Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel

Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel était la grand-mère maternelle de Marie Antoinette. On voit un petit air de ressemblance entre elle et sa petite-fille :



Elisabeth Christine naît le 28 août 1691 à Brunswick. A cette époque les princesses n'étaient rien d'autre qu'une marchandise à négocier sur le marché princier de l'Europe, alors Elisabeth Christine, elle aussi, dès l'âge de 13 ans, était fiancée au futur Empereur Charles VI, à ce moment-là prétendant au trône d'Espagne sous le nom de Charles III.

Attachée à sa religion d'origine, le protestantisme, et dotée d'un fort caractère, elle refusait d'abord de se convertir au catholicisme, mais finissait par céder et se convertissait en 1707. Finalement, elle n'avait pas le choix. Les intérêts politiques et pécuniaires de la maison de Brunswick étaient trop considérables.

En effet, ce mariage brillant mettaient les princesses de la maison de Brunswick sur le devant de la scène politique du temps. La sœur d'Élisabeth Christine, Charlotte, épousait le tsarévitch Alexis Petrovitch de Russie, tandis que sa nièce Élisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel-Bevern devenait l'épouse de Frédéric II de Prusse.

Elisabeth Christine se mariait à Barcelone en 1708, en pleine guerre de Succession d'Espagne que son époux Charles menait contre Philippe V, deuxième fils du grand Dauphin.

Pour le grand malheur d'Elisabeth Christine et Charles, les héritiers tardaient à naître. Cela devenait surtout un problème lorsqu'en 1711 Charles succédait au trône impérial après la mort de son frère. En 1713 il promulguait d'ailleurs une Pragmatique Sanction qui disait qu'à défaut d'un héritier mâle, ses filles auraient la priorité sur la succession au détriment des filles du défunt frère, ce qui, plus tard, permettait à sa fille Marie-Thérèse de monter sur le trône impérial.

Voilà donc Elisabeth Christine devenue impératrice consort du Saint-Empire, reine consort de Germanie, de Bohême, de Hongrie, de Sardaigne, de Sicile et de Naples, archiduchesse consort d'Autriche, duchesse consort de Bourgogne, de Brabant, de Luxembourg, de Limbourg et de Parme et comtesse consort de Flandre.

En 1716 elle accouchait d'un fils, mais qui ne survivait pas. Charles et elle auront deux enfants qui parviendront à l'âge adulte : Marie-Thérèse, future impératrice et mère de Marie Antoinette, qui naît en 1717, et puis Marie Anne, qui naît en 1718, et qui sera nommée plus tard par sa soeur gouvernante générale des Pays-Bas autrichiens, mais qui mourra déjà en 1744 après un accouchement très pénible d'un enfant mort-né.

En 1740, Charles VI meurt, après une guerre désastreuse contre les Turcs, et sa fille Marie-Thérèse se retrouve seule face à des responsabilités pour lesquelles elle n'avait pas été formée. Elisabeth Christine lui apporte son soutien, et lui a transmis non seulement sa beauté, mais aussi son courage et son énergie de faire face à la guerre de succession d'Autriche qui s'annonce. On y reconnaît facilement le courage et l'énergie que sa petite-fille Marie Antoinette déployait quand des forces obscures mettaient une fin à l'Ancien Régime.

Elisabeth Christine meurt le 21 décembre 1750, 5 ans avant la naissance de Marie Antoinette.

Voici encore un médaillon avec son portrait, vers 1720 :

Merci, mon cher Félix , de nous permettre de connaître Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel qui n'était jusqu'alors pour moi qu'un nom... C'est vrai qu'on y retrouve beaucoup de Marie-Antoinette... dans le visage du moins, car Élisabeth Christine semble avoir des épaules autrement plus importantes qu'Elle...et la taille est moins marquée aussi .  : 

Bien à vous.

Comte d'Hézècques a écrit: En 1713 il promulguait d'ailleurs une Pragmatique Sanction qui disait qu'à défaut d'un héritier mâle, ses filles auraient la priorité sur la succession au détriment des filles du défunt frère, ce qui, plus tard, permettait à sa fille Marie-Thérèse de monter sur le trône impérial.

C'était une heureuse initiative !   

J'ignorais à peu près tout sur cette dame . Merci, cher Félix !    
Comme Marie-Thérèse, elle a une opulence très majestueuse .

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Comte d'Hézècques a écrit:Pour le grand malheur d'Elisabeth Christine et Charles, les héritiers tardaient à naître. Cela devenait surtout un problème lorsqu'en 1711 Charles succédait au trône impérial après la mort de son frère. En 1713 il promulguait d'ailleurs une Pragmatique Sanction qui disait qu'à défaut d'un héritier mâle, ses filles auraient la priorité sur la succession au détriment des filles du défunt frère, ce qui, plus tard, permettait à sa fille Marie-Thérèse de monter sur le trône impérial.

Ce qui ne fut pas sans conséquence dans l'entrée en guerre pour la succession d'Autriche, les filles de Joseph 1er ayant épousé, pour l'une, l'électeur de Saxe, et pour l'autre, celui de Bavière Charles-Albert. C'est d'ailleurs une des raisons pour lequelles ce dernier put ceindre brièvement la couronne impériale sous le nom de Charles VII de 1742 à 1745.

Quelle bonne idée !  :n,,;::::!!!: 
J'ai laissé un ou deux portraits de cette princesse vous-savez-où. Je trouve que sa fille Marie-Thérèse lui ressemble énormément.

Merci, Félix, pour ce portrait et cette petite bio.   

La jeune Élisabeth Christine qui n'avait pas 15 ans, attachée à son protestantisme originel, était tellement contre son mariage avec Charles VI... qu'elle menaça même de se suicider !     (source Wikipedia) . Elle accepta finalement de se convertir au catholicisme et de se marier avec Charles VI en 1707.

Pauvre Charles VI ! Mourir d'un plat de champignons avariés ou non comestibles, dans la force de l'âge, et céder la place à une guerre en Europe ! Triste fin.

Momo, tu es un puits de science !    Comment peut-on savoir ce genre de chose?  :\\\\\\\\:

Cosmo a écrit:Momo, tu es un puits de science !   

... une Encyclopédie sur pattes ! pardon (    ) ... sur patte !  : : : 

Merci    Mais il faut remercier Robert B. Asprey et sa monumentale biographie de Frédéric II, publiée chez Hachette il y a 25 ans.  boudoi30 

Un emprunt renouvelé pendant deux ans consécutifs, sans interruption, auprès de la bibliothèque de Nancy quand j'étais étudiant !!!