Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
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pilayrou
La nuit, la neige
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Habits du dauphin à la prison du Temple
Pour les amateurs de reliques et/ou les Naundorffistes...
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par l'étude Coutau-Bégarie, le 22 février 2017, Drouot Paris.
Je cite (extraits) :
FRAGMENT D'ÉTOFFE PROVENANT D'UNE VESTE PORTÉE PAR LE JEUNE LOUIS XVII DURANT SA CAPTIVITÉ À LA PRISON DU TEMPLE.
LOUIS-CHARLES, duc de Normandie, dauphin de France, puis Louis XVII.
Cadre: H.: 18 cm - L.: 23, 5 cm.
En serge de laine de couleur vieux rose, retenu par un cachet de cire rouge aux armes de France et noté «Fermes du roi», appliqué sur une feuille de papier portant l'inscription manuscrite: «... lors de sa détention au Temple en 1792 et 93».
Porte au dos une inscription manuscrite postérieure :
«Relique conservée par Madame de Rambaud, une des gouvernantes de Louis XVII depuis sa naissance à Versailles jusqu'au Temple.
Elle la donna à Naundorff sous la Restauration, avec d'autres souvenirs du Dauphin lorsqu'elle l'hébergea chez elle.
Cette relique fut ensuite conservée par la famille de Naundorff au château de Henegauen, puis après la guerre en 1914, où ce château fut bombardé, en Belgique».
Provenance : ancienne collection de Madame Agathe de Rambaud (1764-1853), femme de chambre des enfants de France, puis berceuse du duc de Normandie qui devint dauphin de France à la mort de son frère ainé, et dont elle s'occupa de sa naissance jusqu'à son entrée à la prison du Temple.
Nous avions ouvert un sujet dans lequel nous évoquions les gouvernantes et sous-gouvernantes des enfants de France.
: https://marie-antoinette.forumactif.org/t2782-gouvernantes-et-sous-gouvernantes-des-enfants-de-france?highlight=gouvernantes
Comme précisé par la maison de vente, Agathe de Rambaud est présentée comme étant « berceuse des enfants de France », et « attachée à la personne du Dauphin » de 1785 à 1792.
: https://fr.wikipedia.org/wiki/Agathe_de_Rambaud
Nous lui ouvrirons un sujet qui lui sera dédié s'il n'existe pas encore...
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par l'étude Coutau-Bégarie, le 22 février 2017, Drouot Paris.
Je cite (extraits) :
FRAGMENT D'ÉTOFFE PROVENANT D'UNE VESTE PORTÉE PAR LE JEUNE LOUIS XVII DURANT SA CAPTIVITÉ À LA PRISON DU TEMPLE.
LOUIS-CHARLES, duc de Normandie, dauphin de France, puis Louis XVII.
Cadre: H.: 18 cm - L.: 23, 5 cm.
En serge de laine de couleur vieux rose, retenu par un cachet de cire rouge aux armes de France et noté «Fermes du roi», appliqué sur une feuille de papier portant l'inscription manuscrite: «... lors de sa détention au Temple en 1792 et 93».
Porte au dos une inscription manuscrite postérieure :
«Relique conservée par Madame de Rambaud, une des gouvernantes de Louis XVII depuis sa naissance à Versailles jusqu'au Temple.
Elle la donna à Naundorff sous la Restauration, avec d'autres souvenirs du Dauphin lorsqu'elle l'hébergea chez elle.
Cette relique fut ensuite conservée par la famille de Naundorff au château de Henegauen, puis après la guerre en 1914, où ce château fut bombardé, en Belgique».
Provenance : ancienne collection de Madame Agathe de Rambaud (1764-1853), femme de chambre des enfants de France, puis berceuse du duc de Normandie qui devint dauphin de France à la mort de son frère ainé, et dont elle s'occupa de sa naissance jusqu'à son entrée à la prison du Temple.
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Nous avions ouvert un sujet dans lequel nous évoquions les gouvernantes et sous-gouvernantes des enfants de France.
: https://marie-antoinette.forumactif.org/t2782-gouvernantes-et-sous-gouvernantes-des-enfants-de-france?highlight=gouvernantes
Comme précisé par la maison de vente, Agathe de Rambaud est présentée comme étant « berceuse des enfants de France », et « attachée à la personne du Dauphin » de 1785 à 1792.
: https://fr.wikipedia.org/wiki/Agathe_de_Rambaud
Nous lui ouvrirons un sujet qui lui sera dédié s'il n'existe pas encore...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Pour les amateurs de reliques et / ou souvenirs historiques, sera prochainement présenté en ventes aux enchères, je cite :
Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
Rare gilet en soierie lyonnaise à deux poches à fond de couleur crème filigrané et brodé d’un semis de cœurs de Marie rouges, ayant appartenu à Louis-Charles de France, duc de Normandie, fils cadet de Louis XVI et de Marie-Antoinette, devenu Dauphin de France en juin 1789 à la mort de son frère aîné, Louis-Joseph de France.
Il se ferme par quatre boutons en métal doré (probablement rapportés), la doublure et le dos en lin garni de passants pour un corsage.
Légères usures et déchirures. La partie supérieure gauche du col décousue ainsi que le bas de la partie latérale gauche.
Conservé dans son coffret d'origine portant à l’intérieur des cachets de cire rouge retenant un papier arraché.
Dernier quart du XVIIIe siècle, circa 1790.
H. 44 x L. 43,5 cm.
Provenance :
- Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
- Vicomte Charles-René-Louis de Bernard de Marigny (1740-1816), sous-gouverneur du "Prince Royal" Louis-Charles de France.
- Puis par descendance, toujours considéré comme ayant appartenu à Louis XVII dans la tradition familiale.
Historique :
Selon la tradition royale française, le jeune prince devait « passer aux hommes » lors de son septième anniversaire en mars 1792 et à sa gouvernante, la Marquise de Tourzel, devait succéder un gouverneur.
Louis XVI s’étant toujours intéressé de près à l’éducation de ses enfants, il n’entendait nullement laisser à l’Assemblée législative le choix exclusif d’un candidat pris parmi des personnalités les plus extrémistes et exaltées du moment, alors que cette nomination lui revenait de droit, selon les usages les plus anciens de la Monarchie.
À force de diplomatie subtile mêlée de fermeté, dont le Roi sut faire preuve en tous domaines durant les trois premières années de la Révolution, Louis XVI parvint à imposer la nomination de deux officiers de marine expérimentés, membres de son entourage proche et dont la valeur humaine et intellectuelle était publiquement reconnue : le comte Antoine Claret de Fleurieu, directeur des Ports et Arsenaux, devenait gouverneur du Prince Royal (nouveau titre attribué au Dauphin) ; quant au sous-gouverneur, le Vicomte Bernard de Marigny, dont Madame de Tourzel vente les qualités dans ses Mémoires, il était également une vieille connaissance du monarque.
Gentilhomme normand ayant fait toute sa carrière dans la marine, il était jeune capitaine de vaisseau lors de l’inauguration du nouveau port de guerre de Cherbourg par Louis XVI en juin 1786. Il eut l’honneur d’accompagner et de guider le souverain pendant les trois jours de liesse qu’il passa en cette ville, principalement en mer et par temps maussade, et il témoigna dans ses Mémoires, de l’extrême compétence du Roi en matière navale.
Promu contre-amiral au printemps 1792, il fréquenta régulièrement les Tuileries en raison de son nouveau service auprès du Dauphin. Son fils, le vicomte Pierre de Marigny, né en 1785 comme le Dauphin, devînt un compagnon de jeu de Louis XVII.
D'après ses mémoires manuscrits inédits, on sait qu'ils vécurent de mars à août 1792 au-dessus des appartements du Roi, jusqu'à la prise du 10 août. C’est à cette occasion que, d’après les archives familiales, le Roi lui fit présent de ce petit gilet, véritable relique de l'indicible martyre.
* Source et infos complémentaires : Millon SVV - Vente Art russe et souvenirs historiques (2 décembre 2019)
Pour comparaison, nous avions déjà présenté ICI, dans son sujet biographique, d'autres habits dits être ceux portés par le petit Louis-Charles au Temple, dont :
gilet et culotte ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Toile de coton rayée, beige, marron. Boutons en bois recouverts de tissu
Vers 1792
Gal 2003.64.2abc
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Si cet ensemble suit la mode enfantine aristocratique, frac cintré à grand col rabattu, pantalon à pont, gilet droit à double boutonnage et col à revers, il est néanmoins taillé dans une toile de coton rayée très simple. Ce qui peut s’expliquer par les conditions de vie modestes de la famille royale aux Tuileries, plus tard, emprisonnée au Temple. Confectionné pour un enfant mesurant environ 1m20, soit de 7-8 ans, il aurait été fabriqué en 1792 ou dans les premiers mois de 1793, période correspondant à la fin du séjour du dauphin aux Tuileries ou au début de son enfermement au Temple. La carrure de l’habit est impressionnante par son étroitesse, 30 cm au point le plus large, ce qui ne peut que susciter des interrogations quant à la silhouette réelle de l’enfant.
Les trois vêtements furent conservés par Jean-Baptiste Cléry, valet de chambre de Louis XVI, lors de son séjour dans la prison du Temple puis par la famille Cléry qui ne s’en sépara qu’en 1882. Passé plusieurs fois en vente, il est entré définitivement dans les collections publiques en 2003.
* Source : Collection Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros
Habit et pantalon ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Taffetas de soie rose, boutons ronds en bois recouverts de fils de soie roses.
Vers 1792
Habit : Gal 1992.478.1 et pantalon : Gal 1987.2.47
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Dans les années 1790, l’aristocratie française, à l’imitation de la reine Marie-Antoinette, adopte un habillement d’un genre nouveau pour les jeunes garçons : le costume dit « à la matelote » ou « à la marinière », inspiré par la mode anglaise.
L’élément novateur est le pantalon, emprunté au vestiaire paysan et marin d’Ecosse et d’Irlande. Souvent rattaché à une veste boutonnée, il est associé à une chemise à col plissé et à une ceinture drapée à la taille.
Le costume du dauphin, proche de l’habit à « la matelote » est un bon témoignage de l’anglomanie des années 1780. Á la veste s’est substitué ici un habit à col haut et à revers, imitation des habits à col rabattu masculins, l’ensemble tenant à la fois du vestiaire purement enfantin et de celui des adultes.
* Source : Palais Galliera /Pascale Gorguet-Ballesteros
Chemise ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie (1785 – 1795)
Vers 1790 - 1792
GAL 2003.64.1
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Images : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Jusqu’à l’âge de cinq ans, fillettes et garçonnets portent des chemises aux formes semblables à celles des femmes. Passé cet âge, les garçons ont alors droit à deux vêtements masculins, de dessous et de dessus, la chemise et la culotte.
La chemise du duc de Normandie est une chemise d’homme : encolure arrondie ouverte et volantée, forme droite et non évasée, fentes latérales au bas de la chemise, manches longues, ici boutonnées. Elle est coupée dans une toile de lin très fine de grande qualité. Les coutures particulièrement soignées sont proches de celles d’un corsage qui aurait appartenu à la reine Marie-Antoinette, lui aussi conservé à Galliera.
La chemise est marquée d’une petite couronne brodée au point de croix, en fils de soie rouge, placée sur l’un de ses côtés.
Elle est conservée à la fois comme un souvenir historique et un témoignage extrêmement rare de pièce de lingerie enfantine.
* Source : Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros
Et enfin, avait été présenté aux enchères :
Emouvant gilet à trois poches à rabats Fermant par 11 boutons.
En soie brodée d’un semi de branches de petites fleurs roses, de petites fleurs en forme de cœur, de feuillage et de pensées. Nœud fleuri. Dos en drap. Col brodé de feuilles de chêne.
Doublé à l‘intérieur de soie et de toile. Fils de soie multicolore.
Ht. : 43 cm env. Largeur : 26 cm. B.E.
Vers 1790
Historique :
Avec une notice moderne reprenant l’historique de ce gilet :
« Petit gilet ayant appartenu à Louis XVII. A été (donné) à mes arrières grands parents ( famille Ferru) par Madame de Tourzel, gouvernante des enfants de France. Mes arrières grands parents étaient régisseurs au Château de Saint Cloud où ma grand mère Caroline Férru est née en 1829. Mon grand père le Comte Fradin de Linière a épousé Caroline Ferru en 1840. Mon grand père est décédé en 1911. Ma grand mère est décédée à Soissons en 1904 Transmis par Jacqueline de Truquerel, petite fille du Comte Fradin de Linière à son neveu (...), arrière petit fils de Paule de Truquerel belle (...) de Jacqueline de Truquerel (...) ».
Les arrières grands parents dont il est fait mention sont Charles Louis Ferru qui épousa Caroline Rosalie Ferru (née Coquelin).
Les enfants du couple naissant effectivement à Saint Cloud durant la Restauration.
Sur l’indicateur de la Cour de France, Monsieur Ferru est bien indiqué comme « aide concierge » au Château de Saint Cloud (notons que le concierge principal se nommait Coquelin, comme son épouse…).
* Source et infos complémentaires : L'Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques
Et encore, extraits de notre sujet : La collection Bancel : Marie-Antoinette et la famille royale
Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
Rare gilet en soierie lyonnaise à deux poches à fond de couleur crème filigrané et brodé d’un semis de cœurs de Marie rouges, ayant appartenu à Louis-Charles de France, duc de Normandie, fils cadet de Louis XVI et de Marie-Antoinette, devenu Dauphin de France en juin 1789 à la mort de son frère aîné, Louis-Joseph de France.
Il se ferme par quatre boutons en métal doré (probablement rapportés), la doublure et le dos en lin garni de passants pour un corsage.
Légères usures et déchirures. La partie supérieure gauche du col décousue ainsi que le bas de la partie latérale gauche.
Conservé dans son coffret d'origine portant à l’intérieur des cachets de cire rouge retenant un papier arraché.
Dernier quart du XVIIIe siècle, circa 1790.
H. 44 x L. 43,5 cm.
Provenance :
- Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
- Vicomte Charles-René-Louis de Bernard de Marigny (1740-1816), sous-gouverneur du "Prince Royal" Louis-Charles de France.
- Puis par descendance, toujours considéré comme ayant appartenu à Louis XVII dans la tradition familiale.
Historique :
Selon la tradition royale française, le jeune prince devait « passer aux hommes » lors de son septième anniversaire en mars 1792 et à sa gouvernante, la Marquise de Tourzel, devait succéder un gouverneur.
Louis XVI s’étant toujours intéressé de près à l’éducation de ses enfants, il n’entendait nullement laisser à l’Assemblée législative le choix exclusif d’un candidat pris parmi des personnalités les plus extrémistes et exaltées du moment, alors que cette nomination lui revenait de droit, selon les usages les plus anciens de la Monarchie.
À force de diplomatie subtile mêlée de fermeté, dont le Roi sut faire preuve en tous domaines durant les trois premières années de la Révolution, Louis XVI parvint à imposer la nomination de deux officiers de marine expérimentés, membres de son entourage proche et dont la valeur humaine et intellectuelle était publiquement reconnue : le comte Antoine Claret de Fleurieu, directeur des Ports et Arsenaux, devenait gouverneur du Prince Royal (nouveau titre attribué au Dauphin) ; quant au sous-gouverneur, le Vicomte Bernard de Marigny, dont Madame de Tourzel vente les qualités dans ses Mémoires, il était également une vieille connaissance du monarque.
Gentilhomme normand ayant fait toute sa carrière dans la marine, il était jeune capitaine de vaisseau lors de l’inauguration du nouveau port de guerre de Cherbourg par Louis XVI en juin 1786. Il eut l’honneur d’accompagner et de guider le souverain pendant les trois jours de liesse qu’il passa en cette ville, principalement en mer et par temps maussade, et il témoigna dans ses Mémoires, de l’extrême compétence du Roi en matière navale.
Promu contre-amiral au printemps 1792, il fréquenta régulièrement les Tuileries en raison de son nouveau service auprès du Dauphin. Son fils, le vicomte Pierre de Marigny, né en 1785 comme le Dauphin, devînt un compagnon de jeu de Louis XVII.
D'après ses mémoires manuscrits inédits, on sait qu'ils vécurent de mars à août 1792 au-dessus des appartements du Roi, jusqu'à la prise du 10 août. C’est à cette occasion que, d’après les archives familiales, le Roi lui fit présent de ce petit gilet, véritable relique de l'indicible martyre.
* Source et infos complémentaires : Millon SVV - Vente Art russe et souvenirs historiques (2 décembre 2019)
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Pour comparaison, nous avions déjà présenté ICI, dans son sujet biographique, d'autres habits dits être ceux portés par le petit Louis-Charles au Temple, dont :
gilet et culotte ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Toile de coton rayée, beige, marron. Boutons en bois recouverts de tissu
Vers 1792
Gal 2003.64.2abc
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Si cet ensemble suit la mode enfantine aristocratique, frac cintré à grand col rabattu, pantalon à pont, gilet droit à double boutonnage et col à revers, il est néanmoins taillé dans une toile de coton rayée très simple. Ce qui peut s’expliquer par les conditions de vie modestes de la famille royale aux Tuileries, plus tard, emprisonnée au Temple. Confectionné pour un enfant mesurant environ 1m20, soit de 7-8 ans, il aurait été fabriqué en 1792 ou dans les premiers mois de 1793, période correspondant à la fin du séjour du dauphin aux Tuileries ou au début de son enfermement au Temple. La carrure de l’habit est impressionnante par son étroitesse, 30 cm au point le plus large, ce qui ne peut que susciter des interrogations quant à la silhouette réelle de l’enfant.
Les trois vêtements furent conservés par Jean-Baptiste Cléry, valet de chambre de Louis XVI, lors de son séjour dans la prison du Temple puis par la famille Cléry qui ne s’en sépara qu’en 1882. Passé plusieurs fois en vente, il est entré définitivement dans les collections publiques en 2003.
* Source : Collection Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros
Habit et pantalon ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Taffetas de soie rose, boutons ronds en bois recouverts de fils de soie roses.
Vers 1792
Habit : Gal 1992.478.1 et pantalon : Gal 1987.2.47
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Dans les années 1790, l’aristocratie française, à l’imitation de la reine Marie-Antoinette, adopte un habillement d’un genre nouveau pour les jeunes garçons : le costume dit « à la matelote » ou « à la marinière », inspiré par la mode anglaise.
L’élément novateur est le pantalon, emprunté au vestiaire paysan et marin d’Ecosse et d’Irlande. Souvent rattaché à une veste boutonnée, il est associé à une chemise à col plissé et à une ceinture drapée à la taille.
Le costume du dauphin, proche de l’habit à « la matelote » est un bon témoignage de l’anglomanie des années 1780. Á la veste s’est substitué ici un habit à col haut et à revers, imitation des habits à col rabattu masculins, l’ensemble tenant à la fois du vestiaire purement enfantin et de celui des adultes.
* Source : Palais Galliera /Pascale Gorguet-Ballesteros
Chemise ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie (1785 – 1795)
Vers 1790 - 1792
GAL 2003.64.1
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Images : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Jusqu’à l’âge de cinq ans, fillettes et garçonnets portent des chemises aux formes semblables à celles des femmes. Passé cet âge, les garçons ont alors droit à deux vêtements masculins, de dessous et de dessus, la chemise et la culotte.
La chemise du duc de Normandie est une chemise d’homme : encolure arrondie ouverte et volantée, forme droite et non évasée, fentes latérales au bas de la chemise, manches longues, ici boutonnées. Elle est coupée dans une toile de lin très fine de grande qualité. Les coutures particulièrement soignées sont proches de celles d’un corsage qui aurait appartenu à la reine Marie-Antoinette, lui aussi conservé à Galliera.
La chemise est marquée d’une petite couronne brodée au point de croix, en fils de soie rouge, placée sur l’un de ses côtés.
Elle est conservée à la fois comme un souvenir historique et un témoignage extrêmement rare de pièce de lingerie enfantine.
* Source : Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros
Et enfin, avait été présenté aux enchères :
Emouvant gilet à trois poches à rabats Fermant par 11 boutons.
En soie brodée d’un semi de branches de petites fleurs roses, de petites fleurs en forme de cœur, de feuillage et de pensées. Nœud fleuri. Dos en drap. Col brodé de feuilles de chêne.
Doublé à l‘intérieur de soie et de toile. Fils de soie multicolore.
Ht. : 43 cm env. Largeur : 26 cm. B.E.
Vers 1790
Historique :
Avec une notice moderne reprenant l’historique de ce gilet :
« Petit gilet ayant appartenu à Louis XVII. A été (donné) à mes arrières grands parents ( famille Ferru) par Madame de Tourzel, gouvernante des enfants de France. Mes arrières grands parents étaient régisseurs au Château de Saint Cloud où ma grand mère Caroline Férru est née en 1829. Mon grand père le Comte Fradin de Linière a épousé Caroline Ferru en 1840. Mon grand père est décédé en 1911. Ma grand mère est décédée à Soissons en 1904 Transmis par Jacqueline de Truquerel, petite fille du Comte Fradin de Linière à son neveu (...), arrière petit fils de Paule de Truquerel belle (...) de Jacqueline de Truquerel (...) ».
Les arrières grands parents dont il est fait mention sont Charles Louis Ferru qui épousa Caroline Rosalie Ferru (née Coquelin).
Les enfants du couple naissant effectivement à Saint Cloud durant la Restauration.
Sur l’indicateur de la Cour de France, Monsieur Ferru est bien indiqué comme « aide concierge » au Château de Saint Cloud (notons que le concierge principal se nommait Coquelin, comme son épouse…).
* Source et infos complémentaires : L'Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques
Et encore, extraits de notre sujet : La collection Bancel : Marie-Antoinette et la famille royale
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 05 Avr 2021, 11:00, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Prochainement présenté en vente aux enchères comme, je cite :
Gilet de Louis XVII porté au Temple
En coton blanc à raies ton sur ton, doublé de toile écrue, à col pointe replié et deux poches droites. Dos à deux lacets de serrage. Fermant par onze boutons finement brodés à jours d’étoiles à six branches et enrichi de onze boutons en regard. Brodé de la lettre D (dauphin) au fil rouge à l’intérieur. B.E.
Provenance :
- Vente Coutau Bégarie du 16 novembre 2015, lot 169. Il était vendu avec un chausson de même provenance.
- Provient de Jean Baptiste GOMIN (1757-1841), gardien de Madame Royale à la Prison du Temple.
- Puis descendance directe du Vicomte Alcyde du bois de Beauchesne (1804-1873), gentilhomme de la chambre du roi sous Louis XVIII, chef de cabinet au département des beaux-arts de 1825 à 1830, puis chef de section aux Archives nationales. Il écrivit un ouvrage sur la vie de Louis XVII.
Exposition : Exposition sur Louis XVII par le Musée Lambinet, Mai – Juillet 1989.
Biographie : Louis XVII, second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette (Versailles 1785-Paris 1795).
Duc de Normandie, devenu Dauphin à la mort de son frère aîné (4 juin 1789), Louis Charles fut enfermé avec sa famille dans la prison du Temple. Devenu roi après l’exécution de Louis XVI.
Source et infos complémentaires : Osenat - Vente La royauté à Versailles (18 avril 2021)
Gilet de Louis XVII porté au Temple
En coton blanc à raies ton sur ton, doublé de toile écrue, à col pointe replié et deux poches droites. Dos à deux lacets de serrage. Fermant par onze boutons finement brodés à jours d’étoiles à six branches et enrichi de onze boutons en regard. Brodé de la lettre D (dauphin) au fil rouge à l’intérieur. B.E.
Provenance :
- Vente Coutau Bégarie du 16 novembre 2015, lot 169. Il était vendu avec un chausson de même provenance.
- Provient de Jean Baptiste GOMIN (1757-1841), gardien de Madame Royale à la Prison du Temple.
- Puis descendance directe du Vicomte Alcyde du bois de Beauchesne (1804-1873), gentilhomme de la chambre du roi sous Louis XVIII, chef de cabinet au département des beaux-arts de 1825 à 1830, puis chef de section aux Archives nationales. Il écrivit un ouvrage sur la vie de Louis XVII.
Exposition : Exposition sur Louis XVII par le Musée Lambinet, Mai – Juillet 1989.
Biographie : Louis XVII, second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette (Versailles 1785-Paris 1795).
Duc de Normandie, devenu Dauphin à la mort de son frère aîné (4 juin 1789), Louis Charles fut enfermé avec sa famille dans la prison du Temple. Devenu roi après l’exécution de Louis XVI.
Source et infos complémentaires : Osenat - Vente La royauté à Versailles (18 avril 2021)
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Magnifique ! Dommage que ces sortes d'objets ne soient pas dans des musées.
_________________
"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 672
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Si, quelques-uns y sont déjà (voir ci-dessus).
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Ah oui ! Merci !
_________________
"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 672
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Habit réalisé pour Louis-Charles et visible en ce moment aux Arts Décoratifs dans le cadre de l’exposition « Luxes » :
Cliché personnel
Cliché personnel
Gouverneur Morris- Messages : 11696
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Que ce vert amande ( ou vert d'eau ? ) est heureux et les broderies délicates ! C'est un ravissement .
Louis-Charles devait être à croquer là-dedans.
Merci, mon cher Momo !
Louis-Charles devait être à croquer là-dedans.
Merci, mon cher Momo !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
"Cette relique fut ensuite conservée par la famille de Naundorff au château de Henegauen, puis après la guerre en 1914, où ce château fut bombardé, en Belgique"
Il semble qu'il n'y ait et qu'il n'y ait eu un château de ne nom ni en France ni en Belgique, par contre la province de Hainaut (Belgique) s'appelle en néerlandais contemporain "Henegouwen" et en allemand contemporain "Hennegau", sans parler des mélanges possibles entre ces deux dernières langues comme on le voit par exemple dans "Henegauen". Bref il semble que dans le Hainaut il y ait eu un château... anonyme ! Un mystère de plus?!
Il semble qu'il n'y ait et qu'il n'y ait eu un château de ne nom ni en France ni en Belgique, par contre la province de Hainaut (Belgique) s'appelle en néerlandais contemporain "Henegouwen" et en allemand contemporain "Hennegau", sans parler des mélanges possibles entre ces deux dernières langues comme on le voit par exemple dans "Henegauen". Bref il semble que dans le Hainaut il y ait eu un château... anonyme ! Un mystère de plus?!
Lecréateur- Messages : 1696
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple
Merci LecreateurLecréateur a écrit:"Cette relique fut ensuite conservée par la famille de Naundorff au château de Henegauen, puis après la guerre en 1914, où ce château fut bombardé, en Belgique"
Il semble qu'il n'y ait et qu'il n'y ait eu un château de ne nom ni en France ni en Belgique, par contre la province de Hainaut (Belgique) s'appelle en néerlandais contemporain "Henegouwen" et en allemand contemporain "Hennegau", sans parler des mélanges possibles entre ces deux dernières langues comme on le voit par exemple dans "Henegauen". Bref il semble que dans le Hainaut il y ait eu un château... anonyme ! Un mystère de plus?!
DieuMars- Messages : 94
Date d'inscription : 05/05/2021
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