La famille d'Axel de Fersen

J'ai visité le château d'ANGSO et j'y ai reçu un très bon accueil de la part de la propriétaire des lieux qui a refusé que l'on paye l'entrée et nous a laissé libre de toute visite car elle attendait un groupe et était très occupée.
nous en avons profité en ouvrant toutes les portes et passant au dessus des cordons de protection !!!!!!!!
dans une galerie du dernier étage, la tradition dit que la nuit on entend les ongles du petit chien de SOPHIE qui s'y déplace et que le château serait hanté.
En effet, lorsqu'on arrive au milieu de la galerie, il y a un clavecin qui se déclenche tout seul et joue une charmante musique ancienne.... c'est le fantôme !!!!!!!

Après notre visite , la châtelaine a offert un grand café au lait avec une part d'excellente tarte maison toute chaude et comme souvenir, un petit fantôme en porcelaine contenant une bougie !!!!!!!

MARIE ANTOINETTE

.

Quel merveilleux souvenir, et comme vous le racontez bien, chère Marie-Antoinette !

Mme de Sabran a écrit:

Finalement, Sophie de Fersen épouse en 1777 le comte Adolf Ludwig Piper (1750-1795), chambellan à la cour, dont la famille est comme la sienne d'origine germanique.

...  que voici !  

Je viens de trouver cette miniature de Sophie, la comtesse de Piper, la sœur chérie d’Axel de Fersen. Elle se trouve au Musée National à Stockholm. C’est par La Celle, chevalier de Chateauborg. Il y a une forte ressemblance à son frère Axel.

outremanche a écrit:Il y a une forte ressemblance à son frère Axel.

Oui, c'est vrai ! ... surtout dans le regard .
Merci, ma chère Eve ! J'espère que tu as meilleur temps à Stockholm que nous en France ( quoique j'imagine mal qu'il puisse faire plus chaud dans le nord ) .

La ressemblance est saisissante. Elle est très belle.

Merci pour ce portrait ! :;\':;\':;

Je suis en train de transcrire des lettres d’Axel de Fersen à sa sœur Sophie, la comtesse de Piper. Leur amour fraternel était très fort et dura toute la vie. On peut en juger par cet extrait d’une lettre écrite à Sophie par Fersen depuis le château de Löfstad pendant son séjour en Suède  de 1775-1778

« Il n’est pas nécessaire de vous dire, ma chère et meilleure amie, tout le plaisir que m’a causé votre aimable lettre. C’est un plaisir que je sens plus vivement que je ne saurai l’exprimer et toutes les expressions les plus fortes ne rendraient que faiblement la joie que j’ai ressentie et que je ressens toujours d’apprendre de vos nouvelles. Elles m’intéressent plus que toutes choses au monde. Je ne cesse de faire des vœux pour le bonheur de ma chère Sophie, et j’aimerais mieux être malheureux moi-même que de savoir que vous n’êtes point heureuse. Vous avez raison de croire que mon amitié pour vous égale celle que vous avez pour moi ; oui, ma chère amie, l’amitié que je vous porte sera éternelle. Les liens du sang qui nous tiennent m’en font un devoir bien cher à mon cœur. »

Quelle délicatesse de sentiments !  
Toute sœur aimerait être aimée ainsi .

Fersen était un tendre, un sentimental ...

Sophie, donc, mal mariée au comte von Piper, prit pour amant le baron Evert Taube, le meilleur ami de son frère Axel .
«C'est le moment des révolutions que la fin de ce siècle», avait mandé Gustave III ( prophétique ) à Taube, le 29 décembre 1789 .
Quand Taube mourut, juste après le camouflet infligé par Bonaparte à Fersen, la duchesse de Courlande, une amie proche de Taube et de Fersen, fit transporter le corps dans sa propriété et construire un beau monument sur sa tombe .
Elle fit incinérer son coeur et remplir de cendres un médaillon que Sophie porta en permanence .

( Herman Lindqvist )

Nos amies suédoises s'intéressent aux lettres écrites par FABIAN le frère d'AXEL adressées à SOPHIE

Lors d'un voyage à PARIS de ce frère, elle lui avait demandé d'acheter des plumes  puis les  lui envoyer !!!!

La lettre de SOPHIE à son frère lui reproche d'avoir acheté des plumes ....pour la coiffure ou le chapeau, alors qu'elle voulait des plumes............. pour écrire!
La lettre en français est très amusante.

Toute la correspondance entre les membres de la famille était en langue française, c'est donc très facile pour Nous, de les consulter en Archives.

MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:

Lors d'un voyage à PARIS de ce frère, elle lui avait demandé d'acheter des plumes  puis les  lui envoyer !!!!

La lettre de SOPHIE à son frère lui reproche d'avoir acheté des plumes ....pour la coiffure ou le chapeau, alors qu'elle voulait des plumes............. pour écrire!

On parle généralement de Sophie Piper.
On la nomme ainsi, mais également parfois Sophie de Piper...
L'on rencontre encore la version Sophie von Piper
Comment doit-on nommer ces aristocrates étrangers ?


Bien à vous.

Portrait miniature de Sophie Piper, par Jacob Axel Gillberg


Photo : National Museum Sweden

Votre question me trouble,  je n'ai jamais entendu évoquer SOPHIE que vous son nom SOPHIE PIPER  point de DE ..........
Je vais poser la question à nos amies suédoises pour connaitre si en SUÈDE on utilisait facilement le DE joint à certains noms de famille.

MARIE ANTOINETTE :

je viens d'avoir la réponse de mon amie ELISABETH qui est la guide en français pour LOFSTAD et qui s'occupe de Llung

SOPHIE était bien SOPHIE PIPER et point de VON - après le décès de son mari en 1795, elle signe SOPHIE FERSEN
il y aurait des écrits d'AXEL et de FABIEN qui présentent AXEL FERSEN
et FABIEN FERSEN ....................

elle achetera les livres sur AMAZON récemment parus, car elle n'avait connaissance que du livre d'EVELYN.

MARIE ANTOINETTE :

Merci beaucoup, chère MARIE ANTOINETTE !
Je peux donc continuer à la nommer comme je l'ai toujours fait.

MARIE ANTOINETTE a écrit:SOPHIE était bien SOPHIE PIPER et point de VON - après le décès de son mari en 1795, elle signe SOPHIE FERSEN

Bien à vous.

;

Fabian écrivait à sa soeur :

Madame
Madame la comtesse de Piper
née comtesse de Fersen

... et l'adresse.

( Archives de Löfstad )

La tante maternelle de Fersen, Eva Ekeblad, était une femme remarquable, un esprit scientifique .  

Elle est née le 10 juillet 1724 à Stockholm
morte le 15 mai 1786 (à 61 ans) à  Lidköping

Eva de la Gardie est née de l'homme d'État, le comte Magnus Julius de la Gardie (en) (1668-1741) et de la salonnière politique Hedvig Catharina Lillie, sœur du capitaine Carl Julius de la Gardie et d'Edwige-Catherine de la Gardie et tante d'Axel de Fersen le Jeune. Son frère était l'époux de la célèbre Catherine Charlotte de la Gardie, née Taube ( qui introduisit en Suède la vaccination contre la variole )   et le beau-frère de la favorite du roi Frédéric Iᵉʳ de Suède, Hedvig Taube.   N'en jetez plus .   Si !    Evert Taube était le meilleur ami de Fersen.   Que de liens de famille !  

En 1740, alors qu'elle avait 16 ans, Eva épousa le comte Claes Claesson Ekeblad, auquel elle donna sept enfants: un garçon et six filles.


geni.com

Le couple, qui possédait une résidence à Stockholm et un domaine en Gothie occidentale, appartenait aux cercles les plus élevés de la noblesse suédoise.
Son époux était souvent absent, et Eva était responsable de la gestion des propriétés et supervisait les baillis et les assemblées du château de Mariedal et du manoir de Stola. À Stockholm, elle a tenu un salon littéraire et fut considérée comme « l'une des rares dames de l'aristocratie dont l'honneur était intact ». ( )
Le premier concert interprétant de la musique de messe de Johan Helmich Roman eut lieu dans son salon du palais Ekeblad.

Activité scientifique
Eva Ekeblad a découvert comment produire de la fécule et de l'alcool (brännvin) à partir des pommes de terre (1746). Grâce à elle, la pomme de terre, plante introduite en Suède en 1658 mais jusque-là cultivée uniquement dans les serres de l'aristocratie, est entrée dans l'alimentation de base du pays, permettant de réduire les épisodes de famine. Ce travail a été souligné lors de son anniversaire en 2017 par un Doodle. ( ) Auparavant, l'alcool était produit à partir de céréales, notamment le blé et le seigle, et dès lors les céréales ont pu être réservées à la production de pain.

Elle a également découvert des méthodes pour blanchir les fils et tissus en coton avec du savon (1751), et pour remplacer certains composants dangereux dans les cosmétiques de l'époque en utilisant une poudre tirée des pommes de terre (1752). On dit qu'elle a contribué à la promotion de la pomme de terre en ornant sa coiffure de fleurs de cette plante.  Tiens ! Cela nous rappelle Marie-Antoinette.  

Eva Ekeblad écrivit à l'Académie royale des sciences de Suède à propos de sa première découverte en 1746, et fut en 1748 la première femme élue à l'Académie, bien qu'elle n'ait jamais participé à une réunion de cette Académie. À partir de 1751, l'Académie l'a considérée comme un membre honoraire, les statuts réservant aux hommes la qualité de membre à part entière.

Source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Eva_Ekeblad

... suite :

Le comte Carl Gustaf Tessin, ambassadeur extraordinaire à Paris de 1739 à 1741,  gendre du lieutenant général comte Erik Sparre, ancien ambassadeur qui avait servi dans les armées de Louis XIV ,    avait eu un rôle central dans le bouleversement politique qui a conduit le parti des Chapeaux au pouvoir en Suède, en 1738.
Le comte Clas Ekeblad lui succède.
 Ekeblad avait fait un beau cursus ministériel sous Carl Gyllenborg,  le président de la Chancellerie, c’est-à-dire le premier ministre. Au moment de sa nomination, le comte Ekeblad venait d’épouser  Eva de La Gardie, issue d’une famille très influente à la diète, fort riche, et francophile de tradition.

A Paris, Ekeblad loge dans sa résidence, l’hôtel du Roure, rue du Cherche-Midi, son beau-frère, le comte de La Gardie, sa belle-mère et deux de ses belles-sœurs. Lors de la présentation de ses lettres de créance, il est accompagné de son beau-frère et du gouverneur de celui-ci, des secrétaires des légations suédoises à Paris et à Madrid, d’un professeur de droit et d’un étudiant suédois, du valet de pied allemand de Tessin, ainsi que d’une vingtaine de laquais et de domestiques ...

Mais, en 1744, après deux ans d’activité, la cherté de la vie à Paris obligea le comte Ekeblad à renoncer à son poste d’envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire .

Mme de Sabran a écrit:
À Stockholm, elle a tenu un salon littéraire et fut considérée comme « l'une des rares dames de l'aristocratie dont l'honneur était intact ».

Merci pour ce portrait de la tante maternelle d'Axel.

Nous n'avons pas encore trop parlé du petit frère… Pas grand-chose à se mettre sous la dent il est vrai, à part Tata Wikipédia ou plutôt Aunt Wikipedia puisque l'article est en anglais.

Le comte Fabian Reinhold von Fersen est né le 07 octobre 1762.
Il sert dans le corps des Royal Life Gards, la garde du roi, à partir de 1771 et jusqu'en 1796. Gravissant tous les échelons, il en finit lieutenant-colonel avant de devenir "valet de chambre" (en français) puis chambellan. Il siège également comme membre de la noblesse à la Riksdag, chambre législative de Suède, de 1789 à 1818.
En 1796, il accompagne Gustave IV Adolf au cours de son voyage en Russie. Il participe à la procession funéraire du défunt Charles Auguste au cours de laquelle son frère Axel est massacré. L'article précise que Fabian et sa sœur Sophie furent également visés par les émeutiers sans préciser comment ils en réchappèrent (ont-ils vu leur frère massacré sous leurs yeux ?  ).

Côté vie privée, Fabian semble avoir été l'amant régulier de la duchesse Charlotte, future reine de Suède et de Norvège (décidément, c'est de famille d'être l'amant d'une reine…). Il est même dit que l'enfant perdu par la duchesse en 1792 au cours d'une fausse-couche était de Fabian. Ce dernier épouse en 1797 la comtesse Louise Piper dont il a quatre enfants, dont deux fils prénommés Axel pour l'aîné et Fabian pour le cadet…
Hedvig Ulrika de la Gardie décrit Fabian comme "noble et généreux" (en français) et un autre contemporain lui prête : "de nombreuses qualités, une personnalité ouverte et sincère, honnête mais aussi l'air hautain et la morgue communs à sa famille".

C'est une bonne idée que tu as là, mon cher Calonne, de nous parler du jeune Fabian.  
Il était très lié à Axel et Sophie .

Calonne a écrit:
Il participe à la procession funéraire du défunt Charles Auguste au cours de laquelle son frère Axel est massacré.
.

Quelle horreur !!!  Est-ce sûr ?!  

Calonne a écrit:
Côté vie privée, Fabian semble avoir été l'amant régulier de la duchesse Charlotte, future reine de Suède et de Norvège (décidément, c'est de famille d'être l'amant d'une reine…). Il est même dit que l'enfant perdu par la duchesse en 1792 au cours d'une fausse-couche était de Fabian. .

Eh oui, " la petite " était la maîtresse de Fabian alors qu'elle en pinçait toujours pour Axel .  
Voir notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2522-fersen-et-la-petite-hedwige-charlotte-de-sudermanie?highlight=fersen

Calonne a écrit:
(décidément, c'est de famille d'être l'amant d'une reine…).
.

Comme tu dis !
Ainsi Sophie repoussa-t-elle le duc d'Ostrogothie, frère de Gustav, et Hedwige ( Mme de Fersen mère ) avait-elle tapé dans l'oeil de Gustav tout jeunot.
...   pour ne citer que cela .

Fabian et Sophie étaient bouleversés par l'histoire d'amour de Marie-Antoinette et Axel .
 Fabian recopie dans une lettre à Sophie ( découverte dans les archives de Löfstad par Mme Evelyn Farr )  le cachet secret de Fersen pour écrire à la reine, les deux AA pour Axel et Antoinette dessinant un M et traçant le mot en italien " AMA ", soit " il aime "  : Axel ama Marie-Antoinette, à quoi Marie-Antoinette répond,  en italien aussi,   " Tutto a te mi guida "

Information reprise pour intituler une émission de FRANCE INTER, le 15 octobre 2017.


https://www.franceinter.fr/emissions/autant-en-emporte-l-histoire/autant-en-emporte-l-histoire-15-octobre-2017

Mince alors ! Axel et Marie-Antoinette ont pourtant TOUT FAIT pour rester incognito.
Alors, il semblerait que le frère d'Axel, Fabian, ait vécu lui aussi, une love story interdite ? : Pas évident d'être aristocrate à cette époque...

et en couleur!



https://rojalist.se/1/axel-von-fersen-i-rustning-av-gunnar-lundberg

AXEL VON FERSEN av Gunnar Lundberg.

Il s'agit du feld-maréchal Fredrik Axel de Fersen, autrement dit Fersen père .