Carte postale de Norvège ...

Après la brûlante et lumineuse Namibie de Calonne, les amis, je vous propose un périple dans la nuit polaire et les glaces de Norvège.  Y a-t-il des volontaires ( je dirais même des courageux    ) pour me suivre jusqu'aux confins de l'Europe la plus septentrionale ?!!  
 Euh ... ne répondez pas tous en même temps.  


Si oui, à nous  Bergen !!!    ...  deuxième ville de Norvège après la capitale Oslo, joliment nommée " Porte des Fjords ", fondée par le roi Olav Kyrre en 1070   .  
Tout au long de l’histoire, la pauvre Bergen a connu de nombreux incendies, c'est que, traditionnellement, la plupart des maisons étaient en bois. C'est toujours vrai.   Elles sont, pour nombre d'entre elles, peintes dans les couleurs les plus vives.   Nous les retrouvons absolument partout sur les ports et dans les villages pittoresques de tout le littoral.








L’âge d’or de Bergen s’étend du XIIIe au XVIe siècle, quand la ville était un membre important de la Ligue hanséatique. Durant cette période, Bergen était le principal port de commerce de la Norvège, reliant le pays à d’autres régions d’Europe. Le quartier historique de Bryggen, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoigne encore aujourd’hui de cette époque florissante. Les alignements de maisons en bois colorées étaient autrefois le cœur d’un commerce effervescent de stockfish et de céréales.





Je vous laisse à imaginer avec quelle gloutonnerie les incendies ont dévoré des quartiers entiers de la ville à diverses périodes, dont WIKI nous dit les plus graves :

Bergen a souvent été ravagée par les flammes. Les derniers incendies datent de 1944 et 1955. En 1756, 1 600 maisons avaient brûlé, et en 1702, 80 % de la ville et la quasi-totalité des archives avaient été détruites.
En 1916 ce fut le tour de Torgallmenningen, dont les magnifiques demeures ont été remplacées par des bâtiments de style Art nouveau, fonctionnaliste et même Néoclassique. Il y eut 3 000 sans abris et 400 maisons détruites. Le feu a été causé par une simple lampe dans une baraque de stockage.
Lors du même incendie, craignant pour leur vie, les autorités libérèrent tous les détenus de la prison. Le lendemain, seulement un ou deux n'y retournèrent pas.





Dans le vieux Bergen,  l’église Notre-Dame est le plus ancien bâtiment de la ville, construit pendant la première moitié du XIIe siècle. Elle fut cernée mais miraculeusement épargnée par les nombreux incendies.  





Gemlehaugen est aujourd'hui la résidence de la famille royale à Bergen.



À la tête de la Norvège depuis 1991, le roi Harald V  
est au pouvoir depuis presque 30 ans.  Il a un rôle essentiellement honorifique. Il est le commandant en chef des forces armées terrestres et marines, il ratifie les lois et représente la Norvège à l'étranger . La Norvège ayant un régime parlementaire, le pouvoir exécutif est entre les mains du gouvernement responsable devant le Parlement.

Autrefois résidence royale aussi, mais nettement plus spartiate, le donjon de Rozenkrantztårnet connu au Moyen Âge sous le nom de " Gardé par la mer ",  avait été construit vers 1270 par Magnus Håkonsson, le fils d'Håkon IV.   Il abritait au sommet les appartements royaux.  Les rois ont déménagé leurs pénates de Bergen à Oslo quand celle-ci est devenue la nouvelle capitale du pays au XIVe siècle.



Le rôle du donjon de Rozenkrantztårnet  était à la fois de garder un œil sur la Hanse dont la puissance devenait difficilement contrôlable et de montrer aux éventuels envahisseurs que la ville pouvait se défendre. Les criminels étaient retenus et torturés dans des souterrains sans aucune fenêtre.



La " sorcière " Anne Pedersdatter Beyer      y fut emprisonnée avant d'être brûlée. D'autres prisons dans les sous-sols de Bergenhus ont été détruites, bouchées ou transformées.











Entrons dans une boutique, un vrai bric à brac !  



Voyez-moi cette informe créature horrible !  
 Ne jurerait-on pas l'un de ces trolls qui malmènent Peer Gynt dans l'antre  du Roi de la montagne ?




 Car la star à Bergen, c'est Edvard Grieg !    .  
Il est partout, comme Mozart à Vienne  .
D'ailleurs Troldhaugen, sa maison située dans le quartier de Paradis à Bergen, sur les rives du Nordåsvatnet, se visite et  constitue toujours un lieu de pèlerinage pour les mélomanes.



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Mais pressons, pressons  !        ...  car notre drakkar, le Trollfjord,  de la compagnie Hurtigruten  ( express côtier de Norvège )  attend de nous embarquer pour lever l'ancre !  

Le temps d'enfiler mon manteau fourré, de troquer mon tricorne pour une toque à la russe, de récupérer mon manchon et je suis à vous.
Fouette cocher !
(Enfin, plutôt souquez ferme marins !)

La première chose qui me frappe, c'est ce ciel bleu pur, éclatant, et ce soleil. C'est vraiment lumineux, loin de l'idée d'hivers nordiques gris, sombres, tristes, où il fait nuit à 16h00... Après, ce sont ces couleurs, assez joyeuses et également inattendues (du moins pour moi, dans l'idée que j'ai de ce genre de villes).

Effectivement, avec tout ce bois, je n'ose imaginer les risques d'incendie autrefois, surtout avec cheminées, lampes et réchauds !
J'adore ces fenêtres en bois sculpté :


Je m'imagine très bien assis derrière les rideaux, bien au chaud, un chat sur les genoux, une tasse de thé en main, à épier ce qui se passe dans la rue sans être vu...

Perso, je ne suis pas fan du bois en construction (en dépit de ses réelles qualités) et je n'accroche pas du tout avec l'ambiance chalet de Noël, vin chaud qui tourne la tête, fromage qui pue, pull moche et champagne qui sent la serviette mouillée...
Il n'empêche ! J'en suis et attends d'embarquer avec autant d'impatience que d'enthousiasme !  
Bon séjour !  

C’est magnifique Éléonore !!!! 🤩

Bon séjour et merci pour le partage !!!

Calonne a écrit:
Perso, je ne suis pas fan du bois en construction (en dépit de ses réelles qualités) et je n'accroche pas du tout avec l'ambiance chalet de Noël, vin chaud qui tourne la tête, fromage qui pue, pull moche et champagne qui sent la serviette mouillée...

Le soleil se fait de plus en plus rare, tu sais, en montant vers le nord, mais il est là planqué derrière l'horizon et sa lumière diffuse, reflétée par la neige, nous baigne d'une clarté comme on ne voit nulle part ailleurs. Il ne fait pas sombre et même clair quelques heures et pouf ! c'est la nuit.

Le manque de lumière, c'est la raison principale pour laquelle je n'ai jamais été attiré par les pays du nord (en plus du froid). Passer la journée en lumière artificielle, la nuit qui tombe à 16h00, le ciel gris et bas des mois entiers... Là, je demande tout de suite où est le gaz...

Bon voyage
J’ai adoré Bergen les maisons de bois, l’odeur du poisson et ce port qui a vu tant de bateaux à voiles et qui aujourd’hui accueille ses grands bateaux.
Il te reste à voir que le meilleur et le plus beau.
On attend tes photos.

Voilà un beau voyage ! Merci pour ces "cartes postales"...

Chere Eli,
quel pays beau et mystérieux la Norvège,
Grâce à vos photos je peux faire sa connaissance..
Leos

Navigation paisible jusqu'à Molde, la Cité des roses ( dont il n'y a point en décembre    )
et pour cause la neige recouvre toute végétation en hiver, pour mon plus grand plaisir .  



Il faut admirer l'hôtel Ricaseilet qui déploie sur le port comme une immense voilure.



Le musée Romsdal a été créé en 1912 et présente des bâtiments et des intérieurs intéressants de la région. Il est situé à seulement 10 minutes à pied du centre ville de Molde.


Près du Romsdal ,  dans le Musée à ciel ouvert de l'ancienne ferme de Reknes, nous gambadons à travers  une collection de plus de 40 bâtiments (granges, fermes, écuries, ateliers, etc.) de la région de Romsdal, datant du XVIe au XXe siècles. Une rue de l'ancienne ville est recréée montrant à quoi Molde ressemblait avant l'incendie de 1916.
Toutes ces petites maisons de bois sont grimpées sur pilotis ou bien sur murets de pierres sèches.  Je les adore !    Les toits sont recouvert de chaume herbu.  
En voici quelques unes :




Près du Musée à ciel ouvert ...   surprise !!!
 Une petite maison de bois antiquisante se demande  ( comme nous ) ce qu'elle fait là ?  


Du Romsdal,  il faut encore faire la grimpette de quelques kilomètres, belle randonnée pas trop raide à travers la forêt, pour découvrir la vue panoramique sur  Molde et pas moins de 222 sommets !  Je vous avoue ne pas les avoir comptés pour vérifier.  


Redescendons nous promener dans le joli centre ville tout illuminé déjà pour Noël bientôt.  




L'empereur allemand Guillaume II  
aimait particulièrement la Norvège et venait régulièrement séjourner à Molde. Il était l'hôte de marque du  « Grand Hôtel ».



Quand eut lieu l'effroyable incendie d'Ålesund,  le 23 janvier 1904. La quasi-totalité de la vieille ville construite en bois fut réduite en cendres.  Des secours furent apportés  d'un peu partout en Norvège, mais aussi de l'extérieur.  Guillaume II  horrifié par le sort de la population fut l'un des principaux donateurs de la reconstruction. Son premier télégramme fut reçu alors même que le feu continuait à brûler. Il fit envoyer quatre navires chargés de matériel et d'artisans et de médecins.

Le « Grand Hôtel » de Molde où l'empereur séjournait si volontiers fut détruit à son tour par un incendie en 1919 ...  

Paysages magnifiques, d'une beauté mélancolique.
La petite maison de bois bordeaux (cerise ?) et blanc me plaît énormément.
Autant les petites maisons de bois me plaisent ("l'antiquisante", cherchez pas, c'est pour moi !), autant l'hôtel moderne et le musée me laissent de glace (version polie de : "c'est franchement moche !"). Autant le Burj Al Arab de Dubaï, en forme de voile lui aussi, a de la gueule je trouve, autant là... Le musée me fait penser à un bunker ou un mémorial. Sinistre.

Je prendrais volontiers place sur le banc, au sommet, pour contempler le paysage un long moment... Avoue que le bonhomme de neige à côté est ton œuvre...

Eh bien non ! Ce bon gros bonhomme de neige nous accueillait là-haut.

Quant à ces maisons de bois typiquement norvégiennes, elles ont pour ancêtre, si je puis dire, la maison en rondins sans doute importée par les Vikings des pays slaves avant la fin du premier millénaire.    La construction, appelée " laft " ,  est constituée de troncs d'arbres écorcés, grossièrement équarris et entrecroisés puis badigeonnés de goudron. C'est à dire tout à fait inspirée de celle des drakkars : bois et goudron.    Pas de fenêtre, pas de cheminée. La fumée s'évacue comme elle peut par un trou dans le toit.  Autant dire que tout le monde s'asphyxie là-dedans !  


Au XVIIe, gros progrès, l'âtre se déplace du centre de la pièce vers un angle couvert par une cheminée, permettant l'édification d'un étage : le grand luxe !  L'utilisation  généralisée de la scie hydraulique permet de débiter les planches en grande quantité. Les maisons d'habitation sont alors peintes, en rouge sang bon marché, en blanc pour les maisons plus cossues et détails décoratifs.    
A partir du XVIIIe, les maisons de bois imitent les constructions européennes en dur.








Remarquez la profusion de nichoirs pour les petits oiseaux !  




Les églises elles-mêmes sont en bois, souvent en bois debout.  L'une des plus célèbres, à juste titre,  est la stavkirke de Heddal, située dans le village de Heddal, près de la ville de Notodden dans la région du Telemark. Elle fut édifiée vers 1250.

Que de beaux souvenirs tu me fais revivre !
Les maisons de bois sont particulièrement jolies.
Les longeres normandes sont « calquées «  sur les maisons des vikings
Les églises en bois sont remarquables.
Gros bisous frigorifié

Je n'ose pas imaginer la vie dans ces fameux "laft"... Pas de fenêtre, pas de cheminée, autant dire dans la pénombre une bonne partie de la journée, surtout vu le peu de lumière dehors en hiver et les moyens d'éclairage de l'époque, ça devait sentir le fennec en plus (enfin, le renne plutôt)... Et si on y ajoute la fumée du foyer...
- Ouvrez la fenêtre, que je me jette !
- Ben, on vous l'a dit, y en a pas. Et on est au rez-de-chaussée de toute façon.

Les maisons pieds dans l'eau, non plus, l'humidité doit être infernale.
Par contre, celles en pierre, perdues dans le silence ouaté de la campagne enneigée...

L'église en bois m'en rappelle d'autres, vues en Russie. Le travail de la charpente doit être impressionnant.

Gros bisous congelés.

Merci pour tout ce que tu me fais découvrir Eléo ! C'est magnifique !

J'en suis ravie !

Notre drakkar glisse doucement vers le Nord entre les montagnes enneigées.  
Le soleil fait encore mine de se lever ...  ici sur Rørvik dont nous approchons.  Plus au nord, il renoncera carrément.




Le musée côtier, Norveg, relate l'histoire des habitants de la côte et de la pêche.  Son bâtiment résolument contemporain acclamé par la critique a été conçu par l'architecte Guðmundur Jónsson.  Je te sens à nouveau perplexe, mon cher Calonne, mais attends de voir l'église ...  



Et voici l'église, en bois debout, telle que nous l'aurions vue avant 2012.



Mais ( le croiriez-vous ? )  elle a entièrement brûlé elle aussi !
De ses cendres a surgi cette autre qui, de loin, ressemble à un jeu de cubes encore dans son emballage ...







Space, is n'it ?  

Des petites mignonnes nous offrent des croquettes au poisson.  
 C'est bon !   ... quoique peut-être un peu compact.  



Il faut le dire, les femmes sont très à l'honneur à Rørvik !     
Comme celle qui scrute l'horizon, anxieuse, son petit enfant dans les jupes.  Elle guette le retour du marin...

...mais aussi la légendaire « Sjø-Sara »  immortalisée par le sculpteur Torleif Flosand.
Le voici, admirant son oeuvre pas encore installée sur son bord de mer.  Pas moins de sept mètres socle compris.

 une figure "  légendaire ", Sara ?    Que non point ! Cette femme remarquable a bel et bien vécu. Son histoire inouïe nous ramène au XVIIIème siècle.  

Sjø-Sara, Sara Olsdatter pour l'état civil,  est née en 1773. Fille aînée d'un groupe de huit frères et sœurs, elle dut très tôt prendre des responsabilités. Plus tard,   sa renommée comme pêcheur intrépide, comme marin et sauveteur, inspirait un respect très admiratif aux hommes eux-mêmes,  qui filaient doux sous son commandement . Je ne sais pas si l'un d'eux se hasarda à demander sa main à Sara, mais elle demeura célibataire.  



Remarquez les nuances de bleu et de rose mêlées sur ciel, neige et eau .  
Ce fut l'un de mes ravissements en Norvège.

Au passage du cercle polaire vous pouvez recevoir à bord le " baptême polaire " des mains d'un officiant solennel qui vous coule des glaçons dans le cou !!!  Horreur !   brrrr !!!  ...  très peu pour moi, merci bien.  

 Les îles Lofoten bénéficient d'un climat doux grâce au Gulf Stream.



  Elles sont marquées par un héritage marchand très important, qui s’est développé avec le commerce de harengs et morues, tourné vers l’Europe, depuis le Moyen-Âge.
Aucun poisson ne nourrit autant la faune marine de l’Atlantique, et aucun poisson n’a autant nourri les peuples d’Europe !

Comment cela est-il possible ? Eh bien, les harengs sont très nombreux. Exceptionnellement nombreux. Un seul banc de harengs peut contenir plus de trois milliards d’individus. Cela signifie qu’un seul groupe de harengs peut occuper presque cinq kilomètres cubes d’eau, assez pour remplir deux mille fois la grande pyramide de Gizeh.  
https://poissons-de-norvege.fr/seafood-from-norway/hareng/

Paysages magnifiques, ces nuances de blanc bleuté, les lumières changeantes du soleil sur la neige... L'image des îles Loten fait rêver, on a l'impression d'être à bord d'un navire, de retour d'un long voyage et d'enfin arriver au port, de découvrir ces petites maisons rouges au bord de l'eau, comme un havre. Et cette lumière à nouveau !

Mais le musée et l'église, qu'est-ce que c'est moche !! On dirait un meuble en kit avec quatre planches d'aggloméré, un bout de polystyrène, quatre clous et un marteau, une fois que tu penses avoir fini de le monter et que tu te rends compte que ça correspond pas au dessin sur la notice. Non, vraiment, non.

Des glaçons dans le cou ? C'est quoi ce baptême ? Pourquoi pas un bain de siège à la proue du navire, les fesses à l'air et l'appareil trois pièces au vent, en chantant "Oh mon bateauuuu" accompagné par les cormorans tandis qu'un mousse te fouette avec des harengs et qu'une walkyrie te balance des seaux d'eau glacés dans la figure ?
Barbares...

Les îles lofoten sont magnifiques et les paysages grandioses pas d’aurores boréales encore ?
Profitez en bien

Mr de Talaru a écrit:Les îles lofoten sont magnifiques et les paysages grandioses pas d’aurores boréales encore ?
:

Nous avons eues quantité d'aurores boréales entre le Cap Nord et Tromsø   .   C'est  splendide.  Elles se déploient sur toute la voûte céleste, changeantes,  mouvant  halo de lumière. Tout le monde est sur le pont, bouche-bée,  comme au spectacle.
 Nous avons rencontré deux Niçois, père et fils super-sympas, qui s'intitulent eux-mêmes " chasseurs d'aurores boréales " .
 Ils viennent chaque année depuis dix ans, en voiture, de notre Côte d'Azur.    Une appli spéciale de leur téléphone leur indique où et quand une aurore va apparaître.       C'est leur passion, leur bonheur.  

Ici, au-dessus de Tromsø :

Calonne a écrit:
Pourquoi pas un bain de siège à la proue du navire, les fesses à l'air et l'appareil trois pièces au vent, en chantant "Oh mon bateauuuu" accompagné par les cormorans tandis qu'un mousse te fouette avec des harengs et qu'une walkyrie te balance des seaux d'eau glacés dans la figure ?
Barbares...

Eh oui, pourquoi pas, me disais-je en pliant mon maillot de bain dans ma valise !

Et plouf !!!



Non, les amis, je blague .  Cette beauté pulpeuse, ce n'est pas moi .  
Pas envie d'attraper une commotion ...  

Quant à l'architecture futuriste, nous allons encore en découvrir de très étonnants exemples .   Elle voisine avec les maisons de bois traditionnelles de façon un peu inopinée certes, mais souvent harmonieuse.

Magnifique.
Les aurores boréales sont un spectacle inoubliable.
A Tromsø il y a un hôtel où les petits déjeuners sont classés s parmi les meilleurs …… du monde. Nous logions dans cet hôtel et il nous a fallu partir avant que le petit déjeuner soit servi. J’ai toujours pas digéré ce coup du sort !!!!

Ben zut alors, toi que je sais si gourmet, mon cher François ! ...    
En effet, mention spéciale pour les petites viennoiseries du matin !  

Au sujet des hôtels norvégiens, il faut signaler tout particulièrement le Sorrisniva Igloo Hotel, à une vingtaine de kilomètres de la ville d' Alta.    Incroyable construction  entièrement faite de neige et de glace sur  2 000 m², follement décorée de sculptures en glace itou-également,  renouvelée chaque année !!! Si, si ! 
30 chambres douillettes (    ) vous y attendent avec lits exclusivement, recouverts de couvertures de peaux de rennes.  Expérience unique !  Au bar, dégustation dans des verres de glace ...


Faut-il préciser que nous approchons terriblement du grand Nord ?  Nous sommes dans le pays des Samis, peuple autochtone d'une étendue couvrant le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie.  Ce que nous appelons Laponie.  Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l'élevage de rennes, mais aujourd'hui seule une minorité des 85 000 Samis en vit encore.  Ils parlent leur propre langue same.

Pour les Samis, le territoire n'a pas exactement le même sens que dans la pensée occidentale. Les Samis méprisent les cartes car ils estiment qu'un territoire n'est pas simplement l'objectivation d'une aire, codifiable et communicable à volonté. Ils considèrent que le territoire ne peut être appréhendé qu'en étant vécu de l'intérieur. Ainsi, chaque repère géographique, comme une rivière par exemple, n'a du sens qu'à travers les activités et les souvenirs qui y sont associés.

Leur habitat ( vous vous en doutez ) n'a rien à voir avec le Sorrisniva Igloo Hotel pour touristes en mal d'émotions polaires .  La tente lavvu est utilisée par les Samis pour suivre leurs troupeaux de rennes. Elle ressemble à un tipi amérindien en moins verticale, plus stable par vents forts et plus facile à monter et démonter que le tipi.


Mais ce mode de vie des Samis tend à disparaître. Il est menacé par l'intégration du territoire dans celui de plusieurs États-Nations :  la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Les terres Samis sont soumises aux lois de ces États-Nations, ce qui permet à des entreprises d'en exploiter les ressources.

Le bâtiment du Parlement sami de Norvège à Karasjok s'inspire d'une lavvu.



Le Parlement sami de Norvège est une assemblée élue siégeant à Karasjok en Laponie et mise en place en Norvège pour représenter et traiter des affaires concernant les Samis en Norvège. Le Parlement norvégien, le Storting, a en effet établi que la langue et la culture samies devaient recevoir des traitements égaux à ceux accordés à la langue et la culture norvégiennes. La minorité ethnique que constitue le peuple sami a été jugée particulière en ce qu'elle ne relève pas d’une immigration récente, mais qu'elle est une composante propre de l’État norvégien, au même titre que les Norvégiens.

Le Parlement a été instauré pour être l'instrument de cette volonté de traitement équitable de la minorité samie, et est notamment compétent dans les domaines de la langue, de la culture, de l’industrie et de l’éducation. Les institutions démocratiques traditionnelles de l’État norvégien ne permettaient en effet pas de rencontrer concrètement cette politique de traitement équitable de la minorité.

Malgré cette apparente bonne volonté des autorités, les activistes samis se rassemblent parfois devant le palais royal d’Oslo pour défendre leurs droits.  Selon l'éleveur de rennes Gahr Støre : "il y a une violation continue des droits de l’homme. "

Je suis frigorifié, non plutôt congelé par la vue de ces photos. Je me souviens d’un James Bond dans cet hôtel de glace

L'hôtel de glace, oui pour le voir ne serait-ce qu'une fois, certainement non pour y dormir, ne serait-ce qu'une fois...

L'histoire des Samis reste assez triste et il semble que ce soit le lot de ces peuples nomades un peu partout sur Terre hélas. J'en reviens à la Namibie où, en dépit des efforts réels du gouvernement, beaucoup de ces peuples se retrouvent dans des réserves et voient leur mode de vie ancestral décliner et se perdre, irrésistiblement. Avec des activités culturelles, ancestrales, qui deviennent une attraction pour touristes et des jeunes qui se tournent vers le monde "moderne" et y perdent leur âme au passage. Bien triste tout ça.

Merci pour ces nouvelles photos et bonne continuation !

Mr de Talaru a écrit:
Je suis frigorifié, non plutôt congelé par la vue de ces photos. Je me souviens d’un James Bond dans cet hôtel de glace

Mais oui, François !    
Il s'agit du premier  James Bond du XXIe siècle, Meurs un autre jour, avec Pierce Brosnan .

C'est à 1'38.

https://www.google.com/search?sca_esv=594392730&q=james+bond+die+another+day&tbm=vid&source=lnms&sa=X&sqi=2&ved=2ahUKEwjNu5LhpbSDAxV0VqQEHbXXD2UQ0pQJegQIDBAB&biw=1536&bih=738&dpr=1.25#fpstate=ive&vld=cid:3e1ead43,vid:tlq2aJP07zM,st:0



La singulière église de Rørvik ( peu en amont ) ressemble justement à un bloc de glace.

Calonne a écrit:
L'histoire des Samis reste assez triste et il semble que ce soit le lot de ces peuples nomades un peu partout sur Terre hélas. J'en reviens à la Namibie où, en dépit des efforts réels du gouvernement, beaucoup de ces peuples se retrouvent dans des réserves et voient leur mode de vie ancestral décliner et se perdre, irrésistiblement. Avec des activités culturelles, ancestrales, qui deviennent une attraction pour touristes et des jeunes qui se tournent vers le monde "moderne" et y perdent leur âme au passage. Bien triste tout ça.

Oui, n'est-ce pas !    Le sort des Aborigènes,  que nous avons observé en Australie,  est bien pire encore. S'ils ne s'adaptent pas à la modernité australienne, nombre d'entre eux sombrent dans l'alcool et la drogue.  Ils errent en clochards dans les villes. C'est vraiment tragique.

D'après un ami qui a visité l'Ouest américain, ce serait pareil pour les indiens. Il est revenu stupéfait et écœuré, certaines réserves seraient ravagées par l'alcool, la drogue, le SIDA, avec une mortalité infantile plus élevée et une espérance de vie moindre...

Le plus cynique ? Les réserves ne sont que "prêtées" aux indiens, elles restent légalement propriété des états qui les abritent. Alors que ces pauvres gens sont chez eux, ce sont leurs terres. A vomir.