Notre Jeu de l'automne !

Merci M. Eddy. Je suis très admirative concernant Douglas Bader.

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Je disais... en espérant que le message ne passe pas 2 fois. Concernant Napoléon : Tolstoï a-t-il évoqué cet évènement dans G et P ? Est-ce en relation avec la mort de Koutouzov ?

Si le personnage allongé est une dame, je dirais Josephine de Beauharnais, lorsque l'empereur lui annonce le divorce ?
Elle serait tombée en syncope, ou l'aurait feinte... Je vois une chaise, un fauteuil ou un espèce de trône par terre... 

Si c'est non, le personnage transporté est il un homme ou une femme ? décédé ou non ?

Le personnage allongé porte une moustache. Et si c'était Napoléon III ?
Est-ce que c'est lui ?

Dominique Poulin a écrit:Si le personnage allongé est une dame, je dirais Josephine de Beauharnais, lorsque l'empereur lui annonce le divorce ?
Elle serait tombée en syncope, ou l'aurait feinte... Je vois une chaise, un fauteuil ou un espèce de trône par terre... 

Bravo Dominique, à vous la main !!!



(Je pense que c’est une bouche grande ouverte plutôt qu’une moustache, non ? )

Pour tout vous dire, c'est le siège renversé qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est un signe de grabuge, de crise... En cas normal, tout est ordonné au cordeau chez les monarques. Et puis, ce personnage transporté par des valets, de même. 

Bon, voici : 

Du vivant de Marie-Antoinette, à travers l'infâme campagne de calomnies des pamphlétaires afin de salir son image, au moins quatre, voire cinq souveraines  antérieures à la reine, lui ont été acollees à tort. 
Quelles sont ses souveraines ?

Messaline , Fredegonde , Brunehaut , et ?

Messaline, Agrippine, Frédégonde, Brunehaud ?

Si les deux premières ne fonctionnent pas, alors j’ajoute Isabeau de Bavière et Marie de Médicis ?

Oui oui Médicis…

Croisement de post avec ce cher Vicq

On peut, si vous êtes d’accord, cher Gouv., se partager ces charmantes dames… mais attendons la réponse…

Et bien ça n'a pas chômé ! Entre passionnés, difficile de tendre des pièges !

- oui, pour Messaline, la 3e femme de l'empereur Claude, mariée adolescente à un barbon de cinquante ans qu'était l'empereur Claude, de plus boiteux et bègue. Rien de captivant pour une jeune fille qui rêve d'un fringant jeune homme. Elle paiera ses aventures extra-conjugales et une coalition de palais.- il est vrai qu'elle s'était faite beaucoup d'ennemis dans l'aristocratie en éliminant pas mal de monde  ". La garde pretorienne lui coupa la tête à pleine volée car elle refusait de se suicider selon l'antique coutume. 

- oui, pour Aggripine, la propre nièce de l'empereur Claude et sa quatrième épouse. 
C'était une femme de tête, qui n'avait pas froid aux yeux, manipulatrice experte et sans scrupules, dévorée d'ambition et de pouvoir. 
Elle succéda à Messaline auprès de Claude, en étendant une influence considérable sur l'empereur vieillissant et surtout en imposant son fils Neron, né d' un premier lit au meme degré que le jeune Britannicus, le fils de Messaline à la succession impériale ! 
Arrivée au fait de ses projets machiavéliques, elle est soupçonnée selon les historiens avoir fait empoisonner Claude en l'an 54 de notre ère. 
Neron tolére l'influence de son envahissante mère pendant quelques années, avant de juger qu'elle l'embarrasse. Résultat, il fait assassiner sa mère ! 

- Les reines mérovingiennes de Neustrie et d'Austrasie, Fredegonde et Brunehaut, en constante opposition pour des questions de successions, d'héritages et certainement des giefs personnels de femmes. Guerres, assassinats ponctuent leurs rivalités. 
Résultat : c'est Fredegonde qui se fait livrer Brunehaut et la condamne au supplice innomable d'être traînée par les cheveux par un animal fougueux poussé au galop jusqu'à ce que mort s'ensuive. 

- Isabeau de Bavière, l'épouse du roi fou Charles VI de 1385 à 1422. Allemande, elle ne fut jamais aimée des Parisiens, aimant le luxe et les fêtes, elle fut sévèrement critiquée dans une période de misères et de menaces avec l'Angleterre, frivole, elle fut accusée de se livrer à l'adultère avec son beau-frère, le duc d'Orléans, égoïste, elle fut impliquée à tort ou à raison au traité de Troyes qui livrait la France à l'Angleterre et reconnaissant Henri V, roi d'Angleterre et de France à la mort de Charles VI. 
Je perçois surtout chez cette femme, le malheur de supporter un royal dément, et faute de culture politique, d'avoir été le jouet des princes du sang. 

- Le cas de Catherine de Medicis a parfois été évoqué. Ses détracteurs la surnommait ". la reine noire ", non pas à cause du deuil de son mari Henri II, mais des desseins politiques qu'on lui prêtait, en dressant les factions à la Cour ou à utiliser le poison en cas de besoin. Les récentes biographies à son sujet dépeignent plutôt une reine, encline à contrebalancer les rivalités sanglantes entre catholiques et protestants, et à rechercher la paix dans un royaume épuisé. 

Une remarque :
Marie de Medicis, la niece de Catherine, n'avait pas un sens politique très aigu au contraire de sa redoutable tante. Et question sexualité, elle n'y était pas portée. Ses péchés dispendieux reposaient sur l'achat de pierres précieuses et de parures extraordinaires. D'autre part, elle se croyait fine politique alors qu'elle ne l'était pas, Richelieu s'en debarassa et Louis XIII la prit définitivement en grippe. Sa favorite, Leonora Galigai ne dit-elle pas lors de son procès qu'elle avait affaire " à une grosse balourde " ? 

Voilà pour ce rapide tour d'horizon, Momo a largement gagné la victoire ! 

Merci beaucoup cher Dominique !

Je laisse la main à l'ami Vicq qui l'a amplement méritée également !

Merci cher Gouverneur. Je partage donc ce succès avec vous…
Je proposerai une nouvelle énigme dans la journée…

Merci cher Vicq !

Entre temps, pour en revenir à Brunehaut, rappelons sa fin atroce, qui n'a rien à envier à celle de la reine !

Clotaire fait supplicier Brunehaut durant trois jours en la livrant aux exactions de son armée, à Renève. Finalement, elle est attachée par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d’un cheval indompté   . Son corps brisé est ensuite brûlé. Ses restes sont apportés et enterrés à l’abbaye Saint-Martin d'Autun qu’elle avait fondée (fin de l’année 613).

Il s'agissait autant d'une exécution que d'une mise à l'épreuve de la nature royale de Brunehaut : celle-ci, étant reine, avait commandement au nom de Dieu sur la nature et les animaux ; que le cheval n'en tînt pas compte devait prouver à tous que Dieu avait retiré son soutien à la reine, et que le royaume revenait bien à Clotaire. (Wiki)



Philippoteaux et Girardet, Le Supplice de Brunehaut



Autre détail intéressant rapporté par Wiki :

Le 25 août 1632, son tombeau à l'abbaye Saint-Martin d'Autun est ouvert, le jour de la Saint-Louis à quatre heures de l'après-midi, afin de savoir s'il contenait réellement ses restes.



On y trouve un coffret de plomb, dans lequel reposaient ses restes, consistant en cendres, poudres et ossements, ainsi qu'une molette d'éperon et quelques morceaux de charbon. Le coffret est remis dans le sépulcre.

 

Quelle horreur, pauvre femme

Toutes ces comparaisons de la Reine à ces princesses «corrompues » sont contenues dans l’acte d’accusation du tribunal révolutionnaire. Ainsi, les juges reconnaissent-ils à Marie-Antoinette une filiation, celles des reines cruelles et dégénérées. Il faut donc l’éliminer pour en finir avec cet héritage, et « régénérer » la nation française ( c’est l’idéologie de la Terreur, et l’obsession de Robespierre…) Vous constaterez que ce sont les femmes qui sont visées…. Qu’en penseraient - iels aujourd’hui ?

Vicq d Azir a écrit:Vous constaterez que ce sont les femmes qui sont visées…. Qu’en penseraient - iels aujourd’hui ?

Normal.
De toute éternité nous vous avons toujours incités à faire le mal, la pomme d'Eve, la boite de Pandore ... c'est nous, pôvres de nous.

…
Voici la nouvelle énigme : ce fameux portrait a failli coûter la vie à quelqu’un, après qu’il fut fait. A qui ? Et dans quelles circonstances ?

Au modèle lui-même, dans son pays, pour avoir posé alors que sa religion lui interdisait une telle représentation de sa personne ?

Est-il l'un des ambassadeurs de Tipoo Sahib ?

Vicq d Azir a écrit:…
Voici la nouvelle énigme : ce fameux portrait a failli coûter la vie à quelqu’un, après qu’il fut fait. A qui ? Et dans quelles circonstances ?

Il s'agit d'un portrait de Mohammed Dervish Khan (ambassadeur envoyé en France par Tipu Sultan, le Gouverneur de Mysore) effectué par Élisabeth Vigée Le Brun à l'hôtel de l'ambassadeur, à la demande de Louis XVI (elle s'était arrangée avec lui pour qu'il fasse cette requête à Mohammed Dervish Khan, qui ne voulait pas être représenté dans un portait officiel de surcroît peint par une femme).  Le tableau effectué, l'accès à l'hôtel a été refusé à Élisabeth Vigée Le Brun et Mohammed Dervish Khan a fait dissimuler le tableau derrière le lit de la chambre d’hôtel pour qu'Élisabeth Vigée Le Brun ne puisse pas le récupérer. Celle-ci a donc demandé à une domestique d'aller le récupérer, domestique que Mohammed Dervish Khan a voulu tuer pour cette transgression. La pauvre s'en est sortie en prétextant (faussement) que le roi avait lui-même demandé à voir l'oeuvre.

Bravo Eddy , la réponse est parfaite et très complète…
Et bravo à Gouv et Eléonore, qui étaient sur la piste…
À noter que le fameux tableau est passé récemment en vente publique (à New-York je crois ).

À vous la main…

Vicq d Azir a écrit: Bravo Eddy , la réponse est parfaite et très complète…
À vous la main…

Merci Vicq d Azir !

J'ai vu ce tableau il n'y a pas longtemps au cours de mes pérégrinations sur Internet.

J'ajouterai cette touche macabre à cette pérambulation : Mohammed Dervish Khan n'était pas le seul ambassadeur de Mysore, car le gouverneur avait également envoyé Akbar Ali Khan et Mohammed Osman Khan. Les trois ambassadeurs avaient pour mission d'obtenir le soutien politique de Louis XVI pour l'aider à évacuer les forces britanniques hors du territoire indien. Ils ne parvinrent pas à établir un traité avec Louis XVI et rentrèrent donc à Mysore, leur mission ayant échoué. Là-bas, ils furent cruellement décapités, conséquence de leur échec.


Je réfléchis et je reviens avec une énigme !

Eddy2000 a écrit:Il s'agit d'un portrait de Mohammed Dervish Khan (ambassadeur envoyé en France par Tipu Sultan, le Gouverneur de Mysore) effectué par Élisabeth Vigée Le Brun à l'hôtel de l'ambassadeur, à la demande de Louis XVI (elle s'était arrangée avec lui pour qu'il fasse cette requête à Mohammed Dervish Khan, qui ne voulait pas être représenté dans un portait officiel de surcroît peint par une femme).  Le tableau effectué, l'accès à l'hôtel a été refusé à Élisabeth Vigée Le Brun et Mohammed Dervish Khan a fait dissimuler le tableau derrière le lit de la chambre d’hôtel pour qu'Élisabeth Vigée Le Brun ne puisse pas le récupérer. Celle-ci a donc demandé à une domestique d'aller le récupérer, domestique que Mohammed Dervish Khan a voulu tuer pour cette transgression. La pauvre s'en est sortie en prétextant (faussement) que le roi avait lui-même demandé à voir l'oeuvre.

On se croirait dans un épisode d'Angélique, Michèle Mercier échevelée et à moitié nue en moins