Le théâtre Olympe de Gouges à Montauban
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Le théâtre Olympe de Gouges à Montauban
Olympe de Gouges est née le 7 mai 1748 à Montauban. La ville a donné son nom à son théâtre municipal lors de l’ouverture de la saison théâtrale 2006-2007, sous l’impulsion de Brigitte Barèges, maire de Montauban. Un hommage bien mérité à cette Montalbanaise d’exception, femme de lettres et humaniste qui fut l’une des grandes figures féminines de la Révolution Française mais aussi une dramaturge prolifique, autrice d’une quarantaine de pièces. Passion précoce, le théâtre fut son moyen d’expression privilégié.
A l'origine ...
Dès la première moitié du 18e siècle, l’élite montalbanaise réclame la création d’une salle de spectacle pour la population. En réponse à ce désir, les représentants de l’administration royale et de la municipalité s’emploient à doter la ville de cet équipement prestigieux. À cette époque, les salles de spectacles sont louées par les directeurs de troupes. Montauban, Agen, et Cahors ne forment qu’un seul arrondissement théâtral exploité par le même directeur.
LA SALLE DE LA COMÉDIE
En juillet 1760, la ville achète une ancienne salle de jeu de paume située dans l’actuelle rue de la Comédie. L’une des maisons voisines est également récupérée par la municipalité afin d’y loger le futur concierge du théâtre. Les travaux d’aménagement se poursuivent jusqu’en 1762, le tout à grand frais. D’importantes dépenses sont engagées pour la salle et les loges dont les décors sont réalisés par des artistes tels que les peintres Jean Valette-Penot (1715-1777) et un certain Numa Laurent.
La capacité de la nouvelle salle avoisine les 300 places. Dans un récit de voyage de1764, deux visiteurs parisiens la décrivent ainsi : « Il n’y a point d’amphithéâtre mais il y a 3 rangs de loges assez bien disposées. Le parterre se lève et peut former une salle de bal…».
UN LIEU DE DIVERTISSEMENT SOUS SURVEILLANCE
La nouvelle salle de spectacle rassemble la population montalbanaise. Les habitants viennent assister à des pièces et spectacles mais aussi à des bals masqués qui sont alors très à la mode. En 1778, la ville reçoit 6 livres pour chaque représentation et 12 livres pour chaque bal qui y est donné. Des acrobates, baladins ou encore des marionnettistes peuvent y faire leurs exercices.
Le directeur assume l’entretien courant de la salle de spectacle, la rémunération des artistes et l’achat de fournitures. Le nouveau théâtre montalbanais fait l’objet de soins assidus et de la vigilance des consuls. Le règlement est strict. Le concierge effectue plusieurs rondes chaque nuit afin d’éviter les incendies. Pendant les représentations, il est interdit de garder son chapeau, de tourner le dos au spectacle et de monter sur scène. Est mis en prison quiconque se rend coupable de huées ou de sifflements. Si le public devient turbulent, il est interdit aux comédiens de lui répondre.
Arrêté de l’Administration Municipale concernant le théâtre,
fin du 18e siècle
Bibliothèque Patrimoniale
Les successives métamorphoses du Théâtre
En 1834, le Conseil municipal envisage d’agrandir le théâtre ancien. L’idée est de démolir un mur latéral pour donner à la salle une forme circulaire. Le projet reste
lettre morte, faute de crédits…
Un projet d’envergure est confié à l’architecte Georges Fragneau en 1849. Il subsiste de cette époque l’imposante façade de briques de la rue de la Comédie. Le fronton triangulaire, la frise de redents sont autant d’éléments qui témoignent de l’influence du néoclassicisme dans l’architecture montalbanaise. L’entrée était autrefois magnifiée par un péristyle composé de huit colonnes doriques soutenant un balcon visible sur d’anciennes cartes postales du début du siècle;
LA TRANSFORMATION D’UN QUARTIER
Dans la seconde moitié du 19e siècle, la ville entreprend des transformations urbaines d’envergure permettant l’aménagement des abords du théâtre. En effet, la rue de la Comédie est étroite, les encombrements de calèches et de voitures à l’entrée et à la sortie du public posent depuis bien longtemps le problème de l’emplacement de cet établissement. La destruction du vieil hôtel de ville en 1881 libère l’espace pour la création de la place Lefranc de Pompignan.
UNE ENTRÉE SUR LA PLACE
Plusieurs projets d’architectes datés des années 1910 sont conservés aux Archives Municipales. Il faudra pourtant attendre plus de 20 ans pour que la nouvelle façade du théâtre voie le jour. Inspirée de l’esthétique classique de la place Nationale, la façade cohabite facilement avec celle dessinée par Georges Fragneau. Les architectes Germain Olivier (1869-1942) et Marcel Jannin (vers 1895-1976) emploient ici des formes et des matériaux traditionnels (arcades, pilastres à ressauts, mirandes, brique et pierre…) mais réussissent à composer un édifice aux proportions modernes.
https://www.montauban-tourisme.com/app/uploads/grand-montauban/2023/07/FOCUS-MTB-theatre-ODG-pour-diffusion.pdf
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