Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
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Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Commode exécutée par Mathieu Criaerd pour la "chambre bleue" de la comtesse de Mailly au château de Choisy. Paris, 1742.
Bâti de chêne, placage de bois fruitier, laque occidentale dite "vernis Martin", garniture de bronze argenté, dessus de marbre bleu turquin.
Cette commode avait été conçue pour s'intégrer harmonieusement dans l'ensemble d'une "chambre bleue", faisant partie de l'appartement que Louis XV avait fait aménager en 1742 pour sa favorite d'alors, Louise-Julie de Mailly-Nesle, au château de Choisy, acquis en 1739.
Sous Louis XVI, cette commode se trouvait dans l'appartement de Madame Royale à Versailles.
Bâti de chêne, placage de bois fruitier, laque occidentale dite "vernis Martin", garniture de bronze argenté, dessus de marbre bleu turquin.
Cette commode avait été conçue pour s'intégrer harmonieusement dans l'ensemble d'une "chambre bleue", faisant partie de l'appartement que Louis XV avait fait aménager en 1742 pour sa favorite d'alors, Louise-Julie de Mailly-Nesle, au château de Choisy, acquis en 1739.
Sous Louis XVI, cette commode se trouvait dans l'appartement de Madame Royale à Versailles.
Dernière édition par Cosmo le Ven 31 Oct 2014, 07:24, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Commode de l'appartement de Madame du Barry au château de Versailles, puis au château de Louveciennes. Paris, 1772. Martin Carlin. Bâti de chêne, placage de poirier, de bois de rose et d'amarante, dessus de marbre blanc, garniture de bronze doré, porcelaine, glace. Plaques de porcelaine : porcelaine tendre, manufacture royale de porcelaine de Sèvres, 1765. Charles-Nicolas Dodin, peintre.
Cette commode, "d'un luxe inouï" ("Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre, de Louis XIV à Marie-Antoinette"), mais qui ne porte pas d'estampille, est une oeuvre de Martin Carlin. Elle fut livrée le 21 août 1772 par un marchand mercier Simon-Philippe Poirier à Madame du Barry pour la chambre de son appartement à Versailles, mais fut très rapidement transférée dans sa chambre à coucher au château de Louveciennes où elle est citée dans l'inventaire dressé en 1793.
Voici les vases qui surplombent cette commode :
Cette commode, "d'un luxe inouï" ("Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre, de Louis XIV à Marie-Antoinette"), mais qui ne porte pas d'estampille, est une oeuvre de Martin Carlin. Elle fut livrée le 21 août 1772 par un marchand mercier Simon-Philippe Poirier à Madame du Barry pour la chambre de son appartement à Versailles, mais fut très rapidement transférée dans sa chambre à coucher au château de Louveciennes où elle est citée dans l'inventaire dressé en 1793.
Voici les vases qui surplombent cette commode :
Dernière édition par Cosmo le Sam 13 Sep 2014, 00:18, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
En effet ! Je suis comblé !Cosmo a écrit:Voici des photos qui devraient combler d'aise notre cher LNLN.
Merci beaucoup.... :\\\\\\\\:
J’adore la montre-châtelaine en agate ! :;\':;\':;
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
... Je vois que tu as toujours les mêmes goûts de luxe, mon cher LNLN.
Commode de la chambre à coucher du prince de Condé à l'hôtel de Lassay. Paris, 1772. Jean-François Leleu. Bâti de chêne, placage d'amarante, de sycomore, de bois de rose, marqueterie de bois polychromes, garniture de bronze doré, dessus de marbre griotte.
Cette commode fut livrée le 9 novembre 1772 par l'ébéniste Jean-François Leleu pour Louis-Joseph de Bourbon, huitième prince de Condé. Elle était destinée à sa chambre de l'hôtel de Lassay, appelé également le "Petit Palais", qui formait, depuis son acquisition en 1768, avec le palais Bourbon, le domaine parisien du prince, complété plus tard avec le petit hôtel destiné initialement à sa fille, la princesse Louise-Adélaïde.
Sont exposés sur cette commode :
... et encore au-dessus, accrochés au mur :
Commode de la chambre à coucher du prince de Condé à l'hôtel de Lassay. Paris, 1772. Jean-François Leleu. Bâti de chêne, placage d'amarante, de sycomore, de bois de rose, marqueterie de bois polychromes, garniture de bronze doré, dessus de marbre griotte.
Cette commode fut livrée le 9 novembre 1772 par l'ébéniste Jean-François Leleu pour Louis-Joseph de Bourbon, huitième prince de Condé. Elle était destinée à sa chambre de l'hôtel de Lassay, appelé également le "Petit Palais", qui formait, depuis son acquisition en 1768, avec le palais Bourbon, le domaine parisien du prince, complété plus tard avec le petit hôtel destiné initialement à sa fille, la princesse Louise-Adélaïde.
Sont exposés sur cette commode :
... et encore au-dessus, accrochés au mur :
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Table mécanique de Pierre-Elisabeth de Fontanieu, intendant du Garde-Meuble de la Couronne.
Paris, 1771. Jean-Henri Riesener, ébéniste. Bâti de chêne, placage d'amarante et de satiné, garniture de bronze doré.
Coffre à bijoux de la duchesse de Mazarin.
Paris, 1774. Martin Carlin. Bâti de chêne, placage de bois de rose et de palissandre, garniture de bronze doré. Plaques de porcelaine de Sèvres.
Pièce du service de Madame du Barry.
Paire de flambeaux, aux armes du comte d'Artois. Paris, 1782. Pierre Germain, orfèvre. Argent.
Couverts en argent :
Paris, 1771. Jean-Henri Riesener, ébéniste. Bâti de chêne, placage d'amarante et de satiné, garniture de bronze doré.
Coffre à bijoux de la duchesse de Mazarin.
Paris, 1774. Martin Carlin. Bâti de chêne, placage de bois de rose et de palissandre, garniture de bronze doré. Plaques de porcelaine de Sèvres.
Pièce du service de Madame du Barry.
Paire de flambeaux, aux armes du comte d'Artois. Paris, 1782. Pierre Germain, orfèvre. Argent.
Couverts en argent :
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Commode et paire d'encoignures du grand cabinet de Madame Victoire au château de Bellevue à Meudon.
Paris, vers 1785. Martin Carlin. Bâti de chêne, pies de poirier noirci, placage d'ébène et de satiné, panneaux de laque du Japon, aventurine, garniture en bronze doré, dessus de marbre de Carrare.
Ces meubles furent livrés à Madame Victoire le 26 avril 1785, pour la somme de 6500 livres (pour la commode) et 5.400 livres (pour la paire d'encoignures).
Plusieurs marques au pochoir témoignent du passage de cette commode et de ces encoignures au palais des Tuileries, sans doute dans la chambre de Bonaparte, puis à partir de 1810 à Fontainebleau.
Au-dessus de la commode :
Paris, vers 1785. Martin Carlin. Bâti de chêne, pies de poirier noirci, placage d'ébène et de satiné, panneaux de laque du Japon, aventurine, garniture en bronze doré, dessus de marbre de Carrare.
Ces meubles furent livrés à Madame Victoire le 26 avril 1785, pour la somme de 6500 livres (pour la commode) et 5.400 livres (pour la paire d'encoignures).
Plusieurs marques au pochoir témoignent du passage de cette commode et de ces encoignures au palais des Tuileries, sans doute dans la chambre de Bonaparte, puis à partir de 1810 à Fontainebleau.
Au-dessus de la commode :
Dernière édition par Cosmo le Sam 13 Sep 2014, 00:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
... Nous voici enfin arrivés dans la galerie Marie-Antoinette .
Plateau du service perles et barbeaux. On ne le présente plus !
Pot à oille du service riche en or, riche en couleurs.
Sèvres, manufacture royale de porcelaine, 1784.
Jacques-François Micaud et Jacques-François de Laroche, peintres. Etienne-Henri Le Guay et Henri-François Vincent, doreurs.
Porcelaine tendre.
Conformément aux voeux de Marie-Antoinette, qui le destinait peut-être aux Tuileries, un nouveau service "à frise riche en couleurs et riche en or" fut soumis au début de 1784 à Marie-Antoinette, mais la visite en France de Gustave III, au printemps, en retarda la livraison. Louis XVI offrit en effet ce service, le 22 juin, au monarque suédois... alors qu'il devait revenir à son épouse. La manufacture se lança immédiatement dans l'exécution d'un second service, dont la reine put enfin disposer le 26 août et qui, comme le précédent, comprenait notamment deux pots à oille - dont celui du Louvre - et leurs plateaux à 600 livres l'unité.
Nécessaire de voyage de la reine Marie-Antoinette.
Paris, manufacture de porcelaine dite du duc d'Orléans, rue des Boulets puis rue Amelot, 1787-1788.
Jean-Pierre Charpenat et François Joubert, orfèvres. N. Lethien, coutelier. Jean-Philippe Palma, ébéniste. Argent fondu et ciselé, cuivre doré, porcelaine tendre; coffre d'acajou.
Ce grand coffret rectangulaire d'acajou veiné, dont le couvercle présente une plaque de cuivre dorée des lettres "MA" entrelacées dans une couronne de laurier, ne contient pas moins de 94 objets en argent, cristal, porcelaine, acier, ivoire ou ébène, tous délicatement rangés dans un ensemble de cases d'acajou de formes variées, agencées sur plusieurs niveaux.
Marie-Antoinette était très attachée à ce nécessaire, destiné à lui assurer un meilleur confort dans ses déplacements. D'après les mémoires de Mme Campan, en avril 1791, faute de pouvoir l'emporter dans sa fuite et afin d'endormir les soupçons, la reine avait imaginé d'en commander un second, identique, sous couleur de l'offrir à sa soeur, duchesse de Saxe-Teschen et gouvernante des Pays-Bas. Mais, comme la commande n'était pas prête, elle expédia finalement le sien au mois de mai 1791.
C'est ce premier nécessaire, passé en Lombardie en 1794, peut-être un temps possédé par Joséphine, puis acquis par la famille Origoni en 1804, qui est entré au Louvre en 1955. Le second nécessaire, décrit dans un inventaire révolutionnaire lorsqu'il fut porté à la Monnaie en décembre 1794, est aujourd'hui conservé au musée international de la Parfumerie de Grasse. Tous deux, signés par Palma à quelques années de distance, présentent les mêmes caractéristiques et leurs contenus sont comparables, à la réserve de menues différences de décor. Cela étant, seules les pièces du nécessaire du Louvre ont été gravées du chiffre de Marie-Antoinette.
L'absence de pièces de porcelaine de la manufacture de la rue Thiroux, que protégeait la reine, n'a pas manqué d'étonner les historiens de la porcelaine, tout comme la simplicité un peu austère des objets d'orfèvrerie peut décevoir les historiens de l'orfèvrerie lorsqu'ils comparent les nécessaires de Marie-Antoinette à celui, de vermeil, infiniment plus luxueux, qui fut offert à la reine Marie Leczinska en 1729. Les nécessaires de Marie-Antoinette relèvent en effet d'une production parisienne vendue en série et tout juste rehaussée par l'ajout du chiffre de la commanditaire. "Sans doute illustrent-ils également un mode de vie nouveau, raffiné mais plus intime, pour lequel Marie-Antoinette exprima souvent sa prédilection" ("Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre, de Louis XIV à Marie-Antoinette").
Plateau du service perles et barbeaux. On ne le présente plus !
Pot à oille du service riche en or, riche en couleurs.
Sèvres, manufacture royale de porcelaine, 1784.
Jacques-François Micaud et Jacques-François de Laroche, peintres. Etienne-Henri Le Guay et Henri-François Vincent, doreurs.
Porcelaine tendre.
Conformément aux voeux de Marie-Antoinette, qui le destinait peut-être aux Tuileries, un nouveau service "à frise riche en couleurs et riche en or" fut soumis au début de 1784 à Marie-Antoinette, mais la visite en France de Gustave III, au printemps, en retarda la livraison. Louis XVI offrit en effet ce service, le 22 juin, au monarque suédois... alors qu'il devait revenir à son épouse. La manufacture se lança immédiatement dans l'exécution d'un second service, dont la reine put enfin disposer le 26 août et qui, comme le précédent, comprenait notamment deux pots à oille - dont celui du Louvre - et leurs plateaux à 600 livres l'unité.
Nécessaire de voyage de la reine Marie-Antoinette.
Paris, manufacture de porcelaine dite du duc d'Orléans, rue des Boulets puis rue Amelot, 1787-1788.
Jean-Pierre Charpenat et François Joubert, orfèvres. N. Lethien, coutelier. Jean-Philippe Palma, ébéniste. Argent fondu et ciselé, cuivre doré, porcelaine tendre; coffre d'acajou.
Ce grand coffret rectangulaire d'acajou veiné, dont le couvercle présente une plaque de cuivre dorée des lettres "MA" entrelacées dans une couronne de laurier, ne contient pas moins de 94 objets en argent, cristal, porcelaine, acier, ivoire ou ébène, tous délicatement rangés dans un ensemble de cases d'acajou de formes variées, agencées sur plusieurs niveaux.
Marie-Antoinette était très attachée à ce nécessaire, destiné à lui assurer un meilleur confort dans ses déplacements. D'après les mémoires de Mme Campan, en avril 1791, faute de pouvoir l'emporter dans sa fuite et afin d'endormir les soupçons, la reine avait imaginé d'en commander un second, identique, sous couleur de l'offrir à sa soeur, duchesse de Saxe-Teschen et gouvernante des Pays-Bas. Mais, comme la commande n'était pas prête, elle expédia finalement le sien au mois de mai 1791.
C'est ce premier nécessaire, passé en Lombardie en 1794, peut-être un temps possédé par Joséphine, puis acquis par la famille Origoni en 1804, qui est entré au Louvre en 1955. Le second nécessaire, décrit dans un inventaire révolutionnaire lorsqu'il fut porté à la Monnaie en décembre 1794, est aujourd'hui conservé au musée international de la Parfumerie de Grasse. Tous deux, signés par Palma à quelques années de distance, présentent les mêmes caractéristiques et leurs contenus sont comparables, à la réserve de menues différences de décor. Cela étant, seules les pièces du nécessaire du Louvre ont été gravées du chiffre de Marie-Antoinette.
L'absence de pièces de porcelaine de la manufacture de la rue Thiroux, que protégeait la reine, n'a pas manqué d'étonner les historiens de la porcelaine, tout comme la simplicité un peu austère des objets d'orfèvrerie peut décevoir les historiens de l'orfèvrerie lorsqu'ils comparent les nécessaires de Marie-Antoinette à celui, de vermeil, infiniment plus luxueux, qui fut offert à la reine Marie Leczinska en 1729. Les nécessaires de Marie-Antoinette relèvent en effet d'une production parisienne vendue en série et tout juste rehaussée par l'ajout du chiffre de la commanditaire. "Sans doute illustrent-ils également un mode de vie nouveau, raffiné mais plus intime, pour lequel Marie-Antoinette exprima souvent sa prédilection" ("Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre, de Louis XIV à Marie-Antoinette").
Dernière édition par Cosmo le Mar 10 Juin 2014, 03:37, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Secrétaire à cylindre du cabinet intérieur de l'appartement de nuit de la reine Marie-Antoinette au château des Tuileries.
Paris, 1784. Jean-Henri Riesener. Bâti de chêne et de sapin, placage de sycomore, d'amarante, de bois de rose et autres bois polychromes, garniture de bronze doré.
En 1784, Marie-Antoinette se fit aménager au palais des Tuileries un petit appartement, à la dernière mode. On ne sait pas aujourd'hui où il était précisément situé dans le château, mais il était distinct du grand appartement, et permettait à la reine de passer la nuit à Paris lorsqu'elle s'y rendait "pour assister à un spectacle" ( ou pour autre chose ! humm hummm boudoi32 ).
Jean-Henri Riesener, l'ébéniste de la couronne, livra alors 19 meubles d'ébénisterie pour le prix considérable de 32000 livres.
Outre le secrétaire à cylindre présenté ci-dessus, cette livraison comportait aussi une commode, une table de nuit et une table de toilette, toutes aujourd'hui réunies au Louvre.
Voici la commode de Riesener :
(On notera que le petit siège qui bouche la vue de la commode : pose question : repose-pied ou petit fauteuil pour le dauphin? Il est orné d'une fleur de lys).
Voici la table de nuit ( qui a dû voir des choses incroyables ) :
... et enfin, la table de toilette de Marie-Antoinette au palais des Tuileries :
Paris, 1784. Jean-Henri Riesener. Bâti de chêne et de sapin, placage de sycomore, d'amarante, de bois de rose et autres bois polychromes, garniture de bronze doré.
En 1784, Marie-Antoinette se fit aménager au palais des Tuileries un petit appartement, à la dernière mode. On ne sait pas aujourd'hui où il était précisément situé dans le château, mais il était distinct du grand appartement, et permettait à la reine de passer la nuit à Paris lorsqu'elle s'y rendait "pour assister à un spectacle" ( ou pour autre chose ! humm hummm boudoi32 ).
Jean-Henri Riesener, l'ébéniste de la couronne, livra alors 19 meubles d'ébénisterie pour le prix considérable de 32000 livres.
Outre le secrétaire à cylindre présenté ci-dessus, cette livraison comportait aussi une commode, une table de nuit et une table de toilette, toutes aujourd'hui réunies au Louvre.
Voici la commode de Riesener :
(On notera que le petit siège qui bouche la vue de la commode : pose question : repose-pied ou petit fauteuil pour le dauphin? Il est orné d'une fleur de lys).
Voici la table de nuit ( qui a dû voir des choses incroyables ) :
... et enfin, la table de toilette de Marie-Antoinette au palais des Tuileries :
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Commode du "cabinet entresolé" de la reine Marie-Antoinette au château de Marly.
Paris, 1782. Jean-Henri Riesener. Bâti de chêne, placage de sycomore, d'amarante et d'épine-vinette, marqueterie de bois précieux (satiné, houx...), garniture de bronze doré, marbre brèche d'Alep.
L'appartement de Marie-Antoinette à Marly occupait l'angle nord-ouest du pavillon royal, au rez-de-chaussée. Un nouvel aménagement de l'appartement fut entrepris entre 1780 et 1781. La reine en effet décida "d'entresoler sa chambre pour y créer deux cabinets plus intimes et retirés de la vie de Cour" (Castelluccio, 1996, p. 151).
Le mobilier en fut renouvelé en 1782. On fit alors appel à Jean-Henri Riesener. Pour Marly, Riesener fournit deux commodes presque identiques, dont l'une fut destinée à la chambre de la reine. Au centre de la frise, on remarque le monogramme de la reine.
Paris, 1782. Jean-Henri Riesener. Bâti de chêne, placage de sycomore, d'amarante et d'épine-vinette, marqueterie de bois précieux (satiné, houx...), garniture de bronze doré, marbre brèche d'Alep.
L'appartement de Marie-Antoinette à Marly occupait l'angle nord-ouest du pavillon royal, au rez-de-chaussée. Un nouvel aménagement de l'appartement fut entrepris entre 1780 et 1781. La reine en effet décida "d'entresoler sa chambre pour y créer deux cabinets plus intimes et retirés de la vie de Cour" (Castelluccio, 1996, p. 151).
Le mobilier en fut renouvelé en 1782. On fit alors appel à Jean-Henri Riesener. Pour Marly, Riesener fournit deux commodes presque identiques, dont l'une fut destinée à la chambre de la reine. Au centre de la frise, on remarque le monogramme de la reine.
Dernière édition par Cosmo le Sam 13 Sep 2014, 00:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Voici maintenant un meuble mythique !! boudoi30
Il s'agit de la table à écrire à pupitre de Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud.
Paris, 1784. Adam Weissweiler, ébéniste.
Bâti de chêne, placage d'ébène et tiroir à décor de marqueterie de sycomore, panneaux de laque du Japon, aventurine, avec incrustations de nacre, plaques d'acier poli en ceinture, garniture en bronze doré.
Cette table de laque fut livrée fin 1784 ou début 1785 pour le service de Marie-Antoinette, sans que soit précisée la destination de ce meuble. Réalisée en 1784 par l'ébéniste Adam Weissweiler, elle fut probablement conçue pour le Cabinet doré de Marie-Antoinette à Versailles ; à décor de laque du Japon, elle s'accorde particulièrement bien avec les autres nombreux objets en laque dont la reine aimait s'entourer. Ses motifs de sphinges ailées transcrits dans les bronzes dorés ornant le tiroir se retrouvent sur les reliefs dorés des lambris blancs du cabinet.
C'est cependant à Saint-Cloud que la table est inventoriée pour la première fois, en 1789.
Il s'agit de la table à écrire à pupitre de Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud.
Paris, 1784. Adam Weissweiler, ébéniste.
Bâti de chêne, placage d'ébène et tiroir à décor de marqueterie de sycomore, panneaux de laque du Japon, aventurine, avec incrustations de nacre, plaques d'acier poli en ceinture, garniture en bronze doré.
Cette table de laque fut livrée fin 1784 ou début 1785 pour le service de Marie-Antoinette, sans que soit précisée la destination de ce meuble. Réalisée en 1784 par l'ébéniste Adam Weissweiler, elle fut probablement conçue pour le Cabinet doré de Marie-Antoinette à Versailles ; à décor de laque du Japon, elle s'accorde particulièrement bien avec les autres nombreux objets en laque dont la reine aimait s'entourer. Ses motifs de sphinges ailées transcrits dans les bronzes dorés ornant le tiroir se retrouvent sur les reliefs dorés des lambris blancs du cabinet.
C'est cependant à Saint-Cloud que la table est inventoriée pour la première fois, en 1789.
Dernière édition par Cosmo le Sam 13 Sep 2014, 00:17, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Collections de Marie-Antoinette : les laques du Japon.
Kiosque contenant une boîte à encens. Ancienne collection de la duchesse de Mazarin.
Laque : Japon, vers 1700-1725. Argent doré : 1774-1775. Antoine Dutry, orfèvre.
Paire d'aiguières en laque du Japon montées en bronze doré de la reine Marie-Antoinette. Ancienne collection de la marquise de Pompadour.
Laque : Japon, vers 1700-1725. Bronze doré : 1780.
Ces aiguières appartinrent successivement à marquise de Pompadour, au financier Paul Randon de Boisset puis à Marie-Antoinette.
Accompagnées de la petite boîte bien connue en forme de chien, elles se trouvaient dans le grand cabinet intérieur de Marie-Antoinette à Versailles en 1789.
Ces trois objets étaient placés sur la même table à dessus de bois pétrifié, en compagnie d'un écritoire à monture de bronze aux Chinois.
Voici l'écritoire de laque montée en bronze doré de Marie-Antoinette.
Laque : Japon, vers 1700-1725. Bronze doré : Paris, vers 1785. Monture attribuée à François Rémond, bronzier. Livrée en 1785 par le marchand mercier Daguerre à Marie-Antoinette.
Marie-Antoinette était particulièrement sensible au charme des objets de laque. Elle en avait reçu en 1781 de sa mère en legs, une belle collection qu'elle avait augmentée de pièces acquises auprès de marchands parisiens. La reine avait regroupé ces pièces, ainsi que d'autres qu'elle appréciait particulièrement, porcelaines de Chine ou gemmes, dans son grand cabinet intérieur à Versailles.
Les objets précieux qui ornaient la pièce étaient alors répartis en cinq ensembles : les uns posés sur quatre tables, à dessus de bois pétrifié et à piétements de bronze richement ouvragés, réparties le long des murs, les autres regroupés dans une vitrine spécialement exécutée à cet effet par l'ébéniste Jean-Henri Riesener et mentionnée dans les documents comme la "cage aux laques".
Un petit groupe de pièces de laque, incluant cette écritoire et une paire d'aiguières montées en bronze (v. ci-dessus) était installé sur la table placée "à gauche de la porte", c'est-à-dire du côté des fenêtres.
Cette petite écritoire particulièrement précieuse est ornée sur son couvercle d'une représentation de la poétesse Ono no Komachi, vêtue d'une somptueuse robe de cérémonie dont les plis se répandent autour d'elle. Un des 21 poèmes qui lui sont attribués est reproduit à ses côtés :
"les coloris des fleurs
ont bel et bien passé.
En pure perte
ma vie coule en ce monde
dans le temps d'une longue averse"...
Source : "Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre, de Louis XIV à Marie-Antoinette".
Kiosque contenant une boîte à encens. Ancienne collection de la duchesse de Mazarin.
Laque : Japon, vers 1700-1725. Argent doré : 1774-1775. Antoine Dutry, orfèvre.
Paire d'aiguières en laque du Japon montées en bronze doré de la reine Marie-Antoinette. Ancienne collection de la marquise de Pompadour.
Laque : Japon, vers 1700-1725. Bronze doré : 1780.
Ces aiguières appartinrent successivement à marquise de Pompadour, au financier Paul Randon de Boisset puis à Marie-Antoinette.
Accompagnées de la petite boîte bien connue en forme de chien, elles se trouvaient dans le grand cabinet intérieur de Marie-Antoinette à Versailles en 1789.
Ces trois objets étaient placés sur la même table à dessus de bois pétrifié, en compagnie d'un écritoire à monture de bronze aux Chinois.
Voici l'écritoire de laque montée en bronze doré de Marie-Antoinette.
Laque : Japon, vers 1700-1725. Bronze doré : Paris, vers 1785. Monture attribuée à François Rémond, bronzier. Livrée en 1785 par le marchand mercier Daguerre à Marie-Antoinette.
Marie-Antoinette était particulièrement sensible au charme des objets de laque. Elle en avait reçu en 1781 de sa mère en legs, une belle collection qu'elle avait augmentée de pièces acquises auprès de marchands parisiens. La reine avait regroupé ces pièces, ainsi que d'autres qu'elle appréciait particulièrement, porcelaines de Chine ou gemmes, dans son grand cabinet intérieur à Versailles.
Les objets précieux qui ornaient la pièce étaient alors répartis en cinq ensembles : les uns posés sur quatre tables, à dessus de bois pétrifié et à piétements de bronze richement ouvragés, réparties le long des murs, les autres regroupés dans une vitrine spécialement exécutée à cet effet par l'ébéniste Jean-Henri Riesener et mentionnée dans les documents comme la "cage aux laques".
Un petit groupe de pièces de laque, incluant cette écritoire et une paire d'aiguières montées en bronze (v. ci-dessus) était installé sur la table placée "à gauche de la porte", c'est-à-dire du côté des fenêtres.
Cette petite écritoire particulièrement précieuse est ornée sur son couvercle d'une représentation de la poétesse Ono no Komachi, vêtue d'une somptueuse robe de cérémonie dont les plis se répandent autour d'elle. Un des 21 poèmes qui lui sont attribués est reproduit à ses côtés :
"les coloris des fleurs
ont bel et bien passé.
En pure perte
ma vie coule en ce monde
dans le temps d'une longue averse"...
Source : "Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre, de Louis XIV à Marie-Antoinette".
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Collections de Marie-Antoinette : les objets en cristal.
Au centre : aiguière et son bassin de cristal de roche. Ancienne collection de la duchesse de Mazarin.
Les vases en pierres dures et en cristal de roche, spécialité traditionnellement parisienne, suscitèrent un véritable engouement au XVIIIème siècle grâce à l'action des marchands merciers. Précisément décrits dans le catalogue de la vente après décès de la duchesse de Mazarin en 1784, l'aiguière et son bassin furent acquis par Marie-Antoinette, comme bon nombre d'objets de la duchesse (v. supra).
Tabatière ornée des portraits de la famille royale.
Paris, 1784-1785. Adrien-Jean-Maximilien Vachette et un miniaturiste anonyme.
Or guilloché et émaillé; miniatures à la gouache sur papier.
Louis XVI et Marie-Antoinette sont représentés sur le couvercle.
Sous le fond, figurent leurs enfants Madame Royale et le premier Dauphin.
Si les tabatières ornées du portrait du roi sont courantes et utilisées en tant que présents diplomatiques, celles qui montrent des portraits de membres de la famille royale le sont moins et font penser à un cadeau plus personnel.
Au centre : aiguière et son bassin de cristal de roche. Ancienne collection de la duchesse de Mazarin.
Les vases en pierres dures et en cristal de roche, spécialité traditionnellement parisienne, suscitèrent un véritable engouement au XVIIIème siècle grâce à l'action des marchands merciers. Précisément décrits dans le catalogue de la vente après décès de la duchesse de Mazarin en 1784, l'aiguière et son bassin furent acquis par Marie-Antoinette, comme bon nombre d'objets de la duchesse (v. supra).
Tabatière ornée des portraits de la famille royale.
Paris, 1784-1785. Adrien-Jean-Maximilien Vachette et un miniaturiste anonyme.
Or guilloché et émaillé; miniatures à la gouache sur papier.
Louis XVI et Marie-Antoinette sont représentés sur le couvercle.
Sous le fond, figurent leurs enfants Madame Royale et le premier Dauphin.
Si les tabatières ornées du portrait du roi sont courantes et utilisées en tant que présents diplomatiques, celles qui montrent des portraits de membres de la famille royale le sont moins et font penser à un cadeau plus personnel.
Dernière édition par Cosmo le Mar 10 Juin 2014, 03:45, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Tabatière au portrait de Louis XVI, d'après Joseph-Siffred Duplessis.
Paris, 1777. Paul-Nicolas Menière, orfèvre, miniature attribuée à Jean-Daniel Welper, peintre.
Or, émail.
Une inscription gravée sur le revers du couvercle indique : "Donné par le Roy a Mr Amé de St Didier au mois d'avril 1777".
St Didier était premier commis au ministère de la Marine.
Voilà, c'est tout pour le moment les amis.
Demain, je vous poste la suite : notamment des meubles de Louis XVI, le cabinet turc du comte d'Artois et tutti quanti...
A domani !
Paris, 1777. Paul-Nicolas Menière, orfèvre, miniature attribuée à Jean-Daniel Welper, peintre.
Or, émail.
Une inscription gravée sur le revers du couvercle indique : "Donné par le Roy a Mr Amé de St Didier au mois d'avril 1777".
St Didier était premier commis au ministère de la Marine.
Voilà, c'est tout pour le moment les amis.
Demain, je vous poste la suite : notamment des meubles de Louis XVI, le cabinet turc du comte d'Artois et tutti quanti...
A domani !
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Quelle splendeur ! et quelle incroyable profusion de photos !!! :n,,;::::!!!:
Je suis dans la plus complète extase !!!
Qu'est-ce que c'est que ces commentaires coquins ?!! :
Cosmo a écrit:
... permettait à la reine de passer la nuit à Paris lorsqu'elle s'y rendait "pour assister à un spectacle" ( ou pour autre chose ! humm hummm boudoi32 ).
Voici la table de nuit ( qui a dû voir des choses incroyables ) :
... un grand merci, cher Cosmo !!!
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
... pour les commentaires coquins, le bromure ?!! :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Oui dites donc je sais pas ce qui m'a pris hier, je suis parti sur ma lancée et j'ai tout lâché.
Je suis fatigué à force d'écritures.
Je suis fatigué à force d'écritures.
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Mme de Sabran a écrit:
Qu'est-ce que c'est que ces commentaires coquins ?!! :
.
... un petit piège pour vérifier si vous suivez. :
Invité- Invité
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
Donc, j'ai droit à un Bon Point ?!! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle au Louvre
... Allez je suis bon prince, je t'en donne 2 !
Invité- Invité
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