Jean-Benjamin de La Borde (ou de Laborde) (1734-1794), premier valet de chambre du roi Louis XV

C'est un joli portrait, annoncé longtemps à l'avance pour une prochaine vente aux enchères qui me donne l'idée de l'ouverture d'un petit sujet biographique :

Jean-Benjamin de La Borde (1734-1794), premier valet de chambre du roi à Versailles, devant l’horloge astronomique du roi Louis XV :

Jean-Benjamin de La Borde (1734-94), premier valet de chambre du roi à Versailles
Louis Carrogis, dit Carmontelle (1717-1806)
1762
Sanguine, crayon noir, aquarelle
Au dos : Mr de La Borde, premier valet de chambre du Roy et fermier général
25 cm x 15 cm
Image : Ivoire Troyes - Boisseau-Pomez OVV, Cabinet de Bayser - Vente du 1er octobre 2022

Commentaires (extraits) :

Au verso de l’œuvre, une mention lève toute ambiguïté sur l’identité de l’homme se prêtant ici au jeu de la pose de profil : «Mr de La Borde, premier valet de chambre du Roy et fermier général.» Cette notice nous apprend également que Jean-Benjamin de La Borde était un «amateur des arts sous Louis XV aux multiples talents».

Proche du souverain, il obtient dès 1766 la charge de premier valet de chambre de sa majesté à Versailles, fonction qu’il occupera jusqu’au décès du Bien-Aimé, remplacé dès 1774 par Marc- Antoine Thierry de Ville-d’Avray, tout juste nommé par Louis XVI.

Féru de violon, Jean-Benjamin de La Borde compose et met en scène des opéras, jusqu’à prendre une place importante dans le paysage artistique du milieu du XVIIIe siècle. Il a notamment mis en musique quelques-unes des pièces de Louis Carrogis, dit Carmontelle, l’auteur de ce portrait.


Le modèle pose ici une clé à la main, symbole de sa charge de premier valet de chambre du roi. À l’arrière plan, la pendule est un objet bien connu des historiens de l’art. Ce n’est autre que l’horloge astronomique de Claude-Siméon Passemant (1702-1769), celle-là même qui vient d’être restaurée en prévision de l’exposition de Versailles de l’automne prochain, dédiée aux goûts de Louis XV.
(...)


Pendule astronomique de Louis XV
Passemant, Claude-Siméon (ingénieur) ; Dauthiau, Louis (horloger) ; Caffieri, Jacques et Philippe (bronziers)
Bronze ciselé et doré, émail, acier, cuivre, verre, bois 1749-1753
Mécanismes 1743 ; boîtier 1753.
Présentée à l'Académie royale des Sciences en 1749 et à Louis XV à Choisy en 1750 ; placée en 1754 dans le cabinet de la Pendule à Versailles
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / image RMN-GP

* Source texte : Ivoire Troyes - Gazette Drouot


Courte bio illustrée à suivre....

Jean-Benjamin de La Borde
Estampe
Image : Bibliothèque nationale de France

Jean-Benjamin de La Borde (ou de Laborde) est un compositeur, historien, mécène et fermier général français, né à Paris le 5 septembre 1734 et mort guillotiné dans la même ville le 22 juillet 1794 (4 thermidor an II).


Frontispiece of the ‘Choix de Chansons’ featuring Laborde and a quatrain by Voltaire
Image : Voltaire Foundation - Jean-Benjamin de La Borde's 'Choix de chansons'...

Biographie

Fils du banquier et fermier général Jean-François de La Borde, baron de La Brosse, et de son épouse, Elisabeth Françoise Le Vasseur, Jean-Benjamin de La Borde est officier de la Fauconnerie du Roi, receveur général des finances, fermier-général et premier valet de chambre du Roi Louis XV.

Il étudie le violon avec Antoine Dauvergne et la composition avec Jean-Philippe Rameau, met en scène plusieurs opéras et fait imprimer somptueusement plusieurs ouvrages, en faisant appel à de nombreux graveurs.
Éditeur de chansons et historien de la musique à ses débuts, La Borde officie vers 1780 comme polygraphe en éditant notamment les Tableaux topographiques, pittoresques, physiques, historiques, moraux, politiques, littéraires, de la Suisse de Béat Fidèle Antoine Dominique Zurlauben (1780-1786).


Title Page from Jean-Benjamin de Laborde, ‘Choix de Chansons’
Illustrated songbook (four-volume), dedicated to the Dauphine, Marie Antoinette
1773
Image : Voltaire Foundation - Jean-Benjamin de La Borde's 'Choix de chansons'...



Amant en titre de la danseuse Marie-Madeleine Guimard, il participa aux représentations qu'elle donne dans son théâtre de Pantin, puis à celui de la Chaussée-d'Antin. Il demeurait à Paris, rue et porte Montmartre.


Buste représentant Mademoiselle Guimard (1743-1816)
Gaetano Merchi (1747-1823)
Terre cuite, 1779
Signé et daté Merchi 1779
Image : Sotheby's

Guillotiné le 22 juillet 1794 (4 thermidor an II), il est enterré dans une des fosses du cimetière de Picpus à Paris.


Mariage et descendance

Il épouse en 1774 Adélaïde-Suzanne de Vismes (Paris, 10 novembre 1753 - Paris, 18 juillet 1832), fille de Pierre Martin de Vismes, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, et de Marie-Louise Legendre. Elle fut poétesse et dame de lit de la reine Marie-Antoinette. Devenue veuve, elle se remarie en l'an VI avec Louis Antoine de Rohan-Chabot, sixième duc de Rohan. De son mariage, est issu un fils : Auguste-Benjamin de Laborde (Paris, 13 septembre 1775 - Nantes, 17 juillet 1845), marié avec Louise Carcenac, dont postérité.

De sa liaison avec la Guimard, est issue une fille naturelle, reconnue en 1770, nommée Marie-Madeleine Guimard (1763-1779), comme sa mère, mariée à Paris en 1778 avec Robert Claude Arnould Drais.

Portrait de Jean-Benjamin de La Borde (ou de Louis XVI !    )
Gravé par C.-E. Gaucher ; peint par Rameau (Louis-Jean-Jacques Durameau) en 1768
Estampe, 1821
Image : Bibliothèque nationale de France

* Source texte (extraits) : Wikipedia - Jean-Benjamin de La Borde

Ne pas confondre Jean-Benjamin de La Borde (ou Delaborde) avec le négociant, spéculateur, fermier général et banquier de la Couronne...

Jean-Joseph de Laborde, marquis de Laborde (1724-1794)

La nuit, la neige a écrit:
Il épouse en 1774 Adélaïde-Suzanne de Vismes (Paris, 10 novembre 1753 - Paris, 18 juillet 1832), fille de Pierre Martin de Vismes, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, et de Marie-Louise Legendre. Elle fut poétesse et dame de lit de la reine Marie-Antoinette. Devenue veuve, elle se remarie en l'an VI avec Louis Antoine de Rohan-Chabot, sixième duc de Rohan.

C'est elle qui a probablement inspiré le personnage de Agathe-Sidonie Laborde, lectrice adjointe de la reine, dans le roman de Chantal Thomas Les Adieux à la reine, puis adapté au cinéma.




Ne pas la confondre avec

Louise de Jarjayes, née Quetpée de La Borde (ou Laborde), première femme de chambre de Marie-Antoinette

Fidèle et proche de Marie-Antoinette, elle sera celle à qui la reine fera remettre ses derniers souvenirs.
Le jour de son procès, à la faveur d'une interruption d'audience, Marie-Antoinette confiera à Tronson du Coudray deux anneaux d'or qui lui servaient peut-être de pendants d'oreille et une mèche de ses cheveux. L'avocat devait les remettre à la " citoyenne Laborde ", à Livry.

Merci à toi, pour cette très nécessaire petite mise en garde !

Sur le dessin de Carmontelle, De Laborde porte une clef.
Car, in Etat de la France,  1789

Fils du banquier et fermier général Jean-François de la Borde, baron de la Brosse, et de son épouse, Elisabeth Françoise Le Vasseur, Jean-Benjamin de la Borde est officier de la Fauconnerie du Roi, receveur général des finances, fermier-général,  premier valet de chambre et favori du Roi Louis XV en 1762, qui en fait un fermier général.





Un amateur d'arts
Il étudie le violon avec Antoine Dauvergne et la composition avec Jean-Philippe Rameau, met en scène plusieurs opéras et fait imprimer somptueusement plusieurs ouvrages, en faisant appel à de nombreux graveurs.

La Borde compositeur

Compositeur au talent limité et à la technique rudimentaire,  Fétis - qui ne l'aime pas - qualifie sa musique de médiocre et mal écrite), la Borde n'occupe certes pas une place significative dans l'histoire de la musique.
On lui doit cependant  une trentaine d'opéras et de nombreuses chansons (par défi, il mit même un jour en musique le texte d'un ... privilège de librairie !), qu'il rassembla en recueils.

L’ouvrage, dédié à Mme la Dauphine (Paris, 1773), Choix de chansons mises en musique par M. de la Borde est l’un des plus célèbres livres illustrés du XVIIIe siècle ...

...  particulièrement grâce aux vingt-cinq figures dessinées et gravées par Jean-Michel Moreau (1741-1814), dit le Jeune, pour le premier volume.



La Borde y a mis en musique des chansons de Voltaire , Jean-Baptiste Rousseau, Dorat, Moncrif, etc.
On y trouve quelques chansons largement utilisées à l'époque par les chansonniers maçonniques, comme Jupiter un jour en fureur.



Il mène à ce moment une vie très mondaine, très dispendieuse et très dissipée. Il est l'amant en titre de la célèbre danseuse Marie-Madeleine Guimard, et participe aux représentations qu'elle donne dans son théâtre de Pantin, puis à celui de la chaussée d'Antin.







En voici une autre, dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique,  de Grimm (en novembre 1771)à propos de la musique de ballet la Cinquantaine :




De sa liaison avec la Guimard, est issue une fille naturelle,  reconnue en 1770, nommée Marie-Madeleine Guimard (1763-1779), comme sa mère, mariée à Paris en 1778 avec Robert Claude Arnould Drais.

A la mort de Louis XV, la Borde tombe brutalement en disgrâce, il se range.




Il épouse, le 22 septembre 1774, Adélaïde Suzanne de Vismes (Paris, 10 novembre 1753 - Paris, 18 juillet 1832), fille de Pierre Martin de Vismes (1711-1777), écuyer, secrétaire du Roi 1757-1777, fermier général, et de Marie-Louise Legendre. Elle fut poétesse.
Elle passait pour être une lectrice incomparable.   Cette réputation la servit auprès de la nouvelle reine qui eut la curiosité d'en juger par elle-même.

Dans la Femme au dix-huitième Siècle, Les Goncourt écrivent à propos d'Adélaïde Suzanne :

... il y avait de l'aisance et de la bonhomie dans une maison célèbre par sa table, la plus somptueuse peut-être de Paris, et par ses concerts si recherchés. Cette maison, la maison de M. Laborde, était tenue par une femme vertueuse et raisonnable, plus sage que les autres financières, moins engouée de noblesse, accueillant avec politesse, mais sans empressement, les avances et les caresses des grandes dames, et se réservant dans ce salon où le monde passait un petit coin d'intimité, un petit cercle d'amis choisis.

Et Bachaumont :

13 décembre 1780. — Madame de la Borde, de Vismes en son nom, sœur de l'ex-directeur de l'Opéra et femme de l'ancien valet de chambre du Roi, a plu tellement à la Reine que, non contente de se l'être attachée comme lectrice, elle a fait créer en sa faveur une charge de dame du lit, dont les fonctions sont d'ouvrir et de fermer les rideaux de Sa Majesté et de coucher au pied de son lit quand elle le jugera à propos. Cette dame, qui est instruite, a beaucoup d'esprit, et, sans être jolie, a une figure piquante, donne de la jalousie à la duchesse de Polignac, qui craint d'être supplantée par elle dans les bonnes grâces de sa maîtresse.

Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty nous montre Mme de la Borde dans ses fonctions de lectrice auprès de Marie-Antoinette :



Dans son article Sociabilité et Franc-maçonnerie : propositions pour une histoire des pratiques sociales et culturelles des Lumières, Pierre-Yves Beaurepaire nous révèle quelques traits de l'activité maçonnique, non seulement de Laborde, mais aussi de son épouse. Il y cite en effet les Mémoires de Gauthier de Brécy qui, vénérable de la loge de Villeneuve-lès-Avignon et responsable du bureau de la ferme générale de la ville, avait été en 1780 chargé à ce dernier titre par Laborde de la responsabilité de la foire internationale de Beaucaire :

M. de la Borde ... était très amateur de franc-maçonnerie. Il voulut absolument tenir et ouvrir une loge ; il me confia son projet. Il savait que j’étais moi-même zélé franc-maçon ; il m’invita à trouver les moyens de faire préparer, dans une des dépendances de l’hôtel des fermes, un local pour y tenir loge de francs-maçons, et en même temps loge d’adoption, laquelle serait tenue par son épouse, qui était grande-maîtresse. M. de la Borde ajouta qu’il paierait tous les frais nécessaires pour cette agréable fantaisie de son épouse et de lui-même.

Mme de la Borde publia en 1785 un recueil de poèmes ; après son veuvage, en 1798, elle se remaria  avec le duc Louis Antoine Auguste de Rohan Chabot (1733-1807).

De son premier mariage, est issu un fils :
Auguste Benjamin de Laborde (Paris, 13 septembre 1775 - Nantes, 17 juillet 1845), marié avec Louise Carcenac, dont postérité.
Devenue veuve, elle se remariera en l'an VI avec Louis Antoine de Rohan-Chabot, sixième duc de Rohan.

25 août 1785, la Correspondance secrète :

Je vous ai parlé dans le temps, de l'arrivée du célèbre Cagliostro à Paris, & je vous ai prédit que l'attention publique allait se fixer sur lui après avoir abandonné Mesmer. Il a voulu enrichir la maçonnerie de Paris, du Rit égyptien, & ensuite propager sa doctrine dans les provinces. A cet effet il a fait arriver dans une loge à Lyon, plusieurs caisses contenant des bijoux & des effets égyptiens, & il comptait se rendre incessamment dans cette ville accompagné de ses plus fameux disciples, tels que le Cardinal de Rohan, le Prince de Luxembourg, le Fermier-Général la Borde, afin de procéder à l'ouverture de ses mystères. L'événement du Cardinal a renversé ce projet. La maçonnerie écossaise a mis aussi quelques obstacles à ce que Cagliostro entât une nouvelle doctrine sur la sienne.

Éditeur de chansons et historien de la musique à ses débuts, la Borde officie vers 1780 comme polygraphe en éditant notamment les Tableaux topographiques, pittoresques, physiques, historiques, moraux, politiques, littéraires, de la Suisse de Béat Fidèle Antoine Dominique Zurlauben (1780-1786).



La Borde polygraphe

Laborde avait encore bien d'autres cordes à son arc, éditant des textes anciens et des livres de géographie, où il utilisait ses talents de dessinateur.
Il avait également dessiné de très belles cartes de géographie pour l'éducation du dauphin, fils de Louis XVI.



La carte que vous voyez ci-dessus, datant de 1790, représente :
La  Partie Méridionale de l'Afrique depuis le Tropique du Capricorne jusqu'au Cap de Bonne Espérance contenant les Pays des Hottentots, des Cafres et de quelques autres Nations / dressée pour le Roi sur les observations de M. Le Vaillant par M. de Laborde, ancien premier valet de chambre du Roi, gouverneur du Louvre, l'un des Fermiers généraux de Sa Majesté.

Dans son Histoire abrégée de la mer du Sud (1791), il proposait un projet, ancêtre peut-être de celui du canal de Panama, consistant à élargir la communication qui existe entre les deux mers à Nicaragua.

Parmi ses oeuvres littéraires, on peut citer :

Essai sur la musique ancienne et moderne (1780) ; Fétis ( transcripteur et vulgarisateur ) - qui ne s'est pourtant pas privé de le piller sans vergogne - fait tout pour déconsidérer cet ouvrage :

L'ouvrage par lequel la Borde s'est fait connaître aux musiciens est son Essai sur la Musique ancienne et moderne ; Paris, 1780, 4 vol. in-4°. Ce livre, établi avec des frais énormes, est un chef-d'œuvre d'ignorance, de désordre et d'incurie. L'auteur employa pour faire cette compilation, où l'on a réuni les éléments les plus hétérogènes, des jeunes gens de peu d'instruction, au nombre desquels étaient un des frères Bêche, qui lui a fourni les meilleures notes, ou des pédants à faux systèmes, tels que l'abbé Roussier, à qui l'on attribue tout ce qui s'y trouve sur la théorie.

Lettres sur la Suisse, adressées à Madame de M*** ( 1783)

Dans ses Lettres sur la Suisse, adressées à Madame de M*** (1783), relation épistolaire sur son tour de Suisse de l'été 1781, il ne trahit aucune complaisance à l'égard de Jean-Jacques Rousseau.
Voici ce qu'il dit, de Vevey, le 25 juillet 1783 :

« Le pays s'appelle Lavaux, et produit principalement du vin, que j'ai trouvé le meilleur de la Suisse. Il est blanc, doux, léger, agréable; c'est un bon vin d'ordinaire, et fort fin quand il est naturel, c'est-à-dire lorsque les marchands ou les voituriers ne se sont pas amusés à nos dépens. On traverse les villages de Lutry, Cully, Saint-Saphorin, Corsier, et la tour de Glérolles, bâtie, dit-on, par les Romains. La seule curiosité de tout ce pays est une colonne milliaire qui prouve que d'Avenches à Saint-Saphorin il y a 37 000 pas ; ce qui ne laisse pas d'être agréable à savoir. […] Me voici à Vevey. Je ne saurais vous exprimer, madame, combien je désirais de voir cette ville et ses environs si vantés par Rousseau, et devenus si célèbres par son roman d'Héloïse. Je me disais souvent, si le fonds de toute cette histoire n'est qu'un conte, au moins les descriptions qu'il fait des sites, des mœurs, etc. doivent être des vérités. Mais, madame, mon attente a été entièrement trompée. J'ai trouvé, il est vrai, la situation de Vevey charmante, et ses habitants de bonnes gens ; mais les divins bosquets de Clarens, l'Élysée, les charmes que l'on goûte en habitant des chalets, tout cela n'a jamais existé que dans le cerveau bouillant de Rousseau. »

La Borde était aussi un ami de Voltaire auquel il rendait visite à Ferney. La célèbre gravure (1776) de Vivant Denon (1745-1825) , Le déjeuner de Ferney, nous montre la Borde en conversation avec Voltaire, en présence du père Adam, de sa nièce Mme Denis et d'une servante. Voltaire n'aimait pas cette image, où il se trouvait peu flatté, et il en aurait dit : C'est Lazare au dîner du mauvais Riche !



A la Révolution, la Borde est visé, comme tous les fermiers généraux. Sa maison est pillée, il se retrouve quasi-ruiné et, refusant d'émigrer puisqu'il estime n'avoir rien à se reprocher, il se retire à la campagne, à Caudebec.





René Pichard de Page
Versailles 1926
Revue de l'histoire de Versailles
Seine et Oise.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k67120s/f125.item.zoom
http://mvmm.org/m/docs/laborde.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Benjamin_de_La_Borde

La nuit, la neige a écrit:
Jean-Benjamin de La Borde
Estampe
Image : Bibliothèque nationale de France

Il est plus séduisant dans le film de Maïwenn

Je trouve aussi !

Voyez comme nous le reconnaissons bien dans le déjeuner de Ferney juste en amont .

Mathieu Couty, qui aime bien les Thuileries au XVIIIe siècle a fait

Jean-Benjamin de Laborde
ou le bonheur d'être Fermier-Général

ed: Michel de Maule. 2001.

J'espère que je fais pas doublon....

Quel courage cet homme et amant de Mlle Guimard ben respect monsieur

Mr ventier a écrit: ... cet homme et amant de Mlle Guimard

... que l'on disait " le complaisant de Mme du Barry ".

Je sais pas si son dernier biographe le dit.
Certes il a une petite maison qui colle aux Tuileries
mais il doit être Gouverneur du Louvre.

En effet, comme l'indique la légende de cette gravure :


Jean Benjamin de la Borde, Gouverneur du Louvre
1802 ?
Artiste/artisan inconnu, français Peut-être par Charles Étienne Gaucher (Français, 1741-1804)