Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
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Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Très interessant, merci !
Ainsi donc, à l'année, la rémunération d'un cocher équivaut à l'entretien de deux chevaux
L'habillement du cocher coûte l'équivalent de sa rémunération annuelle
Dure époque pour les gens de maison !
Ainsi donc, à l'année, la rémunération d'un cocher équivaut à l'entretien de deux chevaux
L'habillement du cocher coûte l'équivalent de sa rémunération annuelle
Dure époque pour les gens de maison !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Gouverneur Morris a écrit:
L'habillement du cocher coûte l'équivalent de sa rémunération annuelle
Tous ces habillements mentionnés ci-dessus par Berry sont dits en petite oye .
Je suis allée m'enquérir du sens exact de cette expression désuète. Alors non, non, les habillements ne sont pas en plumes ou duvet d'oie ( nous nous en doutions bien ! ) : ils sont complets, de pied en cape, avec tous les accessoires.
Petite-oie, les bas, le chapeau, et les autres ajustements pour rendre un habillement complet ; ainsi dit par comparaison avec les abatis d'une volaille.
Comme c'est curieux !
Ne vous vendrai-je rien ? monsieur, des bas de soie, Des gants en broderie, ou quelque petite-oie ? [Corneille, Galer. du pal. IV, 14]
Que vous semble de ma petite-oie ? la trouvez-vous congruente à l'habit ? [Molière, Préc. 10]
À la vérité, nos modes changent de temps en temps ; mais avez-vous pris garde que ces changements ne vont pas tant à l'essentiel des habits qu'aux ajustements et à la petite-oie ? [Bouhours, Entret. d'Ariste et d'Eug. 2]
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Ce terme de "petite -oie" m'interpelait aussi "dans mon vécu" .
C'est aussi le nom , au XVII, des rubans recouvrant la braguette de ces messieurs .
C'est aussi le nom , au XVII, des rubans recouvrant la braguette de ces messieurs .
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Je comprends dès lors mieux la tirade comique de Molière
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Gouverneur Morris a écrit:
L'habillement du cocher coûte l'équivalent de sa rémunération annuelle
Dure époque pour les gens de maison !
En effet.... àè-è\':
Merci, cher Berry, d'avoir pris le temps de nous recopier ce long inventaire !
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Les livrées étaient fournies par les employeurs (qui pouvaient ainsi les passer à d'autres). Elles étaient d'autant plus chères qu'elles étaient galonnées en or et ou argent. Le galon coûte relativement cher.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Les dépenses de la Maison de la Reine en 1788
Maison de la Reine (1788)
Les dépense payées par le trésorier de la Maison de la reine
montent à 3 426 000 l
Celles payées sur des ordonnances particulières 1 216 600 l
---------------------------------------------------------------------------------------------- 4 642 600 l
Ordonnances particulières
A la surintendante 135 000 l Payé par semestre dans les mois de janvier et de juillet de chaque année
Au 1er juillet 1789, il sera dû à Madame la princesse de Lamballe les six premiers mois de ladite année
A la dame d’honneur 24 900 l Dépense de la chambre, environ 20 400 l
Gages du Conseil 4 500 l
Madame la princesse de Chimay a reçu l’année 1787 du 1er objet en janvier 1789 et les six premiers mois 1788 de ses gages du Conseil en février 1789
Aux Seize dames du palais 90 000 l Il y en a 16 en tout 96 000 l 1787, payé en novembre 1788
Mesdames d’Hénin et de Polastron sont payées à l’échéance.
Aux chapelains 1 395 l Le Moine 480 l
Hardouin 200 l
Marin 200 l
et pour ornement 600 l
L’année 1787 est due et exigible, excepté l’abbé Hardouin qui est au courant.
Aux garçons de la chambre 27 200 l Terrasse de Mareilles :
appointements 3 000 l
Daselaux : appointements 3 000 l
Bazin : appointements 7 500 l
lui : indemnité de bougie 5 200 l
Dier : indemnité de bougie 5 200 l
Hollande : indemnité de bougie 5 200 l
Belloy : indemnité de bougie 5 200 l
Les appointement sont payés dans les mois de janvier et juillet de chaque année, quant à la bougie, on a payé la portion de 1787 en mars 1789
Total ----------------------------------------------------------------------------------------------- 34 300 l
A divers officiers de la chambre 8 100 l
La précédente observation est commune à cet article, on ajoute Crézule de Bourfant 900 l
Aux officier de la garde-robe 3 747 l
Noël Folie 547 l
1786, payé le 31 mai 1788
A la demoiselle Folie 1 200 l
1786, payé le 31 mai 1788
Stevenot 500 l
1788, payé le 16 janvier 1789
Galaut 500 l
1788, payé le 30 janvier 1789
A ceux du Conseil 8 050 l
Despriez, secrétaire de la surintendance 4 000 l
Il est payé à l’échéance de chaque semestre
Campan, secrétaire du Cabinet 3 000 l
Payé l’année échue, en juin 1788, a été payé le
18 juillet 1788
Soyer, secrétaire du chancelier de la reine 3 00 l
1788, payé le 20 février 1789
A ceux de la
chambre aux deniers 11 750 l
M. le marquis de Talaru, premier maître d’hôtel
pour gages du Conseil 3 750 l
1787, payé le 16 mai1789
Bazin, contrôleur de la bouche 2 400 l
1788, payé le 7 février 1789
A Messieurs de la Faculté 10 300 l Lessone, gages du Conseil 6 000 l
1786, payé le 16 juillet 1788
Pour le soin qu’il prend pour les malades
de Versailles 1 400 l
lui, distribution de remèdes 1 900 l
1788, payé le 26 avril de la dite année
Au premier écuyer 13 000 l M. le comte de Tessé 13 000 l
1787, payé le 21 juillet 1788
A M. le duc de Polignac 80 000 l 80 000 l
Il est payé au courant de
6 666 l, 13 s, 4 d par mois
Au gouverneur des pages 1 800 l Perdreauville, gouverneur 1 200 l
1787, payé le 13 février 1789
Hors de pages de la reine 600 l
1788, payé le 2 juin 1788
Traitement à cinq musiciens 10 400 l M. Harde de la Brousse 2 000 l
payé le 9 avril 1789
La garde de musique,
deux objets à 1 000 l chacun 1 000 l
1788, payé le 9 avril 1789
Laval, maître de danse 1 000 l
1787, payé le 17 avril 1789
Gardel, compositeur de ballet 2 400 l
Entretien du jardin à Trianon 72 000 l Note ; Cette ordonnance étant expédiée au nom de M. de la Tone, on connaît au bureau du contrôle du roi les époques de paiement,
6 000 l par mois
Garde meubles 300 000 l Note ; Cette ordonnance au nom de M. de la Tone. Les six premiers mois de 1788 montaient à 126 369 l . On se propose d’entamer incessamment le paiement du de cet objet.
Entretien du jardin à
Saint Cloud 200 000 l Note ; Cette ordonnance est également au nom de M. de laTone. 1787 a été payée comme suit, le 4 août 1787 100 000 l
et le 12 janvier 1788 100 000 l
Dépenses extraordinaire pour le voyage Note ; Cette ordonnance est encore au nom de M. de la Tone
Paiements faits sur 1788
à Saint Cloud 220 000 l 5 décembre 1788 36 000 l
31 décembre 1788 30 000 l
16 janvier 1789 50 000 l
23 janvier 1789 50 000 l
20 février 1789 25 000 l
27 février 29 000 l
Total des sommes payées sur des ordonnances particulières de 1788------------ 1 216 600 l
On note dans cet inventaire les 80 000 livres versées par an au duc de Polignac qui avait reçu en 1775 la survivance du comte de Tessé, premier écuyer, qui lui ne reçoit que 13 000 livres.
La princesse de Lamballe, amie et confidente de Marie-Antoinette, se taille la part du lion aves une pension de 135 000 livres.
Ah que l’amitié coûte cher au trésor royal !
Les dépense payées par le trésorier de la Maison de la reine
montent à 3 426 000 l
Celles payées sur des ordonnances particulières 1 216 600 l
---------------------------------------------------------------------------------------------- 4 642 600 l
Ordonnances particulières
A la surintendante 135 000 l Payé par semestre dans les mois de janvier et de juillet de chaque année
Au 1er juillet 1789, il sera dû à Madame la princesse de Lamballe les six premiers mois de ladite année
A la dame d’honneur 24 900 l Dépense de la chambre, environ 20 400 l
Gages du Conseil 4 500 l
Madame la princesse de Chimay a reçu l’année 1787 du 1er objet en janvier 1789 et les six premiers mois 1788 de ses gages du Conseil en février 1789
Aux Seize dames du palais 90 000 l Il y en a 16 en tout 96 000 l 1787, payé en novembre 1788
Mesdames d’Hénin et de Polastron sont payées à l’échéance.
Aux chapelains 1 395 l Le Moine 480 l
Hardouin 200 l
Marin 200 l
et pour ornement 600 l
L’année 1787 est due et exigible, excepté l’abbé Hardouin qui est au courant.
Aux garçons de la chambre 27 200 l Terrasse de Mareilles :
appointements 3 000 l
Daselaux : appointements 3 000 l
Bazin : appointements 7 500 l
lui : indemnité de bougie 5 200 l
Dier : indemnité de bougie 5 200 l
Hollande : indemnité de bougie 5 200 l
Belloy : indemnité de bougie 5 200 l
Les appointement sont payés dans les mois de janvier et juillet de chaque année, quant à la bougie, on a payé la portion de 1787 en mars 1789
Total ----------------------------------------------------------------------------------------------- 34 300 l
A divers officiers de la chambre 8 100 l
La précédente observation est commune à cet article, on ajoute Crézule de Bourfant 900 l
Aux officier de la garde-robe 3 747 l
Noël Folie 547 l
1786, payé le 31 mai 1788
A la demoiselle Folie 1 200 l
1786, payé le 31 mai 1788
Stevenot 500 l
1788, payé le 16 janvier 1789
Galaut 500 l
1788, payé le 30 janvier 1789
A ceux du Conseil 8 050 l
Despriez, secrétaire de la surintendance 4 000 l
Il est payé à l’échéance de chaque semestre
Campan, secrétaire du Cabinet 3 000 l
Payé l’année échue, en juin 1788, a été payé le
18 juillet 1788
Soyer, secrétaire du chancelier de la reine 3 00 l
1788, payé le 20 février 1789
A ceux de la
chambre aux deniers 11 750 l
M. le marquis de Talaru, premier maître d’hôtel
pour gages du Conseil 3 750 l
1787, payé le 16 mai1789
Bazin, contrôleur de la bouche 2 400 l
1788, payé le 7 février 1789
A Messieurs de la Faculté 10 300 l Lessone, gages du Conseil 6 000 l
1786, payé le 16 juillet 1788
Pour le soin qu’il prend pour les malades
de Versailles 1 400 l
lui, distribution de remèdes 1 900 l
1788, payé le 26 avril de la dite année
Au premier écuyer 13 000 l M. le comte de Tessé 13 000 l
1787, payé le 21 juillet 1788
A M. le duc de Polignac 80 000 l 80 000 l
Il est payé au courant de
6 666 l, 13 s, 4 d par mois
Au gouverneur des pages 1 800 l Perdreauville, gouverneur 1 200 l
1787, payé le 13 février 1789
Hors de pages de la reine 600 l
1788, payé le 2 juin 1788
Traitement à cinq musiciens 10 400 l M. Harde de la Brousse 2 000 l
payé le 9 avril 1789
La garde de musique,
deux objets à 1 000 l chacun 1 000 l
1788, payé le 9 avril 1789
Laval, maître de danse 1 000 l
1787, payé le 17 avril 1789
Gardel, compositeur de ballet 2 400 l
Entretien du jardin à Trianon 72 000 l Note ; Cette ordonnance étant expédiée au nom de M. de la Tone, on connaît au bureau du contrôle du roi les époques de paiement,
6 000 l par mois
Garde meubles 300 000 l Note ; Cette ordonnance au nom de M. de la Tone. Les six premiers mois de 1788 montaient à 126 369 l . On se propose d’entamer incessamment le paiement du de cet objet.
Entretien du jardin à
Saint Cloud 200 000 l Note ; Cette ordonnance est également au nom de M. de laTone. 1787 a été payée comme suit, le 4 août 1787 100 000 l
et le 12 janvier 1788 100 000 l
Dépenses extraordinaire pour le voyage Note ; Cette ordonnance est encore au nom de M. de la Tone
Paiements faits sur 1788
à Saint Cloud 220 000 l 5 décembre 1788 36 000 l
31 décembre 1788 30 000 l
16 janvier 1789 50 000 l
23 janvier 1789 50 000 l
20 février 1789 25 000 l
27 février 29 000 l
Total des sommes payées sur des ordonnances particulières de 1788------------ 1 216 600 l
On note dans cet inventaire les 80 000 livres versées par an au duc de Polignac qui avait reçu en 1775 la survivance du comte de Tessé, premier écuyer, qui lui ne reçoit que 13 000 livres.
La princesse de Lamballe, amie et confidente de Marie-Antoinette, se taille la part du lion aves une pension de 135 000 livres.
Ah que l’amitié coûte cher au trésor royal !
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Dépenses de la chambre aux deniers pour l’année 1781
On est très éloigné assurément de vouloir critiquer l’opération faite, mais les ministres du roi aiment la vérité et on ne peut leur déplaire en la leur présentant.
Les dépenses de la chambre aux deniers ont toujours été évalués entre quatre millions et demi et cinq ,millions dans l’ancienne administration. Elles ont quelquefois excédé cette somme, mais rarement. On peut donc sans craindre d’être accusé de partialité partir de la dernière année complète de la chambre
aux deniers 1779 qui a monté à 4 773 660 l 3 s 5 d
Et pour comparaison on présente les dépenses d’une autre année, on choisit 1781 pendant laquelle la nouvelle administration s’est trouvée pleinement établie.
Les dépenses pour le service général de la maison
de la bouche du roi ont monté à 779 527 l 11 s 11 d
Dépenses fixées par l’État et menu général 1 232 551 14 s 1 d
A quoi il faut ajouter le forfait fixé pour Mesdames 600 000 l
Bois et bougies fournis par le domaine, au moins 200 000 l
Indemnité à la chambre du roi et à celle de
Madame Élisabeth pour le retour des bougies 46 585 l
Total 2 858 664 l 6 s
Intérêts des trois offices de la chambre aux deniers 92 500 l
Intérêts des 406 charges supprimées 439 000 l
Intérêts accordés aux fournisseurs 279 903 l 13 s 10 d
Indemnité au Grand Maître 90 000 l
Différentes retraites qui étaient payées sur le fond
de la chambre aux deniers 187 320 l 15 s 8 d
Retraites aux garçons d’office supprimés 120 000 l
Total 4 067 388 l 15 s 6 d
A quoi il convient d’ajouter les deux commissaires généraux 90 000 l
Total 4 157 388 l 15 s 6 d
Les dépenses de la chambre aux deniers concernent essentiellement les dépenses liées à la bouche du roi.
On note les 200 000 livres de consommation de bois et charbon et les 46 585 livres du retour des bougies, uniquement pour Madame Elisabeth.
On est très éloigné assurément de vouloir critiquer l’opération faite, mais les ministres du roi aiment la vérité et on ne peut leur déplaire en la leur présentant.
Les dépenses de la chambre aux deniers ont toujours été évalués entre quatre millions et demi et cinq ,millions dans l’ancienne administration. Elles ont quelquefois excédé cette somme, mais rarement. On peut donc sans craindre d’être accusé de partialité partir de la dernière année complète de la chambre
aux deniers 1779 qui a monté à 4 773 660 l 3 s 5 d
Et pour comparaison on présente les dépenses d’une autre année, on choisit 1781 pendant laquelle la nouvelle administration s’est trouvée pleinement établie.
Les dépenses pour le service général de la maison
de la bouche du roi ont monté à 779 527 l 11 s 11 d
Dépenses fixées par l’État et menu général 1 232 551 14 s 1 d
A quoi il faut ajouter le forfait fixé pour Mesdames 600 000 l
Bois et bougies fournis par le domaine, au moins 200 000 l
Indemnité à la chambre du roi et à celle de
Madame Élisabeth pour le retour des bougies 46 585 l
Total 2 858 664 l 6 s
Intérêts des trois offices de la chambre aux deniers 92 500 l
Intérêts des 406 charges supprimées 439 000 l
Intérêts accordés aux fournisseurs 279 903 l 13 s 10 d
Indemnité au Grand Maître 90 000 l
Différentes retraites qui étaient payées sur le fond
de la chambre aux deniers 187 320 l 15 s 8 d
Retraites aux garçons d’office supprimés 120 000 l
Total 4 067 388 l 15 s 6 d
A quoi il convient d’ajouter les deux commissaires généraux 90 000 l
Total 4 157 388 l 15 s 6 d
Les dépenses de la chambre aux deniers concernent essentiellement les dépenses liées à la bouche du roi.
On note les 200 000 livres de consommation de bois et charbon et les 46 585 livres du retour des bougies, uniquement pour Madame Elisabeth.
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
O/1/793
Dépenses de la Maison du roi,
de celles de Madame Élisabeth
et de Mesdames de France
Le prince de Condé
Prince de sang, pair et grand Maître de France, gouverneur et lieutenant général pour le roy en ses provinces de Bourgogne et de Bresse.
La dépense ordinaire des maisons du roy, de Madame Élisabeth et de Mesdames de France pendant l’année 1779, monte suivant les écrous et dernières journées à la somme de 2 163 099 l 8 s 2 d
Quartier de janvier
Le roi 92 658 l 1 s 8 d
Janvier 134 391 l 16 s 11 d
Mesdames 41 733 l 15 s 3 d
Le roi 86 066 l 15 s 10 d
Février 125 656 l 9 s 6 d
Mesdames 39 589 l 13 s 8 d
Le roi 170 793 l 13 s 4 d
Mars 230 593 l 6 s 1 d
Mesdames 59 799 l 12 s 9 d
Quartier d’avril
Le roi 84 923 l 19 s 4 d
Avril 134 475 l 18 s 1 d
Mme Élisabeth 15 074 l 4 s 3 d
Mesdames 34 477 l 14 s 6 d
Le roi 81 821 l 2s 8 d
Mai 115 657 l 15 s 4 d
Mme Élisabeth 10 165 l 7 s 11 d
Mesdames 23 671 l 4 s 9 d
Le roi 164 625 l 2s 9 d
Juin 219 380 l 0 s 9 d
Mme Élisabeth 18 990 l 17 s 7 d
Mesdames 35 764 l 0 s 5 d
Quartier de juillet
Le roi 92 185 l 8 s 7 d
Juillet 149 145 l 12 s 3 d
Mme Élisabeth 17 499 l 4 s 5 d
Mesdames 39 460 l 19 s 3 d
Le roi 90 643 l 19 s 4 d
Août 146 114 l 1 s 8 d
Mme Élisabeth 17 026 l 9 s 1 d
Mesdames 38 443 l 13 s 3 d
Le roi 159 365 l 19 s 7 d
Septembre 223 665 l 2 s 5 d
Mme Élisabeth 17 373 l 2 s 9 d
Mesdames 46 926 l 0 s 1 d
Quartier d’octobre
Le roi 82 513 l 5 s 5 d
Octobre 115 956 l 7 s 10 d
Mme Élisabeth 9 896 l 0 s 5 d
Mesdames 23 547 l 2 s 0 d
Le roi 98 211 l 9 s 8 d
Novembre 134 743 l 4 s 2 d
Mme Élisabeth 9 330 l 11 s 8 d
Mesdames 27 201 l 11 s 8 d
Le roi 281 131 l 15 s 4 d
Décembre 433 319 l 13 s 2 d
Mme Élisabeth 39 815 l 8 s 4 d
Mesdames 112 372 l 9 s 6 d
Total de la dépense 2 163 099 l 8 s 2 d
Les dépenses du mois de décembre sont deux à trois fois supérieures à celles des autres mois. On peut penser que décembre est le mois des étrennes !
Dépenses de la Maison du roi,
de celles de Madame Élisabeth
et de Mesdames de France
Le prince de Condé
Prince de sang, pair et grand Maître de France, gouverneur et lieutenant général pour le roy en ses provinces de Bourgogne et de Bresse.
La dépense ordinaire des maisons du roy, de Madame Élisabeth et de Mesdames de France pendant l’année 1779, monte suivant les écrous et dernières journées à la somme de 2 163 099 l 8 s 2 d
Quartier de janvier
Le roi 92 658 l 1 s 8 d
Janvier 134 391 l 16 s 11 d
Mesdames 41 733 l 15 s 3 d
Le roi 86 066 l 15 s 10 d
Février 125 656 l 9 s 6 d
Mesdames 39 589 l 13 s 8 d
Le roi 170 793 l 13 s 4 d
Mars 230 593 l 6 s 1 d
Mesdames 59 799 l 12 s 9 d
Quartier d’avril
Le roi 84 923 l 19 s 4 d
Avril 134 475 l 18 s 1 d
Mme Élisabeth 15 074 l 4 s 3 d
Mesdames 34 477 l 14 s 6 d
Le roi 81 821 l 2s 8 d
Mai 115 657 l 15 s 4 d
Mme Élisabeth 10 165 l 7 s 11 d
Mesdames 23 671 l 4 s 9 d
Le roi 164 625 l 2s 9 d
Juin 219 380 l 0 s 9 d
Mme Élisabeth 18 990 l 17 s 7 d
Mesdames 35 764 l 0 s 5 d
Quartier de juillet
Le roi 92 185 l 8 s 7 d
Juillet 149 145 l 12 s 3 d
Mme Élisabeth 17 499 l 4 s 5 d
Mesdames 39 460 l 19 s 3 d
Le roi 90 643 l 19 s 4 d
Août 146 114 l 1 s 8 d
Mme Élisabeth 17 026 l 9 s 1 d
Mesdames 38 443 l 13 s 3 d
Le roi 159 365 l 19 s 7 d
Septembre 223 665 l 2 s 5 d
Mme Élisabeth 17 373 l 2 s 9 d
Mesdames 46 926 l 0 s 1 d
Quartier d’octobre
Le roi 82 513 l 5 s 5 d
Octobre 115 956 l 7 s 10 d
Mme Élisabeth 9 896 l 0 s 5 d
Mesdames 23 547 l 2 s 0 d
Le roi 98 211 l 9 s 8 d
Novembre 134 743 l 4 s 2 d
Mme Élisabeth 9 330 l 11 s 8 d
Mesdames 27 201 l 11 s 8 d
Le roi 281 131 l 15 s 4 d
Décembre 433 319 l 13 s 2 d
Mme Élisabeth 39 815 l 8 s 4 d
Mesdames 112 372 l 9 s 6 d
Total de la dépense 2 163 099 l 8 s 2 d
Les dépenses du mois de décembre sont deux à trois fois supérieures à celles des autres mois. On peut penser que décembre est le mois des étrennes !
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Merci pour cette fastueuse liste des dépenses faites par la Maison de la Reine, mon cher Berry
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Prix du marché du pourvoyeur de la reine en 1786 A.N. O/1/3794
Grosse viande
• La livre de grosse viande, non compris les trumeaux,
bœuf, veau et mouton 10 s
• Caillette de mouton, la douzaine 10 s
• La tête de veau 1 l
• La fressure et les foies 1 l
• Le ris de veau 1 l
• La fressure et les quatre pieds 16 s
• La livre de jambon de Bayonne ou Mayence 1 l 5 s
• La langue de mouton fraîche 6 s
• La langue de bœuf parfumée 1 l 10 s
• La langue de bœuf fourrée 2 l
• La langue de bœuf fraîche 1 l
• La langue de porc fourrée 1 l 10 s
• Langue de mouton fourrée 15 s
• La livre de lard, saindoux, beurre et graisse 1 l
• Andouille 1 l
• Mouille de bœuf, la livre 1 l
• Pieds de mouton, la douzaine 15 s
• La grosse saucisse 15 s
• Le bout de boudin blanc 15 s
• Palais de bœuf 8 s
• Le bout de boudin noir 2 l 10 s
• L’oreille de porc 1 l
• Le groin de porc 1 l
• Le pied de porc à la sauce Menehoult en 2 morceaux 1 l 10 s
• Le gros saucisson 2 l 10 s
Rôtisserie, tant pour rôtir que bouillir qui sera passée
à raison de 50 sols la pièce, savoir :
Pièce
• Alouette, la douzaine, une pièce 1
• Deux ailerons de canard 1
• Deux têtes d’agneau 1
• Six ailerons de dindon, une pièce 1
• Agneau gras 6
• Agneau de lait 3
• Deux bécassines 1
• Une bécasse 1
• Chapon gras et vieux, une pièce et demie 1 ½
• Chapon paillé, une pièce 1
• Chapon de Bruges 3
• Coq de bruyère 4
• Crêtes, la livre 4
• Cochon de lait 2
• Caneton de Rouen 4
• Cailles, deux pièces 1
• Faisan ou faisandeau 4
• Six foies gras 1
• Quatre grives 1
• Galinotte (gélinotte) de Bâle 6
• Guignard 1
• Deux étudeaux 1
• Lièvre ou levreau 2
• Lapin ou lapereau 1
• Marcassin 6
• Six moviettes (mauviiette) 1
• Ortolan 2
• Oison 1
• Oie grasse, depuis la Saint Rémy jusqu’au mois de mars 2
• Oiseau de rivière ou canard 1
• Trois poulets pour une pièce 1
• Gros poulet gras 1
• Quatre pigeons, pour une pièce 1
• Trois pigeons de Valièras 1
• Perdrix ou perdreau rouges ou gris 1
• Pluvieux 1
• Poule de Caux 4
• Poulet de grains, gras à la reine 1
• Poularde grasse ou Poule grasse 1
• Poulet d’Inde ou dindon 1 ½
• Poulet d’Inde ou dindon, depuis la Saint Martin
jusqu’au carême 2
• Poule d’Inde 2
• Dindon gras en tout temps 4
• Le rouge 2
• Le rasle 2
• Ramier ou ramereau 1
• Sarcelle 1
• Deux tourterelles ou tourtereaux 1
• Vanneaux 1
Poissons d’eau douce et marée
• Alose de Seine 8 l 10 s
• Alose de Nantua 4 l 10 s
• Anguille la plus grosse 8 l 10 s
• La moyenne anguille 4 l
• L’anguille ordinaire, celle au-dessous évaluée 2 l
• Anchois, la livre 1 l 10 s
• Le grand brochet 21
• Brochet, pied et demi quatre 15 l
• Brochet de 20 pouces 12 l
• Brochet de pied quatre doigts 6 l
• Brochet pied deux 3 l 10 s
• Brochet pied 1 l 5 s
• Barbotte de pied 3 l
• Barbotte de 10 pouces, deux pour une
• Barbotte de deux pieds 2 l 10 s
• Barbotte d’un pied et demi quatre 2 l
• Barbotte de pied quatre 15 s
• Barbotte de pied deux 12 s
• Barbotte de pied 8 s
• Le grand bar de deux pieds 8 l
• Bar de 18 pouces 6 l
• Bar de 15 à 18 pouces celui au-dessous évalué 3 l
• La grande barbue 36 l
• Barbue moyenne 22 l
• Barbue entre moyenne 12 l
• Barbue petite 4 l 10 s
• Brême 1 l
• Beurre de Vanvres (Vanves), la livre 1 l 17 s
• Beurre frais et fondu, la livre 1 l
• La grande carpe de deux pieds 50 l
• Carpe de pied et demi quatre 42 l
• Carpe de 20 pouces 24 l
• Carpe de pied et demi 18 l
• Carpe pied quatre 6 l 10 s
• Carpe pied deux 3 l 10 s
• Carpe pied 1 l 15 s
• Carrelet ou limande 10 s
• Crabe 1 l 10 s
• Le cevi de Cellerino 15 s
• La dorade 3 l 10 s
• La grosse écrevisse de Seine 2 l 15 s
• Écrevisse commune, le cent 5 l
• Écrevisse de Seine, commune, le cent 14 l
• Écrevisse der Seine, moyenne, le cent 15 s
• L’esturgeon sans hure ni trippes, la livre 8 l
• Éperlan, le panier 8 l 10 s
• Escargot, le cent 10 s
• Grenouilles, le cent 2 l 5 s
• Grenouilles de pied 2 l
• Gougeons, le plat 1 l 19 s
• Harengs de toute nature, le cent 8 l
• Huitres, le cent, en pierre 5 l 5 s
• Huitres écaillées, le cent 2 l 15s
• Grandes huitres d’Angleterre, le cent 11 l
• Petites huitres d’Angleterre, le cent 7 l
• Grandes huitres de Marennes ou de la Rochelle 20 l
• Huile vierge et sauvagine, la livre 1 l 5 s
• Huile commune à frire 18 s
• Huitres marinées, marinée, le baril 12 l
• Homard 4 l
• Loche, le plat 2 l 15 s
• Limande 10 s
• Limondelle, espèce de sole 3 l
• Lamproie 1 l 15 s
• La lire, espèce de mègre (maigre) 15 s
• Lubine (loubine), grande 2 l 10 s
• Merlan de pied, celui de 10 pouces, deux pour un,
celui au-dessous évalué 15 s
• Morue Terre-neuve 3 l 10 s
• La grande morue fraîche de 20 pouces et au-dessus 8 l
• Celle de 16 à 18 pouces, celle au-dessous, évaluée 3 l 10 s
• La merluche 18 s
• Maquereau frais, de pied, un sansonnet dans la nouveauté,
celui de 10 pouces deux pour un 1 l
• Maquereau salé 4 l
• Maquereau 2 l 10 s
• Moules, le panier 3 l
• Mulet de pied quatre 4 l
• Mulet de pied deux 2 l 10 s
• Mulet de pied 1 l 5 s
• Marsouin, la livre 10 s
• Umbre (Corb), la livre 8 s
• Umbre (Corb), le cent 5 l
• Le nègre, la livre 1 l 4 s
• La grande perche de pied 7 l
• La perche de 10 à 11 pouces, deux pour une,
celle au-dessous évaluée
• Plie de Loire 2 l 5 s
• Le grand plie de mer, celui au-dessous évalué 12 s
• Pucelle 3 l 10 s
• Pimpeneau 3 l 10 s
• La grande raie 5 l 5 s
• La moyenne 4 l
• La petite 2 l 10 s
• Les rayons 1 l
• Rouget barbet 2 l 10 s
• La sole de pied, celle de 10 à 11 pouces, deux pour une,
celle de 9 pouce, quatre pour une, celle au-dessous évaluée 7 l
• Le grand saumon de 3 pieds 80 l
• Le moyen saumon de deux pieds et demi 54 l
• Le petit saumon de 2 pieds 30 l
• Pâté de saumon 18 l
• Saumon salé de 2 pieds 12 l
• Celui de pied et demi quatre 8 l
• Celui de pied et demi 6 l
• La grande truite de 2 pieds 25 l
• Celle de pied et demi quatre 17 l
• Celle de pied et demi 12 l
• Celle de pied quatre 7 l
• Celle de pied deux 4 l
• Celle de pied, celle au-dessous évaluée 2 l 10 s
• Pâté de truite 12 l
• Truitard 1 l
• Truite de Courances 25 l
• Tanche de pied, celle au-dessous évaluée 1 l 10 s
• Tortue 5 l
• Thon frais, la livre 7 l
• Thon mariné, tout pesé, la livre 1 l 10 s
• Le grand turbot de 20 livres 72 l
• Le moyen de 15 livres 50 l
• Celui de 12 livres 30 l
• Le turbot au-dessous de 10 livres, évalué la livre à 8 l
• La vive de pied, celle de 10 pouces, deux pour une,
celle de 8 à 9 pouces évaluée 5 l
Je soussigné, pourvoyeur de la reine, certifie que les prix énoncés au présent état sont conformes au marché qui m’a été passé par Messieurs du bureau de Sa Majesté.
Fait à Versailles le 4 août 1786.
Signé Chirain
On remarque dans cet inventaire des prix, la grande cherté du poisson par rapport à la viande.
A part la limande, le carrelet ou la merlan, le poisson est inaccessible pour les gens du peuple.
On peut rappeler que le salaire moyen d’un ouvrier non qualifié en 1781 n’est que de 1 livre par jour (le Smig de l’époque), celui d’un ouvrier qualifié de 2 à 3 livres. Il peut se monter jusqu’à 30 à 40 livres par mois pour un ouvrier d’art (ébéniste, ferronnier, couturier...) Mais le plus souvent un salaire de 1 à 2 livres ne permet que d’acheter du pain qui vaut 2 sols la livre pour le gros pain noir. D’où le problème des mauvaises récoltes des années précédant la Révolution qui fit monter le prix du pain et générer les tensions sociales, prémisses de la Révolution.
Si l’on veut avoir une correspondance, très approximative avec les prix d’aujourd’hui, il faudrait multiplier par un facteur de l’ordre de 10 les prix en livres pour les avoir en euros.
Grosse viande
• La livre de grosse viande, non compris les trumeaux,
bœuf, veau et mouton 10 s
• Caillette de mouton, la douzaine 10 s
• La tête de veau 1 l
• La fressure et les foies 1 l
• Le ris de veau 1 l
• La fressure et les quatre pieds 16 s
• La livre de jambon de Bayonne ou Mayence 1 l 5 s
• La langue de mouton fraîche 6 s
• La langue de bœuf parfumée 1 l 10 s
• La langue de bœuf fourrée 2 l
• La langue de bœuf fraîche 1 l
• La langue de porc fourrée 1 l 10 s
• Langue de mouton fourrée 15 s
• La livre de lard, saindoux, beurre et graisse 1 l
• Andouille 1 l
• Mouille de bœuf, la livre 1 l
• Pieds de mouton, la douzaine 15 s
• La grosse saucisse 15 s
• Le bout de boudin blanc 15 s
• Palais de bœuf 8 s
• Le bout de boudin noir 2 l 10 s
• L’oreille de porc 1 l
• Le groin de porc 1 l
• Le pied de porc à la sauce Menehoult en 2 morceaux 1 l 10 s
• Le gros saucisson 2 l 10 s
Rôtisserie, tant pour rôtir que bouillir qui sera passée
à raison de 50 sols la pièce, savoir :
Pièce
• Alouette, la douzaine, une pièce 1
• Deux ailerons de canard 1
• Deux têtes d’agneau 1
• Six ailerons de dindon, une pièce 1
• Agneau gras 6
• Agneau de lait 3
• Deux bécassines 1
• Une bécasse 1
• Chapon gras et vieux, une pièce et demie 1 ½
• Chapon paillé, une pièce 1
• Chapon de Bruges 3
• Coq de bruyère 4
• Crêtes, la livre 4
• Cochon de lait 2
• Caneton de Rouen 4
• Cailles, deux pièces 1
• Faisan ou faisandeau 4
• Six foies gras 1
• Quatre grives 1
• Galinotte (gélinotte) de Bâle 6
• Guignard 1
• Deux étudeaux 1
• Lièvre ou levreau 2
• Lapin ou lapereau 1
• Marcassin 6
• Six moviettes (mauviiette) 1
• Ortolan 2
• Oison 1
• Oie grasse, depuis la Saint Rémy jusqu’au mois de mars 2
• Oiseau de rivière ou canard 1
• Trois poulets pour une pièce 1
• Gros poulet gras 1
• Quatre pigeons, pour une pièce 1
• Trois pigeons de Valièras 1
• Perdrix ou perdreau rouges ou gris 1
• Pluvieux 1
• Poule de Caux 4
• Poulet de grains, gras à la reine 1
• Poularde grasse ou Poule grasse 1
• Poulet d’Inde ou dindon 1 ½
• Poulet d’Inde ou dindon, depuis la Saint Martin
jusqu’au carême 2
• Poule d’Inde 2
• Dindon gras en tout temps 4
• Le rouge 2
• Le rasle 2
• Ramier ou ramereau 1
• Sarcelle 1
• Deux tourterelles ou tourtereaux 1
• Vanneaux 1
Poissons d’eau douce et marée
• Alose de Seine 8 l 10 s
• Alose de Nantua 4 l 10 s
• Anguille la plus grosse 8 l 10 s
• La moyenne anguille 4 l
• L’anguille ordinaire, celle au-dessous évaluée 2 l
• Anchois, la livre 1 l 10 s
• Le grand brochet 21
• Brochet, pied et demi quatre 15 l
• Brochet de 20 pouces 12 l
• Brochet de pied quatre doigts 6 l
• Brochet pied deux 3 l 10 s
• Brochet pied 1 l 5 s
• Barbotte de pied 3 l
• Barbotte de 10 pouces, deux pour une
• Barbotte de deux pieds 2 l 10 s
• Barbotte d’un pied et demi quatre 2 l
• Barbotte de pied quatre 15 s
• Barbotte de pied deux 12 s
• Barbotte de pied 8 s
• Le grand bar de deux pieds 8 l
• Bar de 18 pouces 6 l
• Bar de 15 à 18 pouces celui au-dessous évalué 3 l
• La grande barbue 36 l
• Barbue moyenne 22 l
• Barbue entre moyenne 12 l
• Barbue petite 4 l 10 s
• Brême 1 l
• Beurre de Vanvres (Vanves), la livre 1 l 17 s
• Beurre frais et fondu, la livre 1 l
• La grande carpe de deux pieds 50 l
• Carpe de pied et demi quatre 42 l
• Carpe de 20 pouces 24 l
• Carpe de pied et demi 18 l
• Carpe pied quatre 6 l 10 s
• Carpe pied deux 3 l 10 s
• Carpe pied 1 l 15 s
• Carrelet ou limande 10 s
• Crabe 1 l 10 s
• Le cevi de Cellerino 15 s
• La dorade 3 l 10 s
• La grosse écrevisse de Seine 2 l 15 s
• Écrevisse commune, le cent 5 l
• Écrevisse de Seine, commune, le cent 14 l
• Écrevisse der Seine, moyenne, le cent 15 s
• L’esturgeon sans hure ni trippes, la livre 8 l
• Éperlan, le panier 8 l 10 s
• Escargot, le cent 10 s
• Grenouilles, le cent 2 l 5 s
• Grenouilles de pied 2 l
• Gougeons, le plat 1 l 19 s
• Harengs de toute nature, le cent 8 l
• Huitres, le cent, en pierre 5 l 5 s
• Huitres écaillées, le cent 2 l 15s
• Grandes huitres d’Angleterre, le cent 11 l
• Petites huitres d’Angleterre, le cent 7 l
• Grandes huitres de Marennes ou de la Rochelle 20 l
• Huile vierge et sauvagine, la livre 1 l 5 s
• Huile commune à frire 18 s
• Huitres marinées, marinée, le baril 12 l
• Homard 4 l
• Loche, le plat 2 l 15 s
• Limande 10 s
• Limondelle, espèce de sole 3 l
• Lamproie 1 l 15 s
• La lire, espèce de mègre (maigre) 15 s
• Lubine (loubine), grande 2 l 10 s
• Merlan de pied, celui de 10 pouces, deux pour un,
celui au-dessous évalué 15 s
• Morue Terre-neuve 3 l 10 s
• La grande morue fraîche de 20 pouces et au-dessus 8 l
• Celle de 16 à 18 pouces, celle au-dessous, évaluée 3 l 10 s
• La merluche 18 s
• Maquereau frais, de pied, un sansonnet dans la nouveauté,
celui de 10 pouces deux pour un 1 l
• Maquereau salé 4 l
• Maquereau 2 l 10 s
• Moules, le panier 3 l
• Mulet de pied quatre 4 l
• Mulet de pied deux 2 l 10 s
• Mulet de pied 1 l 5 s
• Marsouin, la livre 10 s
• Umbre (Corb), la livre 8 s
• Umbre (Corb), le cent 5 l
• Le nègre, la livre 1 l 4 s
• La grande perche de pied 7 l
• La perche de 10 à 11 pouces, deux pour une,
celle au-dessous évaluée
• Plie de Loire 2 l 5 s
• Le grand plie de mer, celui au-dessous évalué 12 s
• Pucelle 3 l 10 s
• Pimpeneau 3 l 10 s
• La grande raie 5 l 5 s
• La moyenne 4 l
• La petite 2 l 10 s
• Les rayons 1 l
• Rouget barbet 2 l 10 s
• La sole de pied, celle de 10 à 11 pouces, deux pour une,
celle de 9 pouce, quatre pour une, celle au-dessous évaluée 7 l
• Le grand saumon de 3 pieds 80 l
• Le moyen saumon de deux pieds et demi 54 l
• Le petit saumon de 2 pieds 30 l
• Pâté de saumon 18 l
• Saumon salé de 2 pieds 12 l
• Celui de pied et demi quatre 8 l
• Celui de pied et demi 6 l
• La grande truite de 2 pieds 25 l
• Celle de pied et demi quatre 17 l
• Celle de pied et demi 12 l
• Celle de pied quatre 7 l
• Celle de pied deux 4 l
• Celle de pied, celle au-dessous évaluée 2 l 10 s
• Pâté de truite 12 l
• Truitard 1 l
• Truite de Courances 25 l
• Tanche de pied, celle au-dessous évaluée 1 l 10 s
• Tortue 5 l
• Thon frais, la livre 7 l
• Thon mariné, tout pesé, la livre 1 l 10 s
• Le grand turbot de 20 livres 72 l
• Le moyen de 15 livres 50 l
• Celui de 12 livres 30 l
• Le turbot au-dessous de 10 livres, évalué la livre à 8 l
• La vive de pied, celle de 10 pouces, deux pour une,
celle de 8 à 9 pouces évaluée 5 l
Je soussigné, pourvoyeur de la reine, certifie que les prix énoncés au présent état sont conformes au marché qui m’a été passé par Messieurs du bureau de Sa Majesté.
Fait à Versailles le 4 août 1786.
Signé Chirain
On remarque dans cet inventaire des prix, la grande cherté du poisson par rapport à la viande.
A part la limande, le carrelet ou la merlan, le poisson est inaccessible pour les gens du peuple.
On peut rappeler que le salaire moyen d’un ouvrier non qualifié en 1781 n’est que de 1 livre par jour (le Smig de l’époque), celui d’un ouvrier qualifié de 2 à 3 livres. Il peut se monter jusqu’à 30 à 40 livres par mois pour un ouvrier d’art (ébéniste, ferronnier, couturier...) Mais le plus souvent un salaire de 1 à 2 livres ne permet que d’acheter du pain qui vaut 2 sols la livre pour le gros pain noir. D’où le problème des mauvaises récoltes des années précédant la Révolution qui fit monter le prix du pain et générer les tensions sociales, prémisses de la Révolution.
Si l’on veut avoir une correspondance, très approximative avec les prix d’aujourd’hui, il faudrait multiplier par un facteur de l’ordre de 10 les prix en livres pour les avoir en euros.
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
A transférer dans le sujet Maison de la Reine.
Merci
Merci
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Voilà une énumération à nous ouvrir l'appétit !
Merci, cher Berry .
Merci, cher Berry .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Et pour vous mettre définitivement l'eau à la bouche, la consommation en viandes et volailles de la Maison de la Reine en 1785
État des fournitures que le pourvoyeur de la reine fait par année pour la maison de Sa Majesté
contenant le tableau comparatif des prix courants de l’année 1785 avec ceux du marché dudit pourvoyeur
AN O/1/3794
Dénomination des denrées.... Consommation par année .....Prix courants de 1785..... Total suivant les prix courants de 1785
Viande de boucherie 174 394 livres 11 s 95 916 l 14 s
Issues de veau 2 970 pièces 2 l 5 940 l
Poulardes 8 114 3 l 10 s 28 399 l
Poulets gras 3 095 3 l 9 285 l
Poulet communs 12 053 1 l 12 052 l 10 s
Pigeons communs 7 147 15 s 3709 l 10 s
Perdreaux rouges 410 3 l 10 s 1 435 l
Bécasses 280 4 l 1 440 l
Beurre 21 888 livres 1 l 10 s 32 833 l
Œufs 126 375 le cent à 6 l 7 582 l 10 s
Huile 3 791 livres 1 l 4 s 4 549 l
Total 203 141 l 18 s
• 1°/ Il faut encore ajouter pour appointements et nourriture des commis, des garçons et domestiques de la pourvoirie, nourriture des chevaux, entretien des voitures, loyers de Paris, Versailles, Compiègne et Fontainebleau, frais de régis et faux frais, au moins 25 000 l
• 2°/ Ce tableau n’est relatif qu’à l’année 1785, ayant été présenté à la fin ce cette cote, même année et depuis le 1er janvier 1786, la viande de boucherie, la volaille, le beurre et les œufs sont encore prodigieusement augmentés, en sorte qu’il a malheureusement augmenté, en sorte qu’il a malheureusement grande apparence que cette année 1786 sera plus onéreuse que les dernières.
État des fournitures que le pourvoyeur de la reine fait par année pour la maison de Sa Majesté
contenant le tableau comparatif des prix courants de l’année 1785 avec ceux du marché dudit pourvoyeur
AN O/1/3794
Dénomination des denrées.... Consommation par année .....Prix courants de 1785..... Total suivant les prix courants de 1785
Viande de boucherie 174 394 livres 11 s 95 916 l 14 s
Issues de veau 2 970 pièces 2 l 5 940 l
Poulardes 8 114 3 l 10 s 28 399 l
Poulets gras 3 095 3 l 9 285 l
Poulet communs 12 053 1 l 12 052 l 10 s
Pigeons communs 7 147 15 s 3709 l 10 s
Perdreaux rouges 410 3 l 10 s 1 435 l
Bécasses 280 4 l 1 440 l
Beurre 21 888 livres 1 l 10 s 32 833 l
Œufs 126 375 le cent à 6 l 7 582 l 10 s
Huile 3 791 livres 1 l 4 s 4 549 l
Total 203 141 l 18 s
• 1°/ Il faut encore ajouter pour appointements et nourriture des commis, des garçons et domestiques de la pourvoirie, nourriture des chevaux, entretien des voitures, loyers de Paris, Versailles, Compiègne et Fontainebleau, frais de régis et faux frais, au moins 25 000 l
• 2°/ Ce tableau n’est relatif qu’à l’année 1785, ayant été présenté à la fin ce cette cote, même année et depuis le 1er janvier 1786, la viande de boucherie, la volaille, le beurre et les œufs sont encore prodigieusement augmentés, en sorte qu’il a malheureusement augmenté, en sorte qu’il a malheureusement grande apparence que cette année 1786 sera plus onéreuse que les dernières.
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Elle-même picorait à peine mais nourrissait un monde fou, n'est-ce pas !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55500
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Très intéressant ces prix, merci.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Ce sujet fait doublon avec cet autre : https://marie-antoinette.forumactif.org/t807-la-maison-de-la-reine?highlight=maison
Je suggère de les fusionner, en associant cependant les deux titres : Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette.
Mais ce n'est pas tant pour cela que j'interviens dans ce sujet...
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, ce document est intéressant car il témoigne de la formulation d'une nomination de dame du palais, en l'occurrence celle de Mme de la Roche-Aymon.
MARIE-ANTOINETTE (Reine de France)
Brevet de dame du Palais de la Reine pour Madame la Marquise de la Roche-Aymon, nommée en 1775
39x26,70 cm sur papier vélin, plié
Aujourd'hui dixneuvième jour de Septembre milsept cent soixante quinze, la Reine étant à Versailles, considérant les bonnes et nombreuses qualités de la dame marquise de la Rocheaimont, sa naissance, sa bonne conduite, son affection à son service, Sa Majesté l'a retenue et retient pour l'une de ses dames choisies & destinées pour l'accompagner ordinairement au lieu et place de la dame marquise de Mailly, veut et entend Sa Majesté, qu'elle l'a serve dorénavant en cette qualité et qu'elle soit employée dans l'Etat de la Maison, pour en jouir aux honneurs, autorités, prérogatives [………] Le présent brevet qu'elle signe de sa main et fait contresigner par moi, son conseiller et secrétaire […]
Document rédigé et signé par le secrétaire et conseiller de la reine Lalive et signé de la main de Marie-Antoinette
* Source et infos complémentaires : http://www.svvruellan.com/encheres/catalogue-767-0.aspx
Je suggère de les fusionner, en associant cependant les deux titres : Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette.
Mais ce n'est pas tant pour cela que j'interviens dans ce sujet...
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, ce document est intéressant car il témoigne de la formulation d'une nomination de dame du palais, en l'occurrence celle de Mme de la Roche-Aymon.
MARIE-ANTOINETTE (Reine de France)
Brevet de dame du Palais de la Reine pour Madame la Marquise de la Roche-Aymon, nommée en 1775
39x26,70 cm sur papier vélin, plié
Aujourd'hui dixneuvième jour de Septembre milsept cent soixante quinze, la Reine étant à Versailles, considérant les bonnes et nombreuses qualités de la dame marquise de la Rocheaimont, sa naissance, sa bonne conduite, son affection à son service, Sa Majesté l'a retenue et retient pour l'une de ses dames choisies & destinées pour l'accompagner ordinairement au lieu et place de la dame marquise de Mailly, veut et entend Sa Majesté, qu'elle l'a serve dorénavant en cette qualité et qu'elle soit employée dans l'Etat de la Maison, pour en jouir aux honneurs, autorités, prérogatives [………] Le présent brevet qu'elle signe de sa main et fait contresigner par moi, son conseiller et secrétaire […]
Document rédigé et signé par le secrétaire et conseiller de la reine Lalive et signé de la main de Marie-Antoinette
_______
* Source et infos complémentaires : http://www.svvruellan.com/encheres/catalogue-767-0.aspx
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit: Ce sujet fait doublon avec cet autre : https://marie-antoinette.forumactif.org/t807-la-maison-de-la-reine?highlight=maison
Je suggère de les fusionner, en associant cependant les deux titres : Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette.
Voilà qui est fait
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
J'espère que les La Rochaymon vont l'acquérir, surtout à un prix raisonnable pour un Antoinettalia.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Alexis Janvier La Live de la Briche, Secrétaire des commandements de Marie-Antoinette
Merci Majesté...
Ce document est également intéressant parce qu'il évoque le nom de l'un des "Secrétaires des commandements" de Marie-Antoinette que nous connaissons peu : un certain Lalive.
Son nom apparaît sur ce document inséré plus avant dans ce sujet, dans lequel était présenté l'état de la Maison de la reine en 1776 (Almanach du temps).
Ainsi, M. Lalive de la Briche occupe cette charge les années impaires.
Sur internet, peu d'informations à son sujet.
Son nom complet est Alexis-Janvier Lalive de la Briche (1735-1785), fils du fermier général Louis Denis Lalive de Bellegarde.
Il sera donc le secrétaire honoraire des commandements de Marie-Antoinette, mais il occupe aussi la charge d'introducteur des ambassadeurs de Louis XVI.
Dans la fiche Fiche bio Wikipedia de celle qui deviendra sa femme, Adélaïde Edmée Prévost, nous lisons également que de vingt ans plus âgé que sa femme, Lalive de La Briche devait mourir peu après en lui laissant un bel hôtel particulier à Paris, rue de la Ville-l'Évêque, qu’il avait acheté en 1769 au comte de Saint-Florentin, dans ce quartier du faubourg Saint-Honoré mis à la mode par les riches financiers.
Portrait d'Adélaïde de la Briche, vers 1788
Par Elisabeth Vigée Le Brun
Leur unique fille, Caroline, épousera Louis-Mathieu Molé, qui deviendra ministre de la Justice sous l'Empire, de la Marine et des Colonies sous la Restauration ; et enfin des Affaires étrangères et président du Conseil, de 1836 à 1839, sous la monarchie de Juillet.
Une famille bien en cour, et toutes les cours...
Je cite quelques extraits de ce blog, dans lequel un article est consacré à Mme de la Briche
Les grandes heures du Château du Marais...
Quand Mme de La Briche recevait au Marais l’élite littéraire et politique de son temps.
Un château somptueux mais dispendieux.
Sous le règne de Louis XVI, entre 1772 et 1779, Jean Le Maître de la Martinière, trésorier général de l’artillerie et du génie, s’était fait construire un somptueux mais dispendieux château « qui aurait suffi à un prince du sang » selon le mot d’un contemporain étonné : l’actuel château du Marais, œuvre neo-palladienne de l’architecte JBV Barré, avec son hall central à l’antique et son dôme inspiré du pavillon de l’Horloge au Louvre; un style de château unique en Essonne.
Quand Jean Le Maître meurt en 1783, c’est à sa nièce Adélaïde Prévost qu’échoit le dispendieux château .
Elle ne peut le garder que grâce à un mariage de raison avec le riche Alexis Lalive de La Briche, de vingt ans son aîné.
Dans sa corbeille de mariage , la nouvelle Mme de la Briche trouva aussi les précieuses relations de son mari : car c’était un homme cultivé, ami des poètes et des philosophes du XVIIIe siècle finissant.
Tous les étés, Adélaïde de La Briche, une personne « facile dans ses entretiens, ingénue dans sa gaîté, contant bien, causant bien, simplement et naturellement aimable »(Marmontel), fut donc rapidement en mesure de « tenir Salon » au château, et d’y accueillir toute une élite littéraire et politique.
On compta alors parmi les habitués du Marais des adversaires de la Révolution, comme l’abbé Delille, académicien, professeur au Collège Royal, où Mme de La Briche allait l’entendre ; mais aussi des adeptes de la philosophie des Lumières, tous académiciens également :
La Harpe, grand admirateur de Voltaire, connu pour ses cours de littérature, et redouté par ses confrères pour les analyses critiques de leurs œuvres auxquelles il se livrait ; Jean-François Marmontel, ami de D’Alembert et collaborateur de l’Encyclopédie, directeur du Mercure de France ; le vieux marquis de Saint-Lambert, poête et philosophe, autre ami de Voltaire , amant de Sophie d’Houdetot, la belle soeur d’Adélaïde ; (...) ou encore l’abbé Morellet, auteur d’épigrammes mordants, surnommé « Mords-les » par Voltaire, dont le comportement « maniaque » amusait les invités du Marais.
Autres académiciens habitués du château : Jean-François Ducis, poête et auteur tragique, qui fit connaître Shakespeare en France ; et surtout le fabuliste Florian vertueux adorateur de Mme de La Briche, organisateur des pièces de théâtre, des jeux et des plaisirs du Marais.
Citons encore Louis d’Affry, officier des Gardes Suisses, amoureux transi d’Adélaïde : il la soutint lors de la mort tôt survenue de son mari.
Madame Alexis Janvier La Live de la Briche, née Adélaïde Prévost
Par Adélaïde Labille-Guiard, vers 1787
Photo : Laura Auricchio
La suite de l'article est accessible, ici : http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.fr/2012/07/les-grandes-heures-du-chateau-du-marais.html
Ce document est également intéressant parce qu'il évoque le nom de l'un des "Secrétaires des commandements" de Marie-Antoinette que nous connaissons peu : un certain Lalive.
Son nom apparaît sur ce document inséré plus avant dans ce sujet, dans lequel était présenté l'état de la Maison de la reine en 1776 (Almanach du temps).
Ainsi, M. Lalive de la Briche occupe cette charge les années impaires.
Sur internet, peu d'informations à son sujet.
Son nom complet est Alexis-Janvier Lalive de la Briche (1735-1785), fils du fermier général Louis Denis Lalive de Bellegarde.
Il sera donc le secrétaire honoraire des commandements de Marie-Antoinette, mais il occupe aussi la charge d'introducteur des ambassadeurs de Louis XVI.
Dans la fiche Fiche bio Wikipedia de celle qui deviendra sa femme, Adélaïde Edmée Prévost, nous lisons également que de vingt ans plus âgé que sa femme, Lalive de La Briche devait mourir peu après en lui laissant un bel hôtel particulier à Paris, rue de la Ville-l'Évêque, qu’il avait acheté en 1769 au comte de Saint-Florentin, dans ce quartier du faubourg Saint-Honoré mis à la mode par les riches financiers.
Portrait d'Adélaïde de la Briche, vers 1788
Par Elisabeth Vigée Le Brun
Leur unique fille, Caroline, épousera Louis-Mathieu Molé, qui deviendra ministre de la Justice sous l'Empire, de la Marine et des Colonies sous la Restauration ; et enfin des Affaires étrangères et président du Conseil, de 1836 à 1839, sous la monarchie de Juillet.
Une famille bien en cour, et toutes les cours...
Je cite quelques extraits de ce blog, dans lequel un article est consacré à Mme de la Briche
Les grandes heures du Château du Marais...
Quand Mme de La Briche recevait au Marais l’élite littéraire et politique de son temps.
Un château somptueux mais dispendieux.
Sous le règne de Louis XVI, entre 1772 et 1779, Jean Le Maître de la Martinière, trésorier général de l’artillerie et du génie, s’était fait construire un somptueux mais dispendieux château « qui aurait suffi à un prince du sang » selon le mot d’un contemporain étonné : l’actuel château du Marais, œuvre neo-palladienne de l’architecte JBV Barré, avec son hall central à l’antique et son dôme inspiré du pavillon de l’Horloge au Louvre; un style de château unique en Essonne.
Quand Jean Le Maître meurt en 1783, c’est à sa nièce Adélaïde Prévost qu’échoit le dispendieux château .
Elle ne peut le garder que grâce à un mariage de raison avec le riche Alexis Lalive de La Briche, de vingt ans son aîné.
Dans sa corbeille de mariage , la nouvelle Mme de la Briche trouva aussi les précieuses relations de son mari : car c’était un homme cultivé, ami des poètes et des philosophes du XVIIIe siècle finissant.
Tous les étés, Adélaïde de La Briche, une personne « facile dans ses entretiens, ingénue dans sa gaîté, contant bien, causant bien, simplement et naturellement aimable »(Marmontel), fut donc rapidement en mesure de « tenir Salon » au château, et d’y accueillir toute une élite littéraire et politique.
On compta alors parmi les habitués du Marais des adversaires de la Révolution, comme l’abbé Delille, académicien, professeur au Collège Royal, où Mme de La Briche allait l’entendre ; mais aussi des adeptes de la philosophie des Lumières, tous académiciens également :
La Harpe, grand admirateur de Voltaire, connu pour ses cours de littérature, et redouté par ses confrères pour les analyses critiques de leurs œuvres auxquelles il se livrait ; Jean-François Marmontel, ami de D’Alembert et collaborateur de l’Encyclopédie, directeur du Mercure de France ; le vieux marquis de Saint-Lambert, poête et philosophe, autre ami de Voltaire , amant de Sophie d’Houdetot, la belle soeur d’Adélaïde ; (...) ou encore l’abbé Morellet, auteur d’épigrammes mordants, surnommé « Mords-les » par Voltaire, dont le comportement « maniaque » amusait les invités du Marais.
Autres académiciens habitués du château : Jean-François Ducis, poête et auteur tragique, qui fit connaître Shakespeare en France ; et surtout le fabuliste Florian vertueux adorateur de Mme de La Briche, organisateur des pièces de théâtre, des jeux et des plaisirs du Marais.
Citons encore Louis d’Affry, officier des Gardes Suisses, amoureux transi d’Adélaïde : il la soutint lors de la mort tôt survenue de son mari.
Madame Alexis Janvier La Live de la Briche, née Adélaïde Prévost
Par Adélaïde Labille-Guiard, vers 1787
Photo : Laura Auricchio
La suite de l'article est accessible, ici : http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.fr/2012/07/les-grandes-heures-du-chateau-du-marais.html
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
CLIOXVIII a écrit:Belle!
Très !
Invité- Invité
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Dans note sujet consacré au Musée Carnavalet et ses collections, nous avions posté ce beau portrait de Félicité-Louise de Frézals, avec cette mentions sur le cartel du musée : "dame d'atours de Marie-Antoinette de 1783 à 1792".
Portrait de Félicité-Louise de Frézals (1765-1854), née Esmangard de Beauval
Anonyme français, 1785
Au revers de la toile : "Me de Frézals née Esmangart de Beauval / épouse de Jean Antoine Louis / Bernard de Frézals de Bourfaud / marié le 18 septembre 1782 (...)
Photo : Musée Carnavalet
* Source : http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/portrait-de-felicite-louise-de-frezals-1765-1854-nee-esmangard-de-beauval
Nous n'étions pas parvenus à comprendre le pourquoi de cette mention, puisque se sont succédées, à cette charge : Mmes de Villars, de Mailly, de Chimay et enfin d'Ossun.
Sur ce site spécialisé, Félicité-Louise Esmengart de Beauval, épouse Frézals de Bourfaud, apparaît cette fois-ci comme....berceuse de la reine Marie-Antoinette !
Le musée Carnavalet possède pourtant dans ses collections son brevet de nomination, signé par Marie-Antoinette et daté de 1783, mais non pas à la charge de dame d'atour de la reine mais bien à celle de...femme de chambre (en survivance) :
Photo : Musée Carnavalet
Elle n'apparaît pas dans la Maison de la reine, publiée dans l'Almanach royal de 1784.
Tant que j'y suis, je publie ces pages ici, pour archive :
Mais cette liste ne présente pas toute la Maison de la reine, et les femmes de chambre ne sont notamment pas mentionnées.
Idem pour l'année 1785. Et je n'ai pas vérifié les autres années...
En revanche, nous la retrouvons bien dans la Maison de la reine d'après l'Almanach royal publié en 1788, dont la liste des fonctions et charges est bien plus détaillée.
Voir nos précédents messages : ICI
Ainsi donc, nous la retrouvons parmi les : Femmes de chambre
Conclusion :
La charmante Félicité-Louise de Frézals, n'était ni la dame d'atours, ni une berceuse de la reine Marie-Antoinette, mais l'une des femmes de chambre (en survivance).
Portrait de Félicité-Louise de Frézals (1765-1854), née Esmangard de Beauval
Anonyme français, 1785
Au revers de la toile : "Me de Frézals née Esmangart de Beauval / épouse de Jean Antoine Louis / Bernard de Frézals de Bourfaud / marié le 18 septembre 1782 (...)
Photo : Musée Carnavalet
* Source : http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/portrait-de-felicite-louise-de-frezals-1765-1854-nee-esmangard-de-beauval
Nous n'étions pas parvenus à comprendre le pourquoi de cette mention, puisque se sont succédées, à cette charge : Mmes de Villars, de Mailly, de Chimay et enfin d'Ossun.
Sur ce site spécialisé, Félicité-Louise Esmengart de Beauval, épouse Frézals de Bourfaud, apparaît cette fois-ci comme....berceuse de la reine Marie-Antoinette !
Le musée Carnavalet possède pourtant dans ses collections son brevet de nomination, signé par Marie-Antoinette et daté de 1783, mais non pas à la charge de dame d'atour de la reine mais bien à celle de...femme de chambre (en survivance) :
Photo : Musée Carnavalet
Elle n'apparaît pas dans la Maison de la reine, publiée dans l'Almanach royal de 1784.
Tant que j'y suis, je publie ces pages ici, pour archive :
Mais cette liste ne présente pas toute la Maison de la reine, et les femmes de chambre ne sont notamment pas mentionnées.
Idem pour l'année 1785. Et je n'ai pas vérifié les autres années...
En revanche, nous la retrouvons bien dans la Maison de la reine d'après l'Almanach royal publié en 1788, dont la liste des fonctions et charges est bien plus détaillée.
Voir nos précédents messages : ICI
Ainsi donc, nous la retrouvons parmi les : Femmes de chambre
Conclusion :
La charmante Félicité-Louise de Frézals, n'était ni la dame d'atours, ni une berceuse de la reine Marie-Antoinette, mais l'une des femmes de chambre (en survivance).
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
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