Ordonnances de paiement et autres commandements : la correspondance officielle de Marie-Antoinette

Nous avons beaucoup parlé de la correspondance privée, voire secrète, de la reine avec la duchesse de Polignac et Fersen... mais encore très peu de sa correspondance officielle. Alors je me lance !   

La reine ne signait jamais au bas de sa correspondance privée, ou alors d'un simple trait.

A l'inverse, le secrétaire des commandements signait presque toujours les lettres officielles à la place de la reine, d'un simple "Marie-Antoinette", suivi de sa propre contre-signature ("Beaugeard", secrétaire des commandements de la reine). Exceptionnellement, la reine signait ou contre-signait certaines lettres officielles, écrites de la main du secrétaire.

Exemple avec cette "carte de voeux" du 31 janvier 1791, adressée par Marie-Antoinette à "mon cousin" :







La formule "Mon cousin" était utilisée pour s'adresser à un souverain, ou à un cardinal. Toute la lettre, ainsi que la signature sont de la main du secrétaire des commandements.

Ce qui caractérise cette correspondance, c'est également le style, inimitable. Un style léger comme le pas d'un éléphant : "Je désire bien véritablement trouver les occasions de vous en témoigner ma sensibilité en vous donnant des preuves de ma bienveillance" dit le secrétaire de la main, parlant à la place de Marie-Antoinette.  :

Lettre en date du 31 janvier 1784 de Marie-Antoinette à "Madame l'abbesse du Saint-Esprit" (écriture et signature du secrétaire de la main, Beaugeard).



"...Votre attachement à ma personne m'est garant de la sincérité du voeu que vous formez pour ma satisfaction au commencement de cette année..."... :;;::,:!!!ùùù: 

Lettre de Marie-Antoinette à "Monsieur mon frère, cousin et beau-frère, le Roy de Naples" en date du 19 janvier 1775. Il s'agit de Ferdinand Ier, roi de Naples, dont l'épouse Marie-Caroline, soeur de Marie- Antoinette, vient d'accoucher d'un prince, à ce moment-là leur l'héritier présomptif (Charles, né le 3 janvier, qui mourra à l'âge de trois ans).









Elle le félicite pour la naissance de son fils.

Le secrétaire des commandements a écrit la lettre, puis Marie-Antoinette a ajouté elle-même à la main à la fin de la lettre "bonne soeur cousine et belle soeur" ainsi que sa signature personnelle "Marie-Antoinette".

" ... J'ai appris avec un très grand plaisir l'heureuse nouvelle de la naissance du Prince auquel la Reine Epouse de V.re Maj.té a donné le jour ... Je la prie de croire que je serai toujours fort aise d'avoir de fréquentes occasions aussi agréables que celle-cy de lui renouveller les assurances de ma tendresse... " dit la lettre.

Cette lettre a été vendue aux enchères le 22 décembre 2009 chez Pierre Bergé & Associés pour 9.000 euros (hors frais).

Lettre de la main de Marie-Antoinette (avec sa signature au bas), adressée au maréchal de Castries, datée du 30 août (1783? 1787?).



Cette lettre exprime avec fermeté le refus de la reine de s’intéresser au prince de Soubise (1715 - 1787). Ministre d’état depuis 1774, ce dernier est le cousin du cardinal de Rohan pour lequel Marie-Antoinette n’éprouve qu’un profond mépris qui s’accroit encore après l’affaire du collier : "Je n’ai aucune reponce a faire a mr. de Soubise, il a assez longtemps oublié, lui et les siens ce qu’ils me devoient".

Cette lettre est conservée au musée des lettres et manuscrits à Paris : http://www.museedeslettres.fr/public/sous-thematique/les-femmes-et-le-pouvoir/18?PHPSESSID=6379359d5825d4e9e33d5ea00e3c4188

La lettre est entièrement de la main de la reine, avec sa signature, ce qui marque l'importance que la reine attache au message qu'elle entend faire passer au maréchal de Castries : dehors les Rohan !   

Merci, cher Cosmo, pour ces lettres si intéressantes – et pour le lien vers le Musée des Lettres et Manuscrits à Paris. Je ne savais pas que ce musée existait! Il me faut y aller.

Ce qui me frappe surtout, c'est le style très formel de ces lettres. On croirait que Beaugeard consultait un grand livre rempli de lettres-types pour cette correspondance de courtoisie, car on retrouve à peu près les mêmes paragraphes dans les collections du dix-septième siècle! Je suis un peu surprise par la lettre au roi de Naples. Marie-Caroline était une sœur aimée, on aurait souhaité une lettre personnelle de la main de Marie-Antoinette. Comme Fersen le remarqua lorsqu'il la pria d'écrire quelques mots pour remercier Quentin Craufurd pour une mission diplomatique, elle savait dire des chose gentilles et agréables mieux que personne. Une lettre de son secrétaire n'a pas du tout la qualité familiale et amicale que l'on attend d'une grande affection entre les sœurs.

De rien, chère Evelyn.   
La correspondance diplomatique obéit en effet à un protocole épistolaire très formel.   

La lettre au maréchal de Castries est plus... disons "brute de décoffrage".   

Voici une autre lettre de Marie-Antoinette au contrôleur général des Finances, M. de Clugny. Elle est de la main de la reine... mais Marie-Antoinette y parle à la troisième personne.   Elle n'est pas datée mais doit avoir été écrite vers 1776 (lettre vendue chez Christie's le 29 novembre 1999 pour 3.450 GBP).



La reine indique à Clugny qu'elle a prévenu le roi à propos de "l'affaire de richard", pour lequel une position devrait être bientôt trouvée; elle déclare elle-même "préférer celui d'Administrateur des postes pour Richard [...] comme Richard a toujour désiré être Administrateur, c'est l'arrangement qui pourra le mieux lui convenir'. Marie-Antoinette finit en priant Clugny de se "resouvenir de Messieurs de Saluces, qui sont bien interessant par leurs malheurs".

Chose étonnante pour une lettre intéressant les affaires de la cour et de l'Etat, la reine signe d'un simple trait, au lieu de son nom. Je me demande donc si l'on peut vraiment parler d'une correspondance "officielle".   

Marie Antoinette parle du remplacement de Turgot par Clugny, dans une lettre à sa mère de la manière suivante : "M. Turgot a été renvoyé, et M. de Clugny le remplacera. J'avoue ma chère maman que je ne suis pas faché de ces départs, mais je ne m'en suis pas mêlé".

evelynfarr a écrit:Ce qui me frappe surtout, c'est le style très formel de ces lettres. On croirait que Beaugeard consultait un grand livre rempli de lettres-types pour cette correspondance de courtoisie, car on retrouve à peu près les mêmes paragraphes dans les collections du dix-septième siècle! Je suis un peu surprise par la lettre au roi de Naples. Marie-Caroline était une sœur aimée, on aurait souhaité une lettre personnelle de la main de Marie-Antoinette.

Je me fais la même réflexion , c'est étonnant d'officialiser un courrier qui pourrait être si emprunt de Sa sensibilité...

Voici la lettre datée du 31 août 1789 (voir l'édition d'Evelyne Lever, p. 494) que la Reine écrit à Madame de Polignac :

J'aime y retrouver des caractéristiques des écrits de Marie-Antoinette : ponctuation aléatoire, absence de majuscules, "e" en fin de mots (partire), "peu" au lieu de "peut"...
Elle commet des fautes qui prouve qu'Elle n'a pas oublié Son allemand natal...

Invitée a écrit:A la page 2 aussi, nous trouvons des points communs avec le testament : deux "peut" correctement orthographiés, comme dans sa dernière lettre, Marie Antoinette commet ou non une faute, cela dépend sans doute de sa concentration. "Quant" orthographié de la même façon, et une répétition de "tt" (inquietter), à laquelle fera écho le "repette" de la lettre à Elisabeth.

Ce passage montre que Marie Antoinette souffre de la séparation, mais ne la considère pas comme une désertion. Elle sait que Madame de Polignac a été contrainte de partir et qu'elle est dévorée d'angoisse. Elle n'en doute pas. En revanche, elle se plaint de ne pas recevoir assez de courrier.

La page 3 est particulièrement intéressante du point de vue de la comparaison. On y trouve le trait qui sert de signature à Marie Antoinette, suivi de quelques lignes encore, comme dans le testament. "Petitte" est orthographié d'une bien singulière façon, ce qui montre que, quand elle se laisse aller, Marie Antoinette a réllement tendance à doubler les "t". Elle écrit "s'avez" avec "s" apostrophe, comme dans la lettre à Elisabeth, et nous offre encore une fois son si particulier "jdée".

Comment Antoinette et Yolande pouvaient -elles penser ne plus jamais se revoir lors du départ de la Duchesse le 16 juillet 1789?
Cet exil ne semblait que provisoire ; qui pouvait avoir jdée ( ) du drame que prendrait la situation en France?
C'est à une sorte de contrainte que s'est soustraite la famille de Polignac, sa présence représentant un danger pour la famille royale et pour la Reine en particulier...
Aussi, que l'on cesse de voir par cet exil forcé un abandon !


Bien à vous.

Je ne sais pas où mettre ce document  vu sur Ebay.

Je ne reconnais pas son écriture, c`est probablement celle de son secrétaire. Il est signé Marie Antoinette et une autre signature que je n`arrive pas à déchiffrer. ça pourrait être Campan ?

En savoir plus cliquez ici :http://www.cafr.ebay.ca/itm/Marie-Antoinette-laisse-le-31-decembre-1783-un-Document-pour-l-administateur-/171500592308?pt=FR_JG_Collections_Lettres&hash=item27ee3b5cb4

Il s'agit, je pense, de la signature d'Augeard, un fermier général,  qui était le secrétaire des commandements de la reine ce qui entrait dans ses compétences:

Jacques-Mathieu Augeard selon Wikipédia

Jacques-Mathieu Augeard, marquis de Buzancy, né à Paris vers 17321 et mort à Paris le 30 mars 1805, était un fermier général et courtisan français, auteur d'un témoignage historique sur la fin de l'Ancien Régime.

Biographie
Issu d'une famille de la noblesse d'office dont la branche aînée siégeait au Parlement de Bordeaux et dont la branche cadette, dont il était issu, s'était fixée à Tours, Jacques-Mathieu Augeard était le fils d'un Maître d'hôtel ordinaire du Régent Philippe d'Orléans.

Membre de l'élite fisco-administrative de la monarchie, il occupa une charge de fermier général de 1768 à 17913.

Il épousa en 1768 Anne-Sophie de Serre de Saint-Roman et acquit en 1781 le marquisat de Buzancy.

En 1776, il aurait décliné la place de contrôleur général du trésor royal que lui proposait le ministre Maurepas. Il n'en fut pas moins le principal maître d'œuvre d'une campagne de libelles dirigée contre la politique financière de Jacques Necker en 1780-1781.

Entré en possession de la charge de secrétaire des commandements de Marie-Antoinette en 1777, il proposa à celle-ci, dès le début de la Révolution, de fuir en passant par sa terre de Buzancy. Accusé d'avoir favorisé un projet de départ du Roi pour Metz, il est emprisonné, traduit devant le tribunal du Châtelet, et finalement acquitté le 8 mars 1790.

Réfugié à Bruxelles puis, après la fuite de Varennes, émigré de 1791 à 1799, il ne rentre en France que sous le Consulat.

Il consacre ses dernières années à écrire ses Mémoires secrets qui ne furent publiés qu'en 1866. Ce témoignage d'un chroniqueur de la cour familier des milieux ministériels, partisan mais bien informé, est riche en anecdotes politico-financières sur les dernières années du règne de Louis XV et sur celui du roi Louis XVI.

Il avait également été conseiller d'État.

Serviteur  Roi-cavalerie

Nous avions déjà évoqué les Secrétaires des commandements Messieurs AUGEARD et BEAUJARD - merci d'avance à nos jardiniers et jardinières d'aller butiner le sujet.

J'ai la chance d'avoir trouvé un document avec la signature d'AUGEARD, mais j'ai râté par deux fois des documents signés BEAUJARD qu'il serait intéressant de placer avec son collègue dans la collection.

Voici pour compléter un document signé par la REINE et contresigné par BEAUJARD

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Merci ! Roi-Cavalerie Pour ces renseignements

En vente le 18 novembre 2014 chez Ader :





Versailles 31 décembre 1783; signée aussi par le secrétaire de la main, et contresignée par son secrétaire des commandements Jacques-Mathieu Augeard; 1 page in-fol. (portrait gravé joint).Paiement du lavandier du linge de corps de la Reine. Mandement au Trésorier Général de ses Maisons et Finances Marc Antoine François Marie Randon de La Tour de payer, sur les fonds arrêtés «pour l'entretennement et nourriture de plusieurs de nos officiers», au Sr Bonnefoy Duplan «lavandier du linge de notre corps», la somme de 250 livres, dont 150 «pour récompenses» et 100 pour son logement pour six mois; cette somme sera «passée et allouée en la depense de vos comptes par nos chers et bien amés les gens des Comptes du Roy notre très honnoré Seigneur et Epoux»... La pièce porte la signature du secrétaire de la main «Marie Antoinette», puis est visée de la main de la Reine: «payez Marie Antoinette».

Vendu le 28 juin 2012 chez Ader :





MARIE-ANTOINETTE. P.S. avec un mot autographe « payez Marie Antoinette », Versailles 1er juillet 1786; contresignée par son secrétaire des commandements Beaugeard; 1 page in-fol. Mandement au Trésorier général de ses Maisons et Finances Marc-Antoine-François-Marie Loudon de La Tour de payer, sur les fonds arrêtés « pour l'entretennement et nourriture de plusieurs de nos officiers », à Jean-Baptiste Henry, « frotteur de nos appartemens », la somme de 200 livres « que nous lui avons accordée pour ses salaires tant pour lui que pour ceux qu'il a employés à frotter et nettoyer le parquet de nos appartemens pendant le quartier d'avril, mai et juin dernier »... La pièce porte la signature du secrétaire de la main « Marie Antoinette », puis est visée de la main de la Reine: « payez Marie Antoinette »

ce document qui s'est promené sur EBAY aux USA, puis en FRANCE, je crois me souvenir aussi en vente à DROUOT, revient encore une fois sur le tapis des ventes aux enchères
A chaque présentation le prix augmente
ce qui m'amuse c'est qu'il y a bien la signature de la Reine autorisée à AUGEARD, mais j'imagine la corvée pour la Reine de contresigner ce document, pour le lavandier du linge de corps ; la Maison de la Reine était à VERSAILLES très importante,
elle devait passer des heures à régulariser ces "feuilles de paye". je n'ai pas encore trouvé dans quelle pièce de son appartement elle faisait ses pages d'écriture, ni à quel moment de son emploi du temps ?

MARIE ANTOINETTE:)àè-è\':

Ce qui est étrange, c'est qu'elle en a contre-signé certaines et pas d'autres. Pourquoi ? Mystère...

Au frotteur des appartements
:

Le frotteur pourrait peut-être nous dire où se trouve l'appartement que Fersen a occupé

je pense que la Reine mettait son célèbre "payez" sur les documents concernant les gens de sa Maison qu'elle connaissait bien.
je possède ce même genre de "feuille de paye" pour Monsieur DE MEROGER qui, au secrétariat des commandements, était chargé de renvoyer les placets remis à la Reine avec la suite donnée à ces demandes.
La Reine le connaissait très bien , travaillant souvent avec lui et le secrétaire, en l'occurance Monsieur AUGEARD, mais comme indiqué ci-dessus, je vois mal la Reine signant toutes les factures de sa Maison... par exemple le frotteur de parquets en un mot les petits emplois !!!!!

MARIE ANTOINETTE àè-è\':


pour les amateurs, je conseille d'acquérir sur EBAY à moindre coût les facsimilés
proposés qui sont de qualité , qui peuvent si l'on peut dans l'avenir, être remplacés
par de vrais documents !!!!!!!

. - Versailles, 1.er juillet 1783 Ordre de la Reine à Marc-Antoine-François-Marie Randon de la Tour, trésorier général de sa Maison, de payer au sieur Bonnefoy-Duplan, son blanchisseur, 250 livres comptant, à savoir 150 pour son payement et 100 pour son logement, à lui dues pour le premier semestre de 1783. Signé à gauche, de la propre main de la Reine : "payez Marie Antoinette."
Elle devait donc signer de sa main ?

... rarement, mais cela arrivait parfois .

Sur ce document vous avez à droite la signature "marie antoinette" et en dessous en bas de page si on suit les marques de plumes AUGEARD le secrétaire de la main ...c'est donc lui qui avait signé cette facture.

A gauche, se trouve la signature de la Reine, mais je doute depuis longtemps que la reine contresigne une facture modeste, voir de blanchisseur ............vous imaginez la pile de factures et documents qui lui était présentée chaque jour pour obtenir son paraphe !!!!!
je pense qu'elle signait pour des évènements spéciaux, voir pour des personnes ayant une charge dans sa maison et qu'elle souhaitait honorer !!!! Je n'ai toujours pas trouvé d'explications sur ce travail pas très amusant pour la Reine.

A notre époque j'ai vu dans un documentaire, la Reine ELISABETH II ouvrir ses fameuses boites rouges et signer de nombreux documents.....

MARIE ANTOINETTE

Attention je viens de lire le texte , BONNEFOY DU PLAN était le CONCIERGE DE TRIANON et avait toute la confiance de la Reine,  il est amusant de voir qu'il était aussi son BLANCHISSEUR de son linge de corps.
cette facture couvre les frais de logement à VERSAILLES, donc au TRIANON.
il possédait un chateau sur la route de retour de VARENNES, à côté de DORMANS et la Reine avait demande l'autorisation de s'y arrêter, ce qui a été refusé par BARNAVE et PETION....ils ont donc couché à DORMANS.

MARIE ANTOINETTE

Je ne savais pas trop où placer ce message, et je ne vois rien des images déjà publiées dans ce sujet-ci (problème informatique).

Aussi, il me semble qu'il fait doublon avec cet autre : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1409-les-ordonnances-de-paiement-des-charges-de-la-maison-de-la-reine-payez-marie-antoinette

Bref...

Un mot qui sera présenté à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, organisée par l'étude Tajan- Paris, le 5 décembre 2017 :

MARIE-ANTOINETTE
Lettre autographe. (Versailles, 17 septembre 1775). 1 pp. bi-feuillet in-8 oblong  



Note de la maison de vente :

Note autographe de la très jeune reine, en 1775, relative à un présent pour l’Ambassadeur d’Espagne, le comte d’Aranda ; Marie-Antoinette suggère de lui offrir une tapisserie.

(…) La tapisserie me parait un présent moins connu et je la préfère à la boîte. Je compte que cela sera plutôt fait ayant toujours des tapisseries toute prête.

Une note postérieure indique que cet ordre de la Reine a été apporté par M. Bazin, son valet de chambre.

Le billet de la Reine est écrit en septembre 1775, quelques mois après le sacre de Louis XVI, et au moment où la France engageait des tractations secrètes avec l’Espagne, sur son engagement dans la péninsule contre le Portugal et en Amérique.



* Infos complémentaires : https://www.tajan.com/fr

Des enchères qui vont encore flamber.

Ce sera sans moi.
Payer 100.000 € pour un bout de papier où la reine a griffonné quelques mots insignifiants, non merci
Elle aurait été choquée aussi, que chaque lettre tracée de sa plume vaudra plus tard au moins 1000 €