Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
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Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
Nous connaissons bien le duc de Coigny, ami de la reine et des Polignac et futur époux d'Aglaé d'Andlau
https://marie-antoinette.forumactif.org/t30-le-duc-marie-francois-de-coigny-ami-de-la-reine?highlight=COIGNY
... ainsi que sa fratrie, le comte, le chevalier, qui errent un peu dispersés de-ci de-là dans nos sujets
... ou bien encore Aimée, " la jeune captive " de Chénier .
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1578-aimee-de-coigny-la-jeune-captive?highlight=COIGNY
Mais voici que, grâce à Benoît Florin ( Quand l'esprit était français, Nicolas de l'Isle ), je fais la connaissance de leurs parents .
La duchesse d'abord, née Marie de Nevet, orpheline et seule héritière de la fortune familiale . Nommée, le 3 septembre 1750, dame pour accompagner Mesdames cadettes (Luynes, Mémoires, t. X, p. 326).
En 1775, dame pour accompagner Madame Victoire. Se retire en 1776, remplacée par la vicomtesse de Bernis.
Elle avait eu la frayeur d'être enlevée à l'âge de dix ans par les hommes de main d'un cousin désargenté qui souhaitait ainsi faire main-basse sur sa dot. Mais ce procédé indigne ne réussit pas à fléchir sa mère qui, grâce à sa fermeté, parvint à la récupérer avant qu'il ne soit trop tard .
Marie fut donnée en mariage à Jean-Antoine de Franquetot de Coigny, le père de nos trois Coigny qu'elle eut tout juste le temps de mettre au monde avant que Jean-Antoine ne meure bêtement en duel, en 1748.
Ecoutez plutôt :
Colonel général des dragons et promis à un brillant avenir, le comte de Coigny avait en effet été tué par le prince de Dombes pour une broutille. Alors qu'un soir, à Versailles, ce dernier gagnait beaucoup au jeu, François de Coigny n'avait pu s'empêcher de dire qu'il fallait être fils d'un bâtard pour avoir une chance pareille. Or ce prince avait pour père le duc du Maine, l'un des enfants adultérins de Louis XIV et de la Montespan, et il avait aussitôt demandé raison au comte de ce mot malheureux. Ce dernier, pressentant sa fin prochaine, était allé embrasser sa femme et ses jeunes enfants avant de se rendre au petit matin sur le pré où son adversaire l'avait étendu raide-mort au bout de quelques assauts .
https://marie-antoinette.forumactif.org/t30-le-duc-marie-francois-de-coigny-ami-de-la-reine?highlight=COIGNY
... ainsi que sa fratrie, le comte, le chevalier, qui errent un peu dispersés de-ci de-là dans nos sujets
... ou bien encore Aimée, " la jeune captive " de Chénier .
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1578-aimee-de-coigny-la-jeune-captive?highlight=COIGNY
Mais voici que, grâce à Benoît Florin ( Quand l'esprit était français, Nicolas de l'Isle ), je fais la connaissance de leurs parents .
La duchesse d'abord, née Marie de Nevet, orpheline et seule héritière de la fortune familiale . Nommée, le 3 septembre 1750, dame pour accompagner Mesdames cadettes (Luynes, Mémoires, t. X, p. 326).
En 1775, dame pour accompagner Madame Victoire. Se retire en 1776, remplacée par la vicomtesse de Bernis.
Elle avait eu la frayeur d'être enlevée à l'âge de dix ans par les hommes de main d'un cousin désargenté qui souhaitait ainsi faire main-basse sur sa dot. Mais ce procédé indigne ne réussit pas à fléchir sa mère qui, grâce à sa fermeté, parvint à la récupérer avant qu'il ne soit trop tard .
Marie fut donnée en mariage à Jean-Antoine de Franquetot de Coigny, le père de nos trois Coigny qu'elle eut tout juste le temps de mettre au monde avant que Jean-Antoine ne meure bêtement en duel, en 1748.
Ecoutez plutôt :
Colonel général des dragons et promis à un brillant avenir, le comte de Coigny avait en effet été tué par le prince de Dombes pour une broutille. Alors qu'un soir, à Versailles, ce dernier gagnait beaucoup au jeu, François de Coigny n'avait pu s'empêcher de dire qu'il fallait être fils d'un bâtard pour avoir une chance pareille. Or ce prince avait pour père le duc du Maine, l'un des enfants adultérins de Louis XIV et de la Montespan, et il avait aussitôt demandé raison au comte de ce mot malheureux. Ce dernier, pressentant sa fin prochaine, était allé embrasser sa femme et ses jeunes enfants avant de se rendre au petit matin sur le pré où son adversaire l'avait étendu raide-mort au bout de quelques assauts .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54617
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
Oui, c'est vraiment trop bête!
Monsieur de la Pérouse- Messages : 455
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
Nous avons justement vu Madame Henriette, hier soir, sur ARTE. Mme de Pompadour et la princesse étaient attaquées par des bandits de grand chemin, heureusement mis en déroute par FanFan la Tulipe !dame de compagnie de Madame Henriette
1952, film de cape et épée de Christian Jaque . Jouissif ! ... et Gérard Philipe est si craquant!!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54617
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
Mme de Sabran a écrit: François de Coigny n'avait pu s'empêcher de dire qu'il fallait être fils d'un bâtard pour avoir une chance pareille. Or ce prince avait pour père le duc du Maine, l'un des enfants adultérins de Louis XIV et de la Montespan, et il avait aussitôt demandé raison au comte de ce mot malheureux.
Beaucoup d'hommes se sont fait tuer pour de telles sottises.
Pensons par exemple à Pouchkine.
Un si grand auteur, mort en duel pour une pacotille.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4362
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 43
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
Oui, c'est navrant. Et dire qu'on en a remis une couche au début du XIXe ...
Les pages de Mme de La Tour du Pin sur le duel mortel de son fils arrachent le cœur malgré la simplicité de la narration.
Les pages de Mme de La Tour du Pin sur le duel mortel de son fils arrachent le cœur malgré la simplicité de la narration.
Lucius- Messages : 11658
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Les Franquetot de Coigny et le château de Franquetot
Suite à nos annonces de la vente du domaine et celle des collections du Château du Marais (Essonne)
Désolé, mon cher Lucius, mais j'ajoute ici l'annonce de la vente aux enchères du mobilier du château de Franquetot, à Coigny.
Daguerre - Vente de l'entier mobilier du château de Franquetot (18 septembre 2022)
La vente en elle-même ne présente guère de lots exceptionnels, mais je cite tout de même des extrais de l'article publié sur le site internet de la Gazette Drouot
Un château à Coigny : des Franquetot aux Talleyrand
Publié le 01 septembre 2022, par Christophe Dorny
Vente Daguerre, le 18 septembre 2022 - Château de Franquetot - 50136 Coigny-Montsenelle
Vue du château de Franquetot, Coigny-Montsenelle
Parvenue jusqu’à nous, au fond d’un parc de 12 hectares, une construction basse, composée d’un avant-corps central à fronton avec deux pavillons en retour, encadre une vaste cour d’honneur. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Robert de Franquetot souhaite construire pour insuffler opulence et majesté à son domaine de Coigny, élevé au rang de comté par Louis XIV.
Devenus ducs de Coigny, les Franquetot s’illustreront comme l’une des plus puissantes familles de l’aristocratie française, donnant des lieutenants généraux aux armées du roi et deux maréchaux. Une première partie du château pourvu d’une chapelle est édifiée dans l’esprit de la Renaissance française, suivie de la seconde, à l’identique, entre 1735 et 1739. Façades, toitures et anciennes écuries sont aujourd’hui protégées au titre des monuments historiques.
Augustin Gabriel de Franquetot (1740-1817), comte de Coigny, maréchal de camp, chevalier d'honneur de Mme Elisabeth
Louis Carrogis, dit Carmontelle
Image : Chantilly, musée Condé
Une belle captive
(...)
Parmi les petits-fils de François de Franquetot de Coigny, Augustin Gabriel, comte de Coigny (1740-1815), eut pour fille unique Aimée, duchesse de Fleury ; elle deviendra la future compagne de prison et muse d’André Chénier, La Jeune Captive du poète. Les habitants se souvenaient à l’époque de cette belle fille aux cheveux blonds qui séjournait régulièrement au château.
Voir notre sujet : Aimée de Franquetot de Coigny (1769-1820), duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond
La famille Franquetot s’éteint « dans les mâles » après sept générations, en 1865. Ayant épousé en 1822 Henriette Dalrymple-Hamilton, d’une famille noble d’Angleterre, le troisième duc de Coigny, fait passer château et terres sous pavillon anglais. Ses deux filles furent les dernières représentantes des Franquetot. En 1912, une lady Beauchamps est alors l’héritière des ducs.
Kergorlay, Talleyrand-Périgord, Orlowski
Le château de Franquenot aura témoigné, comme bien d’autres monuments, des aléas de l’histoire de France, mais sans les destructions qui parfois les accompagnèrent. À la Révolution, leurs propriétaires ayant rejoint l’Armée des Princes, plusieurs ventes de meubles du domaine sont organisées. Le passage de la vaste demeure aux Anglais a pour conséquence de laisser en sommeil cette belle endormie, mais aussi de transférer une partie des archives des Franquetot en Angleterre, où elles sont conservées à l’université de Nottingham.
Le château n’aura apparemment jamais quitté le cercle restreint des descendants d’aristocrates qui l’ont choisi comme lieu de villégiature.
La belle hollandaise et le vase chinois de bon augure
Le grand salon du château de Franquenot a abrité de longues années deux pièces remarquables. Un Portrait de Madame de Champcenetz, née de Nyvenheim de Nieukerque (1742-1805), par Jean-Baptiste Greuze. Cette œuvre datée 1770, dont les commentateurs soulignent habituellement l’audace et la finition de sa composition – « dans le linge blanc gonfle sa poitrine » (Louis Hautecoeur, Greuze, 1913) –, n’est pas inconnue. Elle a figuré dans les collections Jacques de Reiset et plus tard du comte Henri de Greffulhe.
La vie de Madame de Champcenetz, surnommée « La Belle Hollandaise », est proche du roman. Deux mariages, le second avec le marquis de Champcenetz, deux divorces ; une femme en vue à la cour de Louis XV à qui l’on accorde une pension et, pendant la Révolution et le Consulat, une militante de la cause royaliste. Outre son soutien financier, elle espionne pour le compte des Anglais et des Hollandais. Arrêtée pour ses activités contre-révolutionnaires à plusieurs reprises en 1794 et 1802, elle échappe à la guillotine…
Image : Daguerre
Voir notre sujet : La marquise de Champcenetz (1742-1805), espionne et agent contre-révolutionnaire
À peu près à la même époque, ce superbe vase chinois en porcelaine de grande taille illustre les échanges politiques entre les puissances européennes et l’Extrême-Orient. Il nous parvient en provenance directe du petit-neveu de Talleyrand, Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord (1815-1894), duc de Dino, deuxième fils d’Edmond de Talleyrand-Périgord et de Dorothée de Courlande ; en tant que capitaine de la Légion étrangère en 1855, il a participé à la prise de Sébastopol pendant la guerre de Crimée.
Le vase est enrichi d’une scène représentant une procession d’étrangers portant des présents sur des chevaux, lions, et autres bêtes de la mythologie chinoise. Le thème de la réception de délégations apparaît sous le règne de Jiaqing (1796-1820), de la dynastie des Qing. Le col à fond jaune possède un magnifique décor composé de poissons, chauves-souris, fleur de lotus et dragons, traduisant par homophonie les idées de bonheur, de bon augure, de la richesse et de la célébration. Le dessous émaillé turquoise porte la marque à six caractères de Jiaqing.
Image : Daguerre
* Source et infos complémentaires : Gazette drouot - Un château à Coigny, des Franquetot aux Talleyrand
Fronton du pavillon central aux armes du premier duc de Coigny
Image : Monumentum / Château de Franquetot
Lucius a écrit:Et encore une demeure française démantelée....
Désolé, mon cher Lucius, mais j'ajoute ici l'annonce de la vente aux enchères du mobilier du château de Franquetot, à Coigny.
Daguerre - Vente de l'entier mobilier du château de Franquetot (18 septembre 2022)
La vente en elle-même ne présente guère de lots exceptionnels, mais je cite tout de même des extrais de l'article publié sur le site internet de la Gazette Drouot
Un château à Coigny : des Franquetot aux Talleyrand
Publié le 01 septembre 2022, par Christophe Dorny
Vente Daguerre, le 18 septembre 2022 - Château de Franquetot - 50136 Coigny-Montsenelle
Vue du château de Franquetot, Coigny-Montsenelle
Parvenue jusqu’à nous, au fond d’un parc de 12 hectares, une construction basse, composée d’un avant-corps central à fronton avec deux pavillons en retour, encadre une vaste cour d’honneur. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Robert de Franquetot souhaite construire pour insuffler opulence et majesté à son domaine de Coigny, élevé au rang de comté par Louis XIV.
Devenus ducs de Coigny, les Franquetot s’illustreront comme l’une des plus puissantes familles de l’aristocratie française, donnant des lieutenants généraux aux armées du roi et deux maréchaux. Une première partie du château pourvu d’une chapelle est édifiée dans l’esprit de la Renaissance française, suivie de la seconde, à l’identique, entre 1735 et 1739. Façades, toitures et anciennes écuries sont aujourd’hui protégées au titre des monuments historiques.
Augustin Gabriel de Franquetot (1740-1817), comte de Coigny, maréchal de camp, chevalier d'honneur de Mme Elisabeth
Louis Carrogis, dit Carmontelle
Image : Chantilly, musée Condé
Une belle captive
(...)
Parmi les petits-fils de François de Franquetot de Coigny, Augustin Gabriel, comte de Coigny (1740-1815), eut pour fille unique Aimée, duchesse de Fleury ; elle deviendra la future compagne de prison et muse d’André Chénier, La Jeune Captive du poète. Les habitants se souvenaient à l’époque de cette belle fille aux cheveux blonds qui séjournait régulièrement au château.
Voir notre sujet : Aimée de Franquetot de Coigny (1769-1820), duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond
La famille Franquetot s’éteint « dans les mâles » après sept générations, en 1865. Ayant épousé en 1822 Henriette Dalrymple-Hamilton, d’une famille noble d’Angleterre, le troisième duc de Coigny, fait passer château et terres sous pavillon anglais. Ses deux filles furent les dernières représentantes des Franquetot. En 1912, une lady Beauchamps est alors l’héritière des ducs.
Kergorlay, Talleyrand-Périgord, Orlowski
Le château de Franquenot aura témoigné, comme bien d’autres monuments, des aléas de l’histoire de France, mais sans les destructions qui parfois les accompagnèrent. À la Révolution, leurs propriétaires ayant rejoint l’Armée des Princes, plusieurs ventes de meubles du domaine sont organisées. Le passage de la vaste demeure aux Anglais a pour conséquence de laisser en sommeil cette belle endormie, mais aussi de transférer une partie des archives des Franquetot en Angleterre, où elles sont conservées à l’université de Nottingham.
Le château n’aura apparemment jamais quitté le cercle restreint des descendants d’aristocrates qui l’ont choisi comme lieu de villégiature.
- Spoiler:
- Peu avant le milieu du XXe siècle, il revient dans une famille française avec la comtesse Emmanuel Alvar de Biaudos de Casteja, née Claude de Kergorlay (1888-1975). Il est aujourd’hui occupé par une parente des Talleyrand, et plus précisément de Clémentine de Talleyrand-Périgord (1841-1881), petite-fille de la princesse de Courlande, duchesse de Dino. Cette dernière est élevée dans le château de sa grand-mère, à Sagan en Pologne, où elle rencontre le comte Alexandre Orlowski (1816-1893) avec lequel elle se marie en 1860.
Fait notable, nous confie maître Derouineau de l’étude Daguerre, « l’intérieur du château a été préservé. Peu de gens le connaissaient car les propriétaires ne l’ouvraient ni aux visites ni aux associations des vieilles maisons françaises ». Quelques souvenirs liés aux Talleyrand et aux Orlowski vont ainsi être dispersés.
La belle hollandaise et le vase chinois de bon augure
Le grand salon du château de Franquenot a abrité de longues années deux pièces remarquables. Un Portrait de Madame de Champcenetz, née de Nyvenheim de Nieukerque (1742-1805), par Jean-Baptiste Greuze. Cette œuvre datée 1770, dont les commentateurs soulignent habituellement l’audace et la finition de sa composition – « dans le linge blanc gonfle sa poitrine » (Louis Hautecoeur, Greuze, 1913) –, n’est pas inconnue. Elle a figuré dans les collections Jacques de Reiset et plus tard du comte Henri de Greffulhe.
La vie de Madame de Champcenetz, surnommée « La Belle Hollandaise », est proche du roman. Deux mariages, le second avec le marquis de Champcenetz, deux divorces ; une femme en vue à la cour de Louis XV à qui l’on accorde une pension et, pendant la Révolution et le Consulat, une militante de la cause royaliste. Outre son soutien financier, elle espionne pour le compte des Anglais et des Hollandais. Arrêtée pour ses activités contre-révolutionnaires à plusieurs reprises en 1794 et 1802, elle échappe à la guillotine…
Image : Daguerre
Voir notre sujet : La marquise de Champcenetz (1742-1805), espionne et agent contre-révolutionnaire
À peu près à la même époque, ce superbe vase chinois en porcelaine de grande taille illustre les échanges politiques entre les puissances européennes et l’Extrême-Orient. Il nous parvient en provenance directe du petit-neveu de Talleyrand, Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord (1815-1894), duc de Dino, deuxième fils d’Edmond de Talleyrand-Périgord et de Dorothée de Courlande ; en tant que capitaine de la Légion étrangère en 1855, il a participé à la prise de Sébastopol pendant la guerre de Crimée.
Le vase est enrichi d’une scène représentant une procession d’étrangers portant des présents sur des chevaux, lions, et autres bêtes de la mythologie chinoise. Le thème de la réception de délégations apparaît sous le règne de Jiaqing (1796-1820), de la dynastie des Qing. Le col à fond jaune possède un magnifique décor composé de poissons, chauves-souris, fleur de lotus et dragons, traduisant par homophonie les idées de bonheur, de bon augure, de la richesse et de la célébration. Le dessous émaillé turquoise porte la marque à six caractères de Jiaqing.
Image : Daguerre
* Source et infos complémentaires : Gazette drouot - Un château à Coigny, des Franquetot aux Talleyrand
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Fronton du pavillon central aux armes du premier duc de Coigny
Image : Monumentum / Château de Franquetot
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Date d'inscription : 21/12/2013
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