Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette

Dans ses Souvenirs, le Comte d’Hézecques raconte :

"Un seul habit de page coûtait 1500 livres ; aussi était-il en velours cramoisi brodé en or sur toutes les tailles.
Le chapeau était garni d’un plumet et d’un large point d’Espagne.
Ils avaient, de plus, un petit habit en drap écarlate, galonné en or et argent.
(...)
Les pages de la grande écurie avaient pour uniforme la livrée du Roi, c’est à dire des habits bleus couverts de galons en soie cramoisi et blanc.
Mais dix huit d’entre eux, au choix du grand écuyer chargé du service à cheval, avaient des habits bleus galonnés en or, veste et culotte rouges.
Les poches, en travers ou en long, distinguaient la grande de la petite écurie.
(...)
Les pages de la Reine, au nombre de douze, étaient vêtus de rouge, galons en or.
(....)
Ceux de Monsieur et de Madame étaient aussi en rouge et or.
Les pages de la chambre étaient habillés de velours brodé ; les différences de la pose du galon faisaient la distinction que les couleurs ne faisaient pas. "


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Lucius a écrit :


Je me suis amusé à rattacher les nombreux liens familiaux qui unissaient un grand nombre des dames du palais et dames d'honneur de la reine (entourées en bleu).




Désolé, je n'arrive pas à l'afficher plus grand.


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Lucius a écrit :


Je me suis amusé à rattacher les nombreux liens familiaux qui unissaient un grand nombre des dames du palais et dames d'honneur de la reine (entourées en bleu).




Désolé, je n'arrive pas à l'afficher plus grand.


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Lucius a écrit :

J'en avais oublié un petit bout. C'est mieux comme ça, coupé. Ça apparaît en plus grand.
Remarquez comme les Montmorency, plutôt discrets en cette fin de XVIIIème, tiennent de nombreuses places auprès de la reine ; deux dames nées Montmorency, deux filles d'une Montmorency, une épouse d'un Montmorency, une petite fille de Montmorency ....




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Lucius a écrit :

J'en avais oublié un petit bout. C'est mieux comme ça, coupé. Ça apparaît en plus grand.
Remarquez comme les Montmorency, plutôt discrets en cette fin de XVIIIème, tiennent de nombreuses places auprès de la reine ; deux dames nées Montmorency, deux filles d'une Montmorency, une épouse d'un Montmorency, une petite fille de Montmorency ....




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Lucius a écrit :

D'autres familles tiennent jusqu'à trois places, mais dans un noyau plus resserré :




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Lucius a écrit :

D'autres familles tiennent jusqu'à trois places, mais dans un noyau plus resserré :




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Merci Majesté, et merci à Lulu pour son indispensable travail de généalogiste en chef !  :\\\\\\\\: 

Merci de les avoir retrouvés.

Bravo, cher Majesté, pour ton bouturage intensif !!!  :n,,;::::!!!: 
Je sens que je vais adopter ta méthode qui zappe les petits quotes avec lesquels je m'enquiquine tant !  boudoi29 

on voit que nous sommes au printemps - cela bouture à pleines pages !!!!
je suis ravie de constater que le travail des membres revient sur le FORUM et permet aux gentils nouveaux d'éviter de longues et fastidieuses recherches ... mes félicitations à nos jardiniers.

MARIE ANTOINETTE  

je retrouve demain en ma demeure notre Amie ANNIE du CANADA qui était venue, il y a déjà deux années, faire un travail à LA SORBONNE et que nous rencontrions sur le B....
elle est de retour pour deux années et souhaite faire un gros travail sur la MAISON DE LA REINE - elle vas déjà trouver une mine dans nos pages, grâce à Monsieur DE TALARU , mais préparant sa visite, j'ai repris mon dossier de la MAISON DE LA REINE aux TUILERIES

"jusqu'au derniers jours de la monarchie, la Maison de la Reine, en négligeant le petit personnel pour tenir compte seulement des titulaires d'une charge, s'est composée de 230 personnes ayant des fonctions définies.
Certaines de ces fonctions ne devaient pas être très absorbantes.

Le chauffeur de cire....................................le sieur LE NAIN
Le porte-table ou fauteuil...................................... DUCANNOIS
Le chargé de présenter la gazette.......................... DUMIGNOT
Le porte-manteau................................................ BLUGER D'HARMEVILLE
Le garde-perches du vol pour corneilles

12 Aumôniers, chapelains ou confesseurs
une surintendante.................................Princesse de LAMBALLE
une dame d'honneur............................. Princesse de CHIMAY
une dame d'atours............................... Comtesse d'OSSUN
4 première femmes de chambre
10 femmes de chambre ordinaires
plus une en surnuméraire
12 valets de chambre
5 gentilshommes servants

LA BOUCHE
un contrôleur général
un contrôleur ordinaire
un chef d'office
un maréchal des logis
un premier maître d'hôtel
les chefs et aides du gobelet pain
...................... du gobelet vin
2 chefs de fruiterie
un boulanger en charge
un premier chef servant d'écuyer
5 autres chefs
un premier garçon servant à dresser les buffets
4 premiers garçons
4 seconds garçons
2 garçons de force
4 petits garçons
2 sous-garçons
des porteurs de banquettes
un surtoutier (?)de la voiture à l'eau
une quinzaine d'aides pour l'office
des garçons "délivreurs" ( sans explication sur cet emploi)
indemnité de 5.200 livres pour "retour de bougies" aux sieurs DIET, BELLOY et MALHERBE

on trouve encore en 1791 et 1792 attachés à son service particulier
un prévôt de danse.................................le sieur MENET
un facteur, un accordeur et un maître de clavecin
un luthier
une musicienne........................................la dame LA BROUSSE
un professeurs de musique avec 2.000 livres d'appointement et supplément pour leçons de harpe.

la TOILETTE seule exigeait toute une administration
le Maître, deux valets et les garçons de garde robe
en 1792 on trouvait
le tailleur en titre..................................le sieur SHULTES
le valet de chambre coiffeur en charge............. LEONARD
son supplément 'par brevet de commission"...... VILLANOUE
le tapissier de la chambre
le lavendier du linge de corps
la gouvernante des ouvrages de tapisserie
la brodeuse au passé et au petit point
la faiseuse de collerettes et mouchoirs
la blanchisseuse et l'empeseuse du linge de corps
la baigneuse
le garçon de lingerie assisté d'un garçon délivreur
l'ouvrière en dentelles.................................la dame LATOUR
au traitement de 2.000 livres
la couturière ordinaire.................................demoiselle SAINTE FOY
la dame chargée du détail....................... ....la dame SALENTIN
la blanchisseuse en fin.................................la veuve JOLIVET
pour les menus raccommodages................... la dame CHOMETTE

Désolée pour les fautes, mais j'avais peur de perdre la frappe de ce petit texte et n'envisageait pas d'avoir à refaire - pour finir ce jour

LES ECURIES DE LA REINE - qui depuis son arrivée à PARIS s'abstenait de pratiquer l'équitation.

55 chevaux de selle dont
on possède encore les noms
le TELEMAQUE, le FORTUNE, l'ETOURNEAU, le COMMODE, le GLORIEUX,
le CANAPE, la PRUDENTE, la GENTILLE, le CITOYEN (il devait être rétif)

les écuries particulières contenaient 70 chevaux d'attelage
3 mulets : le PERROQUET, le CHARLOT, le BORDEAU

bonne lecture
MARIE ANTOINETTE àè-è\':

On peut se poser la question que sont devenues toutes ces personnes après le 10 août 1792 et surtout de quoi vivaient -elles pendant ces heures sombres.....

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Certaines de ces fonctions ne devaient pas être très absorbantes.

Comme vous dites ! tellement de monde se partageait les tâches ...

Un document intéressant, présenté à l’occasion de la vente aux enchères organisée par l’étude Coutau Bégarie, ce 3 mars prochain à Drouot Paris.

L’on remarque que l’on propose à la reine des noms (avec parfois tout un argumentaire) auxquels, dans la marge, sont octroyés des « Bon » ou pas....boudoi32

Voici la présentation de l’expert :

MAISON DE LA REINE.
Document manuscrit de 7 pages, in-folio, intitulé « Le 12 mai 1774, la reine Marie Antoinette nomme à différentes places vacantes dans sa maison».

En marge du document apparaissent des annotations manuscrites, validant la décision de la reine, suite à l’acceptation des postes des personnes qui lui sont présentées.

« …. Les places vacantes dans le Conseil de la Reine et dont Sa Majesté a disposé sont celles de Procureur Général.
Cette place dans l’état actuel des choses est sans aucune fonction, le Procureur général n’assistant pas même au Conseil de Sa Majesté, qui ne se tient que pour l’audition des comptes du Trésorier. M. Mesnard de Chouzy qui en était pourvu du vivant de feue la Reine ayant vendu celles du même Titre qui ont été comprises dans l’état des Maisons et Conseil des Princes a été dédommagé de la perte de celle-ci et a renoncé aux appointements qui lui avoient été conservés.
Il parait convenable que la Reine honore de ce titre un magistrat honnête et estimé.
On prend la liberté de proposer à sa Majesté le Sr Mayou d’Aulnoy Conseiller de Grand’ Chambre au Parlement [la Reyne nomme pour son procureur général le Sr Mayou] et qui a un fils Maitre des Requêtes.
M. le Chancelier connait et estime ces magistrats, et je peux répondre de leur naissance qui est très honnête et de leurs vertus.

La place d’Avocat Général de sa majesté. Cette place n’a pas plus de fonctions que la précédente. Le Sr Charbonnier de la Robolle qui la possédait, en a été dédommagé par celle pareille qu’il a obtenue gratuitement chez M. le Comte d’Artois. Le Sr Brunet avocat aux Conseils très employé et estimé, a été recommandé à Sa Majesté par mad. La comtesse de Noailles et mad. la duchesse de Durfort. Il a été Intendant de l’ordre de St Lazare et en porte la croix. Le Sr Desirat Conseiller de Grand’ Chambre au parlement, fils d’un avocat de Toulouse très estimé demande la même place. Enfin elle est demandée par le Sr Lelarge, avocat, frère de Melle Lelarge attachée à la Reine. [Annotation : « pour son avocat général le Sr Lelarge »], […], Le Sr Chevalier, qui était secrétaire du Conseil de feue la Reine, convient qu’il n’est plus en état de remplir les fonctions de cette place.
Il demande qu’on lui permette de la céder au Sr de la Vigne, son neveu, fils d’un médecin ordinaire de la feue Reine. Mais comme sa Majesté a déjà décidé que la place du Sr Chevalier, s’il ne la pouvait pas conserver, passerait au Sieur Thibault fils d’une femme de chambre de la Reine.
On propose à Sa Majesté de confirmer cette décision et d’ordonner que les provisions soient expédiées au Sr Thibault [annotation : « bon »], en conservant les appointements sa vie durant, au Sr Chevalier.
Sa majesté permettra qu’on lui rappelle dans une autre occasion, les services de toute la famille du Sr de la Vigne, qui appartient à un grand nombre d’officiers de la Maison du feu Roy et de la feue Reine ».

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... de magnifiques documents ! Merci, cher la nuit, la neige .

C'est fantastique ! :n,,;::::!!!:

Ce qui est je trouve assez incroyable c'est de voir cette date du 12 mai. Nous sommes deux jours après la mort de Louis XV et nous constatons ici que la lourde machine administrative gérant la cour ne perdait pas une seconde.
Ce rapport a été rédigé à toute vitesse et ensuite mis devant les yeux de la jeune reine qui devait à ce moment penser certainement à mille et une autres choses bien éloignées de sujets aussi ennuyeux que des magistrats liés à sa Maison et qu'elle devait très rarement croiser.
Il devait en aller de même pour le jeune roi qui lui se retrouvait en plus totalement isolé de l'ancien gouvernement mis en quarantaine après la maladie de Louis XV. àè-è\': Un souci autrement plus urgent qu'une place de procureur...

C'est vrai que cela ressemble fort à la constitution du nouveau gouvernement de la Maison de la Reine...

Bien à vous.

Grand merci pour ces pages qui vont aller rejoindre la plaquette éditée en 1774 concernant la MAISON DE LA REINE , officiellement par le ROI et nommant les personnes de ladite maison, beaucoup étaient déjà dans la Maison de la Dauphine , provenant des restes de la Maison de la Feue REINE.

MARIE ANTOINETTE

De grandes perspectives s'ouvrent pour notre ami François ! :n,,;::::!!!:  :

La Correspondance secrète, 17 octobre 1782 :


Peut-être est-ce un homonyme, un cousin, car je ne vois pas comment un maître d'hôtel, même de la reine, peut devenir subitement ministre.

L'ainé fut maître-d’hôtel jusqu'en 1770, puis c'est son cadet qui reprend la charge, qui passe à son fils (le dernier de la famille).

Comme je l'ai dit dans un autre sujet à notre ami Lucius, il y avait bien des charges qui n'apparaissaient pas officiellement.

Voici un portrait de Madame Salatin Dame d`Atours de Marie Antoinette de André Martin. 1794

Cette Mme Salatin m'est totalement inconnue et, à ma connaissance, elle n'a nullement été dame d'atours de Marie-Antoinette, chère Fleurdelys...

Sauf erreur de ma part, à ce poste, se sont succédées : Mme de Villars, Mme de Mailly, Mme de Chimay et Mme d'Ossun.

Ah! tu me rassures, car ce nom m'était tout aussi inconnu...
Il sonne un peu trop roturier pour figurer dans l'entourage si hait placé de la Reine, non ? : 


Bien à vous.