La Maréchale de Luxembourg

Cette anecdote ferait une scène savoureuse pour un film  : 

Bien à vous.

Comtesse Diane a écrit:J'ai hâte de lire cela Cosmo ! J'ai hâte ! J'adore les personnages singuliers !

Je vous posterai ça tout à l'heure, ma comtesse préférée..   je ne suis pas chez moi là je profite du soleil !

Cosmo a écrit: 
A un souper, elle s'entiche d'un jeune comédien et le poursuit jusque dans la rue en hurlant "je le veux, je le veux"!  : : : 
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Oui, je me souviens de ce détail hilarant !!!


Cela me fait penser à la mère du Doge de Venise planquée dans l'alcôve du prince de Ligne pour lui sauter dessus dès que possible . Même chose : l'objet convoité a pris ses jambes à son cou !   


Ces dames du monde étaient de sacrées luronnes !!!

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Mme de Sabran a écrit:

Ces dames du monde étaient de sacrées luronnes !!!  

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... Elles étaient alcoolisées surtout !  : Enfin en ce qui concerne la maréchale en tout cas.

Ci-dessous, comme promis, le portrait de la maréchale de Luxembourg, par le baron de Besenval :  : 

Fichtre, quelle bonne-femme !!!  àè-è\': àè-è\': àè-è\': 
Voilà une lecture de longue haleine, mais Besenval écrit si remarquablement qu'on en redemande !

Tiens, j'y ai à nouveau croisé le chanteur Larrivée ( il a son sujet, lui aussi !    )

Mme de Sabran a écrit:
Fichtre, quelle bonne-femme !!!  

Oui. boudoi32 
Alcoolique, lubrique et d'une méchanceté rare ! Elle avait tout pour plaire. : 

Mme de Sabran a écrit:
Besenval écrit si remarquablement qu'on en redemande !

La langue est sublime.   

Mme de Sabran a écrit:
Tiens, j'y ai à nouveau croisé le chanteur Larrivée ( il a son sujet, lui aussi !    )

Ah bon? c'est qui çuilà?    : 

Cosmo a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
Tiens, j'y ai à nouveau croisé le chanteur Larrivée ( il a son sujet, lui aussi !    )

Ah bon? c'est qui çuilà?    : 

Reprenez-donc tout depuis Ledépart :

https://marie-antoinette.forumactif.org/t428-larrivee-manquee?highlight=larriv%C3%A9%C3%A9

  

Merci Momo !   

Gouverneur Morris a écrit:

Reprenez-donc tout depuis Ledépart :

https://marie-antoinette.forumactif.org/t428-larrivee-manquee?highlight=larriv%C3%A9%C3%A9

  

Oui, je l'avoue, j'aime bien m'intéresser aux gens plus obscurs ( et sans grade  :  ), comme ce petit Larrivée .
Après tout, il n'y avait pas que des ducs et des marquis, en France, fin XVIIIème !

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Mme de Sabran a écrit:
Après tout, il n'y avait pas que des ducs et des marquis, en France, fin XVIIIème !
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... surtout à partir de 1789.   

Ne crois pas cela : il y a plus de faux nobles, aujourd'hui en République, qu'alors .

... information pas piquée des hannetons, n'est-ce pas !   

Oui... à commencer par Giscard d'Estaing qui a fait ajouter "D'Estaing" à son patronyme (du nom d'une trisaïeule appelée Destaing - sans rapport avec la famille noble éteinte d'Estaing illustrée par l'amiral du même nom) !    
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fausse_noblesse

Dans le cas des Giscard, leur souhait au début du XXème siècle fut d'abord de relever le nom des La Tour Fondue (!!!!), auxquels ils étaient apparentés. Mais une descendante portant ce nom protesta (merci au nom de la France et des Français !  : )... Il se rabattirent donc sur d'Estaing (la famille descendant aussi d'une Lucie d'Estaing, prétendue descendante d'une bâtarde de Louis XV).

Gouverneur Morris a écrit:Dans le cas des Giscard, leur souhait au début du XXème siècle fut d'abord de relever le nom des La Tour Fondue (!!!!), auxquels ils étaient apparentés.

C'est toujours mieux que La Tour Raclette.   

Cosmo a écrit:

Gouverneur Morris a écrit:Dans le cas des Giscard, leur souhait au début du XXème siècle fut d'abord de relever le nom des La Tour Fondue (!!!!), auxquels ils étaient apparentés.

C'est toujours mieux que La Tour Raclette.  

... :

Précisons que cette famille de La Tour Fondue n'était ni bourguignonne ni savoyarde... mais auvergnate :,;:!ùù^^^$:

Si cela vous amuse  :  :

Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence
Pierre Marie Dioudonnat

Le duc de Lévis nous raconte lui aussi la maréchale de Luxembourg.
Il est plus soft que Besenval déchaîné (  :  ) .

Voici :

J’avais lu que Madame de Maintenon s’enfermait aussi dans une chaise à porteurs pour éviter les courants d’air frais de Versailles.
J’adore l’idée (et la comprends) !  : 

Et puisque nous parlons aussi de Madame du Deffand (et de son célèbre fauteuil tonneau), je vous poste le portait qu’elle dresse de son amie.  
La conclusion est géniale.  : 


Madame la Duchesse de Boufflers est belle sans avoir l'air de s'en douter, sa physionomie est vive et piquante, son regard exprime tous les mouvemens de son âme ; il n'est pas besoin qu'elle dise ce qu'elle pense, on le devine aisément, pour peu qu'on l’observe.

Ses gestes ont tant de grâces, ils sont si naturels, et si parfaitement d'accord avec ce qu'elle dit, qu'il est difficile de n'être pas entraîné à penser, et à sentir comme elle.
Elle domine partout où elle se trouve, et elle fait toujours la sorte d'impression qu'elle veut faire ; elle use de ces avantages presque à la manière de Dieu, elle nous laisse croire que nous avons notre libre arbitre, tandis qu'elle nous détermine, et qu'elle fait ainsi que lui des élus, et des réprouvés du haut de sa toute puissance ; aussi, ceux qu'elle punit de ne la point aimer pourraient lui dire: vous l'auriez été, si vous aviez voulu l’être.

Elle est pénétrante à faire trembler, la plus petite prétention, la plus légère affectation, un ton, un geste qui ne seront pas exactement naturels, sont sentis et jugés par elle à la dernière rigueur ; la finesse de son esprit, la délicatesse de son goût ne lui laissent rien échapper ; ces qualités qui sont si rares, et qui devraient être si agréables, sont cependant bien dangereuses quand elles ne sont pas accompagnées d'un peu d'indulgence, ou de beaucoup de prudence.

Les hommes ne nous aiment point par le mérite qu'ils trouvent en nous, mais par celui que nous leur trouvons.

Madame de Boufflers, en général, est plus crainte qu’aimée ; elle le sait, et elle ne daigne pas désarmer ses ennemis par des ménagemens, qui seraient trop contraires à la vérité, et à l'impétuosité de son caractère.
Elle se console par la justice que lui rendent ceux qui la connaissent plus particulièrement, et par les sentimens qu'elle leur inspire.

Elle a beaucoup d'esprit et de gaieté ; elle est constante dans ses engagemens, fidèle à ses amis, vraie, discrète, serviable, généreuse.
Enfin, si elle était moins clairvoyante, ou si les hommes étaient moins ridicules, ils la trouveraient parfaite.

Voici un portrait carrément élogieux !   
C'est chose d'autant plus remarquable que c'est une femme qui parle d'une autre femme !
... et que nous connaissons bien le mordant de la marquise ...   

La nuit, la neige a écrit:
Les hommes ne nous aiment point par le mérite qu'ils trouvent en nous, mais par celui que nous leur trouvons.

C’est toujours tellement vrai... : 

Dieux merci, c'est plutôt un trait d'esprit, démenti par nombre d'exceptions !  : : :

Je trouve ce matin sur inter-pas-net, un livre écrit pas Stéphanie Felicité Genlis qui rapporte en 3 volumes les dîners chez la maréchale !
" Les soupers de la Maréchale de Luxembourg " -.
 
Je ne puis vous mettre que le lien car impossible de copier quoique ce soit !http://books.google.fr/books?id=1c8tAAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
 
Franchement ? Je me  marrée  comme une baleine à lire leurs échanges ...   :

Oui, je le citais un peu en amont .   
Décidément, la maréchale n'a pas laissé indifférents ses contemporains !   

La nuit, la neige a écrit:

La nuit, la neige a écrit:
Les hommes ne nous aiment point par le mérite qu'ils trouvent en nous, mais par celui que nous leur trouvons.

C’est toujours tellement vrai... :

Cela me rappelle une citation des Liaisons Dangereuses (Madame de Rosemonde à la Présidente de Tourvel, lettre CXXX) : L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure.  :