L'explorateur James Bruce
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L'explorateur James Bruce
Né le 14 décembre 1730 en Ecosse, James Bruce sera un grand voyageur, explorateur, aventurier et diplomate.
De haute naissance, il descendait même des anciens rois d'Ecosse par les femmes. Son éducation soignée le pousse vers le barreau mais très vite, il se révèle curieux, passionné de chasse, de grand air et par les objets d'art. Il épouse la fille d'un riche négociant de Londres qui l'initie au commerce mais qui, hélas, meurt l'année suivant leur union. Profondément affecté, Bruce décide de voyager pour oublier.
D'abord l'Espagne et le Portugal. Au palais de l'Escurial, il étudie de précieux et anciens manuscrits arabes. Revenu à Londres en 1758, il s'apprête à se retirer sur ses terres lorsque Lord Halifax lui propose de participer à une expédition destinée à découvrir les sources du Nil, rien de moins. Afin de lui facilité la tâche, Bruce est nommé Consul à Alger en 1763. Il y apprend l'arabe et de nombreuses autres langues orientales avant de se mettre en route en 1765. Il visite alors Tunis, Constantine, Lambèse, traverse les montagnes Aurès, rejoint Tozer, Gabès, Sousse… L'année suivante, le voici à Tripoli avant de visiter Chypre, Rhodes et la Crète, puis la Syrie, la Palestine, les ruines de Palmyre et de Baalbeck où il dessine le fameux temple d'Héliopolis :
Mais c'est en 1768 que débute son grand voyage : il s'embarque à Saïda pour rejoindre Alexandrie puis le Caire. Remontant le Nil, le voici à Assouan. Infatigable, notre homme traverse la Mer Rouge et l'Arabie et atteint enfin, le mystérieux royaume des Négus, l'Ethiopie, alors nommée Abyssinie. Le 15 février 1770, James Bruce est à la cour impériale. Bien reçu, il est très vite accepté et gagne les faveurs de la redoutable impératrice Mentewab en guérissant plusieurs de ses familiers, tombés malades. L'impératrice saura le remercier comme nous allons le voir.
Pour cela, il nous faut rejoindre le lac Tana :
Situé à 1800 mètres d'altitude, vaste (70 x 80 kilomètres) et enchanteur, c'est le lac sacré d'Ethiopie : sur les 37 îles qui le parsèment, 20 abritent des monastères et églises couverts de fresques où les moines conservent de précieux manuscrits anciens. Dans un de ces monastères serait même conservée l'Arche d'Alliance ramenée de Jérusalem...
Au milieu des eaux où s'ébattent hippopotames, hérons et pélicans parmi les jacinthes d'eau (malheureusement devenues invasives et recouvrant tout d'un tapis vert, j'ai pu le constater lors de mon passage), dérivent les pêcheurs sur des barques de papyrus et de roseaux inchangées depuis des siècles. C'est sur la plus vaste des îles, celle de Dek, que l'impératrice décide à cette époque de faire construire une église dédiée à la sainte trinité : Debra Hélassié.
De forme circulaire, elle est constituée d'un saint des saints entouré d'un péristyle circulaire. Un saint des saints aménagé dans le tronc d'un sycomore géant, entièrement évidé, et peint de vastes fresques colorées racontant des épisodes de la bible :
L'impératrice en personne est représentée, allongée sous la Vierge à l'enfant :
Quel rapport avec James Bruce me direz-vous ?
Hé bien, il est lui aussi représenté (de manière très stylisée il est vrai !) avec sa pipe et la barbe, sur un bas-relief à l'entrée du sanctuaire :
Honneur inattendu et exceptionnel pour un étranger, sur un monument religieux de surcroît et qui prouve combien l'explorateur s'était intégré à la cour impériale.
(Petit écart pour les gourmands : on trouve également sur l'île de Dek un miel délicieux, parole de connaisseur…)
Encore plus fort : Bruce est nommé commandant de la cavalerie noire, puis gouverneur des districts de Ras et Feel ! Il accompagne même le Négus au combat contre des seigneurs rebelles et c'est guidé par l'un deux, prisonnier, qu'il entreprend de parfaire son expédition. Non loin du lac Tana, il découvre ainsi les sources du Nil Bleu et ses chutes impressionnantes, nommées Tiss Issat "eau qui fume" en éthiopien :
Sans doute les admira-t-il depuis le pont de pierre proche, construit par des ingénieurs portugais sur ordre du Négus Sousenyos au début du XVIIème siècle (effectivement, le point de vue est superbe et les alentours stupéfiants de beauté sauvage) :
A l'époque, notre explorateur crût qu'il s'agissait du Nil lui-même, ignorant que le véritable Nil est en fait le Nil Blanc. Des chutes impressionnantes, hautes de 45 mètres sur 400 mètres de long environ, nimbées d'un imposant nuage de vapeur d'eau. Elles sont si vastes qu'on les voit à plus d'un kilomètre et leur grondement est assourdissant.
Mais tous ces voyages, toutes ces aventures et ces combats ont prélevé leur dû : la santé de Bruce se détériore, il se sent fatigué, broie du noir. L'empereur était prêt à le laisser partir si Bruce lui jurait de revenir. La mort du souverain délie l'explorateur de son serment : début 1772, il quitte l'Ethiopie, manque être tué par le roi de Nubie avec lequel il ne s'entendait guère, perd ses chameaux, ses vivres et ses bagages au cours d'une violente tempête de sable… Le Caire, Alexandrie, le bateau… L'Europe ! Une halte pour se reposer sous le beau ciel bleu de l'Italie puis Paris où notre homme offre au Jardin du Roi des plantes rares venues d'Ethiopie (elles seront transmises à sa demande à Buffon qui les utilisera pour son Histoire naturelle) et à la bibliothèque royale un exemplaire des Prophéties d'Enoch.
1774. James Bruce retrouve l'Ecosse où sa famille le croit d'ailleurs mort depuis longtemps. En 1776, il se remarie, a trois enfants mais est à nouveau veuf en 1784. Hanté par tant de souvenirs, s'ennuyant, Bruce décide alors d'écrire ses fabuleux souvenirs de voyage et son séjour à la cour d'Ethiopie à l'attention de ses descendants. Malheureusement, ses récits sont mal reçus, qualifiés de fantaisistes ou d'affabulations, ce que l'explorateur prend très mal. Quelques temps plus tard, après avoir échappé à tant d'aventures et de périls, James Bruce meurt le 27 avril 1794 suite à une chute dans un escalier…
Il aura sa revanche posthume lorsque d'autres voyageurs, partant sur ses traces, confirmeront alors ses dires et découvertes.
Dernière édition par Calonne le Ven 08 Mai 2020, 17:06, édité 1 fois
Calonne- Messages : 1137
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: L'explorateur James Bruce
Merveilleux ! Merci, merci, mon cher Calonne, pour ce récit passionnant et si bien illustré !!!
Le meilleur remède au confinement ce sont tes récits de voyages incroyables, sur les talons d'hommes exceptionnels. L'effigie de cet explorateur occidental sculptée dans une église ( ) , voilà qui est rarissime, sans doute unique .
L'impératrice allongée sous la Vierge a une petite bouille adorable !
Quelle vie extraordinaire !
Est-ce que les mémoires de James Bruce ont été publiées ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55525
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'explorateur James Bruce
Oui, tu peux trouver Voyage aux sources du Nil (1769-1770) de Bruce lui-même.
C'est vrai que le bas-relief, faut le voir ! J'étais plus occupé à admirer les fresques et sans mon guide, je l'aurais zappé comme on dit. Image assez inattendue, il semble avoir donc la barbe et le crâne rasé (à l'époque, beaucoup d'hommes se rasaient la tête sous la perruque je crois mais bon, je ne pense pas qu'il en portait sous de tels climats…).
- Spoiler:
- Je l'ai trouvé à la FNAC par exemple
C'est vrai que le bas-relief, faut le voir ! J'étais plus occupé à admirer les fresques et sans mon guide, je l'aurais zappé comme on dit. Image assez inattendue, il semble avoir donc la barbe et le crâne rasé (à l'époque, beaucoup d'hommes se rasaient la tête sous la perruque je crois mais bon, je ne pense pas qu'il en portait sous de tels climats…).
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1137
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Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: L'explorateur James Bruce
Je te remercie pour cette excellente piste de lecture, mon cher Calonne !
C'est aussi une bonne idée de cadeau pour mon gendre écossais !
Critique Amazon . ( Oui, je sais, Amazon a mauvaise presse en ce moment ... )
L'Éthiopie en littérature doit-elle fatalement rimer avec aventure ? Impossible d'échapper aux clichés, à l'affabulation. Le voyage sera violent ou ne sera pas. Rimbaud l'avait prédit : " Je reviendrai avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux ". Après lui, Henry de Monfreid vient encore forcer le trait et brouiller les pistes quand l'aventure individuelle se dévoie dans la collaboration fasciste. Comment lire alors un voyageur du XVIIIe siècle ? Comment comprendre James Bruce, venu en Éthiopie sans but mercantile, ni projet de conquête ? D'abord en se replaçant dans une époque où les niveaux de vie (non les modes de vie) ne diffèrent guère. On meurt autant de la variole à Londres qu'à Gondar. L'Éthiopie est en guerre à une époque où on se bat partout, et d'abord en Europe. Bruce est un gentilhomme. Il est naturellement au service du Prince, qu'il soit anglais ou éthiopien. L'homme n'est pas sans préjugés ni sans reproche. Il confond la source du Nil Bleu et celle du Nil, mais il est sans théorie préconçue. Il sera l'observateur incomparable du plus vieux royaume chrétien d'Afrique. De retour à Londres, on le traite de menteur. Est-il seulement allé en Éthiopie ? C'est alors qu'il entreprend de raconter son voyage. Pas à pas, page après page, il refait son périple, donnant les dates, les lieux, les noms. Ce récit, que Bruce dicte en arpentant son bureau, récit oral, ardent, exclusif, se fait aussi rêverie. L'aventure physique s'abolit dans des moments de pure élégie. Il y a du Promeneur solitaire chez ce sceptique, tour à tour chroniqueur, naturaliste, médecin. Tant pis pour ceux qui attendaient la vision hallucinée d'une saison en enfer ! Bruce nous rend l'Éthiopie intelligible, sensible, vivante. Contemporaine.
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Mme de Sabran- Messages : 55525
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'explorateur James Bruce
Le lac Tana est un endroit à voir, enchanteur, avec ses petites iles (certaines minuscules avec juste une chapelle) couvertes de mangliers, de caféiers, de sycomores et de figuiers.
Par contre, attention à la période des pluies : des trombes d'eau s'abattent alors sans discontinuer. Il existe un service de ferries et de bateau à moteur pour rejoindre l'ile de Dek mais franchement, mieux vaut négocier avec un pêcheur pour qu'il vous prenne à bord de sa barque de papyrus : magique !
Je conseille fortement également, sur la péninsule de Zege, le monastère de Ura Kidane Mehret avec ses peintures éclatantes, véritable bande dessinée biblique et colorée.
Attention : beaucoup de ces lieux ne sont accessibles qu'aux hommes et le saint des saints aux fidèles uniquement. Le tourisme commence à avoir ses conséquences aussi : guides, marchands et quémandeurs de toute sorte… Faites semblant de ne pas comprendre l'anglais, ça marche bien. A noter aussi les jacinthes d'eau qui se sont incroyablement répandues et forment par endroits un véritable tapis, épais, qui bloque même les embarcations et étouffe les autres plantes...
Par contre, attention à la période des pluies : des trombes d'eau s'abattent alors sans discontinuer. Il existe un service de ferries et de bateau à moteur pour rejoindre l'ile de Dek mais franchement, mieux vaut négocier avec un pêcheur pour qu'il vous prenne à bord de sa barque de papyrus : magique !
Je conseille fortement également, sur la péninsule de Zege, le monastère de Ura Kidane Mehret avec ses peintures éclatantes, véritable bande dessinée biblique et colorée.
Attention : beaucoup de ces lieux ne sont accessibles qu'aux hommes et le saint des saints aux fidèles uniquement. Le tourisme commence à avoir ses conséquences aussi : guides, marchands et quémandeurs de toute sorte… Faites semblant de ne pas comprendre l'anglais, ça marche bien. A noter aussi les jacinthes d'eau qui se sont incroyablement répandues et forment par endroits un véritable tapis, épais, qui bloque même les embarcations et étouffe les autres plantes...
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Calonne- Messages : 1137
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: L'explorateur James Bruce
Calonne a écrit: Bruce décide alors d'écrire ses fabuleux souvenirs de voyage et son séjour à la cour d'Ethiopie à l'attention de ses descendants. Malheureusement, ses récits sont mal reçus, qualifiés de fantaisistes ou d'affabulations, ce que l'explorateur prend très mal.
Bruce fera pourtant des émules, mon cher Calonne !
Par exemple Antoine d'Abbadie qui voudra calquer sa vie sur celle de son modèle et, de retour dans son Pays Basque après avoir parcouru le monde sur les traces de son héros, recréera une Ethiopie fantasmée et onirique dans se propre demeure .
Le château-observatoire d'Abbadia, sur le promontoire au-dessus de Hendaye-Plage ...
( dont je parlais justement, il y a quelques jours ! ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3653p50-l-ile-des-faisans-sur-la-bidassoa )
Dans la bibliothèque du jeune Antoine d’Abbadie se trouvent les cinq volumes du récit de voyage de l’anglais James Bruce : « Travels to Discover the Source of the Nile, in the years 1768, 1769, 1770, 1771 and 1772 » ou sa traduction française, Voyage à la recherche des sources du Nil. Ce récit le marquera profondément. Il n’aura de cesse d’aller sur les traces de cet explorateur et d’imiter sa démarche.
A la lecture des difficultés de l’expédition, le jeune Antoine comprend qu’il doit effectuer un entraînement physique intense et il suivra aussi des régimes sans viande. Comme Bruce, il apprendra l’arabe, puis des langues éthiopiennes, comme Bruce, il se rendra à Gondar, la capitale éthiopienne, où il sera reçu par le négus, comme Bruce, il partira explorer le pays et notera sa géographie, comme Bruce, il rapportera des originaux ou des copies de manuscrits anciens. Ce ne sont pas moins de 234 manuscrits qui seront envoyés en France. Ils comprennent l’ensemble des textes bibliques en guèze, la langue liturgique de l’église et des clercs, les annales des rois d’Éthiopie presque complètes, de la poésie et de l’art épistolaire, plusieurs manuscrits à peintures, des textes magiques et divinatoires, de la littérature falasha -juive éthiopienne-, etc. Il rapportera en outre la matière pour un dictionnaire de la langue amariñña comportant plus de 15 000 mots.
Enfin, il croira avoir atteint avec son frère Arnaud les sources du Nil, alors qu’il ne s’agissait en réalité que de la source du fleuve Omo. Bruce, quant à lui, pensait que le lac Tana en Éthiopie était la source du Nil bleu, et descendant le cours du fleuve, il avait noté sa confluence avec le Nil blanc au niveau de Khartoum. Mais à la décharge de ces valeureux explorateurs, il faut savoir que les sources du Nil sont encore l’objet de recherches aujourd’hui : en 2018, de nouveaux tributaires sont venus compléter la carte du réseau complexe qui alimente ce fleuve qui figure parmi les plus longs du monde.
Antoine d’Abbadie, une immersion éthiopienne
Château-observatoire Abbadia, hall d’entrée
Tout au long de son séjour en Éthiopie, Antoine d’Abbadie aura à coeur de ne pas seulement traverser le pays, mais également d’y vivre. Tant sa préparation que son voyage d’exploration mettent en application les prescriptions du philosophe des Lumières Diderot qui conseille comment « voyager utilement » :
« Je voudrais au voyageur une bonne teinture de mathématiques, des éléments de calcul, de géométrie, de mécanique, d’hydraulique, de physique expérimentale, d’histoire naturelle, de chimie, de dessin, de la géographie, et même un peu d’astronomie ; ce qu’on a coutume de savoir à vingt deux ans, quand on a reçu une éducation libérale. (…) Que la langue du pays ne lui soit pas tout à fait inconnue ; s’il ne la parle pas, du moins qu’il l’entende. Ayez lu tout ce qu’on aura publié d’intéressant sur le peuple que vous visiterez. Plus vous saurez, plus vous aurez à vérifier, plus vos résultats seront justes. »
Antoine d’Abbadie suit toujours la même méthode : s’arrêter dans un centre culturel et entrer en contact avec les lettrés locaux. Il se fait ensuite enseigner par eux leur langue, leur littérature et leurs coutumes. Il apprendra de la sorte le guèze, l’amharique, le tigréen, l’arabe et plusieurs dialectes éthiopiens. Il acquiert, en toute légalité, de nombreux manuscrits. Son ouverture d’esprit est tout à fait remarquable. Il cherche à comprendre un pays de l’intérieur sans vouloir imposer « ses lumières », sa marchandise ou son Dieu.
Indiscutablement catholique, il ne tient nullement l’Église orthodoxe éthiopienne en mépris et se lie avec les Falashas, se faisant leur relais auprès des juifs d’Europe. Ni marchand, ni missionnaire, il est un scientifique indépendant, plutôt progressiste. Il se fond dans la société qu’il étudie (il se loge, mange et s’habille « à l’éthiopienne »). Toutefois, il n’en reste pas moins critique à son égard. Mais au soir de sa vie, il rédigera un essai qui est une magnifique supplique « Sur l’abolition de l’esclavage en Afrique », qu’il publie en 1896 dans les pages du Bulletin de la Société des études coloniales et maritimes.
Château-observatoire Abbadia, escalier
Pour vous en donner le ton, j’en cite simplement le début et la fin : « Ce sera un éternel honneur pour l’Église catholique d’avoir combattu l’esclavage africain par un moyen autre que celui des conventions diplomatiques qui ne manquent certainement pas de mérite, mais qui sont impuissantes parce qu’elles n’offrent aucune sanction, et parce que hors d’Europe, chacun peut les violer à plaisir. Avec un grand sens pratique qui est tout à sa gloire, le cardinal Lavigerie a constitué des Comités internationaux chargés de délibérer sur les mesures à prendre pour conduire à bonne fin l’extinction de l’esclavage, cette croisade du XIXe siècle… Comme les plaideurs éthiopiens, je crie à tue-tête : Justice ! Justice ! Justice ! »
https://lemondedecathy.fr/afrique/ethiopie/pourquoi-lethiopie/
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Mme de Sabran- Messages : 55525
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'explorateur James Bruce
Superbe ! Les grands esprits se rencontrent.
Je n'avais pas vu ce sujet, stupeur et tremblements.
Un grand merci !
Je n'avais pas vu ce sujet, stupeur et tremblements.
Un grand merci !
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Calonne- Messages : 1137
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
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Re: L'explorateur James Bruce
Calonne a écrit:Superbe ! Les grands esprits se rencontrent.
Oui, n'est-ce pas !
Il était impossible de ne pas faire ce rapprochement saisissant .
Il faut lire la fiche WIKI d'Antoine d'Abbadie pour comprendre combien ce gars-là était formidable !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_d%27Abbadie_d%27Arrast
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Mme de Sabran- Messages : 55525
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