Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
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Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Madame du Barry jouant de la guitare, par François-Hubert Drouais, musée de Birmingham (Alabama). Signé, daté 1765.
http://www.artsbma.org/pieces/madame-du-barry-playing-the-guitar/
http://www.artsbma.org/pieces/madame-du-barry-playing-the-guitar/
Invité- Invité
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
J'adore ce portrait tant pour sa fraîcheur que pour le costume de Madame du Barry qui évoque le Chérubin de Beaumarchais... boudoi30 ...à moins que ce ne soit l'inverse :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Le musée en question n’y est-il pas allé un peu vite avec l’attribution ? :
Pourquoi s’agirait-il de Mme du Barry ?
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Majesté a écrit: qui évoque le Chérubin de Beaumarchais...
Oui, à ce point que je ne vois pas Mme du Barry mais un tout jeune-homme .
Du reste, Jeanne n'a pas ces sourcils broussailleux !
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
L'original, signé et daté 1765, fut nommé Le Joueur de guitare lors de la vente Lonsdale (13 juin 1887 Christie's, Londres ) avant de passer, sans aucune raison d'ailleurs, pour un portrait de la comtesse Du Barry, et d'être acheté par le musée de Birmingham (Etats-Unis)" d'après Xavier Salmon :
http://books.google.lu/books?id=jbKDprQ9Jt0C&pg=PT66&lpg=PT66&dq=madame+du+barry+jouant+de+la+guitare+birmingham&source=bl&ots=8NaBK0jyf7&sig=36zQ0oQOgYUmKPWO0AdgGe88UVY&hl=fr&sa=X&ei=fLWiU-7JAubF0QW_54HYAw&ved=0CDEQ6AEwAg#v=onepage&q=madame%20du%20barry%20jouant%20de%20la%20guitare%20birmingham&f=false
Cosmo ne me tape pas STP !!!
http://books.google.lu/books?id=jbKDprQ9Jt0C&pg=PT66&lpg=PT66&dq=madame+du+barry+jouant+de+la+guitare+birmingham&source=bl&ots=8NaBK0jyf7&sig=36zQ0oQOgYUmKPWO0AdgGe88UVY&hl=fr&sa=X&ei=fLWiU-7JAubF0QW_54HYAw&ved=0CDEQ6AEwAg#v=onepage&q=madame%20du%20barry%20jouant%20de%20la%20guitare%20birmingham&f=false
Cosmo ne me tape pas STP !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11675
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Gouverneur Morris a écrit:[i]L'original, signé et daté 1765, fut nommé Le Joueur de guitare lors de la vente Lonsdale (13 juin 1887 Christie's, Londres )
C'est donc bien un jeune garçon !
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Avec des lèvres pulpeuses...et des joues bien rouge d'où le travestissement dans l'intitulé de la fin du XIXème :Mme de Sabran a écrit:C'est donc bien un jeune garçon !
Mais les propos de Xavier Salmon sont logiques... et dans la même lignée que ceux d'Eléonore
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Je reviens sur le portrait présenté plus avant dans ce sujet, et qui était étonnement présenté comme celui de la comtesse du Barry...
Ce à quoi l'ami Gouv' répondait déjà :
Le musée qui le possède ce tableau de Drouais, l'identifie désormais comme le portrait de : Carlos Fernando Fitz-James Stuart, Marquess of Jamaica
https://artsbma.org/collection/carlos-fernando-fitzjames-stuart-marquess-of-jamaica/
J'ignore qui était ce bambin, au titre si...exotique ?!
Ce à quoi l'ami Gouv' répondait déjà :
Gouverneur Morris a écrit:L'original, signé et daté 1765, fut nommé Le Joueur de guitare lors de la vente Lonsdale (13 juin 1887 Christie's, Londres ) avant de passer, sans aucune raison d'ailleurs, pour un portrait de la comtesse Du Barry, et d'être acheté par le musée de Birmingham (Etats-Unis)" d'après Xavier Salmon :
http://books.google.lu/books?id=jbKDprQ9Jt0C&pg=PT66&lpg=PT66&dq=madame+du+barry+jouant+de+la+guitare+birmingham&source=bl&ots=8NaBK0jyf7&sig=36zQ0oQOgYUmKPWO0AdgGe88UVY&hl=fr&sa=X&ei=fLWiU-7JAubF0QW_54HYAw&ved=0CDEQ6AEwAg#v=onepage&q=madame%20du%20barry%20jouant%20de%20la%20guitare%20birmingham&f=false
Le musée qui le possède ce tableau de Drouais, l'identifie désormais comme le portrait de : Carlos Fernando Fitz-James Stuart, Marquess of Jamaica
https://artsbma.org/collection/carlos-fernando-fitzjames-stuart-marquess-of-jamaica/
J'ignore qui était ce bambin, au titre si...exotique ?!
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
La nuit, la neige a écrit:Je reviens sur le portrait présenté plus avant dans ce sujet, et qui était étonnement présenté comme celui de la comtesse du Barry...
Cette confusion était faite notamment dans Marie-Antoinette, l'impossible bonheur de Philippe Huisman et Marguerite Jallut .
La nuit, la neige a écrit:
J'ignore qui était ce bambin, au titre si...exotique ?!
Oui, il évoque en même temps les Tropiques et la septentrionale Ecosse .
... un ancêtre de feue la duchesse d'Albe peut-être, dont le petit-fils porte à peu près le même nom ?
Lulu, nous réclamons tes lumières !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Il s'agit de Charles Ferdinand Fitz-James Stuart (1752-1787), 4e duc de Berwick, de Liria, de Veragua, et marquis de la Jamaïque, titre qu'il porta probablement comme comme titre d'attente pendant son enfance.
Son fils épousera en 1790 l'héritière de la maison d'Albes de Tormes.
Son fils épousera en 1790 l'héritière de la maison d'Albes de Tormes.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Il fut le 11e à porter ce titre, le premier étant Diego Colon, fils de Christophe, qui fut aussi le premier duc de Verangua, étant l'ancêtre de Catherine de Portugal-Colon, grand-mère du portraituré.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Eh bien voilà !!
Merci beaucoup Lucius...
Merci beaucoup Lucius...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Merci, mon cher petit Lulu !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Les Drouais, artistes peintres de père en fils : Jean, Hubert, François-Hubert et Jean-Germain Drouais
Nous évoquions récemment Hubert et François-Hubert Drouais dans l'un de nos sujets.
J'ouvre donc ici ce petit fil biographique illustré, consacré aux Drouais, artistes de père en fils (et pas seulement), fort appréciés et reconnus au XVIIIe siècle.
Et je commence donc par....
HUBERT DROUAIS
Né le 5 mai 1699 à Pont-Audemer et mort le 9 février 1767 à Paris.
Portrait du peintre Hubert Drouais
Par Jean-Baptiste Perronneau
Pastel, 1754
Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Image : RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Fils d’Anne Talon et du peintre Jean Drouais, Hubert fut entrainé par son goût dans la même profession et reçut ses premières leçons de son père qu’il quitta pour étudier à Rouen puis à Paris. Lors de son voyage vers la capitale, il ne put payer son voyage qu’avec l’argent qu’il gagnait sur la route, tant il était pauvre.
Il s’adonna particulièrement au portrait, et fut le meilleur élève du portraitiste François de Troy, qui se rattache par son maître et par Rigaud à la grande tradition de Van Dyck. Il acquit bientôt une facilité qui le fit regarder comme un des premiers peintres en ce genre.
Portrait of a man, half-length
Hubert Drouais
Oil on canvas, early 18th century
Image : Christie's
À mesure qu’il faisait des progrès, il allait visiter sa patrie, comme pour lui faire l’hommage de ses premiers succès. L’approbation paternelle et les encouragements de ses compatriotes étaient sa plus douce récompense. Il excella dans le portrait en grand et dans ceux en miniature.
Portrait d'homme au drapé bleu
Hubert Drouais (1699 -1767)
Huile sur toile
signée et datée 'Drouais ft / 1733' à droite
Image : Artcurial
À la mort de De Troy, il fut employé par Jean-Baptiste van Loo, Oudry et Nattier. Peintre ordinaire du roi, il a été l'un des portraitistes à la mode de la cour de Louis XV.
Il fut reçu à l’Académie de peinture le 29 novembre 1730.
Portrait de Joseph Christophe (1662-1748), peintre
Hubert Drouais
Huile sur toile, 1730
Morceau de réception à l'Académie en 1730
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Jean Popovitch
Portrait de Madame de la Roquette Buisson Dupaire
Hubert Drouais
Huile sur toile, 1731
Signé et daté en bas à droite : Peint par / .. Drouais / 1731
Image : Ader Paris
Il a peint des princes et des princesses, mais aussi des actrices du Théâtre-Français et des filles d’Opéra : Mlle Gautier, Mlle Pélissier, la Gaussin, la Camargo.
Marie Pélissier, de l'Opéra
Hubert Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux
Louis de France, dauphin, fils de Louis XV
Hubert Drouais
Huile sur toile, c. 1744-45
Musée du Prado
Image : Commons Wikimedia
Portrait Marc-Charles-Frédéric de Sacconay
Hubert Drouais
huile sur toile, 1732.
Localisation inconnue (tiré de Henry B. de Fischer, "Le portrait bernois à travers les siècles", 1920)
Image : Wikipedia
Il eut deux enfants de Marguerite Lusurier qu’il avait épousée le 22 février 1727.
Son fils François-Hubert, dont il fut le premier maître, et son petit-fils Jean-Germain furent peintres comme lui, et il eut dans sa vieillesse la satisfaction de partager les applaudissements que mérita son fils, qui devint membre de l’Académie de peinture.
À sa mort, rue des Orties, ses funérailles furent célébrées à l’église Saint-Roch.
* Source texte : Wikipedia - Hubert Drouais
J'ajoute ici cette note des Archives nationales où est conservé son contrat de mariage avec Marguerite Lusurier, et le présente ainsi :
Contrat de mariage entre Hubert Drouais, peintre, demeurant dans l'enclos des Quinze-Vingts, fils de feu Jean Drouais, aussi peintre, et d'Anne Talon, sa femme,
et Marguerite Lusurier, fille de François Lusurier, marchand bonnetier, et de Marguerite Marchand, sa femme, demeurant rue Saint-Thomas-du-Louvre,
sous le régime de la communauté de meubles et conquêts immeubles, avec 1200 livres de dot de la future, les biens du futur époux consistant en sept maisons sises à Rouen, rue de ' Drairset ', et dans la cour Girot, et une moitié de maison et jardin sise à Lisieux, deux rentes, et une somme de 2500 livres, et un douaire préfix de 1600 livres.
* Source : France Archives
A suivre, la biographie illustrée de son talentueux et célèbre fils, François-Hubert, qui a réalisé ce joli portrait de son père :
Portrait of the artist’s father, Hubert Drouais (1699-1767)
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 18th century, ca. 1760
Provenance : collection of the artist and by inherance (...)
Image : Christie's
Présentation au catalogue :
This warm and touching portrait of the artist's father, Hubert, remained with the painter's descendants for nearly a hundred and fifty years.
Both father and son were accomplished portraitists, the former a pupil and collaborator of François de Troy and later Jean-Baptiste van Loo, Jean-Baptiste Oudry and Jean-Marc Nattier as well as a favorite at the court of Louis XV, where he painted princes, princesses, and actresses of the Comédie-Française.
Like his father, François-Hubert was an exponent of the grand manner in society and court portraiture, so this informal and intimate representation of a family member stands out in his oeuvre as a powerful reminder of the artist's ability to capture a sitter's inner life as well as his countenance and accoutrements.
Drouais fils shows his father seated in his studio, holding a drawing pad bursting with folios that he props against his casually crossed knees. The sitter's gold-green eyes and sharp features are carefully drawn to create a vivid physiognomy whose faithfulness is borne out by comparison with Jean-Baptiste Peronneau's 1754 pastel portrait in the museum at Orléans. (Voir première illustration de ce sujet)
Porte-craie at the ready, Hubert turns his head toward the viewer and smiles gently as if he were greeting a visitor or studying a face while preparing to capture a likeness.
On the canvas behind him he has sketched a woman's head, the beginnings of a painting whose future completion is alluded to by the beautifully rendered palette on the upholstered stool at left. In the shadowy background, an ornamental table is adorned with a gilt bronze Laocoön after the renowned marble sculpture in the Vatican, perhaps a reminder that one of Hubert's diploma pieces for admission to the Académie Royale de Peinture et de Sculpture was a portrait of the sculptor Robert Le Lorrain (Musée du Louvre, Paris).
This homage to the artist's father was painted around 1760, not long after François-Hubert had been summoned to Versailles to paint a portrait of the two infant sons of the Dauphin (Louis XVI and Louis XVIII), a work whose success ensured him royal patronage for the rest of his life.
In the same decade, Drouais painted royal favorites Madame de Pompadour (London, National Gallery) and Madame du Barry (New York, private collection), and Louis XV himself sat to Drouais in 1772.
It must have been a great pleasure for the artist, at the height of his success, to paint a more relaxed sitter than that to which he was accustomed at the French court, and particularly one whose amiable, bright gaze is clearly filled with pride and admiration.
* Source texte : Christie's New York - Sale Old Masters I (April 2016)
J'ouvre donc ici ce petit fil biographique illustré, consacré aux Drouais, artistes de père en fils (et pas seulement), fort appréciés et reconnus au XVIIIe siècle.
Et je commence donc par....
HUBERT DROUAIS
Né le 5 mai 1699 à Pont-Audemer et mort le 9 février 1767 à Paris.
Portrait du peintre Hubert Drouais
Par Jean-Baptiste Perronneau
Pastel, 1754
Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Image : RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Fils d’Anne Talon et du peintre Jean Drouais, Hubert fut entrainé par son goût dans la même profession et reçut ses premières leçons de son père qu’il quitta pour étudier à Rouen puis à Paris. Lors de son voyage vers la capitale, il ne put payer son voyage qu’avec l’argent qu’il gagnait sur la route, tant il était pauvre.
Il s’adonna particulièrement au portrait, et fut le meilleur élève du portraitiste François de Troy, qui se rattache par son maître et par Rigaud à la grande tradition de Van Dyck. Il acquit bientôt une facilité qui le fit regarder comme un des premiers peintres en ce genre.
Portrait of a man, half-length
Hubert Drouais
Oil on canvas, early 18th century
Image : Christie's
À mesure qu’il faisait des progrès, il allait visiter sa patrie, comme pour lui faire l’hommage de ses premiers succès. L’approbation paternelle et les encouragements de ses compatriotes étaient sa plus douce récompense. Il excella dans le portrait en grand et dans ceux en miniature.
Portrait d'homme au drapé bleu
Hubert Drouais (1699 -1767)
Huile sur toile
signée et datée 'Drouais ft / 1733' à droite
Image : Artcurial
À la mort de De Troy, il fut employé par Jean-Baptiste van Loo, Oudry et Nattier. Peintre ordinaire du roi, il a été l'un des portraitistes à la mode de la cour de Louis XV.
Il fut reçu à l’Académie de peinture le 29 novembre 1730.
Portrait de Joseph Christophe (1662-1748), peintre
Hubert Drouais
Huile sur toile, 1730
Morceau de réception à l'Académie en 1730
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Jean Popovitch
Portrait de Madame de la Roquette Buisson Dupaire
Hubert Drouais
Huile sur toile, 1731
Signé et daté en bas à droite : Peint par / .. Drouais / 1731
Image : Ader Paris
Il a peint des princes et des princesses, mais aussi des actrices du Théâtre-Français et des filles d’Opéra : Mlle Gautier, Mlle Pélissier, la Gaussin, la Camargo.
Marie Pélissier, de l'Opéra
Hubert Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux
Louis de France, dauphin, fils de Louis XV
Hubert Drouais
Huile sur toile, c. 1744-45
Musée du Prado
Image : Commons Wikimedia
Portrait Marc-Charles-Frédéric de Sacconay
Hubert Drouais
huile sur toile, 1732.
Localisation inconnue (tiré de Henry B. de Fischer, "Le portrait bernois à travers les siècles", 1920)
Image : Wikipedia
Il eut deux enfants de Marguerite Lusurier qu’il avait épousée le 22 février 1727.
Son fils François-Hubert, dont il fut le premier maître, et son petit-fils Jean-Germain furent peintres comme lui, et il eut dans sa vieillesse la satisfaction de partager les applaudissements que mérita son fils, qui devint membre de l’Académie de peinture.
À sa mort, rue des Orties, ses funérailles furent célébrées à l’église Saint-Roch.
* Source texte : Wikipedia - Hubert Drouais
_________________________
J'ajoute ici cette note des Archives nationales où est conservé son contrat de mariage avec Marguerite Lusurier, et le présente ainsi :
Contrat de mariage entre Hubert Drouais, peintre, demeurant dans l'enclos des Quinze-Vingts, fils de feu Jean Drouais, aussi peintre, et d'Anne Talon, sa femme,
et Marguerite Lusurier, fille de François Lusurier, marchand bonnetier, et de Marguerite Marchand, sa femme, demeurant rue Saint-Thomas-du-Louvre,
sous le régime de la communauté de meubles et conquêts immeubles, avec 1200 livres de dot de la future, les biens du futur époux consistant en sept maisons sises à Rouen, rue de ' Drairset ', et dans la cour Girot, et une moitié de maison et jardin sise à Lisieux, deux rentes, et une somme de 2500 livres, et un douaire préfix de 1600 livres.
* Source : France Archives
A suivre, la biographie illustrée de son talentueux et célèbre fils, François-Hubert, qui a réalisé ce joli portrait de son père :
Portrait of the artist’s father, Hubert Drouais (1699-1767)
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 18th century, ca. 1760
Provenance : collection of the artist and by inherance (...)
Image : Christie's
Présentation au catalogue :
This warm and touching portrait of the artist's father, Hubert, remained with the painter's descendants for nearly a hundred and fifty years.
Both father and son were accomplished portraitists, the former a pupil and collaborator of François de Troy and later Jean-Baptiste van Loo, Jean-Baptiste Oudry and Jean-Marc Nattier as well as a favorite at the court of Louis XV, where he painted princes, princesses, and actresses of the Comédie-Française.
Like his father, François-Hubert was an exponent of the grand manner in society and court portraiture, so this informal and intimate representation of a family member stands out in his oeuvre as a powerful reminder of the artist's ability to capture a sitter's inner life as well as his countenance and accoutrements.
Drouais fils shows his father seated in his studio, holding a drawing pad bursting with folios that he props against his casually crossed knees. The sitter's gold-green eyes and sharp features are carefully drawn to create a vivid physiognomy whose faithfulness is borne out by comparison with Jean-Baptiste Peronneau's 1754 pastel portrait in the museum at Orléans. (Voir première illustration de ce sujet)
Porte-craie at the ready, Hubert turns his head toward the viewer and smiles gently as if he were greeting a visitor or studying a face while preparing to capture a likeness.
On the canvas behind him he has sketched a woman's head, the beginnings of a painting whose future completion is alluded to by the beautifully rendered palette on the upholstered stool at left. In the shadowy background, an ornamental table is adorned with a gilt bronze Laocoön after the renowned marble sculpture in the Vatican, perhaps a reminder that one of Hubert's diploma pieces for admission to the Académie Royale de Peinture et de Sculpture was a portrait of the sculptor Robert Le Lorrain (Musée du Louvre, Paris).
This homage to the artist's father was painted around 1760, not long after François-Hubert had been summoned to Versailles to paint a portrait of the two infant sons of the Dauphin (Louis XVI and Louis XVIII), a work whose success ensured him royal patronage for the rest of his life.
In the same decade, Drouais painted royal favorites Madame de Pompadour (London, National Gallery) and Madame du Barry (New York, private collection), and Louis XV himself sat to Drouais in 1772.
It must have been a great pleasure for the artist, at the height of his success, to paint a more relaxed sitter than that to which he was accustomed at the French court, and particularly one whose amiable, bright gaze is clearly filled with pride and admiration.
* Source texte : Christie's New York - Sale Old Masters I (April 2016)
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
François-Hubert Drouais : portraits d'enfants
Passons donc désormais à la biographie du fils, célèbre peintre de la cour de Louis XV, favori de mesdames de Pompadour et du Barry.
Nous avons souvent illustré nos sujets de quelques-uns de ses portraits, nous les connaissons (trop) bien.
Je ne les posterai donc pas à nouveau ici
Je vous propose plutôt une sélection de ses portraits d'enfants, oeuvres qui participèrent activement à son succès.
Le texte de sa biographie provient du site Wikipedia :
FRANÇOIS-HUBERT DROUAIS
François-Hubert Drouais, dit Drouais le fils (né le 14 décembre 1727 à Paris, où il est mort le 21 octobre 1775) est un peintre français, spécialisé dans les portraits, dont il domine la production à la fin du règne de Louis XV.
Buste représentant François-Hubert Drouais
Par Jean-Baptiste II Lemoyne
Terre cuite, XVIIIe siècle
Provenance : Jean-Baptiste II Lemoyne, puis par descendance.
Image : Christie's
Il devient successivement l'élève de son père, Hubert Drouais, de Donat Nonnotte, de Carle Van Loo, de Charles-Joseph Natoire, et de François Boucher.
Reçu membre de l’Académie royale, le 25 novembre 1758, sur présentation d'un portrait de Coustou et d'un portrait de Bouchardon (aujourd'hui au Louvre) comme morceau de réception, il est rapidement appelé à Versailles.
The Comte and Chevalier de Choiseul as Savoyards
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1758
The Frick Collection
Image : Wikipedia
Portrait of Armand Louis II and Armand Louis Jean, the sons of Armand Louis I de Béthune
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1761
Birmingham Museum of Art
Image : Wikimedia Commons
Il devient l'un des peintres favoris de Madame de Pompadour, dont un célèbre portrait, peint en 1763-1764, est aujourd'hui conservé à la National Gallery de Londres (voir ici), et travaille ensuite pour madame du Barry (voir ici).
Mademoiselle Betzy cueillant des roses et un enfant tenant un nid d'oiseau
François-Hubert Drouais
Signés et datés Drouais / 1770
Huile sur toile ovale, une paire
Commandés par la comtesse du Barry à l'artiste en 1770 pour le Pavillon des Eaux du Vieux Château de Louveciennes
Image : Sotheby's
Notre de présentation :
Les deux toiles que nous présentons se retrouvent dans les commandes passées à Drouais en 1770 pour le décor de Louveciennes : du vendredi 31 Aout, livre deux dessus de portes, pour l'ancien pavillon de Louvecienne: l'un represente le portrait de Melle Betzi & l'autre un enfant tenant un nid d'oiseau 2 400 [livres] (voir mémoires de Drouais publie par J. Pinchon voir opus cité infra. P.290).
Le peintre exécuta en tout neuf portraits d'enfants pour Louveciennes entre 1769 et 1772 dont trois portraits de Mademoiselle Betzy. Cette charmante petite fille était Marie Josèphe Becu de Quantigny présentée comme la fille de l'oncle de Madame Du Barry élevée par la mère de cette dernière il semblerait qu'elle était plutôt une enfant illégitime de la Comtesse du Barry fille d'un précédent amant.
Il acquiert rapidement une grande notoriété à la cour, exécutant des portraits de la famille royale et de la noblesse (comme le Portrait de Madame de Tencin), des artistes (comme Edme Bouchardon, sculpteur, Paris, musée Carnavalet), en pied ou en buste, et portraiturant également les visiteurs de marque invités à Versailles.
Se montrant peu soucieux de rendre la vérité psychologique de ses sujets, il verse volontiers dans la flatterie, en idéalisant considérablement ses modèles, tout en intégrant une originalité dans le portrait de cour, qui le détache de « la grandeur baroque de Rigaud et des mythologies allégoriques de Nattier ».
Portrait du marquis de Bridges âgé de 7 ans
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, signée et datée : Drouais 1768
Image : Sotheby's
Il se distingue dans les portraits d'enfants, dont Le comte d'Artois et sa sœur, madame Clotilde, est l'exemple le plus émouvant, mais l'on peut citer également les Enfants du duc de Bouillon déguisés en petits Savoyards, Le duc de Berry et le Comte de Provence au temps de leur enfance, Alexandrine Lenormant d'Etioles (voir ici) et Petite fille tenant sa poupée.
Les Enfants du duc de Bouillon jouant avec une marmotte
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1756
Collection particulière
Image : Wikipedia
Le comte d'Artois et sa soeur Madame Clotilde
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Louis Auguste, duc de Berry (later Louis XVI), and Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence (later Louis XVIII), as Children
François Hubert Drouais (1727–1775)
Oil on canvas, c. 1760
National Trust, Cliveden
Image : Artuk.org / National Trust Images
Il renouvelle également la tradition des portraits familiaux (par exemple la Famille du marquis de Sourches, 1756, présenté au salon de 1759, conservé à Versailles), plaçant les modèles dans un décor subtile et vrai, à l'inverse de la théâtralité de François Boucher, et annonce ainsi les portraits sensibles d'Elisabeth Vigée-Lebrun.
La famille de Sourches
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1756
Oeuvre exposée au salon de 1759
Images : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Personnes représentées : Louis Du Bouchet, marquis de Sourches, Marie-Marguerite-Henriette de Maillebois, marquise de Sourches, Jeanne-Madeleine-Thérèse, comtesse de Voguë, Louis-François du Bouchet, marquis de Tourzel, Yves-Marie du Bouchet, comte de Monsoreau
L'idéalisation du modèle l'amène parfois à une certaine superficialité, et une inexpressivité, alliée aux tons porcelaineux des chairs fardées un peu artificiels et exagérés, qui le rattachent ici à la génération de Nattier. Cependant, Diderot reconnaît en lui une « agréable invention », et Drouais montre un talent dans la mise en scène de détails anecdotiques, d'animaux de compagnie, et d'accessoires qui révèlent un certain talent pour la nature morte, et le place comme la figure dominante de l'art du portrait à la fin du règne de Louis XV.
The Prince de Guémenée (1745–1809), and Mademoiselle de Soubise (1743–1807), Dressed as Grape Harvesters
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1757
National Trust, Waddesdon Manor
Image : Artuk.org / National Trust Images
Catherine Lusurier travailla dans son atelier et son fils Jean-Germain Drouais est instruit au foyer avec sa sœur Marie-Anne par la sœur célibataire de leur mère, Marie-Jeanne Doré, qui vit sous le même toit.
La mort prématurée de son père, survient en 1775 alors qu'il n’a que douze ans. Peintre néo-classique, élève de David, il a reçu le Prix de Rome en 1784.
* Source texte : Wikipedia (en français) - François-Hubert Drouais
Je rappelle également notre rubrique :
Portraits de Marie-Antoinette par et d'après François-Hubert Drouais
Nous avons souvent illustré nos sujets de quelques-uns de ses portraits, nous les connaissons (trop) bien.
Je ne les posterai donc pas à nouveau ici
Je vous propose plutôt une sélection de ses portraits d'enfants, oeuvres qui participèrent activement à son succès.
Le texte de sa biographie provient du site Wikipedia :
FRANÇOIS-HUBERT DROUAIS
François-Hubert Drouais, dit Drouais le fils (né le 14 décembre 1727 à Paris, où il est mort le 21 octobre 1775) est un peintre français, spécialisé dans les portraits, dont il domine la production à la fin du règne de Louis XV.
Buste représentant François-Hubert Drouais
Par Jean-Baptiste II Lemoyne
Terre cuite, XVIIIe siècle
Provenance : Jean-Baptiste II Lemoyne, puis par descendance.
Image : Christie's
Il devient successivement l'élève de son père, Hubert Drouais, de Donat Nonnotte, de Carle Van Loo, de Charles-Joseph Natoire, et de François Boucher.
Reçu membre de l’Académie royale, le 25 novembre 1758, sur présentation d'un portrait de Coustou et d'un portrait de Bouchardon (aujourd'hui au Louvre) comme morceau de réception, il est rapidement appelé à Versailles.
The Comte and Chevalier de Choiseul as Savoyards
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1758
The Frick Collection
Image : Wikipedia
Portrait of Armand Louis II and Armand Louis Jean, the sons of Armand Louis I de Béthune
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1761
Birmingham Museum of Art
Image : Wikimedia Commons
Il devient l'un des peintres favoris de Madame de Pompadour, dont un célèbre portrait, peint en 1763-1764, est aujourd'hui conservé à la National Gallery de Londres (voir ici), et travaille ensuite pour madame du Barry (voir ici).
Mademoiselle Betzy cueillant des roses et un enfant tenant un nid d'oiseau
François-Hubert Drouais
Signés et datés Drouais / 1770
Huile sur toile ovale, une paire
Commandés par la comtesse du Barry à l'artiste en 1770 pour le Pavillon des Eaux du Vieux Château de Louveciennes
Image : Sotheby's
Notre de présentation :
Les deux toiles que nous présentons se retrouvent dans les commandes passées à Drouais en 1770 pour le décor de Louveciennes : du vendredi 31 Aout, livre deux dessus de portes, pour l'ancien pavillon de Louvecienne: l'un represente le portrait de Melle Betzi & l'autre un enfant tenant un nid d'oiseau 2 400 [livres] (voir mémoires de Drouais publie par J. Pinchon voir opus cité infra. P.290).
Le peintre exécuta en tout neuf portraits d'enfants pour Louveciennes entre 1769 et 1772 dont trois portraits de Mademoiselle Betzy. Cette charmante petite fille était Marie Josèphe Becu de Quantigny présentée comme la fille de l'oncle de Madame Du Barry élevée par la mère de cette dernière il semblerait qu'elle était plutôt une enfant illégitime de la Comtesse du Barry fille d'un précédent amant.
Il acquiert rapidement une grande notoriété à la cour, exécutant des portraits de la famille royale et de la noblesse (comme le Portrait de Madame de Tencin), des artistes (comme Edme Bouchardon, sculpteur, Paris, musée Carnavalet), en pied ou en buste, et portraiturant également les visiteurs de marque invités à Versailles.
Se montrant peu soucieux de rendre la vérité psychologique de ses sujets, il verse volontiers dans la flatterie, en idéalisant considérablement ses modèles, tout en intégrant une originalité dans le portrait de cour, qui le détache de « la grandeur baroque de Rigaud et des mythologies allégoriques de Nattier ».
Portrait du marquis de Bridges âgé de 7 ans
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, signée et datée : Drouais 1768
Image : Sotheby's
Il se distingue dans les portraits d'enfants, dont Le comte d'Artois et sa sœur, madame Clotilde, est l'exemple le plus émouvant, mais l'on peut citer également les Enfants du duc de Bouillon déguisés en petits Savoyards, Le duc de Berry et le Comte de Provence au temps de leur enfance, Alexandrine Lenormant d'Etioles (voir ici) et Petite fille tenant sa poupée.
Les Enfants du duc de Bouillon jouant avec une marmotte
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1756
Collection particulière
Image : Wikipedia
Le comte d'Artois et sa soeur Madame Clotilde
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Louis Auguste, duc de Berry (later Louis XVI), and Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence (later Louis XVIII), as Children
François Hubert Drouais (1727–1775)
Oil on canvas, c. 1760
National Trust, Cliveden
Image : Artuk.org / National Trust Images
Il renouvelle également la tradition des portraits familiaux (par exemple la Famille du marquis de Sourches, 1756, présenté au salon de 1759, conservé à Versailles), plaçant les modèles dans un décor subtile et vrai, à l'inverse de la théâtralité de François Boucher, et annonce ainsi les portraits sensibles d'Elisabeth Vigée-Lebrun.
La famille de Sourches
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1756
Oeuvre exposée au salon de 1759
Images : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Personnes représentées : Louis Du Bouchet, marquis de Sourches, Marie-Marguerite-Henriette de Maillebois, marquise de Sourches, Jeanne-Madeleine-Thérèse, comtesse de Voguë, Louis-François du Bouchet, marquis de Tourzel, Yves-Marie du Bouchet, comte de Monsoreau
L'idéalisation du modèle l'amène parfois à une certaine superficialité, et une inexpressivité, alliée aux tons porcelaineux des chairs fardées un peu artificiels et exagérés, qui le rattachent ici à la génération de Nattier. Cependant, Diderot reconnaît en lui une « agréable invention », et Drouais montre un talent dans la mise en scène de détails anecdotiques, d'animaux de compagnie, et d'accessoires qui révèlent un certain talent pour la nature morte, et le place comme la figure dominante de l'art du portrait à la fin du règne de Louis XV.
The Prince de Guémenée (1745–1809), and Mademoiselle de Soubise (1743–1807), Dressed as Grape Harvesters
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1757
National Trust, Waddesdon Manor
Image : Artuk.org / National Trust Images
Catherine Lusurier travailla dans son atelier et son fils Jean-Germain Drouais est instruit au foyer avec sa sœur Marie-Anne par la sœur célibataire de leur mère, Marie-Jeanne Doré, qui vit sous le même toit.
La mort prématurée de son père, survient en 1775 alors qu'il n’a que douze ans. Peintre néo-classique, élève de David, il a reçu le Prix de Rome en 1784.
* Source texte : Wikipedia (en français) - François-Hubert Drouais
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Portraits de Marie-Antoinette par et d'après François-Hubert Drouais
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Jean-Germain Drouais, fils de François-Hubert Drouais
Passons à la génération suivante, et avec un tout un autre style de peinture !
Le mouvement néo-classique veut rompre avec le style galant et léger du XVIIIe siècle, et la Révolution n'est plus très loin...
Parfois nommé Germain-Jean, il est plus souvent cité comme Jean-Germain Drouais. Je ne corrigerai donc pas les textes que je copie ici ou références que je copie ici.
JEAN-GERMAIN DROUAIS (1763 - 1788)
Né le 25 novembre 1763 à Paris - mort le 13 février 1788 à Rome, est un peintre français de l'école de Jacques Louis David, né d'une famille de peintres, mort à vingt-cinq ans.
Le peintre Germain-Jean Drouais à l'âge de quinze ans
Catherine Lusurier (1753 - 1781)
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Avant de rependre la biographie de Jean-Germain Drouais, précisons que Catherine Lusurier (1752-1781) est la nièce (par alliance) de Hubert Drouais, auprès duquel elle apprend la peinture.
Après la mort du maître, elle continue à vivre avec sa veuve, née Marie-Marguerite Lusurier, rue des Orties dans la paroisse de Saint-Roch à Paris, aujourd'hui, disparue et remplacée par l'avenue de l'Opéra.
Elle travaille probablement avec François-Hubert Drouais et son fils Jean-Germain Drouais dans leur atelier.
Ajoutons qu'au foyer de Jean-Hubert et de son épouse, vit également Marie-Jeanne Doré (1736-1769), la belle-soeur de Jean-Hubert, elle aussi peintre en portraits et miniatures.
Bref, côté paternel ou maternel, chez les Drouais, la peinture est donc une affaire familiale !
Biographie
Jean-Germain était le fils du portraitiste François-Hubert Drouais. Il a reçu le Prix de Rome en 1784.
Il fut instruit au foyer avec sa sœur Marie-Anne. La sœur célibataire de leur mère, Marie Jeanne Doré, qui vivait sous le même toit, se chargea de leur éducation.
Ils l’appelaient « la tante sévère » mais le jeune garçon demeura proche d’elle jusqu'à sa mort.
Portrait of Mlle Doré
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 18th Century
Image : Victoria & Albert Museum
This painting depicts a young lady whose costume is datable ca. 1760. She is identified by an inscription on the parapet reading ‘Mlle Doré’, which could refer to either the future wife of the painter, Anne-Françoise Doré or her sister, Marie-Jeanne.
Le décès prématuré de son père François-Hubert Drouais, survint en 1775 alors que son fils n’avait que douze ans, ce qui fit que Jean-Germain Drouais obtint précocement une indépendance d’artiste.
Bien qu’ayant hérité d’une fortune suffisante pour mener la belle vie, il préféra s’imposer toutes les rigueurs de la condition d’apprenti peintre d’histoire.
A l’age de quinze ans, il posa pour un portrait à l’huile exécuté par Catherine Lusurier, où il apparaît en plein travail, un morceau de craie pointu à la main, le regard levé au-dessus du carton à dessin. Cette même année, il s’inscrivit à l’Académie, après avoir déjà passé trois ans à l’atelier de Nicolas Guy Brenet.
Quatre ans plus tard, il fut l’un des premiers jeunes artistes avec Girodet, Antoine-Jean Gros, et Gérard à rejoindre l’atelier de David son futur maître.
Portrait présumé de Jean-Germain Drouais
Attribué à Jacques-Louis David
Huile sur toile, c. 1780
Dijon, Musée Magnin
Image : RMN-Grand Palais (musée Magnin)
Une fois qu’il y fut installé, les choix de Jean-Germain Drouais reproduisirent bientôt le parcours de son maître dans ses jeunes années de formation.
Lors du premier concours du grand prix de Rome auquel il participa officiellement en 1783, Drouais fit preuve par son comportement d’une anxiété et de doutes aussi prononcés que David au début des années 70.
Déçu de sa composition sur le sujet " De la résurrection du fils de la veuve Naim ", il fut incapable d’attendre les résultats et malgré les règles qui interdisaient une aide extérieure, il coupa son tableau en deux pour apporter l’un des morceaux à David afin d'avoir son avis.
La résurrection du fils de la veuve de Naïm
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Le Mans, musée de Tessé
Photo : RMN-Grand Palais / Jacques L'Hoir / Jean Popovitch
Le lien qui unissait David et Jean-Germain Drouais était vraiment fort. En 1784 à l’age de 20 ans, il est lauréat du grand prix de Rome avec son tableau « Le Christ et la Cananéenne ». Ce tableau fut acclamé.
Le Christ et la Cananéenne
Jean-Germain Drouais, dit aussi Germain-Jean Drouais
Huile sur toile, 1784
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Avec ce tableau, Jean-Germain Drouais gagna le prix de Rome en 1784. Il fut le premier des élèves de David à remporter ce prix.
Le tableau appartenait à l’Académie royale de peinture, de sculpture et architecture avant son attribution au Louvre sous la Révolution (saisie révolutionnaire, 1793).
David l'accompagna à Rome et Jean-Germain Drouais aidera même David à réaliser son célèbre Serment des Horaces.
Interrogé sur ce voyage, David dira :
« Je pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que pour sa personne ; je ne pouvais plus me passer de lui ; je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait seront des leçons pour la vie. »
Soldat romain blessé
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1785
Envoi réglementaire de pensionnaire à l’Académie de France à Rome.
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Ollivier
* Source texte biographie : Wikipedia (en français) - Jean-Germain Drouais
Le site internet du musée du Louvre présente également un autre tableau de Germain-Jean Drouais : Marius prisonnier à Minturnes.
Pour l'illustrer, je présente deux d'images retrouvées sur le net, qui n'ont rien à voir l'une et l'autre !!
Je suppose que la réalité se situe entre les deux...
Image : Commons Wikimedia
Marius prisonnier à Minturnes
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1786
Musée du Louvre
Acquis Mlle Marie-Jeanne Doré, tante de l'artiste, 1816
Image : RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda
Note du musée du Louvre
Ce tableau est le chef-d'oeuvre de Drouais, l'élève le plus doué de David, prix de Rome à vingt ans, mort à vingt-cinq ans. Il l'a peint à Rome, deux ans après Le Serment des Horaces de son maître, auquel on l'a souvent comparé.
Il met en scène la bravoure exemplaire du général romain Marius. Celui-ci, emprisonné, désarme par sa seule autorité le soldat envoyé pour le tuer. La composition est d'un néoclassicisme encore plus sévère et rigoureux que celui de David.
"Oses-tu bien tuer Marius ?"
Assis, le général romain Marius, désigné par son casque posé sur la table, a été vaincu par son rival Sylla. La scène se déroule en 89 av.J.-C., à Minturnes en Campanie où il a été fait prisonnier, jugé et condamné à mort. Vers le soldat venu l'exécuter, il tend avec énergie son bras nu, en lui disant : "Oses-tu bien tuer Marius ?"
Le jeune soldat a reculé et se couvre le visage de son manteau. Il n'ose fixer le regard perçant du général.
Le biographe grec Plutarque a raconté ce fait héroïque dans les Vies parallèles ou Vies des hommes illustres. Plutarque ajoute que le soldat s'enfuit en criant : "Je ne pourrais jamais tuer Marius." Le peintre Drouais a peint un sujet dramatique et une figure exemplaire de courage et de force morale, comme son maître David l'avait fait dans Le Serment des Horaces.
Le chef-d'oeuvre du disciple de David
Drouais, qui était l'élève préféré de David, a peint ce tableau à Rome alors qu'il y effectuait son séjour de pensionnaire après son succès au grand prix de peinture en 1783. Il commença son tableau dès son arrivée à Rome en 1784 mais il ne le termina qu'en 1786.
Drouais avait auparavant aidé son maître à peindre Le Serment des Horaces.
Le serment des Horaces
Jacques-Louis David
Huile sur toile, 1784
Commandé par la direction des Bâtiments du roi Louis XVI, et peint lors du second séjour de David à Rome en 1784-1785
Image : Musée du Louvre / Erich Lessing
David, retourné à Paris, continua à lui prodiguer des conseils pour la réalisation de son tableau. Exposé à l'Académie de France à Rome, celui-ci reçut un concert de louanges. Le jeune peintre si doué, qui aurait pu devenir le rival de David, mourut à Rome deux ans plus tard, en 1788, à l'âge de vingt-cinq ans.
"Le Serment des Horaces de Drouais"
Comme son sujet, les aspects formels du tableau le rapprochent du Serment des Horaces de David et en font une oeuvre typique du néoclassicisme. Drouais a suivi le parti pris de clarté de son maître avec des personnages grandeur nature disposés sur le même plan dans un espace cubique. Il a également repris la construction des corps suivant des lignes droites, des obliques pour la plupart.
Le bras tendu de Marius, plein de signification, ressort d'autant plus qu'il est, lui, à l'horizontal. Les formes sont parallèles au plan du tableau ; la paume de la main de Marius l'est aussi, de manière un peu forcée. Drouais a été encore plus loin que David dans la voie de la sévérité et de la rigueur. Les contrastes de lumière sont violents. Les couleurs ont un effet métallique.
* Texte : François de Vergnette / Musée du Louvre
Mort très jeune, Jean-Germain Drouais n'a pas laissé à la postérité beaucoup d'oeuvres achevées.
J'avais le choix entre vous proposer des dessins préparatoires et esquisses (principalement des vues des environs de Rome) ou bien des...études académiques !
Je choisis cette seconde option.
Homme nu vu de face
Drouais Jean-Germain (1763-1788)
Dessin à la craie et pierre noire, XVIIIe siècle
Image : Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-arts de Paris
Gladiateur assis
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1785
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Image : Wikipedia
An académie: a male nude as Mars, oil on canvas,
Jean-Germain Drouais
Oil on canvas, 18th century
Image : Christie’s – Live Auctioneers
A seated male nude
Jean-Germain Drouais (Paris 1763-1788 Rome)
signed 'g. Drouais' (lower left)
oil on canvas, 18th century
21 7/8 x 19½ in. 55.6 x 49.5 cm.
Image : Christie’s
A seated male nude in contrapposto
Jean-Germain Drouais (Paris 1763-1788 Rome)
oil on canvas, 18th century
28 x 23 in 71.2 x 58.2 cm
Image : Christie's
Torse d’homme renversé
Attribué à Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : Les musées de Narbone / Pinterest
Calmez-vous, mécréants !!
Le Retour du fils prodigue
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1782
Oeuvre léguée par la famille de Jean-Germain Drouais à l'Eglise Saint-Roch, à Paris
Image : Crotos - Zone47.com
Analyse intéressante de l'oeuvre à voir et écouter, ici :
Le mouvement néo-classique veut rompre avec le style galant et léger du XVIIIe siècle, et la Révolution n'est plus très loin...
Parfois nommé Germain-Jean, il est plus souvent cité comme Jean-Germain Drouais. Je ne corrigerai donc pas les textes que je copie ici ou références que je copie ici.
JEAN-GERMAIN DROUAIS (1763 - 1788)
Né le 25 novembre 1763 à Paris - mort le 13 février 1788 à Rome, est un peintre français de l'école de Jacques Louis David, né d'une famille de peintres, mort à vingt-cinq ans.
Le peintre Germain-Jean Drouais à l'âge de quinze ans
Catherine Lusurier (1753 - 1781)
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Avant de rependre la biographie de Jean-Germain Drouais, précisons que Catherine Lusurier (1752-1781) est la nièce (par alliance) de Hubert Drouais, auprès duquel elle apprend la peinture.
Après la mort du maître, elle continue à vivre avec sa veuve, née Marie-Marguerite Lusurier, rue des Orties dans la paroisse de Saint-Roch à Paris, aujourd'hui, disparue et remplacée par l'avenue de l'Opéra.
Elle travaille probablement avec François-Hubert Drouais et son fils Jean-Germain Drouais dans leur atelier.
Ajoutons qu'au foyer de Jean-Hubert et de son épouse, vit également Marie-Jeanne Doré (1736-1769), la belle-soeur de Jean-Hubert, elle aussi peintre en portraits et miniatures.
Bref, côté paternel ou maternel, chez les Drouais, la peinture est donc une affaire familiale !
Biographie
Jean-Germain était le fils du portraitiste François-Hubert Drouais. Il a reçu le Prix de Rome en 1784.
Il fut instruit au foyer avec sa sœur Marie-Anne. La sœur célibataire de leur mère, Marie Jeanne Doré, qui vivait sous le même toit, se chargea de leur éducation.
Ils l’appelaient « la tante sévère » mais le jeune garçon demeura proche d’elle jusqu'à sa mort.
Portrait of Mlle Doré
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 18th Century
Image : Victoria & Albert Museum
This painting depicts a young lady whose costume is datable ca. 1760. She is identified by an inscription on the parapet reading ‘Mlle Doré’, which could refer to either the future wife of the painter, Anne-Françoise Doré or her sister, Marie-Jeanne.
Le décès prématuré de son père François-Hubert Drouais, survint en 1775 alors que son fils n’avait que douze ans, ce qui fit que Jean-Germain Drouais obtint précocement une indépendance d’artiste.
Bien qu’ayant hérité d’une fortune suffisante pour mener la belle vie, il préféra s’imposer toutes les rigueurs de la condition d’apprenti peintre d’histoire.
A l’age de quinze ans, il posa pour un portrait à l’huile exécuté par Catherine Lusurier, où il apparaît en plein travail, un morceau de craie pointu à la main, le regard levé au-dessus du carton à dessin. Cette même année, il s’inscrivit à l’Académie, après avoir déjà passé trois ans à l’atelier de Nicolas Guy Brenet.
Quatre ans plus tard, il fut l’un des premiers jeunes artistes avec Girodet, Antoine-Jean Gros, et Gérard à rejoindre l’atelier de David son futur maître.
Portrait présumé de Jean-Germain Drouais
Attribué à Jacques-Louis David
Huile sur toile, c. 1780
Dijon, Musée Magnin
Image : RMN-Grand Palais (musée Magnin)
Une fois qu’il y fut installé, les choix de Jean-Germain Drouais reproduisirent bientôt le parcours de son maître dans ses jeunes années de formation.
Lors du premier concours du grand prix de Rome auquel il participa officiellement en 1783, Drouais fit preuve par son comportement d’une anxiété et de doutes aussi prononcés que David au début des années 70.
Déçu de sa composition sur le sujet " De la résurrection du fils de la veuve Naim ", il fut incapable d’attendre les résultats et malgré les règles qui interdisaient une aide extérieure, il coupa son tableau en deux pour apporter l’un des morceaux à David afin d'avoir son avis.
La résurrection du fils de la veuve de Naïm
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Le Mans, musée de Tessé
Photo : RMN-Grand Palais / Jacques L'Hoir / Jean Popovitch
Le lien qui unissait David et Jean-Germain Drouais était vraiment fort. En 1784 à l’age de 20 ans, il est lauréat du grand prix de Rome avec son tableau « Le Christ et la Cananéenne ». Ce tableau fut acclamé.
Le Christ et la Cananéenne
Jean-Germain Drouais, dit aussi Germain-Jean Drouais
Huile sur toile, 1784
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Avec ce tableau, Jean-Germain Drouais gagna le prix de Rome en 1784. Il fut le premier des élèves de David à remporter ce prix.
Le tableau appartenait à l’Académie royale de peinture, de sculpture et architecture avant son attribution au Louvre sous la Révolution (saisie révolutionnaire, 1793).
David l'accompagna à Rome et Jean-Germain Drouais aidera même David à réaliser son célèbre Serment des Horaces.
Interrogé sur ce voyage, David dira :
« Je pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que pour sa personne ; je ne pouvais plus me passer de lui ; je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait seront des leçons pour la vie. »
Soldat romain blessé
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1785
Envoi réglementaire de pensionnaire à l’Académie de France à Rome.
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Ollivier
* Source texte biographie : Wikipedia (en français) - Jean-Germain Drouais
_____________________
Le site internet du musée du Louvre présente également un autre tableau de Germain-Jean Drouais : Marius prisonnier à Minturnes.
Pour l'illustrer, je présente deux d'images retrouvées sur le net, qui n'ont rien à voir l'une et l'autre !!
Je suppose que la réalité se situe entre les deux...
Image : Commons Wikimedia
Marius prisonnier à Minturnes
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1786
Musée du Louvre
Acquis Mlle Marie-Jeanne Doré, tante de l'artiste, 1816
Image : RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda
Note du musée du Louvre
Ce tableau est le chef-d'oeuvre de Drouais, l'élève le plus doué de David, prix de Rome à vingt ans, mort à vingt-cinq ans. Il l'a peint à Rome, deux ans après Le Serment des Horaces de son maître, auquel on l'a souvent comparé.
Il met en scène la bravoure exemplaire du général romain Marius. Celui-ci, emprisonné, désarme par sa seule autorité le soldat envoyé pour le tuer. La composition est d'un néoclassicisme encore plus sévère et rigoureux que celui de David.
"Oses-tu bien tuer Marius ?"
Assis, le général romain Marius, désigné par son casque posé sur la table, a été vaincu par son rival Sylla. La scène se déroule en 89 av.J.-C., à Minturnes en Campanie où il a été fait prisonnier, jugé et condamné à mort. Vers le soldat venu l'exécuter, il tend avec énergie son bras nu, en lui disant : "Oses-tu bien tuer Marius ?"
Le jeune soldat a reculé et se couvre le visage de son manteau. Il n'ose fixer le regard perçant du général.
Le biographe grec Plutarque a raconté ce fait héroïque dans les Vies parallèles ou Vies des hommes illustres. Plutarque ajoute que le soldat s'enfuit en criant : "Je ne pourrais jamais tuer Marius." Le peintre Drouais a peint un sujet dramatique et une figure exemplaire de courage et de force morale, comme son maître David l'avait fait dans Le Serment des Horaces.
Le chef-d'oeuvre du disciple de David
Drouais, qui était l'élève préféré de David, a peint ce tableau à Rome alors qu'il y effectuait son séjour de pensionnaire après son succès au grand prix de peinture en 1783. Il commença son tableau dès son arrivée à Rome en 1784 mais il ne le termina qu'en 1786.
Drouais avait auparavant aidé son maître à peindre Le Serment des Horaces.
Le serment des Horaces
Jacques-Louis David
Huile sur toile, 1784
Commandé par la direction des Bâtiments du roi Louis XVI, et peint lors du second séjour de David à Rome en 1784-1785
Image : Musée du Louvre / Erich Lessing
David, retourné à Paris, continua à lui prodiguer des conseils pour la réalisation de son tableau. Exposé à l'Académie de France à Rome, celui-ci reçut un concert de louanges. Le jeune peintre si doué, qui aurait pu devenir le rival de David, mourut à Rome deux ans plus tard, en 1788, à l'âge de vingt-cinq ans.
"Le Serment des Horaces de Drouais"
Comme son sujet, les aspects formels du tableau le rapprochent du Serment des Horaces de David et en font une oeuvre typique du néoclassicisme. Drouais a suivi le parti pris de clarté de son maître avec des personnages grandeur nature disposés sur le même plan dans un espace cubique. Il a également repris la construction des corps suivant des lignes droites, des obliques pour la plupart.
Le bras tendu de Marius, plein de signification, ressort d'autant plus qu'il est, lui, à l'horizontal. Les formes sont parallèles au plan du tableau ; la paume de la main de Marius l'est aussi, de manière un peu forcée. Drouais a été encore plus loin que David dans la voie de la sévérité et de la rigueur. Les contrastes de lumière sont violents. Les couleurs ont un effet métallique.
* Texte : François de Vergnette / Musée du Louvre
______________________
Mort très jeune, Jean-Germain Drouais n'a pas laissé à la postérité beaucoup d'oeuvres achevées.
J'avais le choix entre vous proposer des dessins préparatoires et esquisses (principalement des vues des environs de Rome) ou bien des...études académiques !
Je choisis cette seconde option.
Homme nu vu de face
Drouais Jean-Germain (1763-1788)
Dessin à la craie et pierre noire, XVIIIe siècle
Image : Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-arts de Paris
Gladiateur assis
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1785
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Image : Wikipedia
An académie: a male nude as Mars, oil on canvas,
Jean-Germain Drouais
Oil on canvas, 18th century
Image : Christie’s – Live Auctioneers
A seated male nude
Jean-Germain Drouais (Paris 1763-1788 Rome)
signed 'g. Drouais' (lower left)
oil on canvas, 18th century
21 7/8 x 19½ in. 55.6 x 49.5 cm.
Image : Christie’s
A seated male nude in contrapposto
Jean-Germain Drouais (Paris 1763-1788 Rome)
oil on canvas, 18th century
28 x 23 in 71.2 x 58.2 cm
Image : Christie's
Torse d’homme renversé
Attribué à Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : Les musées de Narbone / Pinterest
Calmez-vous, mécréants !!
Le Retour du fils prodigue
Jean-Germain Drouais
Huile sur toile, 1782
Oeuvre léguée par la famille de Jean-Germain Drouais à l'Eglise Saint-Roch, à Paris
Image : Crotos - Zone47.com
Analyse intéressante de l'oeuvre à voir et écouter, ici :
La nuit, la neige- Messages : 18054
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