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Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle

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Message par La nuit, la neige Jeu 23 Déc 2021, 11:34

Une envie de prendre le large ? Vient de paraître... Smile

Pirates, corsaires et flibustiers
Alain Blondy

Editions Perrin (Nov. 2021)
416 pages

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle 97822653

Présentation :

Barbe-Noire est sans doute le plus illustre, Anne Bonny la plus féminine et Jack Sparrow le plus attirant (et surtout le moins réel !), mais que sait-on véritablement des pirates, corsaires et flibustiers ? S’il est certain que les pilleurs des mers ont régné sur les Caraïbes au XVIIIe siècle, on ne peut toutefois pas résumer leur histoire à ce truisme.

En effet, dès l’Antiquité, le monde maritime est conçu comme un espace où il n’y a aucune règle si ce n’est celle de la loi du plus fort. Dans la mer Méditerranée, les marines crétoise, phénicienne et grecque sont donc confrontées à des pirates qui usent de force et de ruse pour parvenir à leurs fins. Mais une forme de collaboration s’installe progressivement entre les bandits des mers et le pouvoir politique : les premiers écoulent facilement leur butin dans les ports et sur les marchés, tandis que les seconds se procurent des marchandises inédites à bon prix. Ainsi se développe la piraterie. Puis, dès le Moyen Âge, apparaissent la course et les corsaires, ces fameux « pirates d’État » autorisés à piller et attaquer les bateaux ennemis.
À partir du XVIe siècle et des grandes découvertes, on rencontre le flibustier – savant mélange entre le pirate et le corsaire – qui sévit essentiellement dans le bassin caribéen.

Dans cette grande synthèse complète et inédite, Alain Blondy retrace avec maestria leur histoire. Au gré des incursions terrestres, des razzias, des attaques de navires et des prises de butin, l’auteur nous fait voyager, à travers les siècles (Xe siècle av. J.-C. – XIXe siècle) et les peuples (Vikings, Chinois, Ottomans…), de la Méditerranée à l’Océan Pacifique en passant par les mers du Nord.

Qui est l'auteur ?

Professeur des Universités, Alain Blondy a enseigné pendant plus de trente ans au CELSA (Paris IV). Professeur invité (à Tunis, Chypre, Moscou…), il a également enseigné à l’université de Malte et est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes actuels du monde méditerranéen, sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages. Il est notamment l’auteur, chez Perrin, du Monde méditerranéen, 15 000 ans d’histoire.

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Capt3328


Idea Et si le sujet vous intéresse, vous pouvez écouter l'auteur présenter son ouvrage ici (durée 30 mn) :



Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 31 Déc 2022, 11:22, édité 1 fois
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Message par Monsieur de la Pérouse Sam 25 Déc 2021, 15:29

Bien content de ne croiser ni les uns ni les autres! Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle 2418260962
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Message par Mme de Sabran Dim 16 Jan 2022, 18:29

Notre dernière énigme, trouvée avec brio par notre amie Lady Jhane, avait trait au pavillon pirate ! Very Happy
Or donc, de quoi retourne-t-il ? ( mieux vaut être prévenu en cas de mauvaise rencontre Eventaille )

Distinction et sémantique ( merci WIKI   Very Happy  )

Les pavillons des pirates et des corsaires peuvent être rangés en trois catégories :

-  ceux des pirates qui étaient à l'Angleterre, conventionnellement nommés Jolly Rogers ;
-  ceux des corsaires européens ou américains
-  ceux des pirates et corsaires non européens.

Les pirates hissaient généralement le pavillon de leur nation d'origine.
On utilise parfois le terme de drapeau de pirate, mais c'est un abus de langage. En effet, en langage maritime, il n'y a que des pavillons.

La couleur pouvait donner un sens, ainsi la couleur rouge signifiait "sans quartier", c'est-à-dire que l'équipage serait massacré. affraid
Ce fameux « joli rouge »,  prononcé à l'anglaise donnera le Jolly Roger.

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle 488px-10
Le Jolly Roger
utilisé dans une illustration pour l'opéra comique The Pirates of Penzance de Gilbert et Sullivan.
Image WIKI
___________________

Vous ne verrez plus jamais le fameux drapeau pirate du même œil.

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Drapea10

Ce drapeau, pour vous, c'est le symbole des pirates ? Et pourtant, il n'a été utilisé par ces derniers que durant une vingtaine d'années...

À la fin du XVIIe, la répression contre les pirates est violente. Pour l'éviter, ces marins n'affichent tout simplement pas de drapeaux à leur navire et préfèrent tendre de faux pavillons pour semer le trouble.

Le drapeau noir à tête de mort était en fait utilisé dans un seul but : provoquer une peur panique chez l’équipage abordé et le pousser à abandonner le navire sans endommager le butin. Il est décrit pour la première fois en 1700, par le capitaine du navire anglais HMS Poole, après avoir été attaqué au large de Santiago par le pirate français Emmanuel Wynne. Il décrit un pavillon noir avec tête de mort et des tibias croisés.

En 1724, l’ouvrage A General History of the Pyrates surnomme ce drapeau le “Jolly Roger” en référence à l’expression anglaise “Old Roger”, qui signifie le diable. Il apparaît donc très tardivement dans l’histoire de la piraterie, qui débute à l’Antiquité.

Le "Jolly Roger", c'est-à-dire le pavillon noir avec une tête de mort et des tibias qui se croisent, date de 1700. Auparavant, il y a le pavillon rouge que l’on hisse dans la mâture pour signifier que l’on ne fera pas de quartiers. Quand on va en Méditerranée, on a un pavillon vert et l'effet est le même : en général les gens abandonnent le bateau quand il se trouve à proximité de la côte. Ce pavillon rouge a été remplacé, progressivement, au tout début du XVIIIe siècle par un pavillon noir, mais les représentations qui sont sur ces pavillons ont exactement le même but.
Philippe Hrodej, spécialiste de l'histoire de la piraterie et maître de conférence à l'Université Bretagne Sud


Crâne, sablier et "memento mori"

Au début du XVIIIe, le “Jolly Roger” est réapproprié par la quasi-totalité des équipages pirates, dans les Caraïbes comme dans l’océan indien. Ils y ajoutent de multiples symboles, comme un sablier, qui témoigne du peu de temps qu’il reste à l’équipage attaqué pour prendre la bonne décision : se rendre.

Mais pour les pirates eux-mêmes, ces pavillons ont une toute autre signification. Ils détournent le thème chrétien du "memento mori", une expression latine qui signifie "souviens-toi que tu vas mourir". Les pirates expriment ainsi leur refus d'une vie honnête et misérable, au profit d'une vie pleine d'aventures et de richesses, même si elle se termine souvent au bout d'une corde.

Beaucoup d'hommes préfèrent avoir une carrière très courte, car évidemment l'espérance de vie d’un pirate s’évalue à quelques petites années et rarement plus, mais profiter du fait que sur un navire corsaire on mange mieux, on travaille moins, on élit son capitaine, qu'on peut même dégrader. On a une certaine liberté et cet espoir aussi de s’enrichir très vite. Le capitaine Tew, sur un petit sloop qui s'appelait l'Amity, a fait une prise qui a permis de donner à ses 60 hommes d'équipage près de 1200 livres sterling, et un marin à l'époque ne touche qu'une livre sterling par mois.
Philippe Hrodej

La fin de l'âge d'or de la piraterie

En 1713, le traité d’Utrecht met fin à la guerre de succession d’Espagne, les États européens s’allient pour anéantir la piraterie. Les pirates sont pourchassés sur tous les océans par des flottes désormais lourdement armées. Le simple fait de posséder un Jolly Roger suffisait à condamner quelqu’un pour piraterie. Nassau, dernière ville des Caraïbes contrôlée par les pirates, tombe en 1718. Les pirates s’attachent de plus en plus à la symbolique du pavillon noir, qu’ils brûlent ou jettent à la mer pour qu’il ne soit jamais pris : l’âge d’or de la piraterie est terminé.

Le retour dans l'imaginaire collectif

Mais ces pavillons refont surface dans l’imaginaire populaire à la suite de deux succès littéraires : L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson, publié en 1881 et Peter Pan, de l’Écossais J.M. Barrie, paru en 1902. Ces auteurs s’inspirent du livre A General History of the Pyrates, paru en 1724, qui consacre de nombreux stéréotypes du pirates et notamment, le pavillon noir à tête de mort qui peuple aujourd’hui l'imaginaire collectif.

Maxime Marie


Vidéo https://www.franceculture.fr/histoire/a-lorigine-du-drapeau-pirate

_________________
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Message par La nuit, la neige Sam 31 Déc 2022, 13:18

La diffusion télé est programmée le 7 janvier prochain, mais vous pouvez d'ores et déjà retrouver le documentaire sur le site internet Arte TV :

La véritable histoire des pirates
Réalisation : Stephane Bégoin
France, 2022
Durée : 1h 32mn

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Nouvel10


Présentation :

Figures populaires de la littérature et du cinéma, les pirates ont écumé les mers aux XVIIe et XVIIIe siècles. Dans le sillage de deux campagnes de fouilles dirigées par l’archéologue Jean Soulat, Stéphane Bégoin nous entraîne sur leurs traces à l’île Maurice et à Madagascar.

Depuis le 7 janvier 1702, le Speaker repose à quelques mètres de profondeur sur la barrière de corail au large de l'île Maurice. Découverte en 1979, la frégate anglaise – un ancien navire négrier battant à l’origine pavillon français –, est l’une des six épaves de vaisseaux pirates à avoir été retrouvées dans les fonds marins du globe. Entouré d’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, l’archéologue Jean Soulat, du laboratoire LandArc, entreprend de mener l’enquête sur les circonstances de son naufrage alors que le pirate John Bowen, connu aussi sous le nom de Jean Bouin, s'en était emparé. Il tente de découvrir aussi, à terre, des informations sur ce que fut la vie quotidienne de l’équipage du flibustier lorsqu’il n’était pas en mer. Après une plongée dans les eaux mauriciennes autour des vestiges du bateau, le chercheur met le cap sur Madagascar. C'est sur l'île Sainte-Marie, qui aurait servi de camp de base aux pirates, que John Bowen se serait emparé par ruse en 1700 du Speaker...

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle 53098611

Plongée captivante

Qui étaient ces flibustiers qui sillonnaient les mers aux XVIIe et XVIIIe siècles pour s’emparer des cargaisons des navires marchands dont ils croisaient la route ? Que faisaient-ils de leurs butins et où se cachaient-ils à terre pour échapper à la justice ? À partir de l'étude du Speaker et d'archives conservées dans différents musées et institutions – à l’île Maurice, en France, en Espagne, en Angleterre et aux États-Unis –, Stéphane Bégoin (Naachtun – La cité maya oubliée, L'invention du luxe à la française) accompagne l’archéologue Jean Soulat sur deux de ses campagnes de fouilles dans l’océan Indien. Illustré par de superbes dessins d'Antoni Carné et des animations graphiques issues du jeu vidéo Skull and Bones *, et étayé par les éclairages d’experts (historiens, conservateurs, biologiste, géophysicienne spécialiste des investigations aériennes...), ce documentaire nous invite à une plongée captivante dans l’histoire méconnue de la piraterie, qui accompagna l’essor du commerce maritime entre l’Europe et l’Asie.
* La sortie de ce nouveau jeu pour consoles et PC d'Ubisoft est annoncée pour mars 2023.

Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle 331_la10

Arrow Documentaire à voir ici (durée 92 mn) : Arte TV - La véritable histoire des pirates
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Message par Monsieur de la Pérouse Sam 07 Jan 2023, 19:34

Justement sur Arte un documentaire inédit, ce soir : La véritable histoire des pirates. C'est peut-être pas mal?  A tenter.

De : Stéphane Bégoin
Depuis le 7 janvier 1702, le Speaker repose à quelques mètres de profondeur sur la barrière de corail au large de l'île Maurice. Découverte en 1979, la frégate anglaise est l'une des six épaves de vaisseaux pirates à avoir été retrouvées dans les fonds marins du globe. L'archéologue Jean Soulat, du laboratoire LandArc, entreprend de mener l'enquête sur les circonstances de son naufrage alors que le pirate John Bowen s'en était emparé. Il tente de découvrir aussi, à terre, des informations sur ce que fut la vie quotidienne de l'équipage du flibustier lorsqu'il n'était pas en mer. Après une plongée dans les eaux mauriciennes autour des vestiges du bateau, le chercheur met le cap sur Madagascar.
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Message par La nuit, la neige Sam 07 Jan 2023, 22:08

Il s'agit du documentaire que je présente mon message juste ci-dessus. Wink


Idea Aussi, ces jours-ci, Arte consacre plusieurs documentaires aux pirates et corsaires.
Vous retrouverez notamment cet autre. Il s'agit d'une rediffusion, nous l'avions déjà présenté ici, mais je le signale à nouveau :

Les corsaires barbaresques
Réalisé par : Robert Schotter
France, 2015
Durée : 50 mn
Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Adaa0f10

Résumé :
Au XVIIIe siècle, l'Europe est terrorisée par les corsaires barbaresques. Ces derniers partent en quête de «l'or blanc» d'alors, c'est-à-dire des Européens des deux sexes, à la peau claire, qui seront vendus comme esclaves en Afrique du Nord et en Orient. Hark Olufs est l'une de ces victimes. Devenu esclave, il parvient, grâce à son intelligence, à passer du rang de serviteur à celui de chef militaire ! À force de remporter des victoires, il recouvrera sa liberté. Parallèlement, à la fin du siècle, les jeunes États-Unis se défendent contre ces pirates en fondant une redoutable unité de soldats des mers : le United States Marine Corps.

Arrow A (re)voir ici : Arte TV - Les corsaires barbaresques
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Message par La nuit, la neige Mar 18 Juil 2023, 19:21

Je vous recommande l'écoute de l'émission de radio "Le temps d'un bivouac" diffusée tout l'été, sur France Inter, dont cet épisode de lundi dernier :

DANS LE SILLAGE DES PIRATES
Le temps d'un bivouac (France Inter)
Animation : Daniel Fievet
Durée : 55 mn

A quoi ressemblait la vie des pirates et des corsaires qui écumaient les mers il y a trois siècles ? Oubliez les drapeaux noirs à tête de mort et les capitaines crochets à jambe de bois, l’archéologue Jean Soulat et l’historien Philippe Hrodej nous racontent la véritable histoire des pirates !

Invités :

° Jean Soulat Archéologue, ingénieur d'études au laboratoire LandArc
° Philippe Hrodej Maître de conférences en histoire moderne à l’université de Bretagne-Sud
Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Capt5280
Scène de la série "Black Sails"

Présentation :

Figures populaires de la littérature et du cinéma, les pirates ont écumé les mers aux XVIIe et XVIIIe siècles. Mythifiés, ces quelques 800 hommes n'ont laissé que peu de traces de la réalité de leurs vies hors la loi. Dans le sillage de deux campagnes de fouilles, l'archéologue Jean Soulat et l'historien Philippe Hrodej reviennent sur cet épiphénomène qui fascinent petits et grands. Ils nous amèneront notamment au large de Madagascar sur les sites de fouilles du bateau pirate le Speaker et sur le site de l'île Sainte-Marie, qui fût un véritable repaire pour les pirates de l'Océan Indien.
Ils écumaient les mers du globe en quête de navires marchands à attaquer et à piller. Au XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècle, ils s'appelaient Barbe-Noire, Jack Rackham ou encore William Kidd. Ces pirates, avant d'enflammer l'imaginaire des romanciers et des scénaristes d'Hollywood, ont bel et bien existé.

Mais l'image de marins sans foi ni loi, épris de liberté à la vie aventureuse et romanesque que nous a mis dans la tête la fiction correspond-elle à la réalité ? Que sait-on de la véritable histoire des flibustiers, corsaires et autres pirates qui sillonnaient les océans ? A quoi ressemblait leur vie à bord des bateaux ? Comment s'y prenaient-ils pour attaquer les autres navires ? Que faisaient-ils de leur butin ? Et où se cachaient-ils quand ils n'étaient pas en mer ?

Des conditions de vie difficiles
La vie des pirates était particulièrement difficile. Aborder des bateaux n'avait rien de vraiment romantique, et pourtant, le choix de devenir pirate reposait sur l’espoir d’avoir une vie meilleure. Pour l’historien Philippe Hrodej : « Il y avait aussi une notion de liberté, et aussi le fait que normalement, si on faisait suffisamment de prises, on a quand même des vivres qui permettent de manger à sa faim, font que la vie à bord d'un bateau pirate était peut-être plus agréable que sur un bateau de commerce, un négrier ou sur un navire qui partait à la pêche. » Mais comme le rappelle Jean Soulat, les maladies, le scorbut, la promiscuité ou encore le fait d'être recherché par la terre entière donnaient aux pirates des vies qui n’étaient pas de tout repos : « Il y avait une hiérarchie à bord, mais les bactéries, le manque de vivres à un moment donné font foi sur un bateau et il y avait des équipages qui comptaient entre100 et 200 personnes selon la taille du navire, qui faisaient entre 30 à 40 mètres de long. Ils vivaient les uns sur les autres. » L’espérance de vie d’un pirate ne dépassait rarement les quatre ans.

La mutinerie pour échapper aux mauvaises conditions de vie
Mais alors, qu’est-ce qui motivait ces marins à s’engager dans une vie si périlleuse ? Pour Philippe Hjrodej, pour les comprendre, il faut connaître l’origine de ces pirates : « Il y a toute une partie de l'histoire de la flibuste qui est liée à la piraterie, puisque c'est la flibuste qui a fourni un bon nombre de pirates aux alentours de la guerre de la Ligue d'Augsbourg et puis de la guerre de Succession d'Espagne à la fin du règne de Louis XIV. Puis, il y a eu des marins, qui à force d'être maltraités ou humiliés, se sont mutiné. »
Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Capt5281
Le personnage de Anne Bonny, série Black Sails

La différence entre les corsaires et les pirates
Pour Philippe Hrodej, on parle de piraterie dès l’Antiquité. Au Moyen Age, on voit apparaître ce qu’on appelle des Lettres de Représailles : « Quand une personne perdait son navire, il pouvait porter plainte et on lui accordait alors le droit de se rembourser à hauteur du préjudice qu’il avait subi. Le problème, c’est que l’on prenait un autre navire innocent pour se rembourser et c’était sans fin. Il a donc fallu que les Nations se mettent d’accord. Quand un corsaire partait en mer, il avait avec lui une lettre ou une commission signée par l'amiral de France qui donnait un cadre juridique contrairement à la piraterie. »

Peu de vestiges archéologiques
S'il y a beaucoup de légendes et de récits romanesques sur la vie des pirates en mer, c'est aussi parce qu’ils n'ont pas laissé beaucoup de vestiges archéologiques, comme l’explique Jean Soulat : « Il n’y a que six épaves de bateaux pirates. Deux dans l’Océan Indien, deux dans les Caraïbes ainsi que deux au sud du Brésil. L'ensemble de ces épaves sont entre six et sept mètres de profondeur. J’ai eu la chance de fouiller l’une d’entre elles qui se trouve dans l’océan indien. Ce bateau appartenait à John Bowen, un pirate né aux Bermudes et qui a traversé le globe pour officier dans l'océan Indien à bord du fameux speaker qui a échoué le 7 janvier 1702 sur la côte est de l'île Maurice. Ce bateau avait été volé à des Français avant de sombrer. Il a été pris par John Bowen et son équipage le 17 avril 1700 et il a échoué le 7 janvier 1702. Il a eu une courte vie de bateau pirate. Il aurait été pris au large de Madagascar. »
Pirates, corsaires et flibustiers au XVIIIe siècle Capt5282
Scène du film Master and Commander


Arrow Emission à écouter ici : Le temps d'un bivouac (Radio France) - Dans le sillage des pirates
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