Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
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Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
Ce mois-ci chez vos libraires...
Vie et mort d’un grand vizir
Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
De Olivier Bouquet
Editions Les belles lettres (Fev. 2022)
640 pages
382 illustrations couleurs
Présentation :
Le 31 mars 1785, Halil Hamid Pacha est révoqué de ses fonctions de grand vizir. Envoyé en exil, ses biens sont confisqués et ses maisons scellées. Nommé gouverneur, il ne rejoint pas son poste : il est exécuté sur l’île de Ténédos (Bozcaada). Rapportée au palais de Topkapı, sa tête est exposée à la vue de tous, sur un plateau d’argent.
Pourquoi le sultan a-t-il mis à mort le pacha de la Porte ottomane ?
Halil Hamid avait des enfants. La plupart de leurs descendants vivent en Turquie. Olivier Bouquet a retrouvé leur trace dans un diagramme conservé chez un érudit grec d’Istanbul. Il a rencontré ceux qui administraient la fondation pieuse du prestigieux ancêtre. Ils lui ont confié des documents d’une grande richesse. Dossiers et inventaires sous le bras, l’historien a mené l’enquête à Isparta, ville d’origine du vizir. Il a retrouvé les fontaines, maisons et couvents établis par sa fondation pieuse, à Istanbul, en Anatolie et dans les Balkans. Il a recueilli les empreintes laissées par le dignitaire dans la mémoire du pays, de sa région et de sa lignée.
Voici une biographie d’un genre nouveau. Vie et mort : elles prennent sens l’une par l’autre. Elles s’éclairent par le croisement de trois axes narratifs : le dernier mois de la vie du pacha, entre sa révocation et son exécution ; ses deux années passées dans l’enfer de la Sublime Porte ; ses trois décennies au service du sultan.
Jeune scribe, chef de bureau, haut dignitaire, fondateur d’œuvres pies, Halil Hamid s’élève dans la hiérarchie impériale. Mais provincial d’Anatolie, Stambouliote de vie et de carrière, père de six enfants, chef de maison, familier des soufis et ami des lettrés, il est un homme de son temps et un Ottoman en situation.
Ce n’est pas seulement un grand vizir qui trouve ici sa biographie : c’est l’Empire ottoman du XVIIIe siècle. Sur l’architecture des résidences et le détail des biens, sur la diversité des meubles et la préciosité des tissus, sur la splendeur des armes et des bijoux, le lecteur trouvera dans ce livre la richesse de descriptions détaillées, servies par un ensemble de 382 illustrations.
Il pourra aussi comprendre les projections néo-ottomanes à l’œuvre dans la Turquie d’aujourd’hui à la lumière du passé impérial. Un passé d’autant plus fantasmé qu’il est peu connu.
L'auteur présente son livre (durée 13 mn), ici :
Extrait audio du livre
Vie et mort d’un grand vizir
Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
De Olivier Bouquet
Editions Les belles lettres (Fev. 2022)
640 pages
382 illustrations couleurs
Présentation :
Le 31 mars 1785, Halil Hamid Pacha est révoqué de ses fonctions de grand vizir. Envoyé en exil, ses biens sont confisqués et ses maisons scellées. Nommé gouverneur, il ne rejoint pas son poste : il est exécuté sur l’île de Ténédos (Bozcaada). Rapportée au palais de Topkapı, sa tête est exposée à la vue de tous, sur un plateau d’argent.
Pourquoi le sultan a-t-il mis à mort le pacha de la Porte ottomane ?
Halil Hamid avait des enfants. La plupart de leurs descendants vivent en Turquie. Olivier Bouquet a retrouvé leur trace dans un diagramme conservé chez un érudit grec d’Istanbul. Il a rencontré ceux qui administraient la fondation pieuse du prestigieux ancêtre. Ils lui ont confié des documents d’une grande richesse. Dossiers et inventaires sous le bras, l’historien a mené l’enquête à Isparta, ville d’origine du vizir. Il a retrouvé les fontaines, maisons et couvents établis par sa fondation pieuse, à Istanbul, en Anatolie et dans les Balkans. Il a recueilli les empreintes laissées par le dignitaire dans la mémoire du pays, de sa région et de sa lignée.
Voici une biographie d’un genre nouveau. Vie et mort : elles prennent sens l’une par l’autre. Elles s’éclairent par le croisement de trois axes narratifs : le dernier mois de la vie du pacha, entre sa révocation et son exécution ; ses deux années passées dans l’enfer de la Sublime Porte ; ses trois décennies au service du sultan.
Jeune scribe, chef de bureau, haut dignitaire, fondateur d’œuvres pies, Halil Hamid s’élève dans la hiérarchie impériale. Mais provincial d’Anatolie, Stambouliote de vie et de carrière, père de six enfants, chef de maison, familier des soufis et ami des lettrés, il est un homme de son temps et un Ottoman en situation.
Ce n’est pas seulement un grand vizir qui trouve ici sa biographie : c’est l’Empire ottoman du XVIIIe siècle. Sur l’architecture des résidences et le détail des biens, sur la diversité des meubles et la préciosité des tissus, sur la splendeur des armes et des bijoux, le lecteur trouvera dans ce livre la richesse de descriptions détaillées, servies par un ensemble de 382 illustrations.
Il pourra aussi comprendre les projections néo-ottomanes à l’œuvre dans la Turquie d’aujourd’hui à la lumière du passé impérial. Un passé d’autant plus fantasmé qu’il est peu connu.
L'auteur présente son livre (durée 13 mn), ici :
Extrait audio du livre
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
L'auteur était hier l'invité de la webradio Storiavoce.
Vie et mort d’un grand vizir désavoué
Personnage de roman, la vie et la mort du vizir Halil Hamid Pacha (1736-1785), raconte l’histoire de l’Empire ottoman du XVIIIe siècle. .
« Le grand vizir est une lune qui ne brille qu’autant qu’il reçoit la lumière du soleil de l’État, c’est-à-dire le sultan » (Joseph von Hammer-Purgstall, diplomate et orientaliste du XIXème siècle).
Cette formule en dit long, à la fois sur le prestige de la fonction de grand vizir et sur sa dépendance considérable à l’égard de son maître: le sultan. Jusqu’où va le pouvoir du sultan ? Comment Halil Hamid Pacha devient-il le second de l’Empire ottoman ? S’est-il distingué par sa politique ?
Le vizir Halil Hamid Pacha est démis de ses fonctions, exilé puis exécuté par le maître qu’il a servi pendant deux ans. Pour appréhender l’histoire de l’Empire ottoman, il est aussi important de considérer le parcours brillant du vizir que les conditions tragiques de sa mort.
Mari-Gwenn Carichon reçoit l’historien Olivier Bouquet qui a entièrement redécouvert l’histoire de cette personnalité haute en couleur.
Notre invité : Olivier Bouquet est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de Paris et chercheur au CESSMA. Il est un grand spécialiste de l’histoire ottomane. La biographie qu’il vient de publier est le fruit de quinze ans de recherches : Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman (Belles-Lettres, 2022, 640 pages, 29,00 €).
Abdülhamid Ier (1725-1789), sultan de l’Empire ottoman de 1774 à 1789
Attribué à Ferdinando Tonioli
Huile sur toile, 1788
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Vous pouvez écouter cet entretien (durée 47 mn), ici :
Ou bien sur Youtube :
Vie et mort d’un grand vizir désavoué
Personnage de roman, la vie et la mort du vizir Halil Hamid Pacha (1736-1785), raconte l’histoire de l’Empire ottoman du XVIIIe siècle. .
« Le grand vizir est une lune qui ne brille qu’autant qu’il reçoit la lumière du soleil de l’État, c’est-à-dire le sultan » (Joseph von Hammer-Purgstall, diplomate et orientaliste du XIXème siècle).
Cette formule en dit long, à la fois sur le prestige de la fonction de grand vizir et sur sa dépendance considérable à l’égard de son maître: le sultan. Jusqu’où va le pouvoir du sultan ? Comment Halil Hamid Pacha devient-il le second de l’Empire ottoman ? S’est-il distingué par sa politique ?
Le vizir Halil Hamid Pacha est démis de ses fonctions, exilé puis exécuté par le maître qu’il a servi pendant deux ans. Pour appréhender l’histoire de l’Empire ottoman, il est aussi important de considérer le parcours brillant du vizir que les conditions tragiques de sa mort.
Mari-Gwenn Carichon reçoit l’historien Olivier Bouquet qui a entièrement redécouvert l’histoire de cette personnalité haute en couleur.
Notre invité : Olivier Bouquet est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de Paris et chercheur au CESSMA. Il est un grand spécialiste de l’histoire ottomane. La biographie qu’il vient de publier est le fruit de quinze ans de recherches : Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman (Belles-Lettres, 2022, 640 pages, 29,00 €).
Abdülhamid Ier (1725-1789), sultan de l’Empire ottoman de 1774 à 1789
Attribué à Ferdinando Tonioli
Huile sur toile, 1788
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Vous pouvez écouter cet entretien (durée 47 mn), ici :
Ou bien sur Youtube :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
Halil Hamid était visiblement un réformateur, décidé à enrayer le déclin profond de l'empire.
Il avait un faible pour la France : sous son mandat, il fît venir de nombreux navigateurs, ingénieurs et techniciens français dans le but de rénover la flotte impériale. A cet effet, il fonda une école d'ingénierie où il invita des hommes comme André Joseph Lafitte Clavé ou Joseph Monnier de Courtois. Il commanda des livres et traités français d'artillerie, de navigation, de mathématiques, d'astronomie...
Malheureusement, ce côté réformateur, ouvert sur l'étranger, et ses liens avec la France ne plaisaient pas à tout le monde... A cette époque, beaucoup espéraient au Sérail la fin du règne d'Abdulhamid et l'avènement de son successeur, son neveu Sélim, qui passait pour réformateur. A tort ou à raison, on soupçonnait un prochain complot contre le sultan en place et les choses s'accélérèrent quand la correspondance secrète que le futur Sélim III entretenait avec Louis XVI fût découverte. Le parti anti français en sortît renforcé et ce fût le prétexte pour la classique chasse aux sorcières. A tort ou à raison là aussi, Halil Hamid fût impliqué (l'occasion était trop belle pour ses détracteurs) et y perdît sa tête. Le futur Sélim III sauva la sienne parce qu'il était l'unique héritier du trône.
Selon la romancière et historienne Barbara Chase Riboud, dans son roman La grande sultane, la favorite d'Abdulhamid à cette époque, devenue une de ses kadines (épouses) n'était autre que la mystérieuse Naksh-i-dil, qui aurait été la française Aimée du Buc, dont nous avons déjà parlé, créole enlevée par les pirates barbaresques et vendue au Sérail. Elle avait donné un enfant au sultan, le futur Mahmoud II.
Il avait un faible pour la France : sous son mandat, il fît venir de nombreux navigateurs, ingénieurs et techniciens français dans le but de rénover la flotte impériale. A cet effet, il fonda une école d'ingénierie où il invita des hommes comme André Joseph Lafitte Clavé ou Joseph Monnier de Courtois. Il commanda des livres et traités français d'artillerie, de navigation, de mathématiques, d'astronomie...
Malheureusement, ce côté réformateur, ouvert sur l'étranger, et ses liens avec la France ne plaisaient pas à tout le monde... A cette époque, beaucoup espéraient au Sérail la fin du règne d'Abdulhamid et l'avènement de son successeur, son neveu Sélim, qui passait pour réformateur. A tort ou à raison, on soupçonnait un prochain complot contre le sultan en place et les choses s'accélérèrent quand la correspondance secrète que le futur Sélim III entretenait avec Louis XVI fût découverte. Le parti anti français en sortît renforcé et ce fût le prétexte pour la classique chasse aux sorcières. A tort ou à raison là aussi, Halil Hamid fût impliqué (l'occasion était trop belle pour ses détracteurs) et y perdît sa tête. Le futur Sélim III sauva la sienne parce qu'il était l'unique héritier du trône.
Selon la romancière et historienne Barbara Chase Riboud, dans son roman La grande sultane, la favorite d'Abdulhamid à cette époque, devenue une de ses kadines (épouses) n'était autre que la mystérieuse Naksh-i-dil, qui aurait été la française Aimée du Buc, dont nous avons déjà parlé, créole enlevée par les pirates barbaresques et vendue au Sérail. Elle avait donné un enfant au sultan, le futur Mahmoud II.
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
Rappelons, mon cher Calonne, que d'ailleurs tu as ouvert un sujet sur la mystérieuse et troublante Aimée du Buc !
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1232-aimee-du-buc-la-mysterieuse-sultane?highlight=aim%C3%A9e
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1232-aimee-du-buc-la-mysterieuse-sultane?highlight=aim%C3%A9e
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
Une correspondance secrète entre le prince héritier Selim et Louis XVI ? Eh bien... Nous avons des archives en France et en Turquie. Que soulevait cette correspondance ? Un renversement vis à vis de la Russie ? Un échange d'informations ? d'espionnage ? Une concertation scientifique ?....
J'ai jeté un coup d'œil sur la valse des Grands Vizirs à Constantinople, c'est ahurissant, plus près du sultan, plus près ses ministres étaient près de la mort ou de la disgrâce, la plupart ne tenaient que quelques années ou quelques mois, un poste à très très haut risque !
J'ai aussi en fouinant, noté un livre qui corrobore nos échanges :
- " Le Sérail ébranlé : Essai sur les morts, dépositions et événements des Sultans Ottomans, XIVe-XIXe siècle, de Nicolas Vatin, Fayard, 2003.
Les membres de la famille impériale vivaient aussi à raison dans la paranoïa...
J'ai jeté un coup d'œil sur la valse des Grands Vizirs à Constantinople, c'est ahurissant, plus près du sultan, plus près ses ministres étaient près de la mort ou de la disgrâce, la plupart ne tenaient que quelques années ou quelques mois, un poste à très très haut risque !
J'ai aussi en fouinant, noté un livre qui corrobore nos échanges :
- " Le Sérail ébranlé : Essai sur les morts, dépositions et événements des Sultans Ottomans, XIVe-XIXe siècle, de Nicolas Vatin, Fayard, 2003.
Les membres de la famille impériale vivaient aussi à raison dans la paranoïa...
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
La situation était complexe.
L'empire ottoman était déjà "l'homme malade" de l'Europe, Abdulhamid était englué dans une guerre avec la Russie qui se soldait pour les ottomans par une série de défaites, dont la perte de la Crimée, récupérée par Catherine II, qui cherchait un accès à la Mer Noire (et à la Méditerranée si affinités). Par contre, il saura repousser les troupes d'un certain Joseph II...
Les occidentaux misaient beaucoup sur son neveu, Sélim, jeune, réformateur, tourné vers l'Occident et particulièrement vers la France. Il sera le premier sultan à ouvrir des ambassades officielles à l'étranger et enverra en France un émissaire, Constantin d'Ohsson (diplomate suédois né à Constantinople), chargé à son retour de lui faire part de tout ce qui se faisait de mieux en France dans tous les domaines.
Après, y a-t-il eu vraiment un complot visant à renverser Abdulhamid au profit de Sélim ? Les occidentaux y étaient-ils impliqués ? Alil Hamid aussi ? En tous cas, l'occasion était trop belle pour ses opposants.
Sélim finira par devenir Sélim III, poussé par sa mère, Mirishah, qui avait très envie de devenir Validé Sultane (Sultane Mère). Elle avait déjà préparé le terrain en répandant au Sérail des horoscopes trafiqués prédisant la glorieuse destinée de son fils... Elle sera la seule Validé restée chrétienne, fait exceptionnel. A sa mort, Sélim scandalisera le Sérail en faisant venir un prêtre lazariste pour administrer les derniers sacrements à sa mère agonisante. Elle épargna et protégea Naksh-i-dil, pourtant mère d'un potentiel rival. Peut-être parce que la Kadine était une ancienne chrétienne (mais qui s'était convertie depuis).
Quant à Sélim, rappelons qu'il finira assassiné par ses Janissaires.
L'empire ottoman était déjà "l'homme malade" de l'Europe, Abdulhamid était englué dans une guerre avec la Russie qui se soldait pour les ottomans par une série de défaites, dont la perte de la Crimée, récupérée par Catherine II, qui cherchait un accès à la Mer Noire (et à la Méditerranée si affinités). Par contre, il saura repousser les troupes d'un certain Joseph II...
Les occidentaux misaient beaucoup sur son neveu, Sélim, jeune, réformateur, tourné vers l'Occident et particulièrement vers la France. Il sera le premier sultan à ouvrir des ambassades officielles à l'étranger et enverra en France un émissaire, Constantin d'Ohsson (diplomate suédois né à Constantinople), chargé à son retour de lui faire part de tout ce qui se faisait de mieux en France dans tous les domaines.
Après, y a-t-il eu vraiment un complot visant à renverser Abdulhamid au profit de Sélim ? Les occidentaux y étaient-ils impliqués ? Alil Hamid aussi ? En tous cas, l'occasion était trop belle pour ses opposants.
Sélim finira par devenir Sélim III, poussé par sa mère, Mirishah, qui avait très envie de devenir Validé Sultane (Sultane Mère). Elle avait déjà préparé le terrain en répandant au Sérail des horoscopes trafiqués prédisant la glorieuse destinée de son fils... Elle sera la seule Validé restée chrétienne, fait exceptionnel. A sa mort, Sélim scandalisera le Sérail en faisant venir un prêtre lazariste pour administrer les derniers sacrements à sa mère agonisante. Elle épargna et protégea Naksh-i-dil, pourtant mère d'un potentiel rival. Peut-être parce que la Kadine était une ancienne chrétienne (mais qui s'était convertie depuis).
Quant à Sélim, rappelons qu'il finira assassiné par ses Janissaires.
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman
Calonne a écrit: Elle avait déjà préparé le terrain en répandant au Sérail des horoscopes trafiqués prédisant la glorieuse destinée de son fils... Elle sera la seule Validé restée chrétienne, fait exceptionnel. A sa mort, Sélim scandalisera le Sérail en faisant venir un prêtre lazariste pour administrer les derniers sacrements à sa mère agonisante. Elle épargna et protégea Naksh-i-dil, pourtant mère d'un potentiel rival. Peut-être parce que la Kadine était une ancienne chrétienne (mais qui s'était convertie depuis).
Quelle ouverture d'esprit et marque de respect pour sa mère !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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