Versailles, les Ecuries Royales

J'ai appris hier, tout à fait par hasard, qu'une entreprise de Coutances ( Normandie ) est en train de travailler d'arrache-pied à équiper de nouvelles fenêtres toutes les façades des Ecuries Royales !   C'était un scoop pour moi...        et la toute dernière énigme de notre Jeu, pour vous !  

Un petit mot d'Histoire :  


Face au Château, Louis XIV lance le plus grand chantier royal jamais entrepris pour loger des chevaux. La Petite Écurie et la Grande Écurie, édifiées par Jules Hardouin-Mansart, ferment la place d’Armes et marquent le départ de trois grandes avenues.

L’emplacement et l’ampleur des Écuries royales témoignent de l’importance accordée au cheval sous l’Ancien Régime. Les deux bâtiments sont de taille identique mais leurs plans diffèrent légèrement, leur dénomination ne tenant pas à leurs dimensions mais à leur affectation.


Au nord, entre les avenues de Saint-Cloud et de Paris, la Grande Écurie est placée sous les ordres du Grand Écuyer de France. Au sud, entre les avenues de Paris et de Sceaux, la Petite Écurie est dirigée par le Premier Écuyer. Grand officier de la Couronne, le Grand Écuyer a la haute main sur les haras du roi, contrôle les académies équestres et prend soin des chevaux montés par le roi et les princes. Ces chevaux de main sont parfaitement dressés pour la chasse et la guerre. Quant au Premier Écuyer, il est plus généralement chargé du reste des montures et des chevaux d’attelage, ainsi que des voitures et des véhicules de fantaisie – traîneaux et gondoles.



Sous le règne de Louis XIV, les Écuries royales constituent l’un des plus importants départements de la Maison du roi. L’activité y est constamment intense. Près de mille cinq cents hommes y travaillent : écuyers, pages, cochers, postillons, valets de pied, garçons d’attelage, chevaucheurs ou courriers, porteurs de chaise, palefreniers, maréchaux de forge, selliers et bourreliers, éperonniers, aumôniers, musiciens, chirurgiens hippiatriques, etc. Un monde en soi. Au XVIIIe siècle, on compte plus de deux mille chevaux dans les Écuries royales.

Les Écuries royales abritaient jusqu'à aujourd’hui des collections ainsi que différentes institutions comme l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles et un site du Centre de recherche et de restauration des musées de France ou encore l’Académie équestre nationale du Domaine de Versailles,  galerie des Carrosses dans la Grande Écurie et galerie des sculptures et des moulages dans la Petite Écurie.

Notre sujet sur la Galerie des Carrosses :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2519-enfin-reouverture-de-la-galerie-des-carrosses-a-versailles?highlight=carrosses

Notre sujet sur la Galeries des Moulages :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5132-versailles-la-galerie-des-sculptures-et-des-moulages?highlight=MOULAGES

Sans oublier la Petite Ecurie:
https://marie-antoinette.forumactif.org/t600-la-petite-ecurie

...   ni les Ecuries de la Reine :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4898-ecuries-de-la-reine



Versailles offre un écrin royal pour former les lycéens à l’artisanat d’excellence

Malmené par la Révolution Française puis sa transformation en caserne au XIXe siècle, le lieu est aujourd'hui rénové de fond en comble pour accueillir un campus dédié aux métiers du patrimoine, de la gastronomie et du tourisme.

Versailles a inauguré son campus dédié aux métiers d’art et du patrimoine, en novembre dernier, dans la Grande écurie du château de Versailles.  Ce campus a pour vocation de promouvoir des savoir-faire précieux, comme la tapisserie d'ameublement, l'ébénisterie ou encore l'horticulture.


Francesco Pompili voit ce campus comme une occasion de faire découvrir un savoir-faire : "Ça nous sert de vitrine d'exposition. On était dans un lycée professionnel avec une réputation de ghetto, et cela nous sert de cadre magnifique pour pouvoir exposer et montrer aux autres ce que c'est que le bâtiment et la restauration. Ce sont des œuvres d'arts !"
Des grandes écuries, la vue est imprenable sur le château. Versailles n'a évidemment pas été choisi au hasard pour ce campus, explique Jules, étudiant en ébénisterie : "C'est un métier prestigieux avec du bois noble et du luxe. C'est un savoir-faire français et Versailles c'est tout le savoir-faire à la française, c'était comme une évidence en fait."


La rénovation des deux ailes de la Grande Écurie du Roi va se poursuivre jusqu'en 2024 pour accueillir le Campus. À terme, il s'étalera sur 6 000 mètres carrés répartis dans les deux ailes de la Grande Écurie du Roi.




La restauration des écuries royales passe par le changement de toutes les fenêtres.

 A  Coutances,   les ateliers Aubert-Labansat ont fabriqué pas moins de 250 fenêtres pour Versailles, chantier lancé en février 2021.  


L'entreprise a obtenu le label « Haute qualité environnementale » . Elle est également « entreprise du patrimoine vivant », inscrite à l'inventaire des Métiers d'Art rares.
Ses artisans ont recopié les techniques d’époque pour concevoir les nouvelles fenêtres.  Elles habilleront les 6 000 m² de façades rénovées.
   La gageure est l'installation de toutes ces nouvelles fenêtres avant l'été 2022.   « Notre bureau d’études a fait des relevés sur le modèle d’époque puis nous en avons dessiné un nouveau, indique Julien Montier, à la tête de cette entreprise de 54 salariés.    Nous avons reproduit les moulures à l’identique et utilisé des procédés esthétiques similaires pour le verre »  


L'entreprise de charpente et de menuiserie Aubert-Labansat fut fondée en 1890 à Périers.  

Cela fait une trentaine d’années que ses ateliers  interviennent à Versailles. Ils ont travaillé sur la charpente de la Chapelle royale du château, récemment restaurée pour 23 millions d’euros… et 6 kg de feuilles d’or sur le toit.

Ailleurs, l’entreprise est intervenue aussi sur la façade des Invalides et du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France à Paris.  En 1987, à 157 m entre ciel et mer, ses charpentiers réalisent un échafaudage autour de la flèche du Mont-Saint-Michel pour restaurer la charpente, établir une plate-forme et préparer la statue de l'archange Saint-Michel à sa restauration. L'échafaudage a résisté dans la tempête dans la nuit du 15 octobre 1987.   Les ateliers ont également réalisé en bois de chêne le pont-passerelle du Mont-Saint-Michel, conçu et dessiné par l'architecte autrichien Dietmar Feichtinger et livré en décembre 2014 .




Ouest-France
Thibaut Chéreau.
Radio France
Noémie Bonnin

La preuve par l’image ce dernier samedi :




Clichés personnels

Merci, mon cher Momo, toujours sur la brèche !!!

M'ont tout l'air magnifiques, ces nouvelles fenêtres . J'aime bien aussi les chiens assis de la toiture.
C'est un joli lifting pour les écuries royales !

N'oublions pas que ce sont les mêmes ateliers qui ont réalisé les treillages de l'Encelade ainsi que les bancs du Hameau à Versailles !

Le savoir faire made in Normandie