Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Gilbert Motier Marquis de LA FAYETTE (1757 - 1834)... que Marie-Antoinette surnommait Monsieur Blondinet... :
Celui qui allait être le héros de trois révolutions, celle d'Amérique, de 1789 et de 1830, apparaît comme un représentant de la jeune noblesse libérale de la fin du XVIII è siècle. A peine marié à Mlle de Noailles, Gilbert Motier, marquis de La Fayette ( né le 6 septembre 1757 au château de Chavagnac, en Auvergne), s'enthousiasme pour la cause des colons américains et pendant deux ans ( 1777 - 1778) combat à ses frais comme volontaire dans les rangs des insurgents. Revenu en France en 1779, il mène une vibrante campagne en faveur de l'intervention. La guerre déclarée à l'Angleterre, il retourne en Amérique, participe à la défense de la Virginie et à la victoire de Yorktown.
Désormais converti aux idées démocratiques, il est partisan avoué d'une révolution limitée, d'une monarchie contrôlée par les représentants de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie. Député de la noblesse aux états généraux, il pousse à l'union des ordres. Au lendemain du 14 juillet, il devient commandant de la garde nationale et fait adopter la cocarde tricolore.
Lors des journées d'octobre, il assure le retour de la famille royale à Paris. La fête de la Fédération marque l'apogée de sa popularité et de sa carrière révolutionnaire.
Jouant les maires du Palais, La Fayette souhaite alors arrêter la marche en avant de la Révolution. Mais, crédule et optimiste, il manque de profondeur et de décision. Marie-Antoinette le déteste et les démocrates se méfient de lui.
Au lendemain de l'affaire de Varennes, il réussit à faire admettre la fiction de l'enlèvement du roi et fait tirer sur les manifestants républicains au Champ-de-Mars. Ce geste le rejette pratiquement dans la contre-révolution.
A la déclaration de guerre, il commande l'armée du Centre. Après le 20 juin 1792, il tente un dernier effort en faveur de la monarchie et menace de marcher sur Paris. Mais décrété d'accusation, il s'enfuit, est arrêté par les Autrichiens, gardé prisonnier à Olmutz jusqu'au traité de Campo Formio en 1797.
Bien à vous.
Celui qui allait être le héros de trois révolutions, celle d'Amérique, de 1789 et de 1830, apparaît comme un représentant de la jeune noblesse libérale de la fin du XVIII è siècle. A peine marié à Mlle de Noailles, Gilbert Motier, marquis de La Fayette ( né le 6 septembre 1757 au château de Chavagnac, en Auvergne), s'enthousiasme pour la cause des colons américains et pendant deux ans ( 1777 - 1778) combat à ses frais comme volontaire dans les rangs des insurgents. Revenu en France en 1779, il mène une vibrante campagne en faveur de l'intervention. La guerre déclarée à l'Angleterre, il retourne en Amérique, participe à la défense de la Virginie et à la victoire de Yorktown.
Désormais converti aux idées démocratiques, il est partisan avoué d'une révolution limitée, d'une monarchie contrôlée par les représentants de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie. Député de la noblesse aux états généraux, il pousse à l'union des ordres. Au lendemain du 14 juillet, il devient commandant de la garde nationale et fait adopter la cocarde tricolore.
Lors des journées d'octobre, il assure le retour de la famille royale à Paris. La fête de la Fédération marque l'apogée de sa popularité et de sa carrière révolutionnaire.
Jouant les maires du Palais, La Fayette souhaite alors arrêter la marche en avant de la Révolution. Mais, crédule et optimiste, il manque de profondeur et de décision. Marie-Antoinette le déteste et les démocrates se méfient de lui.
Au lendemain de l'affaire de Varennes, il réussit à faire admettre la fiction de l'enlèvement du roi et fait tirer sur les manifestants républicains au Champ-de-Mars. Ce geste le rejette pratiquement dans la contre-révolution.
A la déclaration de guerre, il commande l'armée du Centre. Après le 20 juin 1792, il tente un dernier effort en faveur de la monarchie et menace de marcher sur Paris. Mais décrété d'accusation, il s'enfuit, est arrêté par les Autrichiens, gardé prisonnier à Olmutz jusqu'au traité de Campo Formio en 1797.
Bien à vous.
Invité- Invité
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Une autre approche biographique :
Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, plus connu sous le nom de Marquis de Lafayette, naît le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac ( Haute-Loire). Orphelin à l’âge de 13 ans, ce jeune noble issu d’une ancienne et illustre famille d’Auvergne, dont la carrière sera longue et mouvementée, demeure pour la postérité le héros de l’indépendance américaine. Toutefois, cela ne doit pas faire oublier qu’il reste une figure emblématique des révolutions de 1789 et 1830, qui tout au long de sa vie lutta pour le respect de ses convictions et pour la défense de la Liberté, ce qui en fit un homme politique rare et attachant.
Le Héros de L’indépendance Américaine : « Je suis ici pour apprendre et non pour enseigner »
Jeune homme fortuné et de bonne naissance, le marquis de Lafayette débute une carrière militaire au service des mousquetaires Noirs du Roi. Promu capitaine à 17 ans, il épouse en 1774 Adrienne de Noailles, fille du Duc de Noailles (Pair de France). Passionné par les idées des philosophes, fidèle aux idéaux de Liberté, l’annonce de la déclaration d’indépendance des colonies anglaises d’Amérique (4 juillet 1776) et la nouvelle des désastres essuyés par les insurgés devant New York le confirme dans sa résolution de se battre aux côtés de cette jeune nation.
Il arme un navire (La Victoire) et malgré l’opposition de sa famille et du Roi, il s’embarque en 1777, en compagnie de quelques autres officiers, pour l’Amérique. Ayant gagné la confiance des membres du congrès, adopté par G.WASHINGTON, Lafayette obtient le titre de major général. Bien que blessé à la bataille de Brandywine, où il combat avec bravoure, il se voit attribuer le commandement de la division des volontaires de Virginie, à la tête de laquelle il se couvre de gloire. Après la victoire de Saratoga, la popularité qu’il acquiert en France contribue à la conclusion du traité franco américain de février 1778.
À la demande de G.Washington, il rentre en France en 1779 où en militaire avisé et fin diplomate, il obtient de Louis XVI l’envoi d’un corps expéditionnaire aux États-Unis (1780).
Lorsqu’il retourne en Amérique à bord de l’Hermione, Lafayette, commandant d’une division légère de cavalerie, participe aux côtés des armées de Rochambeau (corps expéditionnaire Français), de Washington, et de la flotte française sous les ordres de De Grasse, à la capitulation des anglais à Yorktown le 17 octobre 1781.
De retour en France, il apprend en 1783 la reconnaissance de l’indépendance américaine par les anglais, et ce n’est qu’en 1784 qu’il accepte l’invitation de G.Washington à lui rendre visite. Ce sera un voyage triomphal dont les échos renfonceront sa popularité en France.
La Révolution Française (1789 ) : Gloire, Détention, Exil…
Revenu en France en 1782, Lafayette est considéré comme un héros, mais ses opinions politiques l’éloignent de toutes responsabilités nationales. Au lendemain de la prise de la Bastille, il est nommé général de la Garde Nationale et fait adopter la cocarde tricolore…
Après les journées d’octobre 1789, il devient commandant des troupes de Paris.
Partisan d’une révolution modérée, soucieux du respect de l’ordre, fidèle au roi, mais promoteur d’une monarchie constitutionnelle, il devient le personnage le plus considéré de France (la fête de la fédération en Juillet 1790 marque le zénith de sa carrière politique). Toutefois ses multiples hésitations, et la conjuration de ses ennemis le conduisent à faire voter la loi martiale et tirer sur le peuple (1791) , dont il perd estime et considération.
En 1792, il commande l’armée du centre, mais prenant la cause du roi, il menace de conduire ses troupes contre les révolutionnaires parisiens. Déclaré comme traître à la nation, et pour éviter sa condamnation, il quitte la France mais il est arrêté par les Autrichiens qui, le considérant comme un homme dangereux, le font incarcérer à Magdeburg, Neisse et Olmutz (où le rejoignirent sa femme et ses enfants). Libérés en 1797 mais condamnés à l’exil, ils ne rejoindront la France qu’en 1799.
Du 18 Brumaire an VIII aux Journées de Juillet 1830
Rentré d’exil en 1799, il se retire dans sa propriété de La Grange-Bleneau, diminué physiquement, Lafayette reste éloigné du pouvoir et de Napoléon dont il condamne les excès.
Avec la première restauration, rapidement déçus par Louis XVIII , il reprend le chemin de sa propriété. Toutefois, il s’oppose à Napoléon lors des cent jours, et comme député de Seine-et-Marne devient l’un des chefs de l’opposition. À l’annonce du désastre de Waterloo, il participe aux négociations de paix avec les alliés. Membre de l’opposition libérale sous la seconde restauration, il commet l’erreur politique de rejoindre la conspiration de la Charbonnerie, mais il est un des rares à ne pas être arrêté à la découverte du complot.
Lafayette doit une fois de plus se retirer à La Grange tout en conservant des liens avec la politique comme député de Meaux (1822). Politicien actif, il est malgré tout battu aux élections de 1824. Ce faisant, il accepte l’invitation du président des États-Unis pour un séjour en Amérique (ce sera son quatrième et dernier voyage) qui est une véritable apothéose, et lui rend tout son prestige.
De retour, réélu député de Meaux, il participe activement à l’insurrection de Juillet 1830, mais il refuse la création d’une république dont on lui offre la présidence. Il rejoint le parti des orléanistes et contribue à l’accession au trône de Louis-Philippe. En remerciement, il est nommé général de la Garde Nationale. Cependant il s’oppose rapidement au roi, et rompt avec lui. Lafayette meurt le 20 mai 1834 à Paris, il y est enterré au cimetière de Picpus où il repose aux côtés de son épouse décédée en 1807.
UN HOMME, UNE HISTOIRE…. Quand femmes et hommes construisent l’Histoire .
Homme politique autant adulé que contesté, voire détesté, il n’en reste pas moins, l’homme de la Liberté.
En France : il est le héros des deux mondes, commandant de la Garde Nationale, il participe à l’écriture de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, il fait adopter la cocarde tricolore, il joue un rôle majeur durant les journées de Juillet 1830, il est un ardent défenseur de l’abolition de l’esclavage, enfin il prône la reconnaissance de la religion protestante (rétablissement de l’État Civil).
Aux États-Unis : Son nom y est synonyme d’estime et de reconnaissance . « L’enfant chéri de l’Amérique » est un héros venu au secours des « insurgents » américains. Il bénéficie du rare privilège d’être « citoyen d’honneur des États-Unis d’Amérique ».
En hommage ce sont plus de quarante villes et comtés qui portent son nom (Lafayette, Fayetteville , etc.) sans compter les multiples monuments et autre témoignages.
Enfin cette phrase : LAFAYETTE NOUS VOICI ! ( C.E Stanton , cimetière de Picpus 1917) reste dans les mémoires comme l’hommage des soldats américains qui, à deux reprises en vingt cinq ans, nous aiderons à retrouver notre Liberté.
En HAUTE-LOIRE sur les pas de la famille LAFAYETTE.
Ce récit ne saurait être complet sans vous inviter à partir sur les traces de la famille Lafayette en ce département de la Haute-Loire auquel elle était très attachée.
Pourquoi la famille ? Tout simplement parce que cette famille Auvergnate compte deux grands personnages cousins et homonymes, Gilbert Motier de La Fayette, l’un connu sous le titre de Maréchal de La Fayette (il vécu au XVe siècle, il sera aux côtés de Jeanne d’Arc aux batailles de Patay et de Jargeau), l’autre étant le Général Marquis de Lafayette.
Chavaniac-Lafayette, Le château, demeure natale du Marquis, est une propriété départementale depuis juillet 2009. Il offre un parcours muséographique qui permet de découvrir l’histoire du général Lafayette.
Langeac, dont le général Lafayette devint le Marquis après l’achat de ses terres en 1786. Chaque année à la fin du mois de juillet, la ville retrouve l’ambiance d’une citée du XVIIIe siècle lors de la « belle journée ».
Brioude , berceau de l’enfance de Lafayette .
Le Puy en Velay , de nombreux lieux y portent le nom du Marquis de Lafayette : un collège, une rue… Une statue à son effigie s’élève au carrefour de trois grands axes de la ville.
Vissac, Siauges Sainte-Marie, et La Chaise-Dieu, sont les témoins de l’histoire du Maréchal de Lafayette, illustre ancêtre du général, en particulier l’abbaye de la Chaise Dieu où il fut inhumé en 1464. Sa plaque funéraire porte la devise « Merito » anagramme de son nom, Motier.
source : http://www.chateau-lafayette.com/Biographie.html
Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Estampe, d'après Ary Scheffer
Vers 1830
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, plus connu sous le nom de Marquis de Lafayette, naît le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac ( Haute-Loire). Orphelin à l’âge de 13 ans, ce jeune noble issu d’une ancienne et illustre famille d’Auvergne, dont la carrière sera longue et mouvementée, demeure pour la postérité le héros de l’indépendance américaine. Toutefois, cela ne doit pas faire oublier qu’il reste une figure emblématique des révolutions de 1789 et 1830, qui tout au long de sa vie lutta pour le respect de ses convictions et pour la défense de la Liberté, ce qui en fit un homme politique rare et attachant.
Le Héros de L’indépendance Américaine : « Je suis ici pour apprendre et non pour enseigner »
Jeune homme fortuné et de bonne naissance, le marquis de Lafayette débute une carrière militaire au service des mousquetaires Noirs du Roi. Promu capitaine à 17 ans, il épouse en 1774 Adrienne de Noailles, fille du Duc de Noailles (Pair de France). Passionné par les idées des philosophes, fidèle aux idéaux de Liberté, l’annonce de la déclaration d’indépendance des colonies anglaises d’Amérique (4 juillet 1776) et la nouvelle des désastres essuyés par les insurgés devant New York le confirme dans sa résolution de se battre aux côtés de cette jeune nation.
Il arme un navire (La Victoire) et malgré l’opposition de sa famille et du Roi, il s’embarque en 1777, en compagnie de quelques autres officiers, pour l’Amérique. Ayant gagné la confiance des membres du congrès, adopté par G.WASHINGTON, Lafayette obtient le titre de major général. Bien que blessé à la bataille de Brandywine, où il combat avec bravoure, il se voit attribuer le commandement de la division des volontaires de Virginie, à la tête de laquelle il se couvre de gloire. Après la victoire de Saratoga, la popularité qu’il acquiert en France contribue à la conclusion du traité franco américain de février 1778.
À la demande de G.Washington, il rentre en France en 1779 où en militaire avisé et fin diplomate, il obtient de Louis XVI l’envoi d’un corps expéditionnaire aux États-Unis (1780).
Lorsqu’il retourne en Amérique à bord de l’Hermione, Lafayette, commandant d’une division légère de cavalerie, participe aux côtés des armées de Rochambeau (corps expéditionnaire Français), de Washington, et de la flotte française sous les ordres de De Grasse, à la capitulation des anglais à Yorktown le 17 octobre 1781.
De retour en France, il apprend en 1783 la reconnaissance de l’indépendance américaine par les anglais, et ce n’est qu’en 1784 qu’il accepte l’invitation de G.Washington à lui rendre visite. Ce sera un voyage triomphal dont les échos renfonceront sa popularité en France.
La Révolution Française (1789 ) : Gloire, Détention, Exil…
Revenu en France en 1782, Lafayette est considéré comme un héros, mais ses opinions politiques l’éloignent de toutes responsabilités nationales. Au lendemain de la prise de la Bastille, il est nommé général de la Garde Nationale et fait adopter la cocarde tricolore…
Après les journées d’octobre 1789, il devient commandant des troupes de Paris.
Partisan d’une révolution modérée, soucieux du respect de l’ordre, fidèle au roi, mais promoteur d’une monarchie constitutionnelle, il devient le personnage le plus considéré de France (la fête de la fédération en Juillet 1790 marque le zénith de sa carrière politique). Toutefois ses multiples hésitations, et la conjuration de ses ennemis le conduisent à faire voter la loi martiale et tirer sur le peuple (1791) , dont il perd estime et considération.
En 1792, il commande l’armée du centre, mais prenant la cause du roi, il menace de conduire ses troupes contre les révolutionnaires parisiens. Déclaré comme traître à la nation, et pour éviter sa condamnation, il quitte la France mais il est arrêté par les Autrichiens qui, le considérant comme un homme dangereux, le font incarcérer à Magdeburg, Neisse et Olmutz (où le rejoignirent sa femme et ses enfants). Libérés en 1797 mais condamnés à l’exil, ils ne rejoindront la France qu’en 1799.
Du 18 Brumaire an VIII aux Journées de Juillet 1830
Rentré d’exil en 1799, il se retire dans sa propriété de La Grange-Bleneau, diminué physiquement, Lafayette reste éloigné du pouvoir et de Napoléon dont il condamne les excès.
Avec la première restauration, rapidement déçus par Louis XVIII , il reprend le chemin de sa propriété. Toutefois, il s’oppose à Napoléon lors des cent jours, et comme député de Seine-et-Marne devient l’un des chefs de l’opposition. À l’annonce du désastre de Waterloo, il participe aux négociations de paix avec les alliés. Membre de l’opposition libérale sous la seconde restauration, il commet l’erreur politique de rejoindre la conspiration de la Charbonnerie, mais il est un des rares à ne pas être arrêté à la découverte du complot.
Lafayette doit une fois de plus se retirer à La Grange tout en conservant des liens avec la politique comme député de Meaux (1822). Politicien actif, il est malgré tout battu aux élections de 1824. Ce faisant, il accepte l’invitation du président des États-Unis pour un séjour en Amérique (ce sera son quatrième et dernier voyage) qui est une véritable apothéose, et lui rend tout son prestige.
De retour, réélu député de Meaux, il participe activement à l’insurrection de Juillet 1830, mais il refuse la création d’une république dont on lui offre la présidence. Il rejoint le parti des orléanistes et contribue à l’accession au trône de Louis-Philippe. En remerciement, il est nommé général de la Garde Nationale. Cependant il s’oppose rapidement au roi, et rompt avec lui. Lafayette meurt le 20 mai 1834 à Paris, il y est enterré au cimetière de Picpus où il repose aux côtés de son épouse décédée en 1807.
UN HOMME, UNE HISTOIRE…. Quand femmes et hommes construisent l’Histoire .
Homme politique autant adulé que contesté, voire détesté, il n’en reste pas moins, l’homme de la Liberté.
En France : il est le héros des deux mondes, commandant de la Garde Nationale, il participe à l’écriture de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, il fait adopter la cocarde tricolore, il joue un rôle majeur durant les journées de Juillet 1830, il est un ardent défenseur de l’abolition de l’esclavage, enfin il prône la reconnaissance de la religion protestante (rétablissement de l’État Civil).
Aux États-Unis : Son nom y est synonyme d’estime et de reconnaissance . « L’enfant chéri de l’Amérique » est un héros venu au secours des « insurgents » américains. Il bénéficie du rare privilège d’être « citoyen d’honneur des États-Unis d’Amérique ».
En hommage ce sont plus de quarante villes et comtés qui portent son nom (Lafayette, Fayetteville , etc.) sans compter les multiples monuments et autre témoignages.
Enfin cette phrase : LAFAYETTE NOUS VOICI ! ( C.E Stanton , cimetière de Picpus 1917) reste dans les mémoires comme l’hommage des soldats américains qui, à deux reprises en vingt cinq ans, nous aiderons à retrouver notre Liberté.
En HAUTE-LOIRE sur les pas de la famille LAFAYETTE.
Ce récit ne saurait être complet sans vous inviter à partir sur les traces de la famille Lafayette en ce département de la Haute-Loire auquel elle était très attachée.
Pourquoi la famille ? Tout simplement parce que cette famille Auvergnate compte deux grands personnages cousins et homonymes, Gilbert Motier de La Fayette, l’un connu sous le titre de Maréchal de La Fayette (il vécu au XVe siècle, il sera aux côtés de Jeanne d’Arc aux batailles de Patay et de Jargeau), l’autre étant le Général Marquis de Lafayette.
Chavaniac-Lafayette, Le château, demeure natale du Marquis, est une propriété départementale depuis juillet 2009. Il offre un parcours muséographique qui permet de découvrir l’histoire du général Lafayette.
Langeac, dont le général Lafayette devint le Marquis après l’achat de ses terres en 1786. Chaque année à la fin du mois de juillet, la ville retrouve l’ambiance d’une citée du XVIIIe siècle lors de la « belle journée ».
Brioude , berceau de l’enfance de Lafayette .
Le Puy en Velay , de nombreux lieux y portent le nom du Marquis de Lafayette : un collège, une rue… Une statue à son effigie s’élève au carrefour de trois grands axes de la ville.
Vissac, Siauges Sainte-Marie, et La Chaise-Dieu, sont les témoins de l’histoire du Maréchal de Lafayette, illustre ancêtre du général, en particulier l’abbaye de la Chaise Dieu où il fut inhumé en 1464. Sa plaque funéraire porte la devise « Merito » anagramme de son nom, Motier.
source : http://www.chateau-lafayette.com/Biographie.html
Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Estampe, d'après Ary Scheffer
Vers 1830
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Je ne savais pas que Marie-Antoinette surnommait Lafayette 'Blondinet'. Intéressant . Et je croyais qu'il avait des cheveux roux - du moins, c'est ce que j'ai lu dans une biographie americaine.
Dans ses lettres à Fersen, Lafayette a le sobriquet Sans Torts. . . :
Dans ses lettres à Fersen, Lafayette a le sobriquet Sans Torts. . . :
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Gouverneur Morris donne des détails très intéressants sur Lafayette dans son journal et ses lettres à Washington pendant la révolution française. Il avait connu Lafayette en Amérique, mais à Paris il le trouva fort changé et très égoïste, se vantant de sa popularité et de son pouvoir sur la famille royale, sur laquelle il se croyait le maître absolu.
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
evelynfarr a écrit:Je ne savais pas que Marie-Antoinette surnommait Lafayette 'Blondinet'. Intéressant . Et je croyais qu'il avait des cheveux roux - du moins, c'est ce que j'ai lu dans une biographie americaine.
C'est ce pour quoi Lambert Wilson qui l'incarne dans Jefferson in Paris de James Ivory est roux alors .
je pense que La Fayette a dû être un bon militaire durant la guerre d'Indépendance Américaine... mais revenu en france il s'est tellement reposé sur sa gloire passée qu'il en est devenu d'une suffisance insupportable... au point d'être surnommé aussi Gilles César... ou après sa bonne nuit passée entre le 5 et 6 octobre 1789, celui de Général Morphée...
Tant de suffisance que Marie-Antoinette dira : "Mieux vaut périr que d'être sauvé par La Fayette et les Constitutionnels! "
ou encore " Je vois bien que Monsieur de La Fayette veut nous sauver mais qui nous sauvera de Monsieur de La Fayette?" :
Madame Elisabeth fait preuve d'un esprit plus politique en déclarant :
"Il faut oublier le passé et nous jeter avec confiance dans les bras du seul homme capable de sauver le Roi et sa famille." boudoi29
A la Cour on murmure aussi : " Nous savons bien que Monsieur de La Fayette sauvera le Roi, mais il ne sauvera pas la royauté." ...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Lorsque, le soir du 5 octobre 1789, La Fayette, arrivé au château de Versailles à la tête de la garde nationale de Paris, traverse le salon de l’œil de Bœuf, des courtisans lancent "tient ! Voilà Cromwell !" :
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
evelynfarr a écrit:
Dans ses lettres à Fersen, Lafayette a le sobriquet Sans Torts. . . :
Oui !!
Lafayette, qui rêvait d'une monarchie constitutionnelle, cherchait à se débarrasser de Marie-Antoinette, qu'il considérait comme un fardeau, du fait de son impopularité en France. Une fois Marie-Antoinette envolée, rêvait-il, la monarchie constitutionnelle aurait de beaux jours devant elle...
Lafayette ira ainsi jusqu'à échafauder le projet de faire divorcer Louis XVI et Marie-Antoinette. Afin d'intimider la reine et la forcer à accepter de divorcer, Lafayette usera de chantage et la menacera de la "rechercher en adultère".
Extrait d'une correspondance de Lamarck à Mercy-Argenteau du 9 novembre 1790 : "Il (Lafayette) a employé les moyens les plus odieux pour jeter le trouble dans son âme et il a été jusqu'à lui dire que, pour obtenir le divorce, on la rechercherait en adultère. La reine a répondu avec la dignité, la fermeté et le courage que vous lui connaissez..."
Pour la petite histoire, Mirabeau qualifie Lafayette (et Provence ) d' "excréments de la nature" dans une note du 11 novembre 1790, où il indique que ces deux-là avaient, chacun, insisté pour qu'il rencontre la femme Lamotte. Mirabeau commence d'ailleurs ladite note en expliquant que "toutes les manoeuvres de M. de Lafayette" étaient "autant d'attaques contre la reine".
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
On comprend mieux pourquoi la Reine préfèrera n'importe quoi plutôt que d'être sauvée grâce à cet homme.
Ceci dit, ce dernier payera son comportement ! Lorsque le monarchie s'écroule, il est considéré comme un traitre par tout le monde. Il déserte et abandonne son armée avec l'ensemble de son état major. Mais il sera capturé par les autrichiens et passera quelques années en détention dans des conditions assez terribles. Je connais mal l'histoire de La Fayette, mais je pense que les Autrichiens n'ont du lui faire aucun cadeau !
Ceci dit, ce dernier payera son comportement ! Lorsque le monarchie s'écroule, il est considéré comme un traitre par tout le monde. Il déserte et abandonne son armée avec l'ensemble de son état major. Mais il sera capturé par les autrichiens et passera quelques années en détention dans des conditions assez terribles. Je connais mal l'histoire de La Fayette, mais je pense que les Autrichiens n'ont du lui faire aucun cadeau !
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Je suis également persuadé que Lafayette a laissé faire Marie-Antoinette et Fersen pour tenter de discréditer la reine.
Ironie du sort : c'est donc grâce à cette relation Marie-Antoinette / Fersen, que la famille royale a pu s'échapper des Tuileries et que la fuite vers Montmédy a pu avoir lieu... puisque Lafayette ne faisait pas garder la porte que Fersen utilisait pour accéder à la reine aux Tuileries (outre l'aide personnelle et matérielle apportée par Fersen pour la préparation et l'exécution du plan d'évasion). Quelle inconséquence de la part de Lafayette, tout de même.
La correspondance de Lamarck renforce la crédibilité du témoignage de Saint-Priest en tout cas.
Je ne savais pas en revanche, que la reine avait aidé Lafayette dans sa carrière militaire... encore un ingrat !
Ironie du sort : c'est donc grâce à cette relation Marie-Antoinette / Fersen, que la famille royale a pu s'échapper des Tuileries et que la fuite vers Montmédy a pu avoir lieu... puisque Lafayette ne faisait pas garder la porte que Fersen utilisait pour accéder à la reine aux Tuileries (outre l'aide personnelle et matérielle apportée par Fersen pour la préparation et l'exécution du plan d'évasion). Quelle inconséquence de la part de Lafayette, tout de même.
La correspondance de Lamarck renforce la crédibilité du témoignage de Saint-Priest en tout cas.
Je ne savais pas en revanche, que la reine avait aidé Lafayette dans sa carrière militaire... encore un ingrat !
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Je ne connais plus où j'ai lu qu'une dame royaliste qualifiait Lafayette de 'l'arc-en-ciel' – parce qu'il arrivait toujours avec sa Garde Nationale à Paris quand l'orage était passé. :
Invité- Invité
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
:
je trouve que Cromwell, ça lui va mieux !
je trouve que Cromwell, ça lui va mieux !
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
C’est aussi que La Fayette a harcelé, depuis des mois, Vergennes et Maurepas pour que le France s’implique davantage dans cette guerre.evelynfarr a écrit:Ensuite il a été question de choisir les officiers supérieurs' qui seront employés pendant la campagne prochaine, soit en Europe, soit en Amérique, et la protection de la reine a de même beaucoup influé dans ce choix particulièrement en faveur du marquis de La Fayette, du vicomte de Noailles et du prince Emmanuel de Salm, frère de la princesse de Starhemberg.
Maurepas s’est même écrié : « ce jeune homme serait capable de démeubler Versailles pour aider les Américains ». :
C’est d’ailleurs ce qu’il fera, avec une partie de son immense fortune : il équipera une division a ses frais.
Allez hop ! Bon vent !
Et il fallait bien l’honorer d’un titre quelconque, d’autant qu’en Amérique, il est déjà considéré comme un « vrai » général, et qu’il a l’oreille amicale de Washington.
Mais Louis XVI se gardera bien de lui donner le commandement en chef du corps expéditionnaire.
C’est Rochambeau qui est nommé à ce poste : étranger aux intrigues de cour, il n’appartient à aucun « clan ».
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Tout ceci me donne envie de finir un livre que j'avais commencé il y a quelque temps et que j'ai laissé de coté pour lire un autre....le livre en question "L'Espagne et l'indépendance des Etats Unis" de Thomas E. Chavez le vrai titre, "España y la independencia de Estados Unidos"
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Tu n'as pas retrouvé le portrait tellement comique de La Fayette ?
Je pars bouturer et devinez quel fut le sujet de la veille sur le CDB ? La Fayette !
Je pars bouturer et devinez quel fut le sujet de la veille sur le CDB ? La Fayette !
Invité- Invité
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Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Dieu que j'ai la dent dure ! Je suis bien un best friend dans toute la splendeur des moeurs américaines :
J'aime beaucoup mon profil sinon
J'aime beaucoup mon profil sinon
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Gilbert du Motier, marquis de Lafayette
Reinette a écrit:Tu n'as pas retrouvé le portrait tellement comique de La Fayette ?
Celui-ci ? :
Reinette a écrit:Je pars bouturer
Bouture, bouture !!! et bon bouturage !!! :n,,;::::!!!:
Reinette a écrit: devinez quel fut le sujet de la veille sur le CDB ? La Fayette !
Tiens donc ! Comme cela se trouve !
.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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