Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Louis XVIII avait exprimé son mécontentement parce qu'il estimait que les démarches de sa belle-soeur pour s'installer en Autriche risquaient de perturber le processus de négociations en cours pour le départ de Madame Royale de Vienne.
La comtesse d'Artois réussit pourtant à s'installer à Klagenfurt sur autorisation de l'empereur.
Louis XVIII n'avait pas apprécié les formes de la demande de sa belle-soeur auprès de la Chancellerie de Vienne car elle se présentait comme "Marie-Therese de Savoie', et non comme "La Comtesse d'Artois", et s'etait senti insulté car s'estimant comme le chef de la Maison de France, il pensait qu'elle se présentait dans sa demande comme une femme divorcée !!
Bref, l'installation de la princesse en territoire autrichien s'etant faite début 1799 après son départ précipité de Turin, et le mariage de son fils avec Madame Royale ayant été célébré quelques mois plus tard à Mitau en Russie, elle ne put obtenir de passeport soit de par la mauvaise volonté des autorités autrichiennes, soit par l'influence de Louis XVIII pour retarder la délivrance de ce passeport, et plus sûrement ces deux aspects de malveillances conjuguées !
De fait elle fut absente au mariage de son fils. Je pense que Louis XVIII n'avait pas digéré l'initiative de sa belle-soeur dans la forme et le fond, et pourtant il fallut bien qu'elle se trouve un refuge, Turin fin 1798 ayant été complètement inféodé par les Français et la famille royale de Savoie ne l'ayant pas pas prévenue de son départ pour la Sardaigne.
Elle se retrouva toute seule ou presque fin décembre 1798 et sans doute dans son désarroi avisa t-elle des démarches diplomatiques sur Vienne. Son initiative lui couta le mariage de son fils, ce qui reste énorme, et oui je pense qu'une part de ces malveillances émane de Louis XVIII !
La comtesse d'Artois réussit pourtant à s'installer à Klagenfurt sur autorisation de l'empereur.
Louis XVIII n'avait pas apprécié les formes de la demande de sa belle-soeur auprès de la Chancellerie de Vienne car elle se présentait comme "Marie-Therese de Savoie', et non comme "La Comtesse d'Artois", et s'etait senti insulté car s'estimant comme le chef de la Maison de France, il pensait qu'elle se présentait dans sa demande comme une femme divorcée !!
Bref, l'installation de la princesse en territoire autrichien s'etant faite début 1799 après son départ précipité de Turin, et le mariage de son fils avec Madame Royale ayant été célébré quelques mois plus tard à Mitau en Russie, elle ne put obtenir de passeport soit de par la mauvaise volonté des autorités autrichiennes, soit par l'influence de Louis XVIII pour retarder la délivrance de ce passeport, et plus sûrement ces deux aspects de malveillances conjuguées !
De fait elle fut absente au mariage de son fils. Je pense que Louis XVIII n'avait pas digéré l'initiative de sa belle-soeur dans la forme et le fond, et pourtant il fallut bien qu'elle se trouve un refuge, Turin fin 1798 ayant été complètement inféodé par les Français et la famille royale de Savoie ne l'ayant pas pas prévenue de son départ pour la Sardaigne.
Elle se retrouva toute seule ou presque fin décembre 1798 et sans doute dans son désarroi avisa t-elle des démarches diplomatiques sur Vienne. Son initiative lui couta le mariage de son fils, ce qui reste énorme, et oui je pense qu'une part de ces malveillances émane de Louis XVIII !
Dernière édition par Dominique Poulin le Ven 03 Nov 2017, 18:45, édité 1 fois
Dominique Poulin- Messages : 7009
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Dominique Poulin a écrit:
Louis XVIII n'avait pas apprécié les formes de la demande de sa belle-soeur auprès de la Chancellerie de Vienne car elle se présentait comme "Marie-Therese de Savoie', et non comme "La Comtesse d'Artois", et s'etait senti insulté car s'estimant comme le chef de la Maison de France, il pensait qu'elle se présentait dans sa demande comme une femme divorcée !!
Avait-elle entamé des démarches officielles pour divorcer d'avec son époux ?!! Ce serait un scoop pour moi. Il est vrai que ce dernier affichait à la face du monde sa vie commune avec Louise de Polastron. La séparation de la comtesse d'Artois et ses enfants était une mesure encore plus cruelle . Il y a un moment où trop c'est trop.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Aucune forme de divorce à ma connaissance.
Je pense que l'appellation "Marie-Therese de Savoie" rappelait simplement son appartenance de naissance à cette maison et que de ce fait elle ne s'est pas présentée comme "Comtesse d'Artois", princesse de France, pour ne pas compliquer le processus en cours de son dossier de demande d'asile.
Je pense que l'appellation "Marie-Therese de Savoie" rappelait simplement son appartenance de naissance à cette maison et que de ce fait elle ne s'est pas présentée comme "Comtesse d'Artois", princesse de France, pour ne pas compliquer le processus en cours de son dossier de demande d'asile.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
La Comtesse d'Artois avait écrit au cardinal de La Fare, ancien évêque de Nancy, représentant de Louis XVIII à Vienne, pour qu'il facilite les démarches en vue de résider en territoire autrichien.
Mais la princesse n'en refera pas à Louis XVIII, engagé d'une part sur le départ de Madame Royale de Vienne, et d'autre part la princesse ne se présenta pas comme une princesse française dans sa demande, ce qui mit en rogne Louis XVIII.
Mais la princesse n'en refera pas à Louis XVIII, engagé d'une part sur le départ de Madame Royale de Vienne, et d'autre part la princesse ne se présenta pas comme une princesse française dans sa demande, ce qui mit en rogne Louis XVIII.
Dominique Poulin- Messages : 7009
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Peut-être la comtesse d'Artois eut-elle le même ras-le-bol, la même envie de tout envoyer paître et ruer dans les brancards que la duchesse d'Orléans ? Cette façon de reprendre , si l'on peut dire, son nom de jeune-fille signifierait une manière de rupture effective avec les Bourbons.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
C'est possible Eléonore.
La pauvre femme mourut loin de tous en 1805, mais si son train de vie n'avait plus rien à voir avec celui de 1789 ou même celui de 1795, quand elle vivait auprès de sa famille maternelle, elle ne mourut pas dans la misère ; elle entretenait encore en 1805 quelques commensaux de Versailles auprès d'elle et disposait de domestiques, femmes de chambre, cuisinière, homme a tout faire, frotteur, en tout une douzaine de personnes.
Elle percevait une pension du roi d'Espagne.
La pauvre femme mourut loin de tous en 1805, mais si son train de vie n'avait plus rien à voir avec celui de 1789 ou même celui de 1795, quand elle vivait auprès de sa famille maternelle, elle ne mourut pas dans la misère ; elle entretenait encore en 1805 quelques commensaux de Versailles auprès d'elle et disposait de domestiques, femmes de chambre, cuisinière, homme a tout faire, frotteur, en tout une douzaine de personnes.
Elle percevait une pension du roi d'Espagne.
Dominique Poulin- Messages : 7009
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
N'y avait-il pas un semblant d'affection entre les comtesses d'Artois et de Provence ? Comment pouvaient-elles, l'une et l'autre, se sentir si seules dans cette Cour de Versailles, deux soeurs ayant épousé deux frères ?!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Dominique Poulin a écrit: domestiques, femmes de chambre, cuisinière, homme a tout faire, frotteur, en tout une douzaine de personnes.
Qu'était le frotteur ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Le frotteur était la personne chargée de nettoyer et cirer les parquets.
Pour vous répondre, Eléonore, je pense qu'en effet les deux sœurs partageaient un semblant d'affection, mais sans grande complicité. L'ainée était impulsive et de tempérament autoritaire, la cadette, indolente et sans malice, d'ou dans doute les prises de bec entre les princesses piémontaises . Madame avait probablement tendance à dominer la comtesse d'Artois, mais les susceptibilités ne devaient pas rendre leur entente très facile je pense.
Pour vous répondre, Eléonore, je pense qu'en effet les deux sœurs partageaient un semblant d'affection, mais sans grande complicité. L'ainée était impulsive et de tempérament autoritaire, la cadette, indolente et sans malice, d'ou dans doute les prises de bec entre les princesses piémontaises . Madame avait probablement tendance à dominer la comtesse d'Artois, mais les susceptibilités ne devaient pas rendre leur entente très facile je pense.
Dominique Poulin- Messages : 7009
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Et moi qui croyais qu’il frottait l’argenterie
Gouverneur Morris- Messages : 11795
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Ce peu de domesticité que vous recensez autour de la comtesse, cher Dominique, fait plutôt train de maison très réduit, à mon sens ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Très réduit mais pas synonyme de misère Eléonore, non ?
Moi je me colle toutes les tâches ménagères, pas même un frotteur..
Moi je me colle toutes les tâches ménagères, pas même un frotteur..
Dominique Poulin- Messages : 7009
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Tout dépend du point de vue d'où l'on se place . Pour vous et moi, ce train de vie serait synonyme d'opulence échevelée, mais certainement pas à l'époque où l'on payait le personnel trois francs six sous, le toit, le couvert ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Je le sais bien Eléonore, mais la pauvre femme n'avait que sa pension de Madrid. Je ne connais pas le montant, mais elle ne devait pas être importante.
Dominique Poulin- Messages : 7009
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Dans notre Jeu de l'Hiver, Dominique nous donne cette information sur Mme d'Artois !
Dominique Poulin a écrit:
Un militaire nommé ALLIX fut chargé de la sécurité de la comtesse d'Artois, à Turin, après le départ en exil de la famille royale de Savoie dans la nuit du 11 au 12 décembre 1798.
J'ignore pourquoi, elle n'est pas partie avec son frère, Charles-Emmanuel IV et sa belle-soeur Clotilde de France, mais le fait est là ;
elle est donc resté seule à Turin.
Deux raisons peut-être :
soit le roi de Sardaigne fut obligé de partir précipitamment, d'ou "l'oubli" de la comtesse d'Artois qui habitait hors du palais royal, soit la confusion était telle à Turin au milieu de la fermentation causée par l'occupation française, que la comtesse d'Artois ne put rejoindre les siens.
Voici la source, diffusée en 1825, par les journaux, dont le Constitutionnel : Journal du Commerce, politique et littéraire :
" On raconte un trait qui honorerait infiniment un général fort connu. En frimaire, an VII, M. le lieutenant général Allix reçoit ordre d'entrer dans la ville de Turin et de s'emparer de l'arsenal avec six compagnies de grenadiers mis à sa disposition. En plaçant ses troupes, le général Allix, alors colonel, apprit que S.A.R Madame, Comtesse d'Artois, était dans la ville. Il commanda aussitôt un piquet de cinquante hommes, et se fait conduire au palais de la princesse. Après avoir disposé sa troupe, il monte dans les appartements, il trouve toute la maison en alarme et après l'avoir rassurée par des protestations réelles, il sollicite l'honneur de parler à la princesse. Il fut introduit avec un officier d'artillerie qui l'accompagnait. Il la trouva dans une extrême agitation, et lui adressa la parole en ces termes :
"- Madame, soyez calme et tranquille ; vous n'avez rien à craindre, vous êtes au milieu des Français. Je ne viens ici que pour établir et protéger la sûreté de votre personne. Le capitaine Thomas que voila, et que je mets à votre disposition, est à vos ordres, et je lui laisse les forces nécessaires et suffisantes pour vous faire respecter."
De plus, un gentilhomme, premier aide de camp du roi de Sardaigne, fut chargé d'accompagner la comtesse d'Artois, "pour trouver sûreté et protection en Allemagne. Le marquis de Clermont Mont-Saint-Jean dirigea la marche de la princesse au milieu de l'armée française, et sur braver les plus grands dangers... qu'il avait eu l'honneur de conduire à Klagenfurt, en Carinthie."
Cette source sur le marquis de Clermont Mont-Saint-Jean se trouve dans "Histoire Généalogique et Héraldique des Pairs de France" /1826.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Le marquis de Clermont Mont-Saint-Jean
En 89, nous dit Wiki, Madame Elisabeth, sœur du roi, le charge d'une mission de confiance auprès du comte d'Artois, alors à Turin. Il émigre en 1792, et se retira en Savoie, mais il doit quitter ce pays quand les armées de la République y pénètrent.
Il offre alors ses services au roi de Sardaigne, dont il devint le premier aide de camp, et il fait en cette qualité toutes les campagnes du Piémont, et, est nommé en 1796, Brigadier des armées du roi de Sardaigne.
En 1799, fuyant devant l'armée française, il réussit à conduire à Klagenfurt (en Carinthie) la comtesse d'Artois, sœur du roi Charles-Emmanuel, et à la mettre en sûreté.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
La langue française en terme familier indiquait ce surnom je cite pour "une femme d'humeur aigre et querelleuse".
Il serait impossible en effet de démontrer que la comtesse d'Artois brillait par sa conversation, et animait son cercle d'une gaieté proverbiale.
Comme quoi cette princesse faisait trop souvent la tête ; je pense qu'elle souffrait :
1) d'une intelligence bien au dessous de la normale ; on appelait ces personnes il n'y a pas si longtemps "simplets", pas méchants, mais très pauvres intellectuellement.
2) d'une pathologie psychique se rapprochant soit de l'agoraphobie, soit d'une phobie sociale.
Il serait impossible en effet de démontrer que la comtesse d'Artois brillait par sa conversation, et animait son cercle d'une gaieté proverbiale.
Comme quoi cette princesse faisait trop souvent la tête ; je pense qu'elle souffrait :
1) d'une intelligence bien au dessous de la normale ; on appelait ces personnes il n'y a pas si longtemps "simplets", pas méchants, mais très pauvres intellectuellement.
2) d'une pathologie psychique se rapprochant soit de l'agoraphobie, soit d'une phobie sociale.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Portrait miniature de la comtesse d'Artois
Annoncée à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, organisée le 29 mars 2018, à Drouot Paris, par l'étude Binoche et Giquello :
Antoine VESTIER (Avallon, 28 avril 1740 - Paris, 24 décembre 1824)
Portrait de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
En robe de soie rose ornée de rubans bleus comme sa haute coiffure retombant en rouleaux sur les épaules Miniature ovale sur ivoire signée à gauche et datée 1778
Dans son cadre d'époque en argent et or bordé de «cailloux du Rhin» taillés à facettes
H. 4,8 cm - l. 3,5 cm
Note de la maison de vente :
Provenance :
Acquise en février 1955 auprès de M. Léo Schidlof comme «Portrait de la Reine Marie-Antoinette».
Historique :
Marie-Thérèse de Savoie (1756-1805), comtesse d'Artois, fille du duc de Savoie et Roi de Sardaigne Victor Amédée III (1726-1796) et de l'Infante Marie-Antoinette d'Espagne (1729-1785), épousa le 16 novembre 1773 un petit fils de Louis XV, Charles-Philippe de France, comte d'Artois et futur Charles X.
Elle commanda, comme sa belle-soeur la Reine Marie-Antoinette des portraits en miniature aux meilleurs artistes de son époque au nombre desquels Antoine Vestier et François Dumont.
La grande similitude des traits entre les deux femmes a souvent conduit à confondre leur identité, ainsi le portrait de la comtesse d'Artois par François Dumont conservé au musée de Cracovie (inv. n°MNK III-min.361) répertorié traditionnellement comme un portrait de la Reine Marie-Antoinette et aujourd'hui redonné à sa belle-soeur.
Léo Schidlof avait d'ailleurs vendu en 1955 à Mr L. la miniature que nous présentons aujourd'hui comme «Antoine Vestier, Portrait de la Reine Marie-Antoinette» ; nous redonnons de même notre portrait à la comtesse d'Artois.
Triste destin pour une épouse qui malgré son brillant mariage ne devint jamais Reine et dut émigrer, à côté d'un mari plein d'esprit mais frivole et qui rejoignait déjà à Paris le lendemain de ses noces, sa maitresse Rosalie Duthé et dont la Cour eut ce mot célèbre: «le Prince ayant déjà une indigestion de gâteau de ‘'Savoie'' s'en va prendre le ‘'Thé'' à Paris».
Bibliographie :
A propos d'Antoine Vestier, Peintre de la Cour et nommé «Peintre du Roi», (Archives Nationales, MC, feuillet 35-853), Schidlof 1964 et Lemoine-Bouchard.
* Source et infos complémentaires : http://www.binocheetgiquello.com/html/index.jsp?id=89359&lng=&npp=150
Antoine VESTIER (Avallon, 28 avril 1740 - Paris, 24 décembre 1824)
Portrait de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
En robe de soie rose ornée de rubans bleus comme sa haute coiffure retombant en rouleaux sur les épaules Miniature ovale sur ivoire signée à gauche et datée 1778
Dans son cadre d'époque en argent et or bordé de «cailloux du Rhin» taillés à facettes
H. 4,8 cm - l. 3,5 cm
Note de la maison de vente :
Provenance :
Acquise en février 1955 auprès de M. Léo Schidlof comme «Portrait de la Reine Marie-Antoinette».
Historique :
Marie-Thérèse de Savoie (1756-1805), comtesse d'Artois, fille du duc de Savoie et Roi de Sardaigne Victor Amédée III (1726-1796) et de l'Infante Marie-Antoinette d'Espagne (1729-1785), épousa le 16 novembre 1773 un petit fils de Louis XV, Charles-Philippe de France, comte d'Artois et futur Charles X.
Elle commanda, comme sa belle-soeur la Reine Marie-Antoinette des portraits en miniature aux meilleurs artistes de son époque au nombre desquels Antoine Vestier et François Dumont.
La grande similitude des traits entre les deux femmes a souvent conduit à confondre leur identité, ainsi le portrait de la comtesse d'Artois par François Dumont conservé au musée de Cracovie (inv. n°MNK III-min.361) répertorié traditionnellement comme un portrait de la Reine Marie-Antoinette et aujourd'hui redonné à sa belle-soeur.
Léo Schidlof avait d'ailleurs vendu en 1955 à Mr L. la miniature que nous présentons aujourd'hui comme «Antoine Vestier, Portrait de la Reine Marie-Antoinette» ; nous redonnons de même notre portrait à la comtesse d'Artois.
Triste destin pour une épouse qui malgré son brillant mariage ne devint jamais Reine et dut émigrer, à côté d'un mari plein d'esprit mais frivole et qui rejoignait déjà à Paris le lendemain de ses noces, sa maitresse Rosalie Duthé et dont la Cour eut ce mot célèbre: «le Prince ayant déjà une indigestion de gâteau de ‘'Savoie'' s'en va prendre le ‘'Thé'' à Paris».
Bibliographie :
A propos d'Antoine Vestier, Peintre de la Cour et nommé «Peintre du Roi», (Archives Nationales, MC, feuillet 35-853), Schidlof 1964 et Lemoine-Bouchard.
* Source et infos complémentaires : http://www.binocheetgiquello.com/html/index.jsp?id=89359&lng=&npp=150
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 24 Juin 2019, 09:23, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
C'est bien la comtesse d'Artois ! Son ancienne attribution de la reine Marie-Antoinette est erronée ; la reine avait les traits plus pleins, la bouche plus généreuse et lourde.
Nous distinguons bien sur cette très belle miniature le nez allongé caractéristique de la comtesse d'Artois, la bouche petite et le visage dit "maigre" décrit par Mercy-Argenteau. Il ressemble beaucoup à celui peint par Gautier-Dagoty ou de Ducreux de la décennie 1770.
Je me serai bien battu pour l'acquérir mais...
Nous distinguons bien sur cette très belle miniature le nez allongé caractéristique de la comtesse d'Artois, la bouche petite et le visage dit "maigre" décrit par Mercy-Argenteau. Il ressemble beaucoup à celui peint par Gautier-Dagoty ou de Ducreux de la décennie 1770.
Je me serai bien battu pour l'acquérir mais...
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Cette miniature est superbe. Grande qualité d'exécution. La comtesse d'Artois n'est pas laide.
J'apprends le terme "cailloux du rhin" que je ne connaissais pas : il s'agit en réalité des pierres d'imitation fabriquées par l'alsacien Georges Frédéric Strass au XVIIIème siècle. D'où l'appellation "pierres du rhin" en raison de leur provenance alsacienne.
Madame de Genlis abhorrait le strass : « Le luxe (…) prit un caractère imposteur et extravagant qui parut être à la portée de tout le monde, qui confondit tous les états, qui ne laissa rien de durable et qui, par le caprice de son inconstance, ruina toutes les familles. »
J'apprends le terme "cailloux du rhin" que je ne connaissais pas : il s'agit en réalité des pierres d'imitation fabriquées par l'alsacien Georges Frédéric Strass au XVIIIème siècle. D'où l'appellation "pierres du rhin" en raison de leur provenance alsacienne.
Madame de Genlis abhorrait le strass : « Le luxe (…) prit un caractère imposteur et extravagant qui parut être à la portée de tout le monde, qui confondit tous les états, qui ne laissa rien de durable et qui, par le caprice de son inconstance, ruina toutes les familles. »
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Duc d'Ostrogothie a écrit:Cette miniature est superbe. Grande qualité d'exécution. La comtesse d'Artois n'est pas laide.
»
Mais absolument pas. D'où vient encore cette rumeur ?
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Ma foi, Tritri, c'était un avis assez communément partagé par ses contemporains ( Mercy en tête ) .
Ils ajoutaient à cela une intelligence médiocre . Que restait-il à la pauvre comtesse pour briller un peu ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Dominique Poulin a écrit:Voici la source de ma précédente question relative à l'hospitalité donnée par le comte de Saint-Priest à la comtesse d'Artois en voyage pour l'exil en septembre 1789 :
- Mémoires du comte de Saint-Priest, Mercure de France, 2006 :
"... Il s'en fallut de peu que le château de Saint-Priest n'éprouvât le même sort. Il fut sauvé par une lettre d'un habitant à l'Assemblée Nationale où il attestait le civisme de mon frère, qui en était alors le propriétaire. Je ne fis pas moins usage de sa maison pour y recevoir Mme la comtesse d'Artois qui allait hors de France rejoindre son mari et ses enfants et poursuivit sa route par Lyon pour se rendre à la cour de Sardaigne. Il y avait eu beaucoup de désordres dans cette ville, et la princesse étant effrayée de devoir s'y arrêter, je lui offris de coucher à Saint-Priest qui se trouvait sur sa route, ce qu'elle accepta avec empressement. Elle voulut y séjourner. Je reçus d'elle une lettre de remerciements pleine de bienveillance, qui m'annoncait son arrivée à Turin. "
Il serait souhaitable également de transmuter cette information dans le sujet Comtesse d'Artois. Merci d'avance.
Voici ! C'est chose faite, cher Dominique .
Je n'avais pas relevé ce détail, dans les mémoires de Saint-Priest, et je n'étais sans doute pas la seule .
Merci donc à vous d'avoir mis en exergue cette anecdote .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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