Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
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Gouverneur Morris
Mme de Sabran
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les lieux de Marie-Antoinette :: Les autres demeures royales françaises
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Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Ce sont deux vues de ce château prochainement présentées aux enchères, qui me donnent l'occasion d'ouvrir un sujet dédié à ce château, déjà évoqué dans nos conversations ici ou là sur le forum.
Vue du château de Saint-Hubert du côté de l'entrée
Thomas Compignie
Le fond est aquarellé, à décor polychrome et doré. Elle présente l'arrivée d'un personnage dans un carrosse avec des cavaliers.
XVIIIe siècle
(petites usures)
Elle est décorée d'un encadrement polychrome et doré, présentant des écoinçons dans les angles et de rinceaux feuillagés
Cadre style Louis XVI en bois doré, orné de rais de coeur
Dimensions du cadre : H : 31,5 cm L : 39,4 cm ; Dimensions du tableau :H : 23 cm L : 31 cm
Vue du Château de Saint-Hubert vu de l'Etang
Thomas Compignie
De forme rectangulaire à décor polychrome, doré et argenté. Elle présente au premier plan une chasse aux cerfs et des cavaliers.
XVIIIe siècle
(quelques usures et pliures)
Cadre style Louis XVI en bois doré. Encadrement polychrome argenté, décoré de volutes feuillagées, avec des feuillas d’acanthe dans les écoinçons.
Dimensions du cadre : H : 31,5 cm L : 39,5 cm
Dimensions du tableau : H : 23 cm L : 31 cm
Note au catalogue :
Il porte deux anciennes étiquettes au revers avec des mentions : « Chateau de Saint-Hubert Tablettier du Roy... Vue prise de l’entrée du château opposée aux Etangs de Pourras » pour l’une et pour l’autre : « Louis XV qui aimait à chasser dans la « foret Yveline » fit construire la Château de St Hubert le long des Etangs de Pourras devant le refus du Comte de Toulouse de vendre Rambouillet.
Ce grand rendez-vous de chasse où vinrent Mme de Pompadour et Mme du Barry disparut après la mort de Louis XV lorsque Louis XVI put acquérir le Château de Rambouillet.
Il ne subsiste de St Hubert que les substructures sur l’Etang de Pourras, la blanchisserie de l’autre côté de l’Etang, et la magnifique grille transportée au Château des Mesnils, situé à peu de distance de St Hubert.
Les seuls documents concernant St Hubert sont les rares « étains » de Compigné, qui executa de nombreux hallalis de cerfs aux étangs de Pourras » ...
* Source et infos complémentaires : Auction Art Rémy Le Fur & Associés - Vente du 4 décembre 2019
L'artiste a reproduit de nombreuses fois ces compositions. L'une d'entre-elles, anciennement présentée aux enchères nous apporte quelques informations complémentaires sur son histoire :
« Vue du Château de Saint Hubert »
Au revers annoté: « Vue du château de Saint Hubert du côté de l'entrée exécutée sur le tour par Compigné, tabletier du Roy ».
Hauteur: 17 cm - Largeur: 24,5 cm
Thomas Compigné
Peintre et tabletier du Roi Louis XV, Compigné était spécialisé dans la fabrication de peintures en relief sur étain d'une qualité exceptionnelle.
Venu d'Italie, Compigné s'installe à Paris à l'enseigne du Roi David rue Greneta et se spécialise dans les boîtes, les jeux de tric-trac, de dames et d'échecs, les tabatières et poignées de canne en écaille blonde incrustées d'or.
Sa technique, qui reste mystérieuse consiste à placer sur un support d'écaille ou de métal, une feuille d'étain préalablement estampée sur une matrice qu'il décore ensuite à la gouache, à l'or et argent avec un vernis coloré.
Ses thèmes d'inspiration étaient les vues de châteaux, des vues de Paris et de nombreuses scènes de genre et pastorales ainsi que des reprises de tableaux de peintres connus.
Le château de Saint-Hubert était un château royal bâti par Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi sur ordre de Louis XV au Perray-en-Yvelines (actuel département des Yvelines). Il fut démoli en 1855. Il n'en subsiste rien aujourd'hui.
* Source : Catalogue Drouot
Un tabletier ? Ou fabricant de menus objets
La tabletterie est un art qui embrasse une foule de petits ouvrages qui rentrent, sous plusieurs rapports, dans ceux de l’ébéniste, du marqueteur et du tourneur.
« Les maîtres tabletiers ne font qu'un corps avec les peigniers. Leurs ouvrages particuliers sont des tabliers pour jouer aux échecs, au trictrac, aux dames, au renard avec les pièces nécessaires pour y jouer, des billes et billards, des crucifix de buis ou d'ivoire, d'où ils sont appelés tailleurs d'images d'ivoire enfin toutes sortes d'ouvrages de curiosité de tour tels que sont les bâtons à se soutenir, les montures de cannes, de lorgnettes et de lunettes, les tabatières, ce qu'on appelle des cuisines, des boites à savonnettes, & où ils emploient l'ivoire et toutes espèces de bois rares qui viennent des pays étrangers comme buis, ébène, brésil, noyer, merisier, olivier. Le domaine du tabletier est la tabletterie. »
Le tabletier fait des pièces de tour délicates et une infinité de petits ouvrages en bois, en or, en écaille, en concordataire avec des billes de toutes taille, en corne, en nacre et en ivoire ; les dames pour le jeu de dames, les pièces pour le jeu d’échecs, les dominos ; des peignes, des bijoux, des étuis, boîtes, éventails, etc.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, plus particulièrement sous le Premier Empire, la tabletterie connaît un âge d'or grâce à la vogue des nécessaires de voyage, coffrets où s'agencent minutieusement un grand nombre d'objets issus de la production des tabletiers. Le représentant le plus célèbre de cet artisanat est Martin-Guillaume Biennais, fournisseur de l'Empereur et des cours européennes de l'époque.
* Source (extrait) : Wikipedia - Tabletier
Bref, venons-en au château de Saint-Hubert, dont je cite la présentation du site Wikipedia :
LE CHÂTEAU DE SAINT-HUBERT (Le Perray-en-Yvelines)
Le château de Saint-Hubert était un château royal bâti par Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi, sur ordre de Louis XV au Perray-en-Yvelines (actuel département des Yvelines). Il fut démoli en 1855. Il n'en subsiste à peu près rien aujourd'hui.
Histoire
Louis XV, qui aimait à chasser en forêt d'Yveline, décida d'y faire construire un pavillon de chasse auprès des étangs de Pourras, créés sous Louis XIV afin d'alimenter en eaux le parc de Versailles. Confiés à Ange-Jacques Gabriel, les travaux se déroulèrent de 1755 à 1758.
Tabatière
Petit côté : château de Saint-Hubert
Orfèvre : Barrière Jean-Joseph
Peintre miniaturiste : Van Blarenberghe Louis-Nicolas (Attr.)
Rigaud Jacques (d'après)
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Voir notre sujet : Les maisons royales de France illustrées sur une tabatière
À l'origine, Saint-Hubert était un simple rendez-vous de chasse destiné à permettre au roi de s'abriter sans avoir à solliciter l'hospitalité de son cousin le duc de Penthièvre, seigneur du lieu. Mais, dès 1756, alors que les travaux n'étaient pas terminés, des agrandissements furent décidés qui firent de Saint-Hubert une véritable résidence royale.
Pièce de toilette provenant du service des Communs du château de Saint-Hubert.
Plat à barbe
Faïence de Rouen, décor de grand feu, 1755 - 1774
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Le château fut ensuite sans cesse agrandi de 1761 à 1772 pour y loger la Cour : il compta jusqu'à plus de cent cinquante appartements.
Bergère
Foliot, Nicolas-Quinibert (menuisier)
Babel, Pierre-Edmé (sculpteur)
Capin, Claude-François (tapissier)
1771
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : D'un meuble commandé en 1770 et livré en 1771 par le tapissier Capin pour le Cabinet intérieur de la comtesse Du Barry, au château de Saint-Hubert ; remployé pour la princesse de Lamballe, au château de Fontainebleau ; aliéné à la Révolution.
Ecran de cheminée
Foliot, Nicolas-Quinibert (menuisier)
Babel, Pierre-Edmé (sculpteur)
Capin, Claude-François (tapissier)
1771
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : Sculpté par Babel sur des bois de Foliot, cet écran a été réalisé en 1771 pour le cabinet intérieur de Madame Du Barry au château de Saint-Hubert. Il fut ensuite employé dans l'appartement de la princesse de Lamballe au château de Fontainebleau ; aliéné à la Révolution
Outre un corps de logis pouvant accueillir 25 invités de marque, il comprenait deux grands bâtiments de communs de part et d'autre d'une cour fermée par deux pavillons d'entrée joints par une grille.
Vue du château de Saint Hubert du côté de l'entrée
Estampe, par Dubois (graveur)
XVIIIe siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Saint-Hubert, en vue d'oiseau, prise du côté de l'étang
Estampe, par Dubois (graveur)
XVIIIe siècle
Image :Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Seul le salon, traité en hors œuvre sur l'étang, présentait un décor élaboré de stucs peints réalisés par le sculpteur italien Clerici et de bras de lumière à trophées de chasse ciselés par Caffieri. Le décor avait été complété par les sculpteurs Slodtz, Rousseau, Pigalle, Falconet, Coustou et les peintres Bachelier et Carle Van Loo.
"Vue du Château de St Hubert du côté de l'Etang"
Compigné
Tableautin de forme rectangulaire en étain estampé, gaufré, doré et gouaché.
Signé "Exécuté sur le Tour par Compigné Tablettier du Roy".
XVIIIe siècle.
Image : Pescheteau Badin SVV
Vue du château de Saint-Hubert du coté de l'entrée.
Situé et signé en bas , Exécuté sur le tour par Compigné tabletier du Roy.
Epoque Transition
Image : Brissonneau SVV
Louis XV ne cessa de bâtir à Saint-Hubert jusqu'à sa mort mais Louis XVI, trouvant le château trop exigu, le délaissa et finit par acheter, en décembre 1783, le château de Rambouillet à son cousin le duc de Penthièvre.
Saint-Hubert fut alors démeublé et abandonné et tomba peu à peu en ruines. Dès 1785, on démolit les ailes des communs de l'avant-cour. Le château lui-même fut démoli en 1855.
Il n'en reste aujourd'hui qu'une terrasse à décrochement sur l'étang de Pourras.
Localisation de l'emplacement du château sur : Google Map / Commune Les Essarts le roi
Il est possible que la grille du château des Mesnuls, dans le voisinage, mise en place en 1795, provienne de Saint-Hubert.
Dans l'église Saint-Lubin-et-Saint-Jean de Rambouillet, se trouve un tableau provenant de Saint-Hubert : La conversion de Saint-Hubert de Carle Van Loo, commandé en 1758 pour la chapelle du château.
Louis XV avait envisagé d'établir à Saint-Hubert une petite ville. Les maisons du village, d'un type uniforme, portent témoignage de ce projet qui ne fut pas mené à son terme.
Carte postale ancienne
Source : Geneanet
* Source texte (extraits) et infos complémentaires : Wikipedia - Château de Saint-Hubert
Vue du château de Saint-Hubert du côté de l'entrée
Thomas Compignie
Le fond est aquarellé, à décor polychrome et doré. Elle présente l'arrivée d'un personnage dans un carrosse avec des cavaliers.
XVIIIe siècle
(petites usures)
Elle est décorée d'un encadrement polychrome et doré, présentant des écoinçons dans les angles et de rinceaux feuillagés
Cadre style Louis XVI en bois doré, orné de rais de coeur
Dimensions du cadre : H : 31,5 cm L : 39,4 cm ; Dimensions du tableau :H : 23 cm L : 31 cm
Vue du Château de Saint-Hubert vu de l'Etang
Thomas Compignie
De forme rectangulaire à décor polychrome, doré et argenté. Elle présente au premier plan une chasse aux cerfs et des cavaliers.
XVIIIe siècle
(quelques usures et pliures)
Cadre style Louis XVI en bois doré. Encadrement polychrome argenté, décoré de volutes feuillagées, avec des feuillas d’acanthe dans les écoinçons.
Dimensions du cadre : H : 31,5 cm L : 39,5 cm
Dimensions du tableau : H : 23 cm L : 31 cm
Note au catalogue :
Il porte deux anciennes étiquettes au revers avec des mentions : « Chateau de Saint-Hubert Tablettier du Roy... Vue prise de l’entrée du château opposée aux Etangs de Pourras » pour l’une et pour l’autre : « Louis XV qui aimait à chasser dans la « foret Yveline » fit construire la Château de St Hubert le long des Etangs de Pourras devant le refus du Comte de Toulouse de vendre Rambouillet.
Ce grand rendez-vous de chasse où vinrent Mme de Pompadour et Mme du Barry disparut après la mort de Louis XV lorsque Louis XVI put acquérir le Château de Rambouillet.
Il ne subsiste de St Hubert que les substructures sur l’Etang de Pourras, la blanchisserie de l’autre côté de l’Etang, et la magnifique grille transportée au Château des Mesnils, situé à peu de distance de St Hubert.
Les seuls documents concernant St Hubert sont les rares « étains » de Compigné, qui executa de nombreux hallalis de cerfs aux étangs de Pourras » ...
* Source et infos complémentaires : Auction Art Rémy Le Fur & Associés - Vente du 4 décembre 2019
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L'artiste a reproduit de nombreuses fois ces compositions. L'une d'entre-elles, anciennement présentée aux enchères nous apporte quelques informations complémentaires sur son histoire :
« Vue du Château de Saint Hubert »
Au revers annoté: « Vue du château de Saint Hubert du côté de l'entrée exécutée sur le tour par Compigné, tabletier du Roy ».
Hauteur: 17 cm - Largeur: 24,5 cm
Thomas Compigné
Peintre et tabletier du Roi Louis XV, Compigné était spécialisé dans la fabrication de peintures en relief sur étain d'une qualité exceptionnelle.
Venu d'Italie, Compigné s'installe à Paris à l'enseigne du Roi David rue Greneta et se spécialise dans les boîtes, les jeux de tric-trac, de dames et d'échecs, les tabatières et poignées de canne en écaille blonde incrustées d'or.
Sa technique, qui reste mystérieuse consiste à placer sur un support d'écaille ou de métal, une feuille d'étain préalablement estampée sur une matrice qu'il décore ensuite à la gouache, à l'or et argent avec un vernis coloré.
Ses thèmes d'inspiration étaient les vues de châteaux, des vues de Paris et de nombreuses scènes de genre et pastorales ainsi que des reprises de tableaux de peintres connus.
Le château de Saint-Hubert était un château royal bâti par Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi sur ordre de Louis XV au Perray-en-Yvelines (actuel département des Yvelines). Il fut démoli en 1855. Il n'en subsiste rien aujourd'hui.
* Source : Catalogue Drouot
Un tabletier ? Ou fabricant de menus objets
La tabletterie est un art qui embrasse une foule de petits ouvrages qui rentrent, sous plusieurs rapports, dans ceux de l’ébéniste, du marqueteur et du tourneur.
« Les maîtres tabletiers ne font qu'un corps avec les peigniers. Leurs ouvrages particuliers sont des tabliers pour jouer aux échecs, au trictrac, aux dames, au renard avec les pièces nécessaires pour y jouer, des billes et billards, des crucifix de buis ou d'ivoire, d'où ils sont appelés tailleurs d'images d'ivoire enfin toutes sortes d'ouvrages de curiosité de tour tels que sont les bâtons à se soutenir, les montures de cannes, de lorgnettes et de lunettes, les tabatières, ce qu'on appelle des cuisines, des boites à savonnettes, & où ils emploient l'ivoire et toutes espèces de bois rares qui viennent des pays étrangers comme buis, ébène, brésil, noyer, merisier, olivier. Le domaine du tabletier est la tabletterie. »
Le tabletier fait des pièces de tour délicates et une infinité de petits ouvrages en bois, en or, en écaille, en concordataire avec des billes de toutes taille, en corne, en nacre et en ivoire ; les dames pour le jeu de dames, les pièces pour le jeu d’échecs, les dominos ; des peignes, des bijoux, des étuis, boîtes, éventails, etc.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, plus particulièrement sous le Premier Empire, la tabletterie connaît un âge d'or grâce à la vogue des nécessaires de voyage, coffrets où s'agencent minutieusement un grand nombre d'objets issus de la production des tabletiers. Le représentant le plus célèbre de cet artisanat est Martin-Guillaume Biennais, fournisseur de l'Empereur et des cours européennes de l'époque.
* Source (extrait) : Wikipedia - Tabletier
Bref, venons-en au château de Saint-Hubert, dont je cite la présentation du site Wikipedia :
LE CHÂTEAU DE SAINT-HUBERT (Le Perray-en-Yvelines)
Le château de Saint-Hubert était un château royal bâti par Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi, sur ordre de Louis XV au Perray-en-Yvelines (actuel département des Yvelines). Il fut démoli en 1855. Il n'en subsiste à peu près rien aujourd'hui.
Histoire
Louis XV, qui aimait à chasser en forêt d'Yveline, décida d'y faire construire un pavillon de chasse auprès des étangs de Pourras, créés sous Louis XIV afin d'alimenter en eaux le parc de Versailles. Confiés à Ange-Jacques Gabriel, les travaux se déroulèrent de 1755 à 1758.
Tabatière
Petit côté : château de Saint-Hubert
Orfèvre : Barrière Jean-Joseph
Peintre miniaturiste : Van Blarenberghe Louis-Nicolas (Attr.)
Rigaud Jacques (d'après)
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Voir notre sujet : Les maisons royales de France illustrées sur une tabatière
À l'origine, Saint-Hubert était un simple rendez-vous de chasse destiné à permettre au roi de s'abriter sans avoir à solliciter l'hospitalité de son cousin le duc de Penthièvre, seigneur du lieu. Mais, dès 1756, alors que les travaux n'étaient pas terminés, des agrandissements furent décidés qui firent de Saint-Hubert une véritable résidence royale.
Pièce de toilette provenant du service des Communs du château de Saint-Hubert.
Plat à barbe
Faïence de Rouen, décor de grand feu, 1755 - 1774
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Le château fut ensuite sans cesse agrandi de 1761 à 1772 pour y loger la Cour : il compta jusqu'à plus de cent cinquante appartements.
Bergère
Foliot, Nicolas-Quinibert (menuisier)
Babel, Pierre-Edmé (sculpteur)
Capin, Claude-François (tapissier)
1771
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : D'un meuble commandé en 1770 et livré en 1771 par le tapissier Capin pour le Cabinet intérieur de la comtesse Du Barry, au château de Saint-Hubert ; remployé pour la princesse de Lamballe, au château de Fontainebleau ; aliéné à la Révolution.
Ecran de cheminée
Foliot, Nicolas-Quinibert (menuisier)
Babel, Pierre-Edmé (sculpteur)
Capin, Claude-François (tapissier)
1771
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : Sculpté par Babel sur des bois de Foliot, cet écran a été réalisé en 1771 pour le cabinet intérieur de Madame Du Barry au château de Saint-Hubert. Il fut ensuite employé dans l'appartement de la princesse de Lamballe au château de Fontainebleau ; aliéné à la Révolution
Outre un corps de logis pouvant accueillir 25 invités de marque, il comprenait deux grands bâtiments de communs de part et d'autre d'une cour fermée par deux pavillons d'entrée joints par une grille.
Vue du château de Saint Hubert du côté de l'entrée
Estampe, par Dubois (graveur)
XVIIIe siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Saint-Hubert, en vue d'oiseau, prise du côté de l'étang
Estampe, par Dubois (graveur)
XVIIIe siècle
Image :Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Seul le salon, traité en hors œuvre sur l'étang, présentait un décor élaboré de stucs peints réalisés par le sculpteur italien Clerici et de bras de lumière à trophées de chasse ciselés par Caffieri. Le décor avait été complété par les sculpteurs Slodtz, Rousseau, Pigalle, Falconet, Coustou et les peintres Bachelier et Carle Van Loo.
"Vue du Château de St Hubert du côté de l'Etang"
Compigné
Tableautin de forme rectangulaire en étain estampé, gaufré, doré et gouaché.
Signé "Exécuté sur le Tour par Compigné Tablettier du Roy".
XVIIIe siècle.
Image : Pescheteau Badin SVV
Vue du château de Saint-Hubert du coté de l'entrée.
Situé et signé en bas , Exécuté sur le tour par Compigné tabletier du Roy.
Epoque Transition
Image : Brissonneau SVV
Louis XV ne cessa de bâtir à Saint-Hubert jusqu'à sa mort mais Louis XVI, trouvant le château trop exigu, le délaissa et finit par acheter, en décembre 1783, le château de Rambouillet à son cousin le duc de Penthièvre.
Saint-Hubert fut alors démeublé et abandonné et tomba peu à peu en ruines. Dès 1785, on démolit les ailes des communs de l'avant-cour. Le château lui-même fut démoli en 1855.
Il n'en reste aujourd'hui qu'une terrasse à décrochement sur l'étang de Pourras.
Localisation de l'emplacement du château sur : Google Map / Commune Les Essarts le roi
Il est possible que la grille du château des Mesnuls, dans le voisinage, mise en place en 1795, provienne de Saint-Hubert.
Dans l'église Saint-Lubin-et-Saint-Jean de Rambouillet, se trouve un tableau provenant de Saint-Hubert : La conversion de Saint-Hubert de Carle Van Loo, commandé en 1758 pour la chapelle du château.
Louis XV avait envisagé d'établir à Saint-Hubert une petite ville. Les maisons du village, d'un type uniforme, portent témoignage de ce projet qui ne fut pas mené à son terme.
Carte postale ancienne
Source : Geneanet
* Source texte (extraits) et infos complémentaires : Wikipedia - Château de Saint-Hubert
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 30 Nov 2019, 18:53, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Merci, cher la nuit, la neige, pour cette visite de Saint-Hubert !
Je suis ébahie car je croyais qu'il ne s'agissait là que d'un petit château, simple et même rustique relais de chasse.
Et que vois-je ?! C'est royal.
C'est l'occasion aussi de placer une anecdote qui a trait à Yolande et Marie-Antoinette .
Elle nous est contée par l'abbé de Véri, très réprobateur comme toujours .
Novembre 1779,
Cette princesse ( Marie-Antoinette ) acquiert tous les jours du crédit sur son mari (…) quoiqu’elle paraisse faire le contraire de ce qui devrait le lui assurer. On ne peut pas, en effet , montrer en public moins d’égards pour son mari. On sait d’ailleurs qu’il y a fort peu d’empressement pour la voir comme femme (sans que ce soit pour des maîtresses) et qu’il la voit rarement sur ce pied-là.
Dans le mois dernier, elle devait aller souper à Saint-Huber [rendez-vous de chasse à cinq lieues de Versailles]. Le Roi avait même dit, le matin, avec son ton de gaieté maussade : « ce soir, nous aurons des dames à souper ». En conséquence, les relais avaient été placés sur la route et les gardes du corps avaient été mis en marche pour relever ceux qui accompagneraient la Reine au sortir de Versailles.
Dans la journée, elle apprit que la comtesse Jules de Polignac, sa favorite encore dominante, était arrivée à Paris de son voyage des eaux. Le désir de la voir prévalut sur toute autre considération. On lui représenta vainement que les relais de garde et de chevaux ne pouvaient plus se transporter sur la route de Paris. « J’irai, dit-elle, sans relais et sans gardes ». Personne n’osa lui dire ce que la décense lui dictait par rapport au Roi et ce motif ne l’arrêta nullement. Elle oublia tout pour sa favorite et ne fut pas à Saint-Hubert
Ce petit trait n’a place ici que comme échantillon d’une conduite assez habituelle envers son mari qui ne paraît pas s’en apercevoir et qui n’en a pas moins de déférence pour elle. Les soupçons que le public avait eux sur des goûts supposés pour quelque amant sont maintenant dissipés, on est désabusé à cet égard. La malignité sait toutefois se retourner : on lui attribue des goûts du même genre pour des personnes de son sexe.
Les esprits enclins à tout croire sur ce fait de galanterie trouvent des vraisemblances à ces suppositions, mais les esprits plus judicieux sur de pareilles calomnies trouvent des raisons plausibles pour les rejeter toutes.»
Joseph-Alphonse, abbé de Véri, Journal, 1776 et novembre 1779.
—-
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Chasses de Louis XVI et Marie-Antoinette au château de Saint-Hubert
Mme de Sabran a écrit:
Je suis ébahie car je croyais qu'il ne s'agissait là que d'un petit château, simple et même rustique relais de chasse.
Et que vois-je ?! C'est royal.
Ce château-relais était situé sur la zone dite des Etangs de Hollande.
Une série d'étangs artificiels créés sous Louis XIV, à la fin du XVIIe siècle, pour capter l'eau du plateau de Rambouillet et contribuer à alimenter les fontaines du parc de Versailles.
Vue aérienne partielle des étangs de Hollande vers le Nord-Est : étangs de Corbet, de Pourras, et de Saint-Hubert
Image : Coyau / Wikimedia Commons
Un " Holande Relais " était déjà mentionné sur la Carte des chasses de Henri IV au château de Fontainebleau, dans la Galerie des Cerfs (réalisées entre 1601 et 1608 par Louis Poisson, refaites sous Napoléon III).
Edifiée sous le règne d’Henri IV, la galerie est ornée vers 1602 de vues cavalières des principales maisons royales et de leurs forêts, peintes à l’huile sur plâtre par Louis Poisson. On découvre par exemple les domaines de Chambord, de Saint-Germain en Laye, d’Amboise, de Fontainebleau – à l’une des extrêmités de la galerie –, le château de Madrid aujourd’hui disparu ou encore le grand projet d’Henri IV pour relier le Louvre au palais des Tuileries.
Entre chaque panneau, délimité par un cadre feint, est placé un trophée : la tête de cerf, réalisée en plâtre peint, porte des bois véritables.
Les étangs de Hollande sur la carte des chasses de la Galerie des Cerfs de Henri IV Château de Fontainebleau
Image : Legrosschmoll / Commons Wikimedia
La localisation du site des Etangs de Hollande non loin donc du château de Rambouillet :
Plan général des étangs et rigolles de Versailles de 1812 expliquant une partie de l'hydraulique du parc du château de Versailles
Laboratoire photographique des Archives départementales des Yvelines — Archives départementale des Yvelines
Image : Wikipedia
Et concernant les chasses de Louis XVI et, dirons-nous, les " rendez-vous " de la cour en ce lieu, je vous renvoie à la lecture de ces quelques pages intéressantes (quoiqu'en dise son auteur ).
Les venues de Marie-Antoinette y sont notamment mentionnées , de même que l'aménagement du château et son triste sort dès la fin des années 1780.
Marie-Antoinette, reine de France, à cheval
Louis-Auguste Brun, dit Brun de Versoix
Huile sur toile, 1783
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Pages extraites de ce petit livre (80 pages), à lire si vous souhaitez approfondir quelques connaissances de ce château, ici :
Le château royal de Saint-Hubert. De J. Maillard, Impr. Aubert 1905
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Merci LNLN ! Chaque page que tu touches sur ce forum devient celle d’un livre d’art et d’histoire. C’est splendide et érudit. Merci pour ce long travail, patient et soigné !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Merci aussi de ma part.Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Rien de plus vrai que ce cri du coeur de Momo !
Sans la nuit, la neige notre Forum n'existerait pas .......
.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Allons !
Ce ne sont que des copiés / collés...
Ce ne sont que des copiés / collés...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
... taratata !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Mille merci LNLN, j'adore vos sujets.Gouverneur Morris a écrit: C’est splendide et érudit.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Hier, au Musée Thomas Henry, à Cherbourg, j'ai photographié cette illustration de la légende de Saint-Hubert,
Saint patron de la chasse .
Puis Wiki nous raconte par le menu ...
Depuis le XVème siècle on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu'il n'avait pu résister à sa passion un Vendredi saint, et n'ayant trouvé personne pour l'accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois.
Hubert se mit à pourchasser le cerf mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l'animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :
« Hubert ! Hubert ! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? ». Hubert, saisi d'effroi, se jeta à terre et humblement, il interrogea la vision :
« Seigneur ! Que faut-il que je fasse ? »
La voix reprit :
« Va donc auprès de Lambert, mon évêque, à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence de tes péchés, ainsi qu'il te sera enseigné. Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n'être point damné dans l'éternité. Je te fais confiance, afin que mon Église, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée. »
Et Hubert de répondre, avec force et enthousiasme :
« Merci, ô Seigneur. Vous avez ma promesse.
Je ferai pénitence, puisque vous le voulez.
Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous ! »
Hubert de Liège, né à Toulouse entre 656 et 658 et décédé à Fouron-le-Comte (ou à Tervueren) le 30 mai 727, est un saint chrétien, évêque de Tongres et de Maastricht. Il est fêté le 3 novembre en Orient, en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg, le 30 mai en France.
Avec Lambert de Maastricht, il est l'un des deux saint patrons de la ville belge de Liège.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubert_de_Li%C3%A8ge
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
saint patron des chasseurs serait plus exact, car la chasse n'a guère besoin d'intercession pour assurer un quelconque Salut
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
... oups, oui !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Je vous propose le " jumelage " ,avec la chapelle Saint-Hubert du Pavillon des chasses royales de Stupinigi, Piémont (Italie)
La nuit, la neige a écrit:
La chapelle Saint-Hubert
Initialement destinée à recevoir la cantine des officiers, cette salle devient la chapelle du palais à la fin des années 1760.
Elle porte le nom du saint protecteur de la chasse et des sujets : Saint Hubert (voir notre récent sujet : Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI ).
La saison de la chasse commençait à Stupinigi en septembre et atteignait son apogée le 3 novembre, avec la grande chasse de Saint-Hubert.
Pauvres bêtes...
Si le sujet vous intéresse, et pour la petite histoire d'Hubert de Liège et sa vision d'un Crucifix entre les bois d'un cerf, voir ici :
Hubert de Liège - Saint catholique (Wikipedia)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
La fraîcheur des couleurs est éblouissante !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
La nuit, la neige a écrit: Je vous propose le " jumelage " ,avec la chapelle Saint-Hubert du Pavillon des chasses royales de Stupinigi, Piémont (Italie)
C'est une très bonne idée !
Oui, quelles couleurs ! quelle beauté !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Pour un petit dej' en musique ( ) , Fanfare de Vénerie interprétant La Marie-Antoinette !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
J'ai trouvé cette anecdote dans la biographie La Du Barry
du duc de Castries
Au mois de juin 1769, la Cour se rendit au château disparu de Saint-Hubert, dans la forêt des Yvelines, pour observer le passage de la planète Vénus devant le soleil.
Louis XV se piquait d'aimer les sciences.
" On sait, disent les Mémoires secrets, que le roi, ami de tous les arts et initié aux spéculations les plus sublimes, a observé à Saint-Hubert le passage de Vénus sur le soleil. Mme la comtesse du Barry accompagnait Sa Majesté à ce voyage et le roi a daigné donner à cette dame quelques éléments d'astronomie capables de lui rendre le phénomène intéressant. "
Un courtisan a fait à cette occasion les vers suivants :
Que nous diront ce télescope
Cette Vénus et ce Soleil ?
Aussi sans ce vain appareil
Cherchons un plus sûr horoscope.
En ces délicieux jardins
Brillent nos astres véritables
Ces dans leurs regards adorables
Que nous trouverons nos destins.
Ces platitudes prouveraient que l'astre de la favorite était en hausse .
du duc de Castries
Au mois de juin 1769, la Cour se rendit au château disparu de Saint-Hubert, dans la forêt des Yvelines, pour observer le passage de la planète Vénus devant le soleil.
Louis XV se piquait d'aimer les sciences.
" On sait, disent les Mémoires secrets, que le roi, ami de tous les arts et initié aux spéculations les plus sublimes, a observé à Saint-Hubert le passage de Vénus sur le soleil. Mme la comtesse du Barry accompagnait Sa Majesté à ce voyage et le roi a daigné donner à cette dame quelques éléments d'astronomie capables de lui rendre le phénomène intéressant. "
Un courtisan a fait à cette occasion les vers suivants :
Que nous diront ce télescope
Cette Vénus et ce Soleil ?
Aussi sans ce vain appareil
Cherchons un plus sûr horoscope.
En ces délicieux jardins
Brillent nos astres véritables
Ces dans leurs regards adorables
Que nous trouverons nos destins.
Ces platitudes prouveraient que l'astre de la favorite était en hausse .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Sont-ce les mêmes ?
Nous avions présenté ces deux vues sur plaques d'étain, l'année dernière à peine, en introduction de ce sujet.
Les voici à nouveau proposées en vente aux enchères. Nettoyées et/ou autrement mieux photographiées...
A PAIR OF LOUIS XVI EMBOSSED, GILT AND POLYCHROME-DECORATED SILVER FOIL VIEWS OF THE CHATEAU DE SAINT HUBERT
BY THOMAS COMPIGNE, CIRCA 1775
Depicting the entrance and riverside views of the château de Saint-Hubert, in giltwood frames; the polychrome decoration largely refreshed
11 ½ in. (31.5 cm) high; 15 ½ in. (39.5 cm.) wide, framed
Provenance : Collection of the comte de Niel, according to depositry label.
In 1773, Compigné presented Louis XV with views of his favourite hunting lodge, Saint-Hubert.
* Source et infos complémentaires : Christie's
Nous avions présenté ces deux vues sur plaques d'étain, l'année dernière à peine, en introduction de ce sujet.
Les voici à nouveau proposées en vente aux enchères. Nettoyées et/ou autrement mieux photographiées...
A PAIR OF LOUIS XVI EMBOSSED, GILT AND POLYCHROME-DECORATED SILVER FOIL VIEWS OF THE CHATEAU DE SAINT HUBERT
BY THOMAS COMPIGNE, CIRCA 1775
Depicting the entrance and riverside views of the château de Saint-Hubert, in giltwood frames; the polychrome decoration largely refreshed
11 ½ in. (31.5 cm) high; 15 ½ in. (39.5 cm.) wide, framed
Provenance : Collection of the comte de Niel, according to depositry label.
In 1773, Compigné presented Louis XV with views of his favourite hunting lodge, Saint-Hubert.
* Source et infos complémentaires : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Merci pour ces belles vues sur le château, que notre reine aimait aussi visiter ..
La dernière photo, où le château est du point de vue de l'étang..J'ai été fasciné par l'espace à droite, où il y a des groupes d'arbres solitaires dans le pré ..c'est un élément de paysage inhabituel à cette période.
Leos
La dernière photo, où le château est du point de vue de l'étang..J'ai été fasciné par l'espace à droite, où il y a des groupes d'arbres solitaires dans le pré ..c'est un élément de paysage inhabituel à cette période.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Voici l'un des lots de la vente aux enchère que nous annonçons ICI, ou ce qu'il reste de ce meuble.
La présentation au catalogue nous offre quelques informations concernant ce château et son mobilier, je cite :
A ROYAL LOUIS XV GILT BRONZE-MOUNTED BOIS SATINÉ, AMARANTH AND BOXWOOD-INLAID TABLE
CIRCA 1755
APPARENTLY ALTERED IN THE 19TH CENTURY; ADAPTED AS A GAMES TABLE IN THE SECOND HALF OF THE 20TH CENTURY
the top with a leather panel on one side and baize lining on the reverse; the interior with a bone-inlaid backgammon surface and fitted wells; the frieze with an ivory-inlaid chessboard slide; the underside marked with a crowned SH for the Château de Saint Hubert and crowned CT No 32/2 for the Château du Trianon in black, and with the circular stamp Garde Meuble de la Reine surrounding a crowned cypher MA.
76 cm; 94 cm; 59.5 cm
Provenance :
Supplied to the Château de Saint Hubert, circa 1755-60 ; Transferred to the Château du Trianon and the Garde-Meuble de la Reine of Marie-Antoinette circa 1784-86 ; (...)
Catalogue Note :
The Château de Saint Hubert was constructed for Louis XV between 1755 and 1758 by the architect Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), adjacent to one of the royal hunting forests southwest of Paris. It was initially intended to serve as a hunting lodge to avoid relying on the hospitality of the King's cousin the Duc de Penthièvre at nearby Rambouillet.
Between 1761 and 1772 it was continuously expanded to accommodate members of the Court accompanying the King on his frequent visits.
Some of its original furnishings are documented, such as a pair of bergères and a firescreen supplied from a suite of seat furniture supplied by Foliot to the cabinet intérieur of the Comtesse du Barry in 1771 (now in the Petit Trianon; see P. Arrizoli-Clémentel, Versailles: Furniture of the Royal Palace, 17th and 18th Centuries, Vol. II, no.78-79 p.224-27).
After Louis XV's death in 1774, Louis XVI continued to use Saint Hubert for several years but found it incommodious, and in 1783 he purchased Rambouillet from the Duc de Penthièvre. Between 1784-86 Saint Hubert was gradually emptied of its contents, most going to Rambouillet but some pieces transferred to Saint-Cloud, Fontainebleau and the Trianon.
The château gradually fell into disrepair and was finally demolished in 1855.
In addition to the Saint Hubert mark, the table also bears the marks for the Petit Trianon and Queen Marie-Antoinette's own Garde-Meuble, a separate body from the official Garde-Meuble de la Couronne. Considered Gabriel's masterpiece, the Petit Trianon was built in the 1760s and given by Louis XVI to Marie-Antoinette upon his accession to the throne.
The Queen used it as her private retreat from the formality of court life and had it re-furnished in the 1780s. Other pieces of furniture bearing both the Château de Trianon and Garde-Meuble de la Reine marks are recorded, including a sunflower and trellis-marquetry secretaire supplied by Riesener in 1783, now in the Wallace Collection (F302).
An inventory of Saint Hubert taken in 1762 records numerous small tables, including 18 tables à jeux, but the absence of any numbers makes precise identification difficult. The numbers next to the Trianon mark may have been obscured by the curious rectangular diagram resembling a domino, and again inventory references are inconclusive.
As the archives for the Garde-Meuble de la Reine have not survived, it has not been possible thus far to establish where this table would have been placed or its original form in the 18th century.
When it last appeared on the auction market in Lille in 1981, the catalogue entry described it as a table bureau altered in the 19th century, the photograph showing what appears to be a later top, subsequently modified.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's NY - Sale The Collection of Ezra & Cecile Zilkha
La présentation au catalogue nous offre quelques informations concernant ce château et son mobilier, je cite :
A ROYAL LOUIS XV GILT BRONZE-MOUNTED BOIS SATINÉ, AMARANTH AND BOXWOOD-INLAID TABLE
CIRCA 1755
APPARENTLY ALTERED IN THE 19TH CENTURY; ADAPTED AS A GAMES TABLE IN THE SECOND HALF OF THE 20TH CENTURY
the top with a leather panel on one side and baize lining on the reverse; the interior with a bone-inlaid backgammon surface and fitted wells; the frieze with an ivory-inlaid chessboard slide; the underside marked with a crowned SH for the Château de Saint Hubert and crowned CT No 32/2 for the Château du Trianon in black, and with the circular stamp Garde Meuble de la Reine surrounding a crowned cypher MA.
76 cm; 94 cm; 59.5 cm
Provenance :
Supplied to the Château de Saint Hubert, circa 1755-60 ; Transferred to the Château du Trianon and the Garde-Meuble de la Reine of Marie-Antoinette circa 1784-86 ; (...)
Catalogue Note :
The Château de Saint Hubert was constructed for Louis XV between 1755 and 1758 by the architect Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), adjacent to one of the royal hunting forests southwest of Paris. It was initially intended to serve as a hunting lodge to avoid relying on the hospitality of the King's cousin the Duc de Penthièvre at nearby Rambouillet.
Between 1761 and 1772 it was continuously expanded to accommodate members of the Court accompanying the King on his frequent visits.
Some of its original furnishings are documented, such as a pair of bergères and a firescreen supplied from a suite of seat furniture supplied by Foliot to the cabinet intérieur of the Comtesse du Barry in 1771 (now in the Petit Trianon; see P. Arrizoli-Clémentel, Versailles: Furniture of the Royal Palace, 17th and 18th Centuries, Vol. II, no.78-79 p.224-27).
After Louis XV's death in 1774, Louis XVI continued to use Saint Hubert for several years but found it incommodious, and in 1783 he purchased Rambouillet from the Duc de Penthièvre. Between 1784-86 Saint Hubert was gradually emptied of its contents, most going to Rambouillet but some pieces transferred to Saint-Cloud, Fontainebleau and the Trianon.
The château gradually fell into disrepair and was finally demolished in 1855.
In addition to the Saint Hubert mark, the table also bears the marks for the Petit Trianon and Queen Marie-Antoinette's own Garde-Meuble, a separate body from the official Garde-Meuble de la Couronne. Considered Gabriel's masterpiece, the Petit Trianon was built in the 1760s and given by Louis XVI to Marie-Antoinette upon his accession to the throne.
The Queen used it as her private retreat from the formality of court life and had it re-furnished in the 1780s. Other pieces of furniture bearing both the Château de Trianon and Garde-Meuble de la Reine marks are recorded, including a sunflower and trellis-marquetry secretaire supplied by Riesener in 1783, now in the Wallace Collection (F302).
An inventory of Saint Hubert taken in 1762 records numerous small tables, including 18 tables à jeux, but the absence of any numbers makes precise identification difficult. The numbers next to the Trianon mark may have been obscured by the curious rectangular diagram resembling a domino, and again inventory references are inconclusive.
As the archives for the Garde-Meuble de la Reine have not survived, it has not been possible thus far to establish where this table would have been placed or its original form in the 18th century.
When it last appeared on the auction market in Lille in 1981, the catalogue entry described it as a table bureau altered in the 19th century, the photograph showing what appears to be a later top, subsequently modified.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's NY - Sale The Collection of Ezra & Cecile Zilkha
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
La Conversion de saint Hubert : un tableau pour un château royal disparu Van Loo
Dès que je vois un cerf dans un tableau je saute au plafond et veux relire tous les tomes des Moines d'Occident par de Montalembert
Il existe une estampe en couleur dédiée à la Comtesse d'Egmont avec ce serf si mythique & christique encore au XVIIIe siècle. Si quelqu'un peut la retrouver ... C'est la mienne que j'ai perdue ...!
Au chateau de Saint-Hubert voici
Détails sur cette page : https://archives.yvelines.fr/la-decouverte-du-mois/decouverte-du-mois-de-janvier
Il existe une estampe en couleur dédiée à la Comtesse d'Egmont avec ce serf si mythique & christique encore au XVIIIe siècle. Si quelqu'un peut la retrouver ... C'est la mienne que j'ai perdue ...!
Au chateau de Saint-Hubert voici
Van Loo La Conversion de saint Hubert
: un tableau pour unchâteau royal disparu
Détails sur cette page : https://archives.yvelines.fr/la-decouverte-du-mois/decouverte-du-mois-de-janvier
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
Merci pour ce message, que j'ai toutefois dû déplacer ici, dans ce sujet déjà existant.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Saint-Hubert, château royal délaissé par Louis XVI
J'ai l'impression de ne pas être bien parfait .... pour rechercher les sujets déjà bien faits. Avec belle carte.
Je pensais faire un sujet sur le cerf avec un christ entre les bois en estampe et peinture.
Vous faites bien.
Je pensais faire un sujet sur le cerf avec un christ entre les bois en estampe et peinture.
Vous faites bien.
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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