Marie-Antoinette et la religion

Cela me surprend d'autant plus que ça laisse à pense que le gouverneur choisit le personnel ecclésiastique. A moins qu'il ne parla des précepteurs, qui sont des clercs mais qui dépendent du gouverneur.

Mme de Sabran a écrit:Justement Moreau revient sur ce " diseux de messes " très surprenant dans la bouche de Louis XVI .    
Je retrouverai aussi .   Tout de suite je suis au four et au moulin .  Le soir, c'est toujours le coup de feu.    Mais demain, promis .

Chose promise, chose due . Voici !




J'ai beau me essayer de me replacer dans le contexte de l'époque, je trouve ce brave Moreau très exalté !
Pas toi ?

C'est voir les choses par le petit bout de la lorgnette. Oui c'est exalté, jusqu'à l'aveuglement je trouve.

La façon même de discuter de ces choses est très marquée par le ton du début du XIXème siècle.

On peut discuter des implications de la perte de la sacralité dans la chute de l'ancien régime, mais pas de cette manière là, et probablement pas en faisant de Louis XVI un de ces principaux agents (il s'est tout de même fait sacrer, alors que certains n'étaient pas enthousiasmés), ni Marie Antoinette, ce serait lui prêter plus d'influence qu'elle n'en eut je pense. Mais la désinvolture générale d'une partie visible de l'élite du temps sur les questions de dévotion est un fait marquant, en effet.

Lucius a écrit:On peut discuter des implications de la perte de la sacralité dans la chute de l'ancien régime, mais pas de cette manière là, et probablement pas en faisant de Louis XVI un de ces principaux agents .

Oui, c'est rude quand même !
Je penserais plutôt à la catastrophique affaire du Collier.

Le collier n'est qu'une tige du faisceaux. De tels changements se font sur du long terme et au travers de biens de faits qui se renforcent les uns les autres, accélérant l'issue de la mutation, qui semble tomber d'un coup.

MARIE ANTOINETTE a écrit:D'accord la Reine dans sa période versaillaise n'était pas très portée sur la religion, mais pendant la période TUILERIES et plus tard, TEMPLE et CONCIERGERIE, il faut admettre qu'elle s'est bien rattrapée !!!!
Ne pas oublier sa magnifique lettre du 16 Octobre et la dernière communion dans le cachot par le curé MAGNIN.......

C'était bien tardif .
Selon Madame Royale, sa mère ne s'est montrée soucieuse de religion qu'à partir de son emprisonnement à la Conciergerie.
C'est dire qu'au Temple même, elle ne s'en préoccupait encore que bien peu .

Il faudrait retrouver la citation exacte .

Marie-Antoinette était entourée de protestants, des anglais, des suédois... Son amant lui-même (Fersen) était protestant et peu porté sur la religion. Marie-Antoinette n'était certainement pas une catholique fervente.

Je crois qu'elle devint une catholique fervente lorsqu'elle se retrouvât véritablement seule face à elle-même et à la mort qu'elle n'ignorait pas.