Philippe Henri de Ségur ( 1724 - 1801 )

Lecréateur a écrit:
A la cour de France, on disait de ce ministre de Louis XVI qu’il tend toujours la main du bras qui lui manque !  Il avait vaillamment combattu (maréchal de France en 1784 !) presque partout en Europe au cours des guerres de Louis XV , faillit y perdre par deux fois la vie, survécut.... mais il y perdit quand même quelque chose d'autre !
 Madame Vigée Lebrun peut être très utile pour répondre à cette question.... Certainement Ségur, après Lauffeld en 1747,eut-il un bras en bois (ou quelque chose de ce genre) passant bien inaperçu dans une manche…. mais la main en bois ?! Impossible, car dans ce genre de portrait presque officiel, le nouveau ministre a presque toujours les mains nues (pas de gants), voir par exemple le portrait de Breteuil (tableau de J.L. Mosnier ou F. G. Ménageot), dans la même pose que celle de Ségur (c’est presque du copier-coller). Pour ce dernier, la main se perd un peu dans le tissu du vêtement (ce n’est d’ailleurs pas très clair), et le tour est joué.

Philippe Henri de Ségur est le fils d'Henri François, comte de Ségur (1689-1751), et d'Angélique de Froissy (1702-1785), fille naturelle légitimée du Régent. Il est ainsi le cousin germain du duc d'Orléans, du prince de Conti, du duc de Modène et de la duchesse de Penthièvre.

Philippe Henri, marquis de Ségur, né le 20 janvier 1724, mort le 3 octobre 1801, petit-fils du Régent, est un gentilhomme français, officier durant les guerres de Louis XV, secrétaire d'État à la Guerre de Louis XVI de 1780 à 1787, maréchal de France en 1783.
Il est cornette et capitaine au régiment de Rosen Cavalerie (1739), colonel des régiments de Vexin (22 août 1743) et de Soissonnais (1er décembre 1745) et sert sous le commandement de son père en Italie et en Bohême. Il est blessé à Roucoux, (une balle entrant par la poitrine, sortit par le dos) dans les Flandres, en octobre 1746, et perd effectivement un bras à la bataille de Lauffeld en 1747 ...

Je passe sur ses états de service dans l'armée du roi ...

En 1749, il épouse Louise-Anne-Madeleine de Vernon de Beauval (1729-1778), créole de Saint-Domingue, fille d'Alexandre de Vernon, conseiller du roi au Conseil supérieur de Saint-Domingue, et d'Anne du Vivier.


De leur mariage, naissent deux fils :

- Louis Philippe, comte de Ségur (1753-1830) dit « Ségur aîné », général, diplomate, homme politique et historien. Il est le grand-père par alliance de la romancière Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur .



Notre sujet :
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- Joseph Alexandre, vicomte de Ségur (1756-1805) dit « Ségur jeune », militaire et homme de lettres.
Selon l'historien Jean-Jacques Fiechter ( mais pas que ... ) , il est en réalité le fils du baron de Besenval, meilleur ami de son père.

Les capacités que Ségur montre comme gouverneur de la Franche-Comté en 1775 le font nommer Secrétaire d'État à la Guerre le 25 décembre 1780. Il crée en 1783 un état-major général permanent et prend des règlements remarquables concernant les casernes et les hôpitaux militaires.
Sous la pression du comte d'Artois, il endosse la responsabilité de l'édit réactionnaire dit « édit de Ségur » exigeant en 1781 quatre quartiers (générations) de noblesse pour les nominations d'officier.  

Il est fait maréchal de France le 13 juin 1783.

Il signe, en tant que ministre de la guerre, le brevet de cadet-gentilhomme de Napoléon Bonaparte en 1784, puis démissionne de son département ministériel le 29 août 1787.

Durant la Terreur, il est enfermé à la prison de la Force et, après sa libération, est réduit à la plus grande pauvreté.

À partir de 1796, il participa, au côté de ses deux fils, aux activités de la joyeuse société chantante des dîners de Vaudeville.

Napoléon Ier lui accorde une pension en 1800. À cette occasion, il le reçoit aux Tuileries et lui fait rendre les honneurs par la Garde consulaire.
Il meurt l'année suivante.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Henri_de_S%C3%A9gur

Entre le père, les fils, il n'est pas facile de s'y retrouver dans tous ces Ségur! Je préfère m'en tenir à la comtesse.