Le procès de Louis XVI

Je suis bien trop allergique aux chiffres... et paresseuse, pour départager tout cela.
Messieurs, je n'attends que vos conclusions !

Le dernier appel nominal : sur le suris

Sera-t-il sursis à l’exécution du jugement de Louis Capet ?
Oui ou non.

Le nombre des députés de la
Convention est de.................................... 749

Décédé..................................................... 1

A donné sa démission.................................. 1

S’est récusé............................................... 1

A donné un vote conditionnel donc nul.............1 (j’adore  :)

Ont refusé de voter......................................9

Maladie....................................................... 21 (épidémie ? :roll:)

Absents pa commission.................................. 17

Absents sans cause connue et censurés au PV...... 8

Total à ôter du nombre de votants.................... 59

Reste : 690

Dont la moitié est de 345 + 1
La majorité absolue est de................................ 346

Pour le sursis........................................ 310

Contre le sursis............................................... 380

Total égal au nombre de votants : 690
Les votes contre le sursis étant de : 380
et la majorité absolue de : 346
Les votes excédants la majorité sont au nombre de : 34


Conclusion : les partisans de la mort l’emportent avec une majorité de 70 voix.

La nuit, la neige a écrit:

A donné un vote conditionnel donc nul.............1 (j’adore  :)

Maladie....................................................... 21 (épidémie ? :roll:)

Moi ce que j'adore, ce sont tes petites incursions personnelles dans ce décompte rébarbatif ! : : :

.

Nous voilà d'accord, cher LNLN, ce me semble, ce qui s'explique car j'avais pris les mêmes sources:
  Au 4e appel,il y a bien eu :  721 votants,
                                        361 pour la mort sans condition,
                                          26 pour la mort avec condition, à qui l'on a précisé que les dites conditions (c'est souvent la mort différée) sont indépendantes de la condamnation à mort; voici les termes exacts:
"ce voeu est indépendant de la première proposition" Cela veut dire, en clair que les petits dégonflés qui ont voté la mort lors du 3e appel en assortissant leur vote de conditions oiseuses comme: "exécution si le territoire est envahi,etc..." (c'est l'amendement Mailhe), doivent se déterminer: serez-vous régicides ou pas? Je suis donc persuadé que lors de ce 4e appel, chacun vote en connaissance de cause. Pour moi, donc, il n'y a aucune ambiguïté, les hommes qui ont tué leur Roi ce jour là sont au nombre de:
                                                      361 + 26 = 387  soit: 27 voix de majorité  ( 53,6% des voix )

Nous voilà bien loin de la voix unique du citoyen Egalité !
Encore un mythe qui prend l'eau ...

Je me souviens avoir lu dans Enquête sur le procès du roi des GDC qu'en effet cette fameuse voix était une légende.

Voici un extrait de la publication de Jacques-François Foullé : Liste comparative des cinq appels nominaux . Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI (...) et publiée en 1793







* Source texte (extraits) : Gallica - Bibliothèque nationale de France

Mme de Sabran a écrit:


Nous voilà bien loin de la voix unique du citoyen Egalité !  
Encore un mythe qui prend l'eau ...

En tout cas, cela reste quand même un fait ignoble... Voter la mort de son propre cousin...
Cela aurait été une voix de moins s'il n'avait pas fait ce choix...

On en connaît un autre qui aurait bien voté la mort de son propre frère... boudoi29

Bien à vous...pas à lui ! :::!!!ùùù^^^^:

Je te rassure, je n'estime pas plus l'enflure...
Mais il ne l'a pas fait et ne s'est pas rangé du côté des ennemis de Louis XVI.
Son crime reste pour moi qu'il n'ait pas levé le petit doigt pour sortir son frère de ce bourbier...

marquis de Bombelles a écrit:
En tout cas, cela reste quand même un fait ignoble... Voter la mort de son propre cousin...
Cela aurait été une voix de moins s'il n'avait pas fait ce choix...

Oui, et disons que lors du 3ème appel plus particulièrement, cette voix fait basculer la majorité dans la mort sans blabla.
C’est la mort point, et tout de suite.
Orléans n’y a mis aucune « condition » tout de même ! Fût-elle de la poudre aux yeux, ou un moyen de surseoir à l'exécution.

Il l'aurait exécuté de sa propre main, que j'aurais trouvé cela plus courageux.
Il n'a pas affronté son regard.
Egalité trouvera dit-on quelques mots, au sujet de la bonté de son cousin, juste avant sa propre exécution.
Je ne me souviens pas des mots exacts, je ne suis pas à la maison...

Abel et Caïn ...

Vicq d Azir a écrit: Caïn ...

...  cri du coeur de Marie-Antoinette à l'adresse de Provence !

Je me souviens de ce sujet, où nous avions repris le décompte des votes pour le jugement du roi.
Seigneur ! :


Nous sommes nombreux a avoir regardé l'émission Secrets d'Histoire consacrée à Georges Danton, diffusée récemment.

A l'occasion d'une séquence durant laquelle était évoqué le procès de Louis XVI, l'historien Jean-Christian Petitfils a souligné que l'un des votes nominaux, celui à la fameuse voix près, aurait pu être dénoncé comme "invalide".

En effet, disait-il, l'un des députés, qui a pris part au vote, n'avait alors pas encore la nationalité française.
Ainsi, normalement, il n'aurait pas dû être élu.
Intéressant. Je l'ignorais.  

Qui était donc le mal élu ?  


 Il s'agissait de Pierre-François-Joseph Robert  

Né à Gimnée, en Principauté de Liège (actuellement Province de Namur), le 21 janvier 1763 et mort à Bruxelles le 13 avril 1826, est un homme politique de la Révolution française.
Successivement avocat, professeur de droit public à la Société philosophique, journaliste, secrétaire de Georges Danton, élu député à la Convention par le département de la Seine (1792), il est surtout intéressé par ses affaires financières et devient fournisseur aux armées jusqu'en 1808.
Il épousa Louise-Félicité de Kéralio.


Portrait de Robert, par Jean-Louis Laneuville


Il fut avec Condorcet, un des premiers à préconiser la République en France.
En 1790, il fonde un journal, Le Mercure national, qui défend l'idée républicaine ; cette même année, un libelle qu'il publie, Le Républicanisme adapté à la France.

Il fut un des fondateurs de la Société des amis des droits de l’homme et du citoyen en juillet 1790 ou club des Cordeliers.
Robert est aussi inscrit à la Société des amis de la Constitution ou club des Jacobins.
En avril 1791, il devient président du club des Cordeliers et, sous son influence, les femmes y sont admises.

Le 17 juillet 1791, il rédige sur le Champ-de-Mars la pétition demandant l'avènement de la République, prélude à la fusillade du Champ-de-Mars ce même jour.
À l'hiver 1791-1792 il s'engage dans le combat antibelliciste contre la Gironde.
Lors de la nuit du 9 août 1792, à la demande de Danton, il représente à l'Hôtel de ville, la section du Théâtre français, section de Danton, Marat et des Cordeliers.
Le 11 août, Danton est nommé ministre de la Justice et François Robert devient son premier secrétaire.

Élu à la Convention nationale le 12 septembre 1792 en tant que député de Paris, il siège à la Montagne.
Dans le procès du roi, il vote contre l'appel au peuple, pour la mort de Louis XVI et le 20 janvier 1793 contre le sursis.



Par un décret du 18 février 1793 de la Convention nationale, il est nommé cinquième commissaire près de l'armée et du pays de Belgique et de Liège. Il s'installe d'abord à Bruxelles puis rejoint Lille pour organiser la défense militaire de la France.

Il est destitué en septembre 1793 à la suite d'accusations d'accaparement.
Il est envoyé à Liège par la Convention nationale entre avril et juin 1795 afin de rétablir l'ordre dans la ville.
Lors des Cent-Jours, François Robert fut nommé sous-préfet de Rocroi.
Régicide, il doit quitter la France en 1815 et s'établit marchand de liqueurs en Belgique.

* Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-François-Joseph_Robert


Son vote, enregistré en position n°141, ici sur ce document d'archive qui recense quelques-uns des participants, ainsi que leur verdict :

Tu as fait la recherche, et tu as débusqué l'intrus ! :\\\\\\\\:   Tu es formidable !  

la nuit, la neige a écrit:
Il épousa Louise-Félicité de Kéralio.

De quoi !   la fameuse Louise-Félicité de Kéralio ?!!  
Le monde est tout pe ...  boudoi26

Cette dame publia, sous le pseudonyme L Prudhomme,  Les crimes des reines de France depuis le commencement de la monarchie jusque et y compris MarieAntoinette ( 1791 )

Mme de Sabran a écrit:Tu as fait la recherche, et tu as débusqué l'intrus !

Du tout ! Jean-Christian Petitfils l'a nommé durant son intervention...

Ah oui ? Son nom m'avait échappé .

Et le père de Louise-Félicité de Kéralio fut un des précepteurs de l'infant de Parme, petit-fils de Louis XV. Théoricien militaire, il fut le protégé du maréchal de Belle-Isles, lui-même petit-fils de Fouquet.
Oui, le monde est tout petit !

.

C'était un 15 janvier .

 

VOTES SUR LA MORT DE LOUIS XVI

Les votes sur la mort de Louis XVI ont eu lieu à la Convention nationale le 15 janvier 1793 à la suite de son procès. La peine de mort ayant été votée le roi Louis XVI a été guillotiné le 21 janvier 1793.

Le mardi 15 janvier 1793, à la Convention nationale, a lieu l'appel nominal sur les deux premières questions ainsi conçues :

1° « Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la liberté publique et d'attentats contre la sûreté générale de l'État, oui ou non ? »

2° « Le jugement de la Convention nationale contre Louis Capet sera-t-il soumis à la ratification du peuple, oui ou non ? »
Chaque département est appelé successivement en commençant par la lettre G, et les membres prononcent leur vœu à la tribune.
Du mercredi 16 janvier 1793 à six heures du soir au jeudi 17 janvier à sept heures du soir, sans interruption, en commençant par le département de la Haute-Garonne, a lieu l'appel nominal sur la troisième question :

3°  « Quelle peine sera infligée à Louis ? »
C'est alors que Mailhe, le premier à s'exprimer, déclare :
« Par une conséquence naturelle de l'opinion que j'ai déjà émise sur la première question, je vote pour la mort de Louis. Je ferai une seule observation. Si la mort a la majorité, je pense qu'il serait digne de la Convention nationale d'examiner s'il ne serait pas politique et utile de presser ou de retarder le moment de l'exécution. Cette proposition est indépendante de mon vote. Je reviens à la première question et je vote pour la mort. »
La question du sursis est posée, d'autant plus que, le 17 janvier, sur demande de Garrau, Mailhe réitère ses observations.
À la séance du samedi 19 janvier 1793, malgré une opposition farouche de Marat rejetée, sur la motion de Choudieu, la Convention décrète qu'elle discutera immédiatement la question du sursis du jugement de Louis Capet, et décrète que la question sera ainsi posée :

4° « Y aura-t-il un sursis à l'exécution du jugement de Louis Capet ? » et qu'il sera répondu par oui ou par non.

L'appel nominal a lieu par ordre alphabétique de département en commençant par le Gers.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Votes_sur_la_mort_de_Louis_XVI

Chaque fois, cela ne rate pas. Quand je lis un/des passage(s) sur le procès et la condamnation de Louis XVI et de sa femme Marie-Antoinette, j'éprouve un sentiment mitigé entre la colère et (surtout) la tristesse.
Bien sûr, cela aurait pu être une solution moins radicale le bannissement. Mais, l'atmosphère à cette époque faisait que les députés, pour la plupart, étaient envahis d'une haine non contenue, aveugle et bien évidemment gratuite.

Les délibérations ont duré deux jours, quelque chose comme ça .
De toute façon, c'était plié d'avance ...

Que c'est triste Venise.....
Non, sérieusement, c'était bien évidemment plié d'avance. Vous avez raison.

Pas tant que ça ; cela s'est joué à peu, et au dernier moment.
Le verdict, j'entends.
Voir notamment nos décomptes en début de sujet.

Tu as raison, c'est vrai .
Mais l'élément psychologique prégnant c'était la peur, qui faisait hurler avec les loups.

... le judo du Petit Chaperon rouge ?
J'ai bien peur qu'en janvier 93 les loups n'aient été les plus forts ...