Gilbert Soury, dit l'abbé Soury 1732 - 1810
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Gilbert Soury, dit l'abbé Soury 1732 - 1810
En 1991, associée financièrement avec le groupe de luxe Orcofi, Inès de la Fressange crée sa griffe, installe et ouvre sa propre boutique de prêt-à-porter, d'articles divers et de parfums, au 12 de l'avenue Montaigne dans le 8e arrondissement de Paris. Succès immédiat en France comme aux États-Unis et au Japon.
En décembre 1999, en raison d'une dilution du capital, la voici licenciée de sa propre société dont elle n'est pas actionnaire majoritaire, ses coactionnaires majoritaires prenant le prétexte qu'elle avait dessiné un pilulier pour la Jouvence de l'Abbé Soury. Inès de la Fressange perd les droits d’usage de ses nom, prénom et image qu'elle tente de recouvrer tout au long de cinq ans d'un vain combat judiciaire .
Nous connaissons tous l'elixir miraculeux Jouvence de l'Abbé Soury !
... précieuse jeunesse ! personnifiée par Hébé, fille de Héra et Zeus
et ci-dessous incarnée par Marie-Antoinette sous le pinceau de Drouais :
Fugace jeunesse, pour l'éternité de laquelle Faust et Dorian Gray vendent leur âme au Diable !
Les insensés ! Ils auraient mieux fait de se procurer quelques fioles de l'eau de Jouvence de l'abbé Soury !
Une petite lampée, et hop ! adieu fatigue, rides, rhumatismes et autres importunités des papies / mamies ...
Au fait ! Mais qui donc était cet abbé Soury ?
Parce que ce n'est qu'en 1951 que l'Agence nationale de sécurité du médicament a autorisé la mise sur le marché de son eau de Jouvence, nous inclinons généralement à situer, grosso modo, fin XIXème ce monsieur ... eh bien point du tout !
Gilbert Soury à la vie ( ) le 7 octobre 1732 à Celloville, Normandie, aîné de ses quatre frères et le fils de Jean Soury, rubannier de son état. Très tôt, l'abbé Delarue, curé de Celloville et inventeur de remèdes réputés, remarque sa vive intelligence et fait de lui son apprenti. Il lui enseigne le latin, l’initie à la connaissance des plantes médicinales et le dirige vers l’état ecclésiastique.
La Révolution trouve donc Gilbert Soury portant soutane ... et réfractaire au serment de 1793.
Personne ne le dénonce, mais des démarches imprudentes au sujet de son traitement par le district de Louviers attirent sur lui l’attention des Révolutionnaires. Le 16 octobre 1793, il est emmené à Évreux , le 19 octobre, interné à la maison des Ursulines.
Cependant, sa réputation de guérisseur le suit jusqu'en prison, et, le 13 janvier 1794, le vicaire de Fleury-sur-Andelle, interné en la maison du grand séminaire, demande à être envoyé aux Ursulines pour pouvoir consulter l'abbé Soury. Sa renommée médicale s'étend au-delà de la prison.
Un jour, c'est le député révolutionnaire Robert Lindet
qui vient le consulter à propos d’un mal supposément incurable dont il est atteint. Incurable ? ... voire . En tous cas, la santé du député est médiocre et son entourage familial lui recommande sans cesse de se ménager. En décembre 1794, Lindet se rend à Évreux pour se faire soigner par le désormais célèbre abbé Soury, inventeur de la fameuse liqueur de jouvence et adepte de la phytothérapie. L’abbé moisit en prison pour refus de serment. Lindet se trouva si satisfait de ses soins que c’est probablement sur son intervention que l’abbé guérisseur fut remis en liberté le 20 janvier 1795, par ordre du Comité de sûreté générale
: « Vu les différentes pièces relatives au citoyen Soury, en arrestation à Évreux, le Comité arrête que le citoyen Soury sera sur le champ mis en liberté et les scellés levés s’ils ont été apposés ».
Redevenu libre, Gilbert Soury se réfugie à Rouen où il reprend son ministère : il célèbre alors secrètement la messe dans l’arrière-boutique d’un confiseur, située au passage d’Etancourt, mais la municipalité de Rouen, alertée par le nombre croissant de fidèles qui s’y rend, impose au prêtre réfractaire de quitter la ville. L’abbé Soury se retire alors dans sa maison natale de Celloville, où il donne des soins aux malades qui viennent de toute la France pour le consulter.
Il meurt le 12 janvier 1810, à Celloville, à l'âge de 77 ans. Selon les dires, ses dernières paroles furent : « Dieu m’avait mis sur terre pour soulager les souffrances de mes semblables ».
Jouvence s'adresse tout particulièrement à nous, Mesdames, fatigue, jambes lourdes, retour d'âge et autres désagréments ... no problem ! : Jouvence de l'abbé Soury !
Pour le plaisir de ceux qui, comme notre comte d'Hézècques et moi, raffolent des vieilles pubs, je vous invite à découvrir ce pot-pourri chantant les louanges et bienfait de la Jouvence de l'abbé Soury .
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... ...
J'espère que vous voilà tous convaincus !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Gilbert Soury, dit l'abbé Soury 1732 - 1810
Merci Eleonore ! J'étais loin de penser à Inès de la Fressange, c'est gonflé tout de même son éviction...
Je n'ai pas encore eu l'occasion d'utiliser la Jouvence de l'abbé Soury, mais sait-on jamais si je fais de vieux os, l'opportunité n'en sera que meilleure.
Je n'ai pas encore eu l'occasion d'utiliser la Jouvence de l'abbé Soury, mais sait-on jamais si je fais de vieux os, l'opportunité n'en sera que meilleure.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
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