Les nécessaires de voyage de Marie-Antoinette

Ce nécessaire de voyage de la reine vient de la porcelaine du duc d'Orléans et date de 1787-88. Il contient environ 150 pièces. Il est exposé dans les nouvelles salles du dix-huitième siècle au Louvre. J'adore!   :;\':;\':; :;\':;\':; 

Très joli  :c^ùù!!: 

On donne envie de voyager, ce nécessaire  :c^ùù!!: 

Si bien ... cela semble une moquerie que la porcelaine soit celle du Duc d'Orléans...   

Merci Eve!!

Ce nécessaire est COLOSSAL !!! Marie-Antoinette se promenait, on se demande bien pourquoi, entre autres avec un compas !  
Je n'avais pas noté que la porcelaine viendrait de la manufacture du duc d'Orléans. C'est attesté ? Ce serait diiinnnngue !   Je vais vérifier dans le catalogue.

Eh bien oui. Incroyable !  

Un compas peut toujours servir pour la confection ou pour des travaux d'aiguille

Bien à vous.

Il y a un second nécessaire, commandé par la reine quelques années plus tard.
Il est conservé au Musée International de la parfumerie, à Grasse.
Celui du Louvre aurait été envoyé à sa soeur Marie-Christine, et le second, fabriqué avec quelques variantes, aurait était destiné à son usage, notamment pour le voyage de Montmédy.


  Ici de nombreux détails et commentaires : http://www.ascasonline.org/articoloMAGGI170.html

Majesté a écrit:Un compas peut toujours servir pour la confection ou pour des travaux d'aiguille

Bien à vous.

Tu vois à quel point je suis nulle pour les travaux d'aiguille !  : 

les manufactures parisiennes sont créées à partir de 1770 jusqu'en 1850
et sollicitent la protection des princes pour échapper aux privilèges royaux de 1745 interdisant de fabriquer en dehors des manufactures comme SEVRES, VINCENNES et surtout permettant de reparer l'or sur les objets.

nous trouvons des noms célèbres
RUE THIROUX  -      manufacture protégée par la REINE dès 1776
RUE DE CLIGNANCOURT   -    Monsieur comte de Provence   1771
FG SAINT DENIS................   Comte d'Artois...................  
ARTOIS protège aussi la manufacture d'ANGOULEME son jeune fils.
RUE AMELOT.....................    DUC D'ORLEANS...............     1786

La Reine a certainement commandé son service de voyage sans connaitre la manufacture de porcelaine choisie par son fournisseur, sinon je pense qu'elle aurait imposé LA RUE THIROUX ; il est à noter que sa commandes personnelles de porcelaine était réglée sur sa cassette et la preuve de ses commandes se trouvant dans les archives de la manufacture, qui sont, curieusement à TRIESTE.

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

J’ignore si, et/ou à partir de quand, ces manufactures ont suspendu leurs activités durant la révolution ?

Notre chère Clio avait posté ce document concernant celui présenté comme "le second nécessaire », commandé en 1791, et donc conservé à Grasse.
La manufacture des porcelaines décorées (sans le monogramme de la reine) serait celle d’Outrequin de Montarcy.

Bonaparte rapporta d'Italie l'un des deux nécéssaires à l'impécunieuse Joséphine... Qui s'empressa de le revendre une fois qu'il eût le dos tourné  : 

cela serait trop long de faire l'inventaire des manufactures de paris,
mais dans l'ensemble elles ont bien passé la période de la révolution
sans gloire, ni grands bénéfices, mais elles survivaient encore au XIX° siècle avec des destins très différents pour chacune.

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

RUE DE BONDY était la manufacture du DUC D'ANGOULEME

Messieurs LAMARRE DE VILLIERS et OUTRQUIN DE MONTARCY ont créé une manufacture RUE DES BOULETS , puis elle fut transférée RUE AMELOT sous la protection du DUC D'ORLEANS
donc le second service, dit service de GRASSE a sa porcelaine de la RUE AMELOT (DUC D'ORLEANS) CQFD

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

suite de mes trouvailles
le ou les nécessaires de voyages de la Reine ont été créés par JEAN PHILIPPE PALMA célèbre ébéniste parisien.
ils ont été réalisés en ACAJOU ET CUIVRE.

en vente le 30 Mai 2013 à PARIS un manuscrit de 5 lignes autographes de JUIN 1792
"mémoire de l'ébéniste PALMA -" état d'un nécessaire fait et fourny pour la Princesse LAMBALLE par PALMA EBENISTE" (on a abandonné la particule)
"un nécessaire en bois d'acajou massif et avoir fourny l'argenterie, porcelaines, cristaux, coutellerie et autres objets"
12.000 livres
"pour avoir fourny de plus un pot de chambre en argent et 4 cuillères à caffé"
235 livres
"pour la réparation de la cave et les bandes autour du nécessaire"
25 livres
la princesse a écrit elle-même les 3 reçus qui sont signés par JEAN PHILIPPE PALMA au bas du mémoire
"reçu en acompte sur le présent mémoire Trois mille deux cent soixante livres aujourd'huy 6 Juin 1792"
"reçu en acompte sur le présent mémoire sept mille franc aujourd'huy
du mois de juin 1792"
"reçu en acompte au Nécessaire de six cens livres"

les 1.400 livres restant à payer ne le furent probablement pas avant l'arrestation de la princesse , elle resta avec la famille royale le 10 Août aux FEUILLANTS, puis LE TEMPLE et son massacre le 3 septembre 1792.

ce document confirme que la Reine, pour ses nécessaires, n'a pas vérifié l'origine des objets en porcelaine et leur manufacture.

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 


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MARIE ANTOINETTE a écrit:
Messieurs LAMARRE DE VILLIERS et OUTRQUIN DE MONTARCY ont créé une manufacture RUE DES BOULETS , puis elle fut transférée RUE AMELOT sous la protection du DUC D'ORLEANS
donc le second service, dit service de GRASSE a sa porcelaine de la RUE AMELOT (DUC D'ORLEANS) CQFD

Ah ! Très bien, merci pour vos recherches.  :\\\\\\\\: 
Avant 1791 donc ?

Et le premier service, celui du Louvre ?

Pareil.   

J'ai parlé de ce nécessaire de voyage ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t942p120-nouvelles-salles-consacrees-au-xviiieme-au-louvre

Le service en porcelaine provient de la manufacture de porcelaine dite du duc d'Orléans, rue des Boulets puis rue Amelot, 1787-1788.
Pour le reste : Jean-Pierre Charpenat et François Joubert, orfèvres. N. Lethien, coutelier. Jean-Philippe Palma, ébéniste.

Les deux coffres, signés par Palma à quelques années de distance, présentent les mêmes caractéristiques et leurs contenus sont comparables, à la réserve de menues différences de décor. Cela étant, seules les pièces du nécessaire du Louvre ont été gravées du chiffre de Marie-Antoinette.

Merci. La même manufacture pour les deux services donc.   

Je souhaitais revenir sur ces nécessaires de voyage de Marie-Antoinette, puisque, tout récemment, nous annoncions que la maison Christie's, proposera, le 3 novembre prochain, cet objet décrit comme suit dans le dossier de presse :

- Un nécessaire de voyage sera également proposé.
Il avait été présenté lors de la même exposition à Versailles en 1955 comme celui ayant servi lors de la fuite de la famille royale à Varennes.

Et d'ajouter, prudemment   :

Cependant, aucune certitude n'atteste cette provenance, mais il est en revanche avéré qu'il s'agit d'un cadeau de la reine à sa femme de chambre Mme Augié de Lascans, comme l'indique la plaque sur le couvercle du nécessaire.
Cette dernière est la soeur de Mme Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette (...).


Photo de Béatrice Rochebouët.

Infos concernant cette vente aux enchères, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2092-vente-aux-encheres-christie-s-3-novembre-2015-collection-marie-antoinette#61913


Bref ! Pour rappel de ce que nous avions dit dans ce sujet, sont recensés aujourd'hui deux nécessaires de voyage dits "de Marie-Antoinette".
Le premier est conservé au Louvre, le second au Musée International de la parfumerie de Grasse.

Nous ferons, à nouveau, un petit point sur la comparaison de ces deux nécessaires...

J'aime ce "Cependant, aucune certitude n'atteste cette provenance" ... boudoi29 




Bien à vous. :

D'après ce document communiqué par Clio, ce nécessaire-ci est présenté comme le "second" nécessaire de Marie-Antoinette.
Commandé en 1791 peu avant le départ pour Montmédy.
Selon les Mémoires de Mme Campan, Marie-Antoinette aurait officiellement passé commande de cette pièce pour l'offrir à sa soeur, Marie Christine, duchesse de Saxe Teschen ; mais l'idée aurait été cependant de l'emporter dans les bagages de la berline.



A la lecture des commentaires très fouillés de ce site internet (en anglais), il est fortement présumé que ce nécessaire a bien été celui saisi parmi tous les effets ramenés à Paris avec la famille royale.
Conservé jusqu'en 1794 au Garde Meuble royal, il aurait été ensuite transféré à la Monnaie, puis l'on part sa trace jusqu'en...1985 !!
Date à laquelle ce nécessaire est stoppé à la frontière française.
Son propriétaire d'alors tente de le faire sortir du territoire pour le vendre à l'étranger.
L'Etat française ne délivrant pas d'autorisation de sortie du territoire, le propriétaire le vendra aux enchères en France.
Préempté qui plus est, c'est donc le Musée de Grasse qui en fait l'acquisition, aidé financièrement par le Ministère de la Culture.  

Source : http://www.ascasonline.org/articoloMAGGI170.html




A la différence du "premier" nécessaire, celui-ci ne comporte aucune pièce avec le monogramme de la reine : ni le coffret, ni l'argenterie ou la porcelaine (qui ne présente d'ailleurs pas les mêmes décors).
L'on comprend bien pourquoi, puisque l'idée de Marie-Antoinette était de faire croire que cet objet précieux ne lui était pas destiné...









Ce nécessaire, qui pèse une quarantaine de kilos, contenait à l'origine une cinquantaine de pièces.


Quelques-unes sont toutefois manquantes, soit par le fait de pillages post-révolution, soit qu'il s'agisse de pièces données par Marie-Antoinette au moment même de son voyage !

En effet, la reine aurait offert à Mr Lagny, maître des Postes à Chaintrix, deux écuelles en argent, en remerciement de sa prévenance lors du changement des chevaux à ce relai.
Hors ces pièces-ci étaient manquantes (et furent remplacées postérieurement) : ce qui tendrait à prouver que ce secrétaire est bien celui emporté pendant l'évasion de la famille royale !


Au premier coup d'oeil, il se distingue très facilement du "premier" nécessaire conservé au Louvre.
Il suffit notamment de repérer la fourchette enchâssée dans l'abattant   , ou encore de repérer ce petit flacon en cristal, rempli encore au trois quart d'un liquide bleu de méthylène.
Les flacons contenaient des "eaux de senteurs", des huiles, des teintures ou des liqueurs etc.

C'est magnifique en tous cas.

Merveilleux savoir faire de nos artisans !

Quelle splendeur... Avoir un tel nécessaire me donnerait presqu'envie de voyager...  


Bien à vous.

Sur la même destination ??????? :

Réalisé quelques années avant celui conservé à Grasse (voir nos précédents messages dans ce sujet), il est le seul où ses éléments sont cette fois-ci agrémentés du monogramme de la reine (coffre, argenterie, porcelaine).



Prétextant un retard dans la réalisation du "second nécessaire" (celui de Grasse) destiné à être offert à sa soeur, c'est celui-ci que la reine envoie finalement à Marie-Christine.
Cette dernière l'enverra par la suite à leur frère Ferdinand, en Italie.

D'héritages en successions, ce nécessaire est finalement acheté par le Louvre en 1955 pour 1,4 millions de francs (pas grand chose aujourd'hui, mais probablement déjà beaucoup à l'époque).


Ouvrons-le, et analysons son contenu !!  











Et plus précisément, où l'on remarque donc le monogramme de Marie-Antoinette :





Pour la petite chocolatière, l'on remarquera le petit orifice qui permettait de passer le moussoir (? il me semble que c'est le nom) permettant de préparer cette boisson.
Tous les manches étaient amovibles, permettant un meilleur rangement dans le coffret.



A moins que l'on préfère du thé ?  boudoi32










Un pot à pommade :



Ou encore, ce très élégant crachoir...