Marie-Antoinette, l'indomptée, de Élisabeth Reynaud

Elisabeth Reynaud recrée le journal intime de Marie-Antoinette.  

...  journal intime ?

Evelyne Lever ne s'était-elle pas déjà livrée à ce qu'elle avait appelé alors un « divertissement d'historien » en  imaginant les carnets de la dernière reine de France depuis son arrivée à la cour de Versailles, au printemps 1770, jusqu'à l'effondrement de la monarchie en 1792 ?  
Si la forme est la même, sans doute le fond différera-t-il  ( en tous cas je l'espère ! ) car notre connaissance de l'intimité de Marie-Antoinette a beaucoup progressé entre ces deux publications.    



Marie-Antoinette, l'indomptée
de Élisabeth Reynaud , date de sortie le 13 février 2020

RÉSUMÉ
Un portrait intime de Marie-Antoinette, s'appuyant sur des extraits de sa correspondance pour décrire la personnalité de la reine, mais surtout de la femme, de son arrivée à la cour à 14 ans le 16 mai 1770, jour de ses noces avec le futur Louis XVI, à son exécution le 16 octobre 1793.
https://www.culture.leclerc/livre-u/arts-culture--societe-u/histoire-u/biographies-histoire-u/marie-antoinette-l-indomptee-9782809827828-pr#divdetaille

DESCRIPTIF
Biographe de grandes figures féminines, Élisabeth Reynaud décrypte le destin d'une reine, Marie-Antoinette (1755-1793).

Qui était vraiment Marie-Antoinette ? Pour le savoir il a fallu s'approcher tout près d'elle. Jusque, par-delà les siècles, entendre sa voix. En s'appuyant sur les correspondances, chroniques, mémoires, écrites au xviiie siècle, par les ambassadeurs, ministres, gouvernantes, duchesses, femme de chambre, Elisabeth Reynaud recrée le journal intime de Marie-Antoinette. On y entend les cris d'amour, d'orgueil, de colère ou d'angoisse de cette reine controversée. On découvre au plus près, celle qui fut, épouse de Louis XVI, amante de Fersen, amie passionnée de la Polignac, mère de quatre enfants, dont trois mourront en bas âge, créatrice du Petit Trianon, actrice de théâtre insolente, puis femme en détresse.
Elle eut le courage de vivre en liberté, malgré le spectre du politiquement correct imposé par sa mère, l'impératrice d'Autriche, par l'image de son père, prince de Lorraine, et surtout, par la vieille étiquette pesante de la cour de France, où elle arrive en 1770, âgée de quatorze ans.
Le tribunal révolutionnaire n'aura possédé que la silhouette évanouie de celle qui avait tout dévoré de la vie, jusqu'au tunnel d'horreur qui débouche sur la guillotine, à la veille de ses 38 ans. Une voix secrète jamais entendue à ce jour.
Biographe de grandes figures féminines, Élisabeth Reynaud nous invite à décrypter Marie-Antoinette : la dauphine, la reine, mais surtout la femme. De son arrivée à la cour à 14 ans, le 16 mai 1770, jour de ses noces avec le futur Louis XVI, à son exécution, le 16 octobre 1793.
https://www.cultura.com/marie-antoinette-l-indomptee-tea-9782809827996.html

Eh bien, le mois de février s'annonce riche de nouvelles publications.
Marie-Antoinette l'indomptée ou Marie-Antoinette l'affranchie : qu'on se le dise (enfin !) !

Je l'ai reçu en avant première et je suis déjà plongée dans sa lecture - il est écrit d'une façon très agréable, facile à lire et surtout elle a placé régulièrement une forme de journal secret écrit depuis son arrivée par MARIE ANTOINETTE qui est très original et intéressant.

c'est un gros ouvrage et je reviendrai que j'aurai terminé.

MARIE ANTOINETTE

Je viens de le finir car il était en concurrence avec le MARIE ANTOINETTE dans les pas de la reine, c'était amusant un livre était dans ma chambre, l'autre était dans ma cuisine !!!!

J'ai des remarques à faire sur ce livre,  l'auteur affirme que MARIE ANTOINETTE et FERSEN passaient des jours et nuits ensemble à VERSAILLES, TRIANON,  que le dauphin est de FERSEN, et elle ajoute que Madame SOPHIE serait aussi de lui  -    je ne suis pas d'accord sur ces affirmations car elle précise que LOUIS XVI était d'accord et acceptait ce ménage à trois !!!!!

Donc après lecture, méfiance totale, le début était bien, mais la suite n'est pas acceptable !!!!!

MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:
J'ai des remarques à faire sur ce livre,  l'auteur affirme que MARIE ANTOINETTE et FERSEN passaient des jours et nuits ensemble à VERSAILLES, TRIANON,  que le dauphin est de FERSEN, et elle ajoute que Madame SOPHIE serait aussi de lui  -    je ne suis pas d'accord sur ces affirmations car elle précise que LOUIS XVI était d'accord et acceptait ce ménage à trois !!!!!
Donc après lecture, méfiance totale, le début était bien, mais la suite n'est pas acceptable !!!!!

Louis XVI n'est probablement pas un mari complaisant, mais résigné. Cela cadre d'ailleurs avec son caractère.
Pour moi l'inacceptable ce n'est pas Fersen, ce sont les massacres de septembre et la guillotine.
Mais l'Histoire ne nous demande pas notre avis.

Je démarre cette lecture !

Il me semble que par « pas acceptable » MARIE-ANTOINETTE voulait dire qu'on ne peut affirmer comme une vérité historique ce qui reste une supposition.

Par exemple, Evelyn Farr dont j'ai lu les travaux ne le fait pas, même si son opinion va clairement dans ce sens. Elle propose ses recherches mais chacun reste libre de les interpréter ou de s'interroger.

Pour ma part, bien que curieuse des nouveaux décryptages qui apporteront peut être plus d'éléments, je reste sur mon « P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non » comme on dit en Normandie.

Je ne progresse pas vite dans ma lecture ( car je fais de la peinture dans une pièce de la maison ) .   Je ne sais donc pas encore de quelle manière Elisabeth Reynaud   amène la question Fersen et y répond.  

Marie-Jeanne a écrit:Il me semble que par « pas acceptable » MARIE-ANTOINETTE voulait dire qu'on ne peut affirmer comme une vérité historique ce qui reste une supposition.

Cette supposition n'est cependant pas une extrapolation des historiens modernes mais  une affirmation de nombre de leurs contemporains.
Il me semble aussi que ce que notre Marie-Antoinette juge inacceptable, c'est de supposer permissive voire indifférente  l'attitude de Louis XVI :

MARIE-ANTOINETTE a écrit:je ne suis pas d'accord sur ces affirmations car elle précise que LOUIS XVI était d'accord et acceptait ce ménage à trois !!!!!

Ce n'est pas ce que pensait Mme de Polignac en février 1786, puisque le duc de Dorset écrit à Georgiana de Devonshire :
Je crois que dans son coeur la Petite Po sera heureuse quand le Roman sera parti. Je suis sûr qu'elle s'inquiète de ce que quelqu'un n'insinue quelque chose à Mr B.  ( Louis XVI ) qui, bien que non soupconneux de caractère, pourrait être tenté d'y prêter l'oreille .

Par contre, c'est ce dont était persuadés Saint-Priest, Montmorin, le duc de Lévis, Gouverneur Morris ( pour ne citer qu'eux ... ) quelques années plus tard, au commencement de la Révolution.  

C'est également ce que souligne Simone Bertière, la meilleure biographe de Marie-Antoinette :

Elle a imposé la présence à ses côtés d'un homme élu par elle, affirmant ainsi ses droits à aimer à la liberté d'aimer à sa guise. Elle l'a fait sur le tard et avec une relative discrétion, mais sans le moindre sentiment de culpabilité. Et elle a réussi à faire admettre la chose par Louis XVI et par une partie de la Cour . Une fois de plus, contre la tradition, contre la pression du milieu , elle a fait prévaloir sa volonté. A ses risques et périls .

Marie-Jeanne a écrit:
Par exemple, Evelyn Farr dont j'ai lu les travaux ne le fait pas, même si son opinion va clairement dans ce sens. Elle propose ses recherches mais chacun reste libre de les interpréter ou de s'interroger.

C'est vrai que c'est un livre remarquable et notons, en effet, que  Mme Farr reste consensuelle : elle n'assène pas à son lecteur ses propres certitudes  ( que partageaient aussi Alma Söderhjelm, Herman Lindqvist, Françoise Kermina, Kunstler ... etc ...  ) , mais elle apporte plus d'éléments de réponse que tous les autres auteurs jusqu'ici.

Marie-Jeanne a écrit:
Pour ma part, bien que curieuse des nouveaux décryptages qui apporteront peut être plus d'éléments, je reste sur mon « P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non » comme on dit en Normandie.

Bravo, c'est raisonnable !  
Que chacun se fasse son opinion  ( si la question l'intéresse ) , c'est très sain.

Ce qui semble certain c'est que, au vu de ces fameux décryptages, sur la thèse à l'eau de rose de l'amour courtois prévaut largement aujourd'hui celle de l'amour pleinement accompli .

La suite de ces messages est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3807p225-marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-la-correspondance-secrete-d-evelyn-farr#153084

Car ils n'avaient plus trait au livre d'Elisabeth Reynaud !
Nous devenions hors-sujet.

Impression générale pour l'instant :  les dissipations de Marie-Antoinette au milieu des turpitudes de la Cour, une avalanche d'anecdotes.
Celle-ci me paraît un peu suspecte : Louis XV ne se lavait que sur ordonnance médicale .    

C'est une blague? Même Louis XIV se lavait de temps en temps les mains.

J'ai achevé de lire ce livre qui me laisse perplexe.   Je trouve singulier cette manière de mélanger l'Histoire et le roman  ( les pages du   Journal intime auquel se confie  Marie-Antoinette ) ...  

Bien sûr, j'ai noté quelques inexactitudes quant aux Polignac .   Je passe . ...  et je  viendrai également à Louis XVI et Fersen plus tard.

Mais, par exemple, les relations froides et tendues entre Marie-Antoinette et  Madame Royale commencent dès la petite enfance . Marie-Antoinette est une mère absente.        Sa fille ne la connaît même pas.  
Par la suite, Marie-Antoinette n'en aura que pour son Chou d'amour ( parce que ce sera le fils de Fersen ) tandis que toute la préférence de Louis XVI ira à Marie-Thérèse.  



   

Arrive l'épisode de la chute, non pas de cheval mais d'une course à dos d'âne, me semble-t-il, si je me souviens bien . Nous connaissons tous la répartie de Mousseline à l'abbé de Vermond  " Si Maman était morte, je ferais toutes mes volontés " ... ou quelque chose dans ce genre là .

Journal  ( enfin, pseudo journal    ) de Marie-Antoinette :




...    cette petite gale ?!!  

Mais quelle mère dénaturée parle ainsi de sa fille ???
Bon, l'on me dira que les auteurs peuvent tout se permettre ...

Avec l'idylle de Marie-Antoinette et Fersen, Mme Reynaud est sur le fil du rasoir entre l' Histoire et le roman.   Même si le fond est juste, la forme, trop narrative par le luxe des détails imaginés, tient davantage du roman .  

Comme ici, où nous est contée la surprise des sens .
Je vous la fais courte :

C'est hot.

Mme de Sabran a écrit: Je vous la fais courte  

C'est encore trop long pour moi

Et ce n'est qu'un aperçu ...
Certains trépigneront : " Vade retro Satanas !!! "

MARIE ANTOINETTE a écrit:
 l'auteur affirme que MARIE ANTOINETTE et FERSEN passaient des jours et nuits ensemble à VERSAILLES, TRIANON,  que le dauphin est de FERSEN, et elle ajoute que Madame SOPHIE serait aussi de lui  -  

Nous en parlions, mon cher François, te souviens-tu ?
Et nous tombions d'accord :
Même si nous savons que Marie-Antoinette avait un mari asexuel et un amant passionné, que de ce fait donc il est permis de supposer la filiation des petits sujette à caution, rien ne prouvera jamais la paternité de Fersen, sauf des analyses A. D. N. ... et là encore, prudence, parce que l'authenticité du petit coeur dit " de Pelletan "  n'est pas certaine .

Mais pour E. Reynaud, il n'y a pas à barguiner :