Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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Le mobilier de Marie-Antoinette aux Tuileries
Aimant la danse et la musique, Marie-Antoinette, avant son retour forcé à Paris le 6 octobre 1789, aimait venir fréquemment se divertir dans la capitale et, en particulier, au bal de l'Opéra; désirant pouvoir se changer, elle allait dans les premières années du règne de Louis XVI au château de la Muette, en bordure du bois de Boulogne, puis dans un appartement mis à sa disposition au Garde Meuble de la couronne, place Louis XV ( Notre actuel hôtel de la Marine ). Mais il sembla plus logique à la souveraine de se faire aménager un appartement au château des Tuileries, au rez-de-chaussé du corps de bâtiment jouxtant le pavillon de Flore.
C'est pour la chambre à coucher des petits appartements que Riesener livra, par ordre n°380 du 21 juillet 1784, une commode, une table de nuit et une toilette...
Il livra la coiffeuse le 21 décembre 1784.
Quand la famille Royale dut abandonner Versailles pour habiter les Tuileries, la Reine fut la seule à trouver dans son petit appartement un mobilier moderne dont une grande partie échappa aux ventes révolutionnaires.
Notre toilette connu divers avatars et perdit sans doute alors 《 ses pots de porcelaine de Sèvres, ses flacons de cristal avec les couvercles et entonnoirs d'argent doré, le miroir, boîtes à poudres et tous les accessoires et un écritoire de trois pièces argentés. 》
Ce beau meuble devait à nouveau servir à une souveraine quand Louis-Philippe le fit envoyer à Versailles le 2 mai 1835 pour le petit appartement de Marie-Antoinette qu'il faisait aménager en appartement de jour pour le Reine Marie-Amélie.
Renvoyé au Garde Meuble en 1863, la toilette de Marie-Antoinette retrouva à nouveau une place proche de la vérité historique lorsque l’impératrice Eugénie la fit placer en 1867 au Petit Trianon.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Merci Majesté !
La table de nuit et la commode assorties, elles aussi conservées au Louvre :
(c) RMN
Majesté a écrit:C'est pour la chambre à coucher des petits appartements que Riesener livra, par ordre n°380 du 21 juillet 1784, une commode, une table de nuit et une toilette...
La table de nuit et la commode assorties, elles aussi conservées au Louvre :
(c) RMN
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Le dernier ouvrage sorti sur les Tuileries (l'an dernier, dirigé par B. Chevallier) reproduit un plan de l'attique du pavillon Bullant où se trouvait l'appartement de Marie Antoinette.G. Fonkenell, auteur de la partie XVIII de cet ouvrage, précise que cet appartement comprend "une antichambre servant de salle à manger, une chambre, un cabinet, un petit boudoir". Miroirs et tentures en font le principal ornement.
Le plan reproduit date de 1813 et est semble-t-il le seul conservé de l'attique. Cependant le plan de l'appartement à l'époque de Napoléon semble n'avoir pas changé par rapport à l'époque de Marie Antoinette. Il doit donc être possible, à partir des inventaires, de déterminer la fonction des pièces.
Afin de faciliter la compréhension du plan, j'ai fait une restitution de l'élévation, avec une hauteur des murs correspondant aux indications des mémoires de travaux de l'époque de Napoléon 1er. Les pièces sont très basses (pour un palais royal, car c'est la hauteur d'un appartement standard d'aujourd'hui!), car elles font environ 2.20m de haut. Il faut imagnier des tentures à la place du panneautage blanc entre les portes.
Le plan reproduit date de 1813 et est semble-t-il le seul conservé de l'attique. Cependant le plan de l'appartement à l'époque de Napoléon semble n'avoir pas changé par rapport à l'époque de Marie Antoinette. Il doit donc être possible, à partir des inventaires, de déterminer la fonction des pièces.
Afin de faciliter la compréhension du plan, j'ai fait une restitution de l'élévation, avec une hauteur des murs correspondant aux indications des mémoires de travaux de l'époque de Napoléon 1er. Les pièces sont très basses (pour un palais royal, car c'est la hauteur d'un appartement standard d'aujourd'hui!), car elles font environ 2.20m de haut. Il faut imagnier des tentures à la place du panneautage blanc entre les portes.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
J'avais le choix entre deux sujets de destination, mais j'ai finalement choisi celui-ci pour l'une des informations intéressantes, mentionnées dans le descriptif à suivre.
A savoir : la marque au fer aux initiales GG surmontés d’une couronne, identifiée comme étant celle apposée au mobilier du Palais des Tuileries entre 1784 et 1792.
Présentée à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, organisée par Christie's Paris, le 10 septembre 2018 :
TABLE A ECRIRE ROYALE D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE JEAN-HENRI RIESENER, VERS 1780, LIVREE EN 1781 POUR MARIE-ANTOINETTE AU CHATEAU DE LA MUETTE
En placage de bois de rose, amarante, filets de buis, houx noirci et érable, ornementation de bronze ciselé et doré (...) estampillée sur la traverse avant J.H.RIESENER, avec le numéro inscrit à l'encre N°.3134./P. et la marque au feu au double G couronné.
Photo : Christie's Paris
Note de la maison de vente (extraits) :
Cette table raffinée fut livrée pour la reine de France Marie-Antoinette au château de la Muette le 17 octobre 1781. C’est Riesener qui fut chargé de son exécution par le commissaire général Thierry de Ville-d’Avray. Elle est décrite dans le journal du Garde-Meuble de la Couronne sous le numéro « 3134 - Livré par le S. Riezener […] Une Table à Ecrire de marqueterie couverte de maroquin vert pour la Reine à la Muette ».
De toutes les résidences meublées pour Marie-Antoinette, la Muette fut sans doute celle qu’elle préféra. C’est dans ce château entièrement repris par les architectes Gabriel pour Louis XV que l’archiduchesse d’Autriche attendra la cérémonie de son mariage à son arrivée en France. Elle y fera un séjour prolongé avec Louis XVI du 18 mai au 17 juin 1774, puis au cours du règne de son époux, de fréquentes apparitions.
En 1780 et 1782 elle y séjourne pour les « couches » de la duchesse de Polignac, sa confidente et gouvernante du Dauphin. La Muette sera également le lieu de départ du premier ballon des frères Montgolfier.
Pour toutes ces occasions qui conforteront l’image de bonheur associé à ce lieu, un ensemble mobilier fut nécessairement commandé.
Photo : Christie's
Lorsqu’en 1788 le château est mis en vente, puis abandonné faute d’acquéreurs, une partie du mobilier, comme celui de Choisy, est envoyé dans d’autres résidences royales.
C’est pourquoi notre table porte, en plus du numéro du journal du Garde-Meuble peint en bleu « 3134 », qui correspond à la livraison de 1781, la marque au fer aux initiales GG surmontés d’une couronne.
Comme l’a démontré Jean-Jacques Gautier, cette marque en double G est aujourd’hui très clairement identifiée comme étant celle apposée au Palais des Tuileries entre 1784 et 1792 (Cat. Expo., « Le château de Versailles raconte le Mobilier national », 2010, p. 181).
Photo : Christie's Paris
Notre table fit donc partie de l’une des nombreuses campagnes de ré-ameublement du Palais des Tuileries quand, en 1784, Marie-Antoinette exprima le désir de bénéficier d’appartements à Paris.
Elle fit alors appel à ses artisans favoris : Georges Jacob, Jean-Baptiste Boulard et Jean-Baptiste Claude Séné pour la menuiserie, et bien entendu Riesener pour l’ébénisterie.
Parmi les pièces livrées par le fournisseur officiel du Garde-Meuble à Marie-Antoinette aux Tuileries nous connaissions déjà, entre autres, une encoignure destinée aux garde-robes (Vente Christie’s, Paris, 22-23 avril 2013, lot 45) ou encore une table à en-cas ou table de nuit livrée en 1784 (Vente Christie’s, Londres, 5 juillet 2013, lot 135).
Ce type de table à écrire, indispensable à l’usage quotidien de la Cour, est un classique de la production de Jean-Henri Riesener, qui l’a déclinée en plusieurs exemplaires et variantes. Ainsi nous pouvons comparer notre table à celle livrée par le fournisseur officiel de la Couronne pour la duchesse de Polignac, d’une série de quatre destinées au Grand Trianon (Musée des châteaux de Versailles et de Trianon, inv. 6106) ; ou encore à celle vendue, Christie’s, New-York, 22-23 octobre 2003, lot 529.
Source et infos complémentaires : Vente Christie's - Collection Juan de Beistegui.
Notre sujet dédié au Château de la Muette, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2473-le-chateau-de-la-muette?highlight=Muette
A savoir : la marque au fer aux initiales GG surmontés d’une couronne, identifiée comme étant celle apposée au mobilier du Palais des Tuileries entre 1784 et 1792.
Présentée à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, organisée par Christie's Paris, le 10 septembre 2018 :
TABLE A ECRIRE ROYALE D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE JEAN-HENRI RIESENER, VERS 1780, LIVREE EN 1781 POUR MARIE-ANTOINETTE AU CHATEAU DE LA MUETTE
En placage de bois de rose, amarante, filets de buis, houx noirci et érable, ornementation de bronze ciselé et doré (...) estampillée sur la traverse avant J.H.RIESENER, avec le numéro inscrit à l'encre N°.3134./P. et la marque au feu au double G couronné.
Photo : Christie's Paris
Note de la maison de vente (extraits) :
Cette table raffinée fut livrée pour la reine de France Marie-Antoinette au château de la Muette le 17 octobre 1781. C’est Riesener qui fut chargé de son exécution par le commissaire général Thierry de Ville-d’Avray. Elle est décrite dans le journal du Garde-Meuble de la Couronne sous le numéro « 3134 - Livré par le S. Riezener […] Une Table à Ecrire de marqueterie couverte de maroquin vert pour la Reine à la Muette ».
De toutes les résidences meublées pour Marie-Antoinette, la Muette fut sans doute celle qu’elle préféra. C’est dans ce château entièrement repris par les architectes Gabriel pour Louis XV que l’archiduchesse d’Autriche attendra la cérémonie de son mariage à son arrivée en France. Elle y fera un séjour prolongé avec Louis XVI du 18 mai au 17 juin 1774, puis au cours du règne de son époux, de fréquentes apparitions.
En 1780 et 1782 elle y séjourne pour les « couches » de la duchesse de Polignac, sa confidente et gouvernante du Dauphin. La Muette sera également le lieu de départ du premier ballon des frères Montgolfier.
Pour toutes ces occasions qui conforteront l’image de bonheur associé à ce lieu, un ensemble mobilier fut nécessairement commandé.
Photo : Christie's
Lorsqu’en 1788 le château est mis en vente, puis abandonné faute d’acquéreurs, une partie du mobilier, comme celui de Choisy, est envoyé dans d’autres résidences royales.
C’est pourquoi notre table porte, en plus du numéro du journal du Garde-Meuble peint en bleu « 3134 », qui correspond à la livraison de 1781, la marque au fer aux initiales GG surmontés d’une couronne.
Comme l’a démontré Jean-Jacques Gautier, cette marque en double G est aujourd’hui très clairement identifiée comme étant celle apposée au Palais des Tuileries entre 1784 et 1792 (Cat. Expo., « Le château de Versailles raconte le Mobilier national », 2010, p. 181).
Photo : Christie's Paris
Notre table fit donc partie de l’une des nombreuses campagnes de ré-ameublement du Palais des Tuileries quand, en 1784, Marie-Antoinette exprima le désir de bénéficier d’appartements à Paris.
Elle fit alors appel à ses artisans favoris : Georges Jacob, Jean-Baptiste Boulard et Jean-Baptiste Claude Séné pour la menuiserie, et bien entendu Riesener pour l’ébénisterie.
Parmi les pièces livrées par le fournisseur officiel du Garde-Meuble à Marie-Antoinette aux Tuileries nous connaissions déjà, entre autres, une encoignure destinée aux garde-robes (Vente Christie’s, Paris, 22-23 avril 2013, lot 45) ou encore une table à en-cas ou table de nuit livrée en 1784 (Vente Christie’s, Londres, 5 juillet 2013, lot 135).
Ce type de table à écrire, indispensable à l’usage quotidien de la Cour, est un classique de la production de Jean-Henri Riesener, qui l’a déclinée en plusieurs exemplaires et variantes. Ainsi nous pouvons comparer notre table à celle livrée par le fournisseur officiel de la Couronne pour la duchesse de Polignac, d’une série de quatre destinées au Grand Trianon (Musée des châteaux de Versailles et de Trianon, inv. 6106) ; ou encore à celle vendue, Christie’s, New-York, 22-23 octobre 2003, lot 529.
Source et infos complémentaires : Vente Christie's - Collection Juan de Beistegui.
Notre sujet dédié au Château de la Muette, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2473-le-chateau-de-la-muette?highlight=Muette
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Le style fait très art nouveau, ne trouvez-vous pas ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Si fait ! J'aime beaucoup .
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Mme de Sabran- Messages : 55511
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Ces formes chantournées sont très "chinoisantes". Peut-être la reine y déposait-elle quelques laques ? Celles de Versailles étaient chez Daguerre à cette époque.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Duc d'Ostrogothie a écrit:Ces formes chantournées sont très "chinoisantes". Peut-être la reine y déposait-elle quelques laques ?
Au printemps 1781, parce qu'elle venait de recevoir un groupe de cinquante boites en laque que sa mère lui avait léguées dans son testament, Marie-Antoinette commandait à Riesener une vitrine en laque et bronze doré munie d'étagères pour les exposer dans son cabinet intérieur .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Lorsqu'elle a été contrainte de quitter Versailles en octobre 1789, elle a demandé au marchand Daguerre de mettre ses laques et autres objets précieux à l'abri. Ce qu'il a fait... pour finir par les remettre à la Convention au moment de la chute de la monarchie.
Je me disais que cette étagère a peut-être servi à Marie-Antoinette pour exposer d'autres laques non inventoriées par Daguerre (non présentes à Versailles), puisqu'elle avait un appartement de nuit aux Tuileries avant la Révolution.
Je me disais que cette étagère a peut-être servi à Marie-Antoinette pour exposer d'autres laques non inventoriées par Daguerre (non présentes à Versailles), puisqu'elle avait un appartement de nuit aux Tuileries avant la Révolution.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Dans le cabinet doré de Versailles, les vitrines du cabinet doré que vous évoquez, cher Duc, étaient les « cages » faites en bois, vitres et bronze doré pour les montants. On peut retrouver leur description chez Verlet, je crois.
La plus grande, au centre de la pièce, contenait des étagères « en gradins » qui permettaient d’exposer (sans doute par roulement), les objets précieux des collections de la Reine : les fameux laques japonais, mais aussi les objets en pierres dures, en cristal de roche, ivoire, les faïences bleues de Chine, etc.
Marie-Antoinette avait fait transférer une partie de cette collection à St Cloud. Qu’avait-elle pu faire venir aux Tuileries ?
La plus grande, au centre de la pièce, contenait des étagères « en gradins » qui permettaient d’exposer (sans doute par roulement), les objets précieux des collections de la Reine : les fameux laques japonais, mais aussi les objets en pierres dures, en cristal de roche, ivoire, les faïences bleues de Chine, etc.
Marie-Antoinette avait fait transférer une partie de cette collection à St Cloud. Qu’avait-elle pu faire venir aux Tuileries ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Ah ! Merci Gouv', intéressant...Gouverneur Morris a écrit:En vente chez Léage et vue à la TEFAF 2019, cette paire d’étagères d’angle livrée par Canabas pour la Reine aux Tuileries :
J'avoue découvrir ce Joseph Canabas, et il mérite à mon avis un petit sujet : sa production est atypique.
Pour en revenir à cette paire d'étagère, et s'il s'agit bien de la même, nous la retrouvons présentée en vente aux enchères en 2012.
Le marchand qui la présentait à la prestigieuse TEFAF semble avoir fait de meilleures recherches que les experts de la vente aux enchères.
La description d'alors était plus lacunaire. Je cite :
- Paire d'étagères d'angle d'époque Louis XVI
Attribuées à Joseph Canabas, fin XVIIIe siècle
En acajou, à quatre tablettes, les montants de forme mouvementée, chacune marquée au fer sur un des montants arrières de deux G entrelacés couronnés et numérotés à l'encre 3366.6 ; restaurations
Hauteur: 98 cm. (38½ in.) ; Profondeur: 29 cm. (11½ in.) (2)
Note au catalogue (extraits) :
Ces rares étagères sont à rapprocher en premier lieu de celles de la vente Christie's New York, le 26 octobre 1995 sous le lot 217 puis également passées en vente chez Christie's New York, le 20 avril 2007, sous le lot 159.
Ce type d'étagère fut peu produit et on n'en connait que de rares exemples, souvent signés de grands ébénistes.
(...)
Ces étagères portent une marque royale généralement considérée comme étant celle du palais des Tuileries.
* Source et infos complémentaires : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Fauveau de Frénilly- Messages : 32
Date d'inscription : 13/02/2019
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Mon cher baron, ce canapé fait partie d'une collection privée. Malheureusement, je ne sais pas où il se trouve aujourd'hui. Je l'aurais bien vu chez moi car il me manque un canapé justement.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Concernant les meubles, je me suis souvent demandé si les siècles passés privilégiaient la beauté, l'apparat sans vraiment penser au confort. J'espère me tromper. Alors, je me joins à vous, cher Duc, pour m'étendre sur ce beau canapé.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Il me semble bien reconnaitre dans ce canapé un ensemble de salon idoine qui est passé en vente il y a quelques années chez Christie's. c'est bien pour cela qu'il est en main privée.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Chaise "montgolfière" réalisée par Georges Jacob en 1784 pour le boudoir de Marie-Antoinette au château des Tuileries (Metropolitan Museum of Art de New York) :
Les montants sont sommés d'une montgolfière à hydrogène (ballon avec filet), rappelant l'événement auquel Marie-Antoinette assista aux Tuileries le 1er décembre 1783 : le premier vol d'une montgolfière à hydrogène réalisé par Jacques-Alexandre César (1746-1823) et son collaborateur Marie-Noël Robert (1760-1820). Joseph Cradock en parle dans son journal.
Cette chaise fut menuisée par Georges Jacob, sculptée par les frères Rousseau et dorée par Presle.
Georges Jacob indiqua dans son mémoire que cette chaise était de "forme nouvelle" : sans doute faisait-il référence à la forme en fer à cheval de l'assise.
Les montants sont sommés d'une montgolfière à hydrogène (ballon avec filet), rappelant l'événement auquel Marie-Antoinette assista aux Tuileries le 1er décembre 1783 : le premier vol d'une montgolfière à hydrogène réalisé par Jacques-Alexandre César (1746-1823) et son collaborateur Marie-Noël Robert (1760-1820). Joseph Cradock en parle dans son journal.
Cette chaise fut menuisée par Georges Jacob, sculptée par les frères Rousseau et dorée par Presle.
Georges Jacob indiqua dans son mémoire que cette chaise était de "forme nouvelle" : sans doute faisait-il référence à la forme en fer à cheval de l'assise.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Les montants sont sommés d'une montgolfière à hydrogène (ballon avec filet), rappelant l'événement auquel Marie-Antoinette assista aux Tuileries le 1er décembre 1783 : le premier vol d'une montgolfière à hydrogène (...)
Du temps de la Révolution, en utilisant ces fauteuils, Marie-Antoinette a-t-elle rêvé, ne serait-ce qu'un court instant, pouvoir s'envoler loin de ce palais dans lequel elle était tenue prisonnière ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
La nuit, la neige a écrit:
Du temps de la Révolution, en utilisant ces fauteuils, Marie-Antoinette a-t-elle rêvé, ne serait-ce qu'un court instant, pouvoir s'envoler loin de ce palais dans lequel elle était tenue prisonnière ?
Une évasion à la Rédoine Faïd en quelque sorte ? ça n'aurait pas été très discret.
L'inventaire du mobilier de Marie-Antoinette aux Tuileries continue avec ces pièces, aujourd'hui exposées à la Frick Collection (New York) :
Commode et secrétaire à abattants de Jean-Henri Riesener provenant de l'appartement de Marie-Antoinette au château des Tuileries (Frick Collection) :
Riesener réalisa ces meubles dans les années 1780 pour l'une des résidences de Marie-Antoinette (peut-être le château de Saint-Cloud). Ils furent ensuite retravaillés pour garnir l'appartement de Marie-Antoinette au château des Tuileries à partir de 1790. Riesener réduisit leur taille, afin qu'ils soient plus adaptés au nouvel "espace de vie" de la reine. Les bronzes, les pieds et le panneau de marqueterie central de chaque meuble furent alors modifiés.
La Frick Collection vient d'annoncer sur sa page FB qu'elle propose une visite virtuelle en 3D de ses collections : https://www.frick.org/visit/virtual_tour/south_hall?fbclid=IwAR3KHFhhCqtdVbd1HRDdVhQAXJjAZWRuAsqgiWvBK1EfsmCy_LwrPclcPM4
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
La nuit, la neige a écrit:
Du temps de la Révolution, en utilisant ces fauteuils, Marie-Antoinette a-t-elle rêvé, ne serait-ce qu'un court instant, pouvoir s'envoler loin de ce palais dans lequel elle était tenue prisonnière ?
... sans doute . Nous avons fait un beau rêve ...
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Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Evoqué dans notre sujet : Convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Nous n'avions pas encore présenté ce meuble ici.
Le voici...
Secrétaire à cylindre
Jean-Henri Riesener (1734-1806)
1784
chêne, sycomore, amarante, sapin, bois de rose, bronze
Bas-reliefs en bronze : Musique, Peinture, Sculpture.
Exécuté pour le cabinet intérieur du petit appartement de Marie-Antoinette aux Tuileries ; palais de Saint-Cloud au XIXe siècle puis au musée consacré à Marie-Antoinette au Petit Trianon.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Présentation du Musée du Louvre (extraits) :
Ce bureau - ou secrétaire - à cylindre fut livré le 21 décembre 1784 pour le cabinet intérieur du nouvel appartement de la reine Marie-Antoinette au château des Tuileries. Il fut exécuté avec une préciosité digne de la souveraine.
Au placage d'amarante, de sycomore et de bois de rose, s'ajoutent de nombreux bronzes dorés dont quatre bas-reliefs représentant des allégories (la Musique à deux reprises, la Peinture puis la Sculpture) et deux entrées de serrure représentant des corbeilles de fleurs.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Un meuble de Riesener pour Marie-Antoinette
En 1784, Marie-Antoinette fit aménager aux Tuileries un petit appartement à la dernière mode. Jean-Henri Riesener, l'ébéniste ordinaire de la Couronne, livra alors de nombreux meubles dont une commode, une table de nuit et une table de toilette (voir nos précédents messages) pour la chambre à coucher ainsi que le bureau à cylindre pour le cabinet.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Une œuvre de marqueterie
Le meuble se compose d'un corps de bureau à trois tiroirs orné de quatre bas-reliefs en bronze doré et d'un corps supérieur à cylindre, à dessus plein, bordé d'une frise de rinceaux. Tous les panneaux du bureau sont marquetés d'un quadrillage à losanges.
Sur le milieu du cylindre une guirlande de fleurs, de branches de lauriers et de rubans encadre un trophée en marqueterie représentant les attributs de la Poésie : plume, lyre, livres, encrier...
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Dans les années suivantes, la marqueterie appliquée au mobilier passera de mode au profit des placages d'acajou.
Historique
Ce secrétaire à cylindre ne figure pas dans les inventaires de la fin de l'Ancien Régime mais a probablement passé la Révolution aux Tuileries. Au cours du XIXe siècle, il fut envoyé à Saint-Cloud où il est présent en 1843 dans le logement de "M. Dubreuil, architecte". L'impératrice Eugénie choisit de l'exposer en 1867 au musée consacré à Marie-Antoinette au Petit Trianon. Il entra au Louvre en 1901.
Photos : Le forum de Marie-Antoinette : salles XVIIIe siècle du Musée du Louvre
Vicq d Azir a écrit:Le bureau à cylindre des Tuileries ( Riesner ) a coûté, je crois, 4000 livres. Donc, environ 70 000 € ?
Nous n'avions pas encore présenté ce meuble ici.
Le voici...
Secrétaire à cylindre
Jean-Henri Riesener (1734-1806)
1784
chêne, sycomore, amarante, sapin, bois de rose, bronze
Bas-reliefs en bronze : Musique, Peinture, Sculpture.
Exécuté pour le cabinet intérieur du petit appartement de Marie-Antoinette aux Tuileries ; palais de Saint-Cloud au XIXe siècle puis au musée consacré à Marie-Antoinette au Petit Trianon.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Présentation du Musée du Louvre (extraits) :
Ce bureau - ou secrétaire - à cylindre fut livré le 21 décembre 1784 pour le cabinet intérieur du nouvel appartement de la reine Marie-Antoinette au château des Tuileries. Il fut exécuté avec une préciosité digne de la souveraine.
Au placage d'amarante, de sycomore et de bois de rose, s'ajoutent de nombreux bronzes dorés dont quatre bas-reliefs représentant des allégories (la Musique à deux reprises, la Peinture puis la Sculpture) et deux entrées de serrure représentant des corbeilles de fleurs.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Un meuble de Riesener pour Marie-Antoinette
En 1784, Marie-Antoinette fit aménager aux Tuileries un petit appartement à la dernière mode. Jean-Henri Riesener, l'ébéniste ordinaire de la Couronne, livra alors de nombreux meubles dont une commode, une table de nuit et une table de toilette (voir nos précédents messages) pour la chambre à coucher ainsi que le bureau à cylindre pour le cabinet.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Une œuvre de marqueterie
Le meuble se compose d'un corps de bureau à trois tiroirs orné de quatre bas-reliefs en bronze doré et d'un corps supérieur à cylindre, à dessus plein, bordé d'une frise de rinceaux. Tous les panneaux du bureau sont marquetés d'un quadrillage à losanges.
Sur le milieu du cylindre une guirlande de fleurs, de branches de lauriers et de rubans encadre un trophée en marqueterie représentant les attributs de la Poésie : plume, lyre, livres, encrier...
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Dans les années suivantes, la marqueterie appliquée au mobilier passera de mode au profit des placages d'acajou.
Historique
Ce secrétaire à cylindre ne figure pas dans les inventaires de la fin de l'Ancien Régime mais a probablement passé la Révolution aux Tuileries. Au cours du XIXe siècle, il fut envoyé à Saint-Cloud où il est présent en 1843 dans le logement de "M. Dubreuil, architecte". L'impératrice Eugénie choisit de l'exposer en 1867 au musée consacré à Marie-Antoinette au Petit Trianon. Il entra au Louvre en 1901.
Photos : Le forum de Marie-Antoinette : salles XVIIIe siècle du Musée du Louvre
La nuit, la neige- Messages : 18138
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Mobilier de Marie-Antoinette au palais des Tuileries
Ce meuble a été commandé pour le logement de la Reine à l’attique des Tuileries en 84, puis déplacé au rez-de-chaussée en 89 à la demande de la souveraine. A cette occasion, certains meubles sont modifiés pour être remis aux dimensions.
Vicq d Azir- Messages : 3676
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