... de Jean-François Carric, Versailles, le Jardin des Statues

Coup de foudre vraiment pour le somptueux Versailles, le Jardin des Statues  
de Jean-François Carric,   une merveille !  le livre qu'il faudrait toujours emporter avec soi pour aller musarder par toutes les allées et petits chemins des jardins du château ..  (  à ceci près qu'il est grand et bien lourd !     )   et réviser sa Mythologie grecque !  

Préface de Maurice Béjart ( rien que ça ! )  



Résumé FNAC :

Ce livre invite à contempler d'un regard neuf les oeuvres des jardins et façades du Château, gigantesque opéra de pierre, de plomb, de marbre et de bronze dans un décor en constante mutation. Versailles s'impose d'emblée, mais ne se révèle pas de manière immédiate ; il faut être attentif et patient pour capter l'instant, connaître l'heure et la saison, l'intensité idéale de la lumière, pour qu'un regard s'allume, un sourire se dessine, une expression se dramatise. Le Jardin des Statues va plus loin que la simple illustration et témoigne de l'oeuvre au-delà de sa forme. Si l'interprétation des statues de Versailles n'est pas nécessaire au plaisir du promeneur, la connaissance de leur histoire ajoute au plaisir de les contempler. Chacune d'elle tient un discours qui vaut pour elle-même, mais aussi pour les liens qu'elle entretient avec les autres oeuvres et le programme général des jardins. Ce livre célèbre des artistes qui souvent ont donné le meilleur d'eux-mêmes à Versailles, dans une quête permanente de la beauté sans cesse transfigurée.


Voici une lecture qui se déguste .     Je n'ai fait encore que feuilleter et m'émerveiller de l'abondante iconographie; je me promets le bonheur d'une plongée en profondeur,   au milieu de tous mes dieux et héros que je retrouve comme autant de vieux amis .
Merci et bravo, cher Jean-François !  
Votre livre est une splendeur !!!

Louis XIV a écrit:" En sortant du chasteau, on ira ... "

Chère Éléonore, où avez-vous déniché cette vieillerie de presque vingt ans?

Ce livre est une promenade dans un jardin qui n'existe plus, autour de statues qui ne sont plus aujourd'hui ce qu'elles étaient quand elles furent photographiées... C'est le jardin, un peu avant et juste après la grande tempête, providentielle comme on sait pour la restitution au plus juste de l'esthétique du XVIIe siècle. La première campagne d'images date des années 1788-1788, les jardins de Le Nôtre avaient encore cet air désuet de jardin public de sous-préfecture avec ses marronniers invasifs... Cela se remarque bien sur certaines photos. La deuxième série a été faite juste dix ans après, le jardin commençait à reprendre sa forme d'origine, Baraton était encore sympathique. Entre-temps, l'auteur, ni photographe ni historien d'art s'était laissé convaincre.
Quelle aventure ensuite, face à l'institution plutôt confiscatoire où l’impertinent prétendait poser le pied...  

Le principal intérêt de ce livre est qu'il est le dernier à montrer les vraies statues avant que les moulages en résine (fort convaincants au demeurant) ne viennent les remplacer petit à petit. Le cycle n'est d'ailleurs pas achevé et il faut bien accepter ces mises à l'abri pour sauvegarder les œuvres. On ne dira jamais assez qu'Alexandre Maral a sauvé la statuaire des jardins, qui avait plus souffert les trente dernières années que les trois-cents précédentes.
Merci, merci, merci!

Un format de poche était souhaitable, l'éditeur y a pensé et l'auteur en aurait profité pour refaire 4 ou 5 vilaines photos...  L'éditeur faisait partie de la maison Belin,elle-même créée en 1777 et restée dans la même famille jusque dans la première décennie du XXIe siècle avant que les réalités économiques ne contraignent à vendre à un fonds de pension. Le nom de Belin reste, c'est déjà ça, pour l'esprit c'est autre chose.

Béjard? Bien sûr, c'était amusant de faire s'exprimer un homme dont la vie était de faire bouger les corps sur ces corps arrêtés, dans un lieu que par ailleurs il adorait et qu'il disait être le premier à avoir visité après "être monté" de Marseille à Paris. Belle rencontre, magique, magique, autour d'une grande ombre tutélaire qui tout là-haut nous chantait sa Petite Cantate. Le livre terminé, Béjart reçut ses cinq exemplaires. La petite séance de remise devait durer une demi-heure, elle s'est prolongée au Ballet de Lausanne pendant cinq heures. Il faut dire que ce jour-là, on répétait, et pas n'importe quoi car Béjart préparait un nouveau spectacle sur Brel et... Barbara. Il y a certains jours comme ça où tout est, comme qui dirait, "a posto".  

Avez-vous remarqué que l'auteur doit avoir un petit béguin pour Marie-Antoinette dont il réussit à écrire le nom au détour d'une phrase, mine de rien, alors qu'il rédige une préface sur  Louis XIV et son jardin? A mon avis, il n'aurait jamais publié son livre sans ce très nécessaire hors-sujet. Peut-être faut-il aussi comprendre que l'amour des lieux était né de la passion pour la dame...

Promenez-vous bien, et ne vous cassez pas le bras! Avec ou sans livre, de toute la manière les dieux sont bien là...

Bonnefoy du Plan a écrit:La première campagne d'images date des années 1788-1788

N'en déduisez-pas que je reste traumatisé, c'est juste une étourderie de clavier, il faut lire 1988-1989 bien sûr...  

Et puis Béjart, pas Béjard

Bonnefoy du Plan a écrit:Chère Éléonore, où avez-vous déniché cette vieillerie de presque vingt ans?

Chuuuuuuuut ...  
Si je vous répondais, cher Bonnefoy,  je me ferais taper sur les doigts par notre ami François, le ci-devant chevalier de Talaru !  

Bonnefoy du Plan a écrit:
Le principal intérêt de ce livre est qu'il est le dernier à montrer les vraies statues avant que les moulages en résine (fort convaincants au demeurant) ne viennent les remplacer petit à petit. Le cycle n'est d'ailleurs pas achevé et il faut bien accepter ces mises à l'abri pour sauvegarder les œuvres. On ne dira jamais assez qu'Alexandre Maral a sauvé la statuaire des jardins, qui avait plus souffert les trente dernières années que les trois-cents précédentes.
Merci, merci, merci!

Les vraies statues  ?!!!      C'est d'un intérêt capital en effet !  
Un grand bravo donc et toute notre reconnaissance à Alexandre Maral qui accomplit à Versailles une tâche gigantesque !

Bonnefoy du Plan a écrit: Béjart? Bien sûr, c'était amusant de faire s'exprimer un homme dont la vie était de faire bouger les corps sur ces corps arrêtés, dans un lieu que par ailleurs il adorait et qu'il disait être le premier à avoir visité après "être monté" de Marseille à Paris. Belle rencontre, magique, magique, autour d'une grande ombre tutélaire qui tout là-haut nous chantait sa Petite Cantate.
 

Béjart, aux yeux et sourire fascinants  ( un rien diabolique ) , ne pensez-vous pas qu'il aurait aimé le Rigodon royal d'Othoniel, qui jaillit dans le Théâtre d'Eau ?
C'est toute une chorégraphie !     Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t299-jean-michel-othoniel-a-versailles-le-nouveau-bosquet-du-theatre-deau?highlight=othoniel
Béjart vous a troussé une magnifique préface et rencontre magique ! Je vous crois volontiers . Béjart avait un je ne sais quoi de troublant et magnétique ...

Bonnefoy du Plan a écrit:
Avez-vous remarqué que l'auteur doit avoir un petit béguin pour Marie-Antoinette dont il réussit à écrire le nom au détour d'une phrase, mine de rien, alors qu'il rédige une préface sur  Louis XIV et son jardin? A mon avis, il n'aurait jamais publié son livre sans ce très nécessaire hors-sujet. Peut-être faut-il aussi comprendre que l'amour des lieux était né de la passion pour la dame...

Je l'avais remarqué et bien interprété comme  l'amour des lieux né de la passion pour la dame...   Vous connaissant, cher Bonnefoy, cela coule de source.    

Bonnefoy du Plan a écrit:

Bonnefoy du Plan a écrit:La première campagne d'images date des années 1788-1788

N'en déduisez-pas que je reste traumatisé, c'est juste une étourderie de clavier, il faut lire 1988-1989 bien sûr...  

...    l'émotion sans doute !    

Mme de Sabran a écrit:...    l'émotion sans doute !      

D'aussi aimables paroles sur ce vieux livre valent que je sorte de mon coffre un joyau... Peut-être avez-vous déjà vu cette séquence sur grand écran à l'occasion de l'exposition de la Philharmonie à laquelle votre serviteur a eu l'honneur de participer en 2017...

Suivez le lien, émotion garantie (et oui, le regard de Béjart était fascinant, tout aussi bienveillant que diabolique...)
 la déclaration de Béjart à Barbara

Dans le bureau de Béjart, à Lausanne, sur un des murs il n'y avait qu'une seule photo. Ce n'était pas vraiment celle-ci, mais une autre prise lors de la même séance

Oh zut alors !!! Je n'arrive pas à voir la déclaration de Béjart à Barbara ...
Melchior me dit : " Désolé, la vidéo n'a pas pu se charger. (Code d'erreur: 100013) "

Mme de Sabran a écrit:Je n'arrive pas à voir la déclaration de Béjart à Barbara

Devons-nous soupçonner Melchior de sabotage?

Voici donc un autre lien pour la même récompense...
déclaration de Béjart à Barbara, 1969

Merci, cher Bonnefoy, c'est très beau ...

Quel visage bouleversant avait Barbara ! Il reflète la profondeur parfois tragique de ses chansons. Je dois dire qu'une certaine me met très mal à l'aise depuis que j'en connais le sens, vous me comprenez. Mais nous avons toujours écouté et aimé Barbara. Elle figure même à notre répertoire quand nous faisons un petit boeuf à la guitare, en famille. Nous la massacrons, la pauvrette, mais de tout notre coeur !