La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
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Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Ils n’ont effectivement pas correspondu directement pendant son emprisonnement au Temple . Mais ils sont quand même arrivés à garder le contact grâce à des intermédiaires .
On se rappellera également que Marie-Antoinette envoie à Fersen, depuis sa prison et par l’intermédiaire de Jarjayes, l’empreinte de sa bague avec la devise “Tout me conduit vers toi”. Fersen ne recevra ce billet qu’après la mort de l’infortunée princesse .
Merci, mon cher duc, tu as bien raison de préciser que, même si la correspondance semble s'arrêter brutalement, le lien n'est pas rompu. L'imminence du danger et l'horreur du dénouement trop prévisible déchaînent au contraire le tumulte des sentiments . De part et d'autre .
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Mme de Sabran- Messages : 55570
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Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Des détails sur ta pharmacie, Notre Grâce !
Avec près de 1000 pharmacies au sein de ses arrondissements, la ville de Paris est sans aucun doute parée contre toute forme de maladies. Parmi tous ces établissements, la plupart ont de riches histoires à raconter. C’est le cas notamment de la pharmacie située au 115 rue Saint-Honoré. Et pour cause, il s’agit de la plus vieille pharmacie de la capitale.
Parmi les rues historiques de Paris, celle de Saint Honoré, dans le 1er arrondissement, est incontestablement l’une des plus anciennes. Bâtie aux alentours du XIIème siècle, cette artère a la chance de se trouver dans l’un des quartiers phares de la capitale, à deux pas de la place de la Concorde et du Louvre. Avec un tel potentiel historique, rien d’étonnant donc à ce que l’on trouve des vestiges du passé parisien. Bien qu’on ne connaisse pas la date précise de sa création, la pharmacie 115 rue Saint Honoré était déjà présente en 1715. En 300 ans, l’établissement a donc vu défiler un nombre important de pharmaciens… mais pas que.
Parmi les propriétaires, on retient Louis Claude Cadet de Gassicourt
(1731-1789), chimiste réputé et membre de l’Académie des Sciences ( Pour la petite histoire: .Il avait épousé Marie Thérèse Françoise Boisselet le 27 janvier 1771 et était le père putatif ( quelle vilaine expression ! ) de Charles Louis Cadet de Gassicourt né en 1769, lequel serait en réalité le fils naturel de Louis XV. )
Parmi les clients, évidemment bien plus nombreux, le comte de Fersen.
fut l’un des plus éminents. Issu de la noblesse suédoise, Axel de Fersen est célèbre pour avoir été l’un des favoris de Marie-Antoinette et l’un de ses plus proches correspondants. Pour s’entretenir avec la reine de France, le comte se rendait donc dans cette pharmacie pour y acheter de l’encre sympathique, aussi connue comme encre invisible. Inutile de préciser que cette relation ne manquera pas de susciter de nombreuses rumeurs et polémiques. L’histoire retiendra aussi que, dans la pharmacie, on pouvait se procurer de l’eau minérale de Passy, réputée pour ses bienfaits laxatifs…
Malgré le temps qui passe et l’arrivée de nouvelles boutiques et restaurants, la pharmacie tient bon. Elle fait partie d’un immeuble datant lui aussi du XVIIIème siècle, voire du XVIIème. Au premier étage, on peut d’ailleurs lire une inscription gravée dans la pierre « Fabrique d’extraits évaporés dans la vapeur et dans le vide ». Quant à la devanture de la pharmacie, elle témoigne, elle aussi, de la portée historique du lieu. ( Nous le constatons avec plaisir, elle a été parfaitement préservée des outrages du temps et de l'Histoire. )
La façade faite de bois sculpté et de dorures renvoient inévitablement au siècle des Lumières. Une inscription est d’ailleurs placée à l’entrée pour rappeler l’histoire de l’établissement. La preuve qu’on peut toujours se cultiver… Même en allant à la pharmacie.
https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/la-plus-vieille-pharmacie-de-paris
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Mme de Sabran- Messages : 55570
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Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Quel bonheur, je peux vous lire à partir de mon portable pourrai-je peut-être communiquer avec vous ?
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Alors est-ce que vous pouvez me voir?
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Bonsoir, ma chère Teresa ! ... et dans mon sujet préféré en plus !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Moi, je doute fort de l'union charnelle entre eux, si bien mon doute est aussi fort. Ce soir je veux bien me concentrer et rêver d'eux pour qu'ils me donnent la réponse .
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Teresa-Cabarrus a écrit: rêver d'eux pour qu'ils me donnent la réponse .
Alors, alors ?!! ... ça a marché ?
Koi qu'y z'ont dit ?!!
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Hélas non, ils ne sont pas venus me visiter en rêves ces coquins, ils veulent que je fasse de recherches moi même
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Alors j'ai encore lu une petite biographie de Fersen.
Il paraît qu'il avait emprunté de l'argent à sa maîtresse Eleonore pour aider la famille royale à échapper lors de la fuite à Varennes....
Avait-il une maîtresse à cette époque qui n'était pas la reine?
Il paraît qu'il avait emprunté de l'argent à sa maîtresse Eleonore pour aider la famille royale à échapper lors de la fuite à Varennes....
Avait-il une maîtresse à cette époque qui n'était pas la reine?
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
En effet, Eléonore Sullivan et Quintin Craufurd aident Fersen à préparer à la fuite vers Varennes. Craufurd cache la berline qui emmènera la famille royale dans son écurie, tandis qu'Eleonore aide à financer l'évasion: elle aurait fourni un tiers de l'argent nécessaire. En 1792, Fersen retourna secrètement à Paris pour tenter d'organiser une nouvelle évasion pour la famille royale, au cours de laquelle il fut caché par Eleanore Sullivan.
Sur sa relation avec Eléonore, je vous conseille par exemple, ma chère Teresa, notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t247-anna-eleanore-ou-eleonore-sullivan-puis-epouse-craufurd-ou-crawford-nee-eleanora-franchi?highlight=SULLIVAN
et puis celui-ci :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2455-quintin-craufurd-quentin-crawford-un-rival-de-fersen?highlight=RIVAL
Il essaie de se justifier ( c'est bien un homme ! ) , le 10 août 1792, de sa relation avec Eléonore, dans cette dernière lettre adressée à Marie-Antoinette .
La reine sera prisonnière de l'Assemblée nationale avant même que la lettre ne parte de Bruxelles .
( Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète, Evelyn Farr )
Sur sa relation avec Eléonore, je vous conseille par exemple, ma chère Teresa, notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t247-anna-eleanore-ou-eleonore-sullivan-puis-epouse-craufurd-ou-crawford-nee-eleanora-franchi?highlight=SULLIVAN
et puis celui-ci :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2455-quintin-craufurd-quentin-crawford-un-rival-de-fersen?highlight=RIVAL
Il essaie de se justifier ( c'est bien un homme ! ) , le 10 août 1792, de sa relation avec Eléonore, dans cette dernière lettre adressée à Marie-Antoinette .
La reine sera prisonnière de l'Assemblée nationale avant même que la lettre ne parte de Bruxelles .
( Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète, Evelyn Farr )
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Et.....oui ils se sont profondément aimé
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Ils n'ont pas osé me parler de ses intimités
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Si vous désirez tenter l'approche la plus intime de Fersen et Marie-Antoinette, je vous conseille tout simplement de lire leur correspondance secrète, bien replacée dans son contexte historique, le livre d'Evelyn Farr, référence absolue.
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3807-marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-la-correspondance-secrete-d-evelyn-farr?highlight=farr
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3807-marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-la-correspondance-secrete-d-evelyn-farr?highlight=farr
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Merci beaucoup chère Eleonore je le ferai de que je pourai
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Teresa-Cabarrus a écrit:Et.....oui ils se sont profondément aimé
Quand un homme et une femme ont l’un pour l’autre une passion violente, il me semble toujours que, quelque soient les obstacles qui les séparent, un mari, des parents etc... les deux amants sont l’un à l’autre, de par la Nature, qu’ils s’appartiennent de droit divin, malgré les lois et les conventions humaines.
C'est du joli Chamfort !
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Teresa-Cabarrus a écrit:Alors j'ai encore lu une petite biographie de Fersen.
Il paraît qu'il avait emprunté de l'argent à sa maîtresse Eleonore pour aider la famille royale à échapper lors de la fuite à Varennes....
Avait-il une maîtresse à cette époque qui n'était pas la reine?
Fersen n’a rencontré Eléonore Sullivan que relativement tard, peu avant les préparatifs de Varenne, ainsi qu’en atteste son registre de correspondance où l’on constate que ses premiers échanges avec Eléonore sont très tardifs (1791).
Il était l’amant de la reine depuis juillet 1783 (cf le livre d’Eve). Eleonore n’est ainsi devenue sa maîtresse que très tardivement en 1792, après sa nuit avec la reine aux Tuileries au mois de février où il a essayé de la convaincre de partir seule avec lui, sans le roi ; ce qu’elle a refusé tout net , provoquant un refroidissement dans leurs relations (on constate en passant que la théorie selon laquelle Fersen n’était qu’un ambitieux au service du couple royal est totalement contredite par cet épisode : lorsque le danger est à son paroxysme, Fersen prend tous les risques pour rejoindre secrètement la reine aux Tuileries et privilégie alors de sauver non pas le roi et la monarchie mais Marie-Antoinette prise cette fois-ci non pas comme reine - n’étant d’ailleurs pas une reine régnante du point de vue institutionnel - mais comme femme).
On constate également que si Marie-Antoinette aimait Fersen - ce qui explique qu’il se soit cru autorisé à lui proposer cette idée folle de s’enfuir seule avec lui - elle a en ces derniers instants tenu pour une fois dirais-je à faire passer son statut de reine avant toute autre considération. C’est ici toute la contradiction du comportement de Marie-Antoinette qui continue aujourd’hui encore à alimenter la controverse sur sa liaison avec Fersen : cette reine hédoniste et inconséquente qui ne cherche toute sa vie qu’à s’amuser, ne cache pas ses sentiments pour Fersen à son entourage (cf les mémoires de la comtesse de Boigne et la correspondance du duc de Dorset à ce sujet notamment), cette reine qui refuse les contraintes de sa charge finit néanmoins par se révéler stoïque et respectueuse de ses devoirs lors des derniers feux de la monarchie. C’est alors et uniquement alors que Fersen prend Eléonore pour maîtresse.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Paru dans le dernier numéro du journal des archives nationales : mémoire d'avenir
http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/documents/10157/11383/Magazine+N%C2%B0%2039+-+juin-septembre+2020/28251e4b-5900-4403-b20b-8720f43756f9
http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/documents/10157/11383/Magazine+N%C2%B0%2039+-+juin-septembre+2020/28251e4b-5900-4403-b20b-8720f43756f9
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
duc de Berry a écrit:
Paru dans le dernier numéro du journal des archives nationales : mémoire d'avenir
http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/documents/10157/11383/Magazine+N%C2%B0%2039+-+juin-septembre+2020/28251e4b-5900-4403-b20b-8720f43756f9
Je vous remercie, cher Berry, pour ce lien !
En clair :
Depuis mars dernier et la parution du précédent numéro de Mémoire d’avenir, nos vies ont été bousculées. Aux Archives nationales, nous avons dû, en pleine crise épidémique, « boucler » nos sites de Paris, Pierrefitte-sur-Seine et Fontainebleau, fermer nos salles de lecture et suspendre l’exposition sur la police des Lumières. Nous vous livrons, dans le présent numéro, un article sur notre fonctionnement en « mode confiné ». Vous pourrez y découvrir les opérations spécifiques qui ont été menées, comme le cycle numérique « Un jour, une histoire », ou encore notre don de masques aux hôpitaux ou de matériaux en plastique qui ont permis de fabriquer près de 100 000 visières de protection.
Et maintenant ? À l’instant où j’écris ces quelques lignes, nous sommes encore en « phase de reprise d’activités » sur les sites. Le retour est progressif, 25 % del’effectif début juin, 50 % fin juin, réouverture des salles de lecture et de l’hôtel de Soubise au 1er juillet, mais dans des conditions encore contraintes…
Les nouvelles sont rassurantes sur le front de l’épidémie et nous espérons un retour complet à la normale à la fin de l’été, pour la rentrée.
Pour autant, et sans attendre cette échéance, l’activité des Archives nationales n’a jamais cessé, même au plus fort de la période de confinement. Les dossiers au long cours qui pouvaient être menés en « distanciel » ont été poursuivis à domicile, les rendez-vous de l’automne ont été préparés et seront honorés. Ce numéro de Mémoire d’avenir en livre quelques exemples, qu’il s’agisse d’instruments de recherche, clés d’accès aux archives, du festival « Les traversées du Marais » (4-6 septembre) et des Lettres ordinaires d’Adriana Wallis, de l’accueil d’auteurs de bandes dessinées à Pierrefitte-sur-Seine ou encore de nos prêts de documents à d’autres institutions patrimoniales, en France ou à l’étranger, pour des expositions temporaires.
Le présent Mémoire d’avenir est aussi l’occasion d’exposer le résultat des recherches sur les lettres « caviardées » échangées entre MarieAntoinette et Fersen. Le bien nommé projet REX en a révélé les tracés sous-jacents et dévoile, pour la première fois, l’expression écrite, jusqu’ici soigneusement cachée, de leurs sentiments amoureux.
Je vous souhaite une agréable lecture de ce numéro de l’été.
Bruno Ricard,
directeur des Archives nationales
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Mme de Sabran- Messages : 55570
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Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
SUITE
Les dessous de la correspondance intime de Marie-Antoinette et Fersen, dernières révélations
Le projet PATRIMA REX
par Isabelle Aristide-Hastir, département des Archives privées
Le projet REX [Recherches sur l’EXtraction et l’exploitation des tracés sous-jacents dans les manuscrits anciens] porté par les Archives nationales, le Centre de recherche sur la conservation (CRC) au sein du Muséum national d’histoire naturelle, le laboratoire DYPAC de l’université de Saint-Quentinen-Yvelines, avec le soutien de la Fondation des sciences du patrimoine, s’est achevé en mars 2020 en réalisant l’objectif initial : lire les écritures cachées des lettres échangées entre Marie-Antoinette et Fersen entre 1791 et 1792.
L’enquête commence en Suède il y a cent cinquante ans, quand, en 1877, le baron Klinkowstrom, petit-neveu du comte de Fersen, « ami » de la reine Marie-Antoinette, publie dans son ouvrage en français, Le comte de Fersen et la cour de France, la correspondance échangée par Fersen et Marie-Antoinette entre la fin du mois de juin 1791 (retour à Paris de la famille royale après l’échec de la fuite à Varennes) et le 10 août 1792 (assaut des Tuileries et enfermement de la famille royale au Temple). Plusieurs passages, impossibles à déchiffrer selon l’auteur, étaient remplacés par des pointillés. Censure pour protéger la réputation de la famille de Fersen ou réelle impossibilité de déchiffrer les originaux ?
Quand les lettres ont été achetées en 1982 par les Archives nationales, on a pu constater que les passages en pointillés correspondaient à des passages volontairement « caviardés », c’està-dire que les lignes d’écriture étaient recouvertes par une autre encre selon un tracé assez sophistiqué, mêlant des boucles serrées et des hastes montantes et descendantes, ce qui exclut un repentir d’écriture.
Certains procédés de révélation de tracés sous-jacents sont déjà bien connus du public et ont été appliqués à des palimpsestes médiévaux (parchemins grattés et réutilisés, comme le palimpseste d’Archimède), à des fresques murales ou à des toiles peintes (comme les dessins de Léonard de Vinci révélés sous ses peintures). Outre qu’aucun essai n’avait auparavant été tenté pour des documents de la période « moderne » (fin du xviiie siècle), le corpus étudié présente deux difficultés majeures : le tracé supérieur recouvre parfaitement l’écriture inférieure et le matériau, c’est-à-dire l’encre, ne contient que de peu d’éléments chimiques discriminants, et ceux-ci, quand ils existent, sont en quantité infime.
L’objectif de la première campagne du projet REX (novembre2014-novembre2015) a donc été de tester les différentes techniques de pointe pratiquées et à lever les verrous instrumentaux et méthodologiques existants pour valider la faisabilité de l’objectif initial : révéler les tracés sous-jacents.
Florian Kergourlay, post-doctorant, avec Anne Michelin et Christine Andraud, au sein du laboratoire du CRC, ont ainsi soumis les lettres à plusieurs techniques de pointe : la fluorescence des rayons X sous micro-faisceau (μXRF), l’imagerie hyperspectrale dans le visible et proche infrarouge (HSI-VNIR/SWIR), la thermographie infrarouge (IRT), combinées à des logiciels de traitements d’images, permettant d’appliquer des combinaisons de filtres, des algorithmes de rehaussement de contraste ou la segmentation par apprentissage pour améliorer la lisibilité du texte. C’est finalement la première technique, la technologie μXrF, qui a permis, en fin d’année 2015, de révéler quelques lignes d’une lettre de Marie-Antoinette du 4 janvier 1792 : « je vais finir non pas sans vous dire mon bien cher et tendre ami que jamais jamais je ne peux être un moment sans vous adorer »
La deuxième campagne REX, qui a eu lieu de novembre 2018 à mars 2020 (avec Fabien Pottier succédant à Florian Kergourlay), visait à appliquer systématiquement cette technologie à l’ensemble du corpus, à savoir sept lettres caviardées de Marie-Antoinette et huit de Fersen. Entretemps, il a fallu résoudre une difficulté majeure : comme aucun laboratoire français ne disposait d’un équipement approprié, le Muséum national d’histoire naturelle, grâce àune nouvelle subvention, a acquis en 2018 un scanner XRF, qui a été installé au laboratoire de la Cité de la musique à La Villette.
Après des milliers d’heures de traitements appliqués à des points de la taille d’un nanomètre, les résultats ont comblé les espérances : le projet paraissant a priori impossible, lire en-dessous des ratures sans toucher aux matériaux, révèle le texte sur la moitié des lettres. La comparaison de la composition des encres donne des éléments de datation. Quant aux lettres qui ont résisté au traitement, ce sont celles pour lesquelles les écritures de niveau inférieur et supérieur sont tracées dans une encre de composition similaire, ce qui soulève d’autres interrogations.
Le contenu révélé est similaire à celui déjà révélé sur la première lettre (celle du 4 janvier 1792) : il s’agit de passages où Marie-Antoinette et Fersen s’expriment dans des termes amoureux, bien que l’essentiel du contenu des correspondances soit de nature politique. Pour la première fois on peut lire sous la plume de Fersen des phrases sans ambiguïté sur le sentiment qu’il porte à la reine et qui avaient été jusqu’ici soigneusement cachées. On ne trouvera pas des révélations fracassantes sur la nature de la relation entre Marie-Antoinette et le comte de Fersen, ce qui laisse le champ libre à l’expression romanesque, ni de phrases à caractère érotique, mais une répétition de formules – comme « mon bien cher et tendre ami », « il n’est point de bonheur pour moi, l’univers n’est rien sans vous », « vous que j’aime et j’adorerai toute ma vie », « je ne vis et n’existe que vous pour aimer » – qui sont à mettre en parallèle avec d’autres formules tendres utilisées par Marie-Antoinette avec son entourage. Leur émergence spontanée au milieu de considérations politiques et stratégiques échangées entre Marie-Antoinette et Fersen nous plonge avec émotion dans le quotidien de l’expression de sentiments d’espoir, d’inquiétude, de confiance, de terreur, dans un contexte particulier, celui de l’enfermement forcé et de l’éloignement de deux êtres parfaitement à l’unisson, pris dans la succession d’événements dramatiques qu’ils ne peuvent maîtriser.
Les dessous de la correspondance intime de Marie-Antoinette et Fersen, dernières révélations
Le projet PATRIMA REX
par Isabelle Aristide-Hastir, département des Archives privées
Le projet REX [Recherches sur l’EXtraction et l’exploitation des tracés sous-jacents dans les manuscrits anciens] porté par les Archives nationales, le Centre de recherche sur la conservation (CRC) au sein du Muséum national d’histoire naturelle, le laboratoire DYPAC de l’université de Saint-Quentinen-Yvelines, avec le soutien de la Fondation des sciences du patrimoine, s’est achevé en mars 2020 en réalisant l’objectif initial : lire les écritures cachées des lettres échangées entre Marie-Antoinette et Fersen entre 1791 et 1792.
L’enquête commence en Suède il y a cent cinquante ans, quand, en 1877, le baron Klinkowstrom, petit-neveu du comte de Fersen, « ami » de la reine Marie-Antoinette, publie dans son ouvrage en français, Le comte de Fersen et la cour de France, la correspondance échangée par Fersen et Marie-Antoinette entre la fin du mois de juin 1791 (retour à Paris de la famille royale après l’échec de la fuite à Varennes) et le 10 août 1792 (assaut des Tuileries et enfermement de la famille royale au Temple). Plusieurs passages, impossibles à déchiffrer selon l’auteur, étaient remplacés par des pointillés. Censure pour protéger la réputation de la famille de Fersen ou réelle impossibilité de déchiffrer les originaux ?
Quand les lettres ont été achetées en 1982 par les Archives nationales, on a pu constater que les passages en pointillés correspondaient à des passages volontairement « caviardés », c’està-dire que les lignes d’écriture étaient recouvertes par une autre encre selon un tracé assez sophistiqué, mêlant des boucles serrées et des hastes montantes et descendantes, ce qui exclut un repentir d’écriture.
Certains procédés de révélation de tracés sous-jacents sont déjà bien connus du public et ont été appliqués à des palimpsestes médiévaux (parchemins grattés et réutilisés, comme le palimpseste d’Archimède), à des fresques murales ou à des toiles peintes (comme les dessins de Léonard de Vinci révélés sous ses peintures). Outre qu’aucun essai n’avait auparavant été tenté pour des documents de la période « moderne » (fin du xviiie siècle), le corpus étudié présente deux difficultés majeures : le tracé supérieur recouvre parfaitement l’écriture inférieure et le matériau, c’est-à-dire l’encre, ne contient que de peu d’éléments chimiques discriminants, et ceux-ci, quand ils existent, sont en quantité infime.
L’objectif de la première campagne du projet REX (novembre2014-novembre2015) a donc été de tester les différentes techniques de pointe pratiquées et à lever les verrous instrumentaux et méthodologiques existants pour valider la faisabilité de l’objectif initial : révéler les tracés sous-jacents.
Florian Kergourlay, post-doctorant, avec Anne Michelin et Christine Andraud, au sein du laboratoire du CRC, ont ainsi soumis les lettres à plusieurs techniques de pointe : la fluorescence des rayons X sous micro-faisceau (μXRF), l’imagerie hyperspectrale dans le visible et proche infrarouge (HSI-VNIR/SWIR), la thermographie infrarouge (IRT), combinées à des logiciels de traitements d’images, permettant d’appliquer des combinaisons de filtres, des algorithmes de rehaussement de contraste ou la segmentation par apprentissage pour améliorer la lisibilité du texte. C’est finalement la première technique, la technologie μXrF, qui a permis, en fin d’année 2015, de révéler quelques lignes d’une lettre de Marie-Antoinette du 4 janvier 1792 : « je vais finir non pas sans vous dire mon bien cher et tendre ami que jamais jamais je ne peux être un moment sans vous adorer »
La deuxième campagne REX, qui a eu lieu de novembre 2018 à mars 2020 (avec Fabien Pottier succédant à Florian Kergourlay), visait à appliquer systématiquement cette technologie à l’ensemble du corpus, à savoir sept lettres caviardées de Marie-Antoinette et huit de Fersen. Entretemps, il a fallu résoudre une difficulté majeure : comme aucun laboratoire français ne disposait d’un équipement approprié, le Muséum national d’histoire naturelle, grâce àune nouvelle subvention, a acquis en 2018 un scanner XRF, qui a été installé au laboratoire de la Cité de la musique à La Villette.
Après des milliers d’heures de traitements appliqués à des points de la taille d’un nanomètre, les résultats ont comblé les espérances : le projet paraissant a priori impossible, lire en-dessous des ratures sans toucher aux matériaux, révèle le texte sur la moitié des lettres. La comparaison de la composition des encres donne des éléments de datation. Quant aux lettres qui ont résisté au traitement, ce sont celles pour lesquelles les écritures de niveau inférieur et supérieur sont tracées dans une encre de composition similaire, ce qui soulève d’autres interrogations.
Le contenu révélé est similaire à celui déjà révélé sur la première lettre (celle du 4 janvier 1792) : il s’agit de passages où Marie-Antoinette et Fersen s’expriment dans des termes amoureux, bien que l’essentiel du contenu des correspondances soit de nature politique. Pour la première fois on peut lire sous la plume de Fersen des phrases sans ambiguïté sur le sentiment qu’il porte à la reine et qui avaient été jusqu’ici soigneusement cachées. On ne trouvera pas des révélations fracassantes sur la nature de la relation entre Marie-Antoinette et le comte de Fersen, ce qui laisse le champ libre à l’expression romanesque, ni de phrases à caractère érotique, mais une répétition de formules – comme « mon bien cher et tendre ami », « il n’est point de bonheur pour moi, l’univers n’est rien sans vous », « vous que j’aime et j’adorerai toute ma vie », « je ne vis et n’existe que vous pour aimer » – qui sont à mettre en parallèle avec d’autres formules tendres utilisées par Marie-Antoinette avec son entourage. Leur émergence spontanée au milieu de considérations politiques et stratégiques échangées entre Marie-Antoinette et Fersen nous plonge avec émotion dans le quotidien de l’expression de sentiments d’espoir, d’inquiétude, de confiance, de terreur, dans un contexte particulier, celui de l’enfermement forcé et de l’éloignement de deux êtres parfaitement à l’unisson, pris dans la succession d’événements dramatiques qu’ils ne peuvent maîtriser.
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
ET PUIS ...
Passage d’une lettre de Marie-Antoinette au comte de Fersen du 19 octobre 1791,
page 3, avant et après traitement :
« cest ma plus grand occupation icy et plusieures de mes demarches nont ete faite que pour nous assurer la liberte de nous voir mais pour cela il faut aussi menager les autres mon dieu que je voudrois etre a ce moment ».
Arch. nat., 440AP/1 CRC
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
" Il n'y a jamais eu d'être plus parfait que vous, aussi n'a-t-on jamais été autant aimé que je vous aime. " Lui à Elle.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 509
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Un nouvel article, à l'attention cette fois du fan club italien de Marie-Antoinette .
LA CORRISPONDENZA SEGRETA TRA MARIA ANTONIETTA E IL CONTE AXEL VON FERSEN
di ASTRID FACCIOLA
La regina di Francia, Maria Antonietta è ancor oggi un personaggio discusso per il suo carattere libertino e la caparbietà nel sostenere le proprie posizioni. La sua figura è anche legata alle tragiche circostanze storiche in cui visse l’ultimo periodo della sua vita, prima di essere decapita come d’uso durante la rivoluzione francese.
Quando Maria Antonietta fu incarcerata trascorse la maggior parte del suo tempo a scrivere le ultime lettere ai suoi cari. Tra queste, la corrispondenza epistolare che passò alla storia per la sua natura misteriosa e romantica fu quella tra Maria Antonietta e il conte svedese Axel de Fersen.
L'article en entier :
https://www.vanillamagazine.it/la-corrispondenza-segreta-tra-maria-antonietta-e-il-conte-axel-von-fersen/
Rien de nouveau pour nous, mais voyez quelle perle dans sa traduction GOOGLE !!!
Sa figure est également liée aux circonstances historiques tragiques dans lesquelles elle a vécu la dernière période de sa vie, avant d'être décapitée comme à son habitude pendant la Révolution française.
Roooooh !!!
LA CORRISPONDENZA SEGRETA TRA MARIA ANTONIETTA E IL CONTE AXEL VON FERSEN
di ASTRID FACCIOLA
La regina di Francia, Maria Antonietta è ancor oggi un personaggio discusso per il suo carattere libertino e la caparbietà nel sostenere le proprie posizioni. La sua figura è anche legata alle tragiche circostanze storiche in cui visse l’ultimo periodo della sua vita, prima di essere decapita come d’uso durante la rivoluzione francese.
Quando Maria Antonietta fu incarcerata trascorse la maggior parte del suo tempo a scrivere le ultime lettere ai suoi cari. Tra queste, la corrispondenza epistolare che passò alla storia per la sua natura misteriosa e romantica fu quella tra Maria Antonietta e il conte svedese Axel de Fersen.
L'article en entier :
https://www.vanillamagazine.it/la-corrispondenza-segreta-tra-maria-antonietta-e-il-conte-axel-von-fersen/
Rien de nouveau pour nous, mais voyez quelle perle dans sa traduction GOOGLE !!!
Sa figure est également liée aux circonstances historiques tragiques dans lesquelles elle a vécu la dernière période de sa vie, avant d'être décapitée comme à son habitude pendant la Révolution française.
Roooooh !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Oui, se faire décapiter était la dernière mode à l'époque ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
On en parle dans le JT de TF1 ce soir… c’est dans quelques minutes !
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La correspondance de Marie-Antoinette et Fersen : lettres, lettres chiffrées et mots raturés
Gouverneur Morris a écrit:
On en parle dans le JT de TF1 ce soir… c’est dans quelques minutes !
Merci, mon cher Momo.
Hein, crois-tu ! C'était également le propos de France 2, à treize heures. Et c'est, dans quelques jours à peine, la sortie annoncée du livre de Mme Aristide.
Rien de nouveau. Leur "découverte" de Fersen comme auteur des caviardages n'en est pas une. ( voir plus haut ) .
Ce que je retiens, c'est que 8 lettres ( et bigre ! c'est énorme ) ne sont toujours pas décryptées. N'était-il pas trop hâtif de publier des résultats incomplets ? J'espère que cela ne signifie pas que c'est le terme du décaviardage... Qui sait ce que nous manquerions encore ?!
Enfin ... ne boudons pas notre plaisir: il est bouleversant de lire, ou d'entendre lire, ces mots tendres qu'échangeaient Marie-Antoinette et Fersen. Plus personne désormais ne doute de cet amour.
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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