avait donc 23 ans.
Aussi, elle n'avait pas les yeux bleus, comme on peut le voir sur ce pastel. Ils étaient noisettes, ou verts me semble-t-il.
Et le portrait qu'elle fait d'elle du temps de sa prime jeunesse, dans ses Souvenirs / Lettres à la princesse Kourakine, n'est guère flatteur.
Peut-être a-t-elle préféré attendre quelques années avant de peindre ses nombreux autoportraits ?
Je cite cet extrait, car elle y évoque également son frère (dont elle dit avoir fait le portrait entre 1769 et 1772 : Mon frère en écolier. Un à l'huile, l'autre au pastel )
Dès l'âge de six ans elle est mise au couvent, pour en sortir à l'âge de onze.
Elle raconte :
J'éprouvais un grand bonheur de ne plus quitter mes parens.
Mon frère, plus jeune que moi de trois ans, était beau comme un ange ; il avait une intelligence fort au-dessus de son âge, et se distinguait dans ses études, au point qu'il rapportait toujours de son collège les témoignages les plus flatteurs.
J'étais bien loin d'avoir sa vivacité, son esprit, et surtout son joli visage; car à cette époque de ma vie, j'étais laide. J'avais un front énorme, les yeux très enfoncés ; mon nez était le seul joli trait de mon visage pâle et amaigri.
En outre, j'avais grandi si rapidement qu'il m'était impossible de me tenir droite, je pliais comme un roseau.
Toutes ces imperfections désolaient ma mère ; j'ai cru m'apercevoir qu'elle avait un faible pour mon frère ; car elle le gâtait, et lui pardonnait aisément ses torts de jeunesse, tandis qu'elle était fort sévère pour moi.
En revanche, mon père me comblait de bontés et d'indulgence. Sa tendresse le rendait de plus en plus cher à mon cœur : aussi cet excellent père m'est-il toujours présent, et je ne pense pas avoir oublié un seul mot qu'il ait dit devant moi.
Combien de fois, surtout, me suis je rappelé, en 1789, le trait suivant comme une sorte de prophétie : un jour que mon père sortait d'un dîner de philosophes, où se trouvaient Diderot, Helvétius et d'Alembert, il paraissait si triste, que ma mère lui demanda ce qu'il avait :
«Tout ce que je viens d'entendre, ma chère amie, répondit-il, me fait croire que bientôt le monde sera sens dessus dessous. »
Voici l'un des portraits connus de leur mère, qu'elle évoque également dans ce court extrait cité.
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait of the artist's mother, Madame Le Sèvre
oil on canvas, oval
Provenance :
Collection of the artist, Paris, until her death in 1842 ; presumably by inheritance to her niece, Caroline Vigée Rivière, Paris and Louveciennes, and by descent in the family through the second half of the 19th century. (...)
Note au catalogue (extraits) :
Daughter of the minor portraitist Louis Vigée (1715-1767), Elisabeth Louise Vigée Le Brun took up her father's profession at the age of fifteen, and her mother and younger brother Etienne were among her first sitters.
Her mother, née Jeanne Maissin (1728-1800), was a fashionable hairdresser in Paris who married, seven months after Louis Vigée's death in 1767, the goldsmith Jacques François Le Sèvre (1724-1810).
Vigée Le Brun recounts in her Memoirs (published 1835-37) that early in her career she painted three portraits of her mother : the first was a large pastel representing her as a Sultana, now lost, while a second, also lost and long misattributed to Watteau (but recently identified by Joseph Baillio, 1982, op. cit.), depicted Jeanne, bust-length and in lost-profile, seen from behind; the third is the present lot.
(...)
Image (détail) : Christie's
In her Memoirs, the artist includes the present portrait in a list of works painted between 1768 and 1772, but this was almost certainly a slip of memory, as both the style of the painting and the appearance of the sitter suggest a date closer to 1775-78, as has been posited by Joseph Baillio.
The artist composed her memoirs near the end of her life, more than half a century after her earliest works were painted, and she sometimes relied on memory alone when preparing the book.
Until it reappeared at auction in 1985, the present painting was believed to have been destroyed at the end of the 19th century and its composition was known through two copies made for descendants of the painter's brother.
Vigée Le Brun had been sentimentally attached to the portrait of her mother, and it remained in her possession until her death in 1842, hanging during her final years in one of the sitting rooms of her apartment on the rue Saint-Lazare.
In all likelihood, as Baillio has noted, it subsequently became the property of her brother's daughter, Madame Rivière, née Caroline Vigée, who inherited most of her aunt's estate (...)
* Source et infos complémentaires : Christie's
Elle avait donc 23 ans.
Aussi, elle n'avait pas les yeux bleus, comme on peut le voir sur ce pastel. Ils étaient noisettes, ou verts me semble-t-il.
Et le portrait qu'elle fait d'elle du temps de sa prime jeunesse, dans ses Souvenirs / Lettres à la princesse Kourakine, n'est guère flatteur.
Peut-être a-t-elle préféré attendre quelques années avant de peindre ses nombreux autoportraits ?
Je cite cet extrait, car elle y évoque également son frère (dont elle dit avoir fait le portrait entre 1769 et 1772 : Mon frère en écolier. Un à l'huile, l'autre au pastel )
Dès l'âge de six ans elle est mise au couvent, pour en sortir à l'âge de onze.
Elle raconte :
J'éprouvais un grand bonheur de ne plus quitter mes parens.
Mon frère, plus jeune que moi de trois ans, était beau comme un ange ; il avait une intelligence fort au-dessus de son âge, et se distinguait dans ses études, au point qu'il rapportait toujours de son collège les témoignages les plus flatteurs.
J'étais bien loin d'avoir sa vivacité, son esprit, et surtout son joli visage; car à cette époque de ma vie, j'étais laide. J'avais un front énorme, les yeux très enfoncés ; mon nez était le seul joli trait de mon visage pâle et amaigri.
En outre, j'avais grandi si rapidement qu'il m'était impossible de me tenir droite, je pliais comme un roseau.
Toutes ces imperfections désolaient ma mère ; j'ai cru m'apercevoir qu'elle avait un faible pour mon frère ; car elle le gâtait, et lui pardonnait aisément ses torts de jeunesse, tandis qu'elle était fort sévère pour moi.
En revanche, mon père me comblait de bontés et d'indulgence. Sa tendresse le rendait de plus en plus cher à mon cœur : aussi cet excellent père m'est-il toujours présent, et je ne pense pas avoir oublié un seul mot qu'il ait dit devant moi.
Combien de fois, surtout, me suis je rappelé, en 1789, le trait suivant comme une sorte de prophétie : un jour que mon père sortait d'un dîner de philosophes, où se trouvaient Diderot, Helvétius et d'Alembert, il paraissait si triste, que ma mère lui demanda ce qu'il avait :
«Tout ce que je viens d'entendre, ma chère amie, répondit-il, me fait croire que bientôt le monde sera sens dessus dessous. »
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Voici l'un des portraits connus de leur mère, qu'elle évoque également dans ce court extrait cité.
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait of the artist's mother, Madame Le Sèvre
oil on canvas, oval
Provenance :
Collection of the artist, Paris, until her death in 1842 ; presumably by inheritance to her niece, Caroline Vigée Rivière, Paris and Louveciennes, and by descent in the family through the second half of the 19th century. (...)
Note au catalogue (extraits) :
Daughter of the minor portraitist Louis Vigée (1715-1767), Elisabeth Louise Vigée Le Brun took up her father's profession at the age of fifteen, and her mother and younger brother Etienne were among her first sitters.
Her mother, née Jeanne Maissin (1728-1800), was a fashionable hairdresser in Paris who married, seven months after Louis Vigée's death in 1767, the goldsmith Jacques François Le Sèvre (1724-1810).
Vigée Le Brun recounts in her Memoirs (published 1835-37) that early in her career she painted three portraits of her mother : the first was a large pastel representing her as a Sultana, now lost, while a second, also lost and long misattributed to Watteau (but recently identified by Joseph Baillio, 1982, op. cit.), depicted Jeanne, bust-length and in lost-profile, seen from behind; the third is the present lot.
(...)
Image (détail) : Christie's
In her Memoirs, the artist includes the present portrait in a list of works painted between 1768 and 1772, but this was almost certainly a slip of memory, as both the style of the painting and the appearance of the sitter suggest a date closer to 1775-78, as has been posited by Joseph Baillio.
The artist composed her memoirs near the end of her life, more than half a century after her earliest works were painted, and she sometimes relied on memory alone when preparing the book.
Until it reappeared at auction in 1985, the present painting was believed to have been destroyed at the end of the 19th century and its composition was known through two copies made for descendants of the painter's brother.
Vigée Le Brun had been sentimentally attached to the portrait of her mother, and it remained in her possession until her death in 1842, hanging during her final years in one of the sitting rooms of her apartment on the rue Saint-Lazare.
In all likelihood, as Baillio has noted, it subsequently became the property of her brother's daughter, Madame Rivière, née Caroline Vigée, who inherited most of her aunt's estate (...)
* Source et infos complémentaires : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
Prochainement proposé en vente aux enchères, une autre version de ce portrait que celles présentées, nos messages précédents...
Elisabeth Louise VIGÉE-LE BRUN Paris, 1755 - 1842
Portrait de Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée (1758 -1820), frère de l'artiste
Huile sur toile (Restaurations)
Hauteur : 61 Largeur : 50 cm
Provenance : Peut-être vente de la collection de Madame Pinel-Grandchamp, Paris, 13 mars 1850, n° 30 : " Mme Lebrun née Vigée, portrait du jeune Vigée, frère de l'artiste ; il tient un carton sous le bras. Charmante peinture " ; acquis dans le commerce d'art à Paris en 1995 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'L'enfant chéri au siècle des Lumières', Marly-le-Roi / Louveciennes, musée-promenade, 15 mars - 15 juin 2003, Cholet, musée des Beaux-Arts, 10 juillet - 12 octobre 2003, p. 102, n° 40, repr. p. 104 (notice par L. Hugues)
'Créer au féminin. Femmes artistes au siècle de Madame Vigée Le Brun', Tokyo, Mitsubishi Ichigokan Museum, 1er mars - 8 mai 2011, p. 144-145, p. 247, n° 56 (notice par X. Salmon)
'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p.172-174, n° 85
Bibliographie : Joseph Baillio, in cat. exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, 2015, p. 112, mentionné dans la notice du n° 19 (comme douteux)
Commentaire de la maison de vente :
En 1761, Jean-Germain Drouais expose au Salon un " Jeune élève ", coiffé d'un tricorne, carton à dessins sous le bras, dans une harmonie brune, exécuté pour le marquis de Marigny, frère de Madame de Pompadour qui en possédait également une version.
Le jeune élève
Anonyme, d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Copie d'après l'original du Salon de 1761
Image : Musée du Louvre
Le succès remporté par ce garçonnet, à mi-chemin entre figure de genre et portrait d'enfant, fut immédiat et Nicolas-Bernard Lépicié emboîta le pas à son confrère et ami, suivi au début des années 1770 par la jeune Elisabeth Vigée qui peignait à son tour son frère cadet Etienne en dessinateur, carton et porte-mine à la main, un tricorne fixé sur la tête au-dessus d'un long catogan, le regard vif tourné vers le spectateur.
Dans la liste de ses portraits établie pour les années 1768-1772, Elisabeth Vigée Le Brun mentionne deux exemplaires de cette effigie : " 2. Mon frère en écolier. Un à l'huile, l'autre au pastel ".
Plusieurs versions sur toile sont aujourd'hui répertoriées, témoignant du succès de cette composition. L'une de belle qualité, signée et datée de 1773, est aujourd'hui conservée au Saint Louis Art Museum. (Voir messages précédents)
The artist’s brother, Louis-Jean-Baptiste-Etienne Vigée
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oil on canvas, 1773
Collection Saint Louis Art Museum
Image : The Frame Blog
La toile que nous présentons, non signée ce qui n'a rien de surprenant pour une œuvre réalisée dans la sphère familiale, présente quelques repentirs et une qualité d'exécution qui permettent de la décrire également comme autographe et peut-être antérieure au tableau de Saint Louis.
Le jeune Etienne au regard malicieux, " beau comme un ange " selon les mots d'Elisabeth Vigée Le Brun (1), fit une carrière de poète et de dramaturge dont les œuvres furent données au Théâtre-Français. Versatile, il changea de bord politique à plusieurs reprises au cours des turpitudes que connut la France à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, ce qui distendit ses relations avec sa sœur.
Réalisé bien avant ces événements, ce charmant portrait conserve le témoignage d'une tendresse familiale et d'une complicité sincère entre une jeune artiste prometteuse et son modèle.
(1). Citée par J. Baillio, 'op. cit.'
* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
C'est une chance de bénéficier d'images en haute résolution afin de comparer les deux versions de ce portrait, qui sont d'un même format.
Portrait de Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée (1758 -1820), frère de l'artiste
Elisabeth Louise Vigée Le Brun, 1755 - 1842
Huile sur toile, non daté
61 x 50 cm
Image : Artcurial
The Artist’s Brother
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oil on canvas, 1773 (signed, with date)
61.6 x 50.5
Image : Saint Louis Art Museum
Image : Artcurial
Image : Saint Louis Art Museum
Image : Artcurial
Image : Saint Louis Art Museum
Précisons enfin que le Saint Louis Art Museum présente la provenance du portrait de ses collections ainsi :
Provenance :
Élisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842), Paris, France ; Private Collection, Chateau d'Aignes-Vives, Cher-et-Loire, France, given by the artist [1] ; by 1939 - 1940 Wildenstein & Co., Paris, France; New York, NY, USA ; 1940 - Saint Louis Art Museum, purchased from Wildenstein & Co. [2]
Notes:
[1] A letter from the Museum to Wildenstein & Co. dated October 16, 1939, requests that the painting be sent to the Museum so it may be considered for acquisition.
According to the invoice from Wildenstein & Co. dated January 6, 1940, the painting was given by Vigée Le Brun to the owners of Chateau d'Aignes-Vives in the Cher-et-Loire region of France.
[2] Per invoice (see note [1]). Minutes of the Administrative Board of Control of the City Art Museum, January 4, 1940.
Elisabeth Louise VIGÉE-LE BRUN Paris, 1755 - 1842
Portrait de Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée (1758 -1820), frère de l'artiste
Huile sur toile (Restaurations)
Hauteur : 61 Largeur : 50 cm
Provenance : Peut-être vente de la collection de Madame Pinel-Grandchamp, Paris, 13 mars 1850, n° 30 : " Mme Lebrun née Vigée, portrait du jeune Vigée, frère de l'artiste ; il tient un carton sous le bras. Charmante peinture " ; acquis dans le commerce d'art à Paris en 1995 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'L'enfant chéri au siècle des Lumières', Marly-le-Roi / Louveciennes, musée-promenade, 15 mars - 15 juin 2003, Cholet, musée des Beaux-Arts, 10 juillet - 12 octobre 2003, p. 102, n° 40, repr. p. 104 (notice par L. Hugues)
'Créer au féminin. Femmes artistes au siècle de Madame Vigée Le Brun', Tokyo, Mitsubishi Ichigokan Museum, 1er mars - 8 mai 2011, p. 144-145, p. 247, n° 56 (notice par X. Salmon)
'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p.172-174, n° 85
Bibliographie : Joseph Baillio, in cat. exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, 2015, p. 112, mentionné dans la notice du n° 19 (comme douteux)
Commentaire de la maison de vente :
En 1761, Jean-Germain Drouais expose au Salon un " Jeune élève ", coiffé d'un tricorne, carton à dessins sous le bras, dans une harmonie brune, exécuté pour le marquis de Marigny, frère de Madame de Pompadour qui en possédait également une version.
Le jeune élève
Anonyme, d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Copie d'après l'original du Salon de 1761
Image : Musée du Louvre
Le succès remporté par ce garçonnet, à mi-chemin entre figure de genre et portrait d'enfant, fut immédiat et Nicolas-Bernard Lépicié emboîta le pas à son confrère et ami, suivi au début des années 1770 par la jeune Elisabeth Vigée qui peignait à son tour son frère cadet Etienne en dessinateur, carton et porte-mine à la main, un tricorne fixé sur la tête au-dessus d'un long catogan, le regard vif tourné vers le spectateur.
Dans la liste de ses portraits établie pour les années 1768-1772, Elisabeth Vigée Le Brun mentionne deux exemplaires de cette effigie : " 2. Mon frère en écolier. Un à l'huile, l'autre au pastel ".
Plusieurs versions sur toile sont aujourd'hui répertoriées, témoignant du succès de cette composition. L'une de belle qualité, signée et datée de 1773, est aujourd'hui conservée au Saint Louis Art Museum. (Voir messages précédents)
The artist’s brother, Louis-Jean-Baptiste-Etienne Vigée
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oil on canvas, 1773
Collection Saint Louis Art Museum
Image : The Frame Blog
La toile que nous présentons, non signée ce qui n'a rien de surprenant pour une œuvre réalisée dans la sphère familiale, présente quelques repentirs et une qualité d'exécution qui permettent de la décrire également comme autographe et peut-être antérieure au tableau de Saint Louis.
Le jeune Etienne au regard malicieux, " beau comme un ange " selon les mots d'Elisabeth Vigée Le Brun (1), fit une carrière de poète et de dramaturge dont les œuvres furent données au Théâtre-Français. Versatile, il changea de bord politique à plusieurs reprises au cours des turpitudes que connut la France à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, ce qui distendit ses relations avec sa sœur.
Réalisé bien avant ces événements, ce charmant portrait conserve le témoignage d'une tendresse familiale et d'une complicité sincère entre une jeune artiste prometteuse et son modèle.
(1). Citée par J. Baillio, 'op. cit.'
* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
_____________________
C'est une chance de bénéficier d'images en haute résolution afin de comparer les deux versions de ce portrait, qui sont d'un même format.
Portrait de Louis Jean-Baptiste Etienne Vigée (1758 -1820), frère de l'artiste
Elisabeth Louise Vigée Le Brun, 1755 - 1842
Huile sur toile, non daté
61 x 50 cm
Image : Artcurial
The Artist’s Brother
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oil on canvas, 1773 (signed, with date)
61.6 x 50.5
Image : Saint Louis Art Museum
Image : Artcurial
Image : Saint Louis Art Museum
Image : Artcurial
Image : Saint Louis Art Museum
Précisons enfin que le Saint Louis Art Museum présente la provenance du portrait de ses collections ainsi :
Provenance :
Élisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842), Paris, France ; Private Collection, Chateau d'Aignes-Vives, Cher-et-Loire, France, given by the artist [1] ; by 1939 - 1940 Wildenstein & Co., Paris, France; New York, NY, USA ; 1940 - Saint Louis Art Museum, purchased from Wildenstein & Co. [2]
Notes:
[1] A letter from the Museum to Wildenstein & Co. dated October 16, 1939, requests that the painting be sent to the Museum so it may be considered for acquisition.
According to the invoice from Wildenstein & Co. dated January 6, 1940, the painting was given by Vigée Le Brun to the owners of Chateau d'Aignes-Vives in the Cher-et-Loire region of France.
[2] Per invoice (see note [1]). Minutes of the Administrative Board of Control of the City Art Museum, January 4, 1940.
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