Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé

L'époux de sa fille ?

Yes my dear.
Avec qui d’ailleurs il entretint une longue correspondance, ayant visiblement beaucoup de points communs, dans les centres d'intérêts (musique) et le caractère (neurasthénique)

J'ignorais complétement que Louis XV entretenait une relation assez poussée avec son gendre. Je le savais pour son petit-fils, mais pas pour le père de celui-ci.

D'ailleurs pour les points communs comme la musique, je suis assez étonnée.
La reine, le dauphin, la dauphine, Mesdames oui. Madame de Pompadour y compris. Pour Louis XV, je n'ai jamais lu qu'il s'y intéressait un tant soit peu.

Par contre pour la neurasthénie, c'est une évidence.

Je pense ne pas me tromper, mais vous me mettez le doute. Aurais-je confondu avec la correspondance assidue entre le Roi et son petit-fils Ferdinand ?

Je n'en sais rien car hormis des extraits, je n'ai jamais lu cette correspondance dans son intégralité.

Toujours grâce à cette émission formidable que nous a proposée Olivier sur les femmes peintres dans un autre sujet, je découvre ce portrait du tout jeune Louis XV (10-11 ans) de Rosalba Carriera :

Au passage, je profite de réouvrir ce sujet car je suis en train de lire la bio de Jean-Christian Petitfils sur ce roi. Très très intéressante, notamment du point de vue politique et social.

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Le rôle du roi est difficile; il ne prend modèle sur personne, il est partout lui; on ne l'attaque jamais de questions, à moins que ce ne soit pour quelque chose du service. C'est donc à lui de faire tous les frais, et sur le genre qui lui plaît. Il ne peut parler que sciences et arts ou chasse; car s'il parlait de politique ou des personnes, chaque mot tirerait à conséquence. Aimant peu les sciences, quoiqu'il fût instruit, par goût ou par politique il ramenait toutes ses conversations sur la chasse du jour ou celle du lendemain.

( Dufort de Cheverny )

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Reinette a écrit:Toujours grâce à cette émission formidable que nous a proposée Olivier sur les femmes peintres dans un autre sujet, je découvre ce portrait du tout jeune Louis XV (10-11 ans) de Rosalba Carriera

Je redécouvre ce portrait ce matin...Quel bel enfant Roi !!!

Bien à vous.

Mme de Sabran a écrit:.

Le rôle du roi est difficile; il ne prend modèle sur personne, il est partout lui; on ne l'attaque jamais de questions, à moins que ce ne soit pour quelque chose du service. C'est donc à lui de faire tous les frais, et sur le genre qui lui plaît. Il ne peut parler que sciences et arts ou chasse; car s'il parlait de politique ou des personnes, chaque mot tirerait à conséquence. Aimant peu les sciences, quoiqu'il fût instruit, par goût ou par politique il ramenait toutes ses conversations sur la chasse du jour ou celle du lendemain.

( Dufort de Cheverny )

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C'est un peu fort (de la part de Dufort ! : ) d'estimer que Louis XV n'aimait pas les sciences !!! Tous ses cabinets intérieurs étaient remplis d'instruments scientifiques, sur quatre étages (!!!), sans compter ses petits châteaux comme Choisy ou Saint-Hubert. N'oublions pas non plus que le Petit Trianon fut construit pour profiter du remarquable jardin botanique admiré de l'Europe entière.  
D'autre part, il prit une grande part au développement scientifique du XVIIIème siècle, rencontrant très souvent des savants, les aidant, créant des académies, protégeant des cercles d'études...
Selon Petitfils ou encore Yves Combeau que je lis désormais afin de compléter la remarquable bio du précédent et surtout parce que je peine à quitter Louis XV :c^ùù!!: , les seuls amis qu'il aura, les vrais de vrais, hors toute courtisanerie, seront des médecins, chirurgiens, botanistes avec qui il ne se laissait pas de discuter. Ce qui est à noter car il était plutôt du genre muet...
Peut-être que là aussi il restait réservé avec les charges de la cour car les sciences peuvent indubitablement avoir un impact politique. Comme les arts d'ailleurs. Mais hormis l'architecture, il s'est par contre très peu intéressé à ce domaine.
Mais c'est vrai que sa passion n°1 sera la chasse.

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Son épouse, la feue reine Marie Leszczyńska appelait la France: « le plus beau des royaumes après celui du ciel. »

J'ai, ces derniers temps, lu trois biographies de Louis XV. Enfin disons que je suis en cours pour la troisième.

1/Celle toute récente de Jean-Christian Petitfils est tout à fait remarquable, très dense notamment du point de vue politique. J'ai énormément appris et compris beaucoup d'éléments qui m'échappaient jusque-là. A conseiller vivement.

2/Celle de Yves Combeau, qui a deux ou trois ans pas plus. Très succinte mais l'essentiel est là. On comprend encore mieux la psychologie personnage. Un très bon résumé pour ceux qui veulent aller vite.

3/Celle de Paul del Perugia, sortie en 1974 pour le bicentenaire de la mort du roi et rééditée en 2011.
Comment expliquer pour celle-ci... Très très spéciale. Je l'avais lue il y a une quinzaine d'années et ce fut pour moi une révélation.  boudoi30
C'est d'un point de vue très, mais alors très catholique. Il ne s'agit pas foncièrement d'une biographie mais plutôt d'une hagiographie. L'auteur tente d'un bout à l'autre de prouver la sainteté de Louis XV. Et il y parvient !!! Sans oublier de décrire un contexte, qui d'un certain point de vue, prend tout son sens.
Des tas de petites erreurs, des recollements de sources un peu trafiqués, mais on se prend au jeu. La démonstration est saisissante. J'avais été bouleversée par ma première lecture vers mes vingt ans. Je ne connaissais alors pas grand chose sur Louis XV et depuis pour moi c'est une évidence. Mes autres lectures par la suite et surtout celles citées plus haut n'ont fait que me le confirmer. C'est pourquoi j'ai retenté cette lecture qui parfois peut paraître bien ardue. En ciblant désormais un peu mieux les erreurs, je m'aperçois qu'elles ne sont pas si graves et l'intention de lauteur reste toujours pertinente.
Je n'en suis encore qu'au début mais je pense que je pourrais vous faire part un peu plus tard de certaines idées de l'auteur qui sont loin d'être à rejetées.

Juste pour revenir à cette idée sainteté qui pourrait sembler à première vue complètement folle. L'auteur passe son temps à expliquer que Louis XV s'est retrouvé pris en total otage par le parti dévot et les jésuites qui sous des dehors de morale ont en réalité provoqué dans leur combat des "vices" du roi la destruction du catholiscisme français. Quand on connaît la suite... àè-è\':
De plus si nous revenons aux "vices" de Louis XV, ce roi qui représente le libertinage comme jamais n'a certainement pas à son actif fait le quart de son bisaïeul à ce sujet et encore moins ce qu'a fait Henri IV. Mais à cette date ce n'était plus accepté alors que n'importe quel grand seigneur ou haut-bourgeois faisait bien pire.

Juste pour terminer, dans ces trois lectures, je retiens un élément essentiel : nous ne pouvons pas comprendre Louis XVI sans connaître vraiment Louis XV. Les deux se ressemblent à un point que ce n'est pas permis.

Enfin voilà. Une lecture que je recommande malgré quelques difficultés qui pourraient en rebuter plus d'un.

Reinette a écrit:Juste pour terminer, dans ces trois lectures, je retiens un élément essentiel : nous ne pouvons pas comprendre Louis XVI sans connaître vraiment Louis XV. Les deux se ressemblent à un point que ce n'est pas permis.

Je ne pense pas être sans connaître Louis XV... et ta remarque m'interpelle ...j'aimerais que tu développes cette ressemblance qui ne m'est pas évidente

Bien à vous.

... à moi non plus !

Voici une miniature de Louis XV de Jacques Charlier.

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Tiens, une information originale !  
( qui passionnera sans doute mon petit Lulu ... )

La Chemise du Sacre de Louis XV / A Camisa de Sagração de Luis XV



Le cérémonial du Sacre des Rois de France, codifié dans "l'Ordo du Sacre", n'a pratiquement pas varié durant plus de mille ans.

A Reims, après avoir fait serment et avoir été adoubé, le Roi est oint par le Saint Chrême. Lui sont ensuite remises les Regalias et les Vêtements royaux, insignes du pouvoir aulique. Ces derniers, parmi lesquels la chemise du Roi, imbibée du Saint Chrême, sont destinés à être brûlés après la cérémonie.

Seule la chemise du Sacre de Louis XV en 1722 nous est parvenue. Offerte par Louis XV à D. Manuel, frère de D. João V, roi du Portugal, lors de la cérémonie, elle est aujourd'hui conservée au Portugal dans l'Irmandade do Santissimo Sacramento à Mafra.

La confrérie du Saint Sacrement de Mafra, qui possède en outre une des plus belles collections de sculptures baroques portugaises, vient de lancer une souscription pour la publication consacrée à cette relique royale.

https://www.facebook.com/galerie.mendes/posts/992198227522155


La confrérie du Saint Sacrement de Mafra :   ...  

Mafra est un palais couvent édifié par les souverains portugais à l'image et concurrence de l'Escorial.

Il est formidable que cet objet du Sacre soit parvenu jusqu'à nous !

Ne s'agit-il pas en fait du vêtement de dessous de la sculpture que nous voyons en procession ?!

Vous remarquez sur le tableau des crevées qui pourrait paraître renaissance, qui sont en fait permettent au célébrant d’accéder aux différents point du corps qu'il doit oindre du Saint Chrème ; poignets, creux du bras ....

Lucius a écrit:Mafra est un palais couvent édifié par les souverains portugais à l'image et concurrence de l'Escorial.

Enorme, il est énorme !!!       Je me souviens de pièces immmmmenses !

Quelque photos sur internet donnent en effet le vertige.

Il est extraordinaire de retrouver cette chemise !

L'émission Au coeur de l'histoire, que nous connaissons bien, a adopté une nouvelle formule.
Depuis peu, l'émission est divisée en trois séquences, dont l'une est consacrée à un "grand destin" que Franck Ferrand raconte cinq jours durant.

La semaine passée, le "grand destin" était donc celui de Louis XV.


Pastel par Maurice Quentin de La Tour

Si le sujet vous intéresse, vous retrouverez ces épisodes sur le site internet de l'émission, ou encore grâce à ces vidéos :

Louis XV : L'arrivée au pouvoir



Louis XV : Le bien aimé



Louis XV : mariage et maîtresses



Louis XV gouverne seul



Louis XV : une fin de règne très sombre