Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
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Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Merci mon cher pour cet aperçu et ces préventions !
J'en connais une (et même plus) qui sera déçue de te lire là parce que ça veut dire que tu ne seras pas là le jour où elle y sera... sauf si c'est pour voir la deuxième partie que tu n'as pas vue
Bien à toi .
J'en connais une (et même plus) qui sera déçue de te lire là parce que ça veut dire que tu ne seras pas là le jour où elle y sera... sauf si c'est pour voir la deuxième partie que tu n'as pas vue
Bien à toi .
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Mais on ne sait jamais ! il faut que je retrouve le lien qui traite de cette visite... !
Très belle expo, mais gros gros regret d'en avoir raté la moitié, sachant que réunir tous ces portraits qui arrivent de tous les coins du monde ne se reproduira pas avant longtemps.....
Très belle expo, mais gros gros regret d'en avoir raté la moitié, sachant que réunir tous ces portraits qui arrivent de tous les coins du monde ne se reproduira pas avant longtemps.....
madame de théus- Messages : 368
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 46
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Tu l'as dit!
Je ne pensais pas pouvoir vivre pareil événement... Ne soyons pas trop gourmand en en redemandant trop !
Tu n'avais pas le catalogue? Car à la fin de "ta" visite tu te serais rendu compte du manque ....
Bien à toi
Je ne pensais pas pouvoir vivre pareil événement... Ne soyons pas trop gourmand en en redemandant trop !
Tu n'avais pas le catalogue? Car à la fin de "ta" visite tu te serais rendu compte du manque ....
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
J'avais pris le petit dépliant, mais non, je me suis concentré sur la peinture, et dans mon souvenir, rien n'indique au bout de la salle du bas qu'il faut monter...je pensais que c'était les toilettes.
J'ai bien pensé à nos discussions ici et plus ailleurs, sur le couple Provence, il y a une paire de leurs portraits, lui tout en bonhomie et "gras-titude", elle flattée bien entendu,mais pas non plus trop, j'imagine juste assez pour rester réaliste aux yeux des contemporains;...on y devine encore quelques zones d'ombres, au dessus de la lèvre, sur les tempes, et le sourcil même s'il est dessiné, reste épais et fourni....
J'ai bien ri en pensant à vous. !
J'ai bien pensé à nos discussions ici et plus ailleurs, sur le couple Provence, il y a une paire de leurs portraits, lui tout en bonhomie et "gras-titude", elle flattée bien entendu,mais pas non plus trop, j'imagine juste assez pour rester réaliste aux yeux des contemporains;...on y devine encore quelques zones d'ombres, au dessus de la lèvre, sur les tempes, et le sourcil même s'il est dessiné, reste épais et fourni....
J'ai bien ri en pensant à vous. !
madame de théus- Messages : 368
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Age : 46
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Ta vision ressemble à celle que nous avions devant le portrait de Madame au même Grand Palais en 2007 :
Bien à toi
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Rooooh !! 54385210madame de théus a écrit:
En revanche sachez qu'il y a un rez de chaussée "et" un premier étage ce que je n'ai pas vu....j'ai donc raté la moitié de l'expo. la prochaine fois je regarderai le plan avant de visiter, pas après.
Nous avions pourtant présenté, dans ce sujet et à plusieurs occasions, le plan de salles de cette exposition...
Tu ne nous lis pas assez, voilà !!
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
.....je m'en mords les doigts..
madame de théus- Messages : 368
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 46
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Excellente exposition !
Et pas du tout d'affluence "mais ce n'est que le début et les queues vont arriver" m'a dit un des agents .
Et pas du tout d'affluence "mais ce n'est que le début et les queues vont arriver" m'a dit un des agents .
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
CLIOXVIII a écrit:Excellente exposition !
Et pas du tout d'affluence "mais ce n'est que le début et les queues vont arriver" m'a dit un des agents .
Tu as eu bien de la chance !
Peut-être parce qu'aujourd'hui à Paris était la journée "sans voiture" ?
Très agréable, ceci dit, le centre-ville sans toutes ces maudites bagnoles ! :
J'espère que tu n'as pas décroché le portrait de Mme Gant !
Tu sais où tu peux le trouver, sans risquer de déclencher les alarmes du Grand Palais...
Quelques autres photos de cette exposition.
Toutes depuis le Facebook : https://www.facebook.com/ChateauVersailles.magazine/photos/pcb.872790672769469/872790622769474/?type=3&theater
Personnellement, je trouve le décor un peu "raidasse" tant il est sobre et épuré.
Mais bon...je n'y suis pas encore allé pour me faire une idée plus précise.
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 28 Sep 2015, 09:08, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Où donc ?La nuit, la neige a écrit:
J'espère que tu n'as pas décrocher le portrait de Mme Gant !
Tu sais où tu peux le trouver, sans risquer de déclencher les alarmes du Grand Palais...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
La nuit, la neige a écrit:J'espère que tu n'as pas décroché le portrait de Mme Grand !
Tu sais où tu peux le trouver, sans risquer de déclencher les alarmes du Grand Palais...
Non, je ne ferai jamais pareille chose .Et, oui, je sais ; il va bien falloir trouver un jour .... 3196910
Oui, décor très épuré mais ce n'est pas gênant .
Par contre, pas beaucoup de commodités de la conversation pour se reposer en écoutant son audio....
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Xavier Salmon, grand spécialiste de la période, et commissaire de l'exposition, présente ici cet évènement :
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
je piaffe d'impatience aussi et je crois que je ne vais pas tarder à y aller faire un petit tour.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Merci pour les photos et vidéo inédites pour moi !!!
Quelle tache je fais alors.... :
Quelle tache je fais alors.... :
madame de théus- Messages : 368
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 46
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Non ce n'est juste que de l'inattention. Dommage pourtant que ta vessie ne t'es pas conduite dans des lieux ou l'aisance n'était pas celle que l'on croit. :
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
La nuit, la neige a écrit:Xavier Salmon, grand spécialiste de la période, et commissaire de l'exposition, présente ici cet évènement :
Je me retiens de cliquez sur la vidéo, j'ai peur d'en voir trop ! L'événement est tellement exceptionnel que l'impression de déjà vu serait de trop. Sur les photos j'aime beaucoup que les grands tableaux soit à hauteur d'homme, ce sera formidable de pouvoir observer les personnages en face à face.
Olivier, torticoli
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Pour le portrait de la reine et de ses enfants, il est trop bas....il rend effectivement très bien dans la perspective et l'enfilade des salles, mais de près, non, manque de hauteur sous plafond, les membres sembles parfois trop longs...il a été fait pour un endroit bien précis, avec une hauteur, et donc j'imagine qu'un portrait de cette taillle n'est pas fait pour être vu de près, ou de dessous...
le autres portrait à taille "humaines " oui, parfaits, on distingue très bien la transparence, des peaux, des regards....
quand y allez-vous avec la fine équipe ?....
le autres portrait à taille "humaines " oui, parfaits, on distingue très bien la transparence, des peaux, des regards....
quand y allez-vous avec la fine équipe ?....
madame de théus- Messages : 368
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 46
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Nous attendons le retour de madame de Sabran partie au pays de opales.
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Réponse en mp car il est question de dessous de lit : :Majesté a écrit:Où donc ?La nuit, la neige a écrit:
J'espère que tu n'as pas décrocher le portrait de Mme Gant !
Tu sais où tu peux le trouver, sans risquer de déclencher les alarmes du Grand Palais...
Bien à vous.
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Oh, je n'avais jamais pensé à ça !madame de théus a écrit:mais de près, non, manque de hauteur sous plafond, les membres semblent parfois trop longs...il a été fait pour un endroit bien précis, avec une hauteur
Oui la visite doit se faire à partir de fin octobre... si tout va bien.
Olivier, compte à rebours
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
J'attends donc de te lire , ma chère ClioCLIOXVIII a écrit:Réponse en mp car il est question de dessous de lit : :
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Vigée Le Brun, fine mouche du portrait
ParValérie Collet
"Madame Vigée Le Brun et sa fille, Jeanne-Marie-Lucie-Louise, dite Julie", autoportrait. Photo © Angèle Dequier
Exposition. Parmi les peintres les plus talentueux du XVIIIe siècle, la belle Élisabeth fut la portraitiste de Marie-Antoinette, puis de toutes les Cours d’Europe. Le Grand Palais lui offre sa première rétrospective.
Après le scandale de l’affaire du Collier, en 1785, on interrogea Marie-Antoinette sur ce qu’elle avait de plus précieux au monde. Elle répondit : « Mes enfants. » Élisabeth Vigée Le Brun, sa portraitiste, clame, elle : « Je n’ai eu de bonheur qu’en peinture. » Observons leurs portraits. D’un côté, la reine, majestueuse et entourée assez froidement par ses trois enfants (Marie-Antoinette et ses enfants, 1787). De l’autre, le peintre serrant sa fille contre sa poitrine, tableau communément appelé la Tendresse maternelle. Les pinceaux seraient-ils plus vrais que les mots ?
Les deux, en tout cas, lièrent la reine et sa portraitiste qui, au-delà de leurs rôles officiels, partageaient une même sensibilité et nouèrent une relation amicale. Tout commença en 1778. La reine, insatisfaite de ses portraits peints, aigrelets et sans âme, cherchait un artiste qui, tout en respectant sa personnalité, l’embellisse imperceptiblement, mettant en valeur, en quelque sorte, la “ressemblance”. Dès le premier rendez-vous, le charme opéra. Élisabeth devint la portraitiste attitrée de Marie-Antoinette. En un temps où la photographie n’existait pas, elle permit à la reine, à travers sa trentaine de portraits, de diffuser d’elle une image flatteuse à travers toute l’Europe. En retour de quoi celle-ci devint sa protectrice.
voir ICI
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Élisabeth Vigée Le Brun : enfin une vraie place dans l'Histoire ?
" Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigée Le Brun " est diffusé ce samedi 3 octobre à 20h50 sur Arte. -
Jusqu'au 11 janvier, Louise-Élisabeth Vigée Le Brun, peintre officielle de Marie-Antoinette, fait l'objet d'une exposition au Grand Palais. En marge de cet événement, Arte programme, samedi soir en prime-time, « Le fabuleux destin d’Élisabeth Vigée Le Brun ». La NR a rencontré son réalisateur, Arnaud Xainte.
Elle est née en 1755, à une époque où le destin des jeunes filles de bonne famille suivait une ligne immuable allant du couvent au mariage arrangé. L'éducation avait pour fonction d'en faire des femmes au foyer et pas grand-chose d'autres. Mais Élisabeth Vigée Le Brun mêlait l'ambition à un incroyable talent de peintre. Un talent encouragé et guidé très tôt par son père, lui-même pastelliste. Et c'est bien grâce à ces prédispositions que celle qui devint la portraitiste officielle de la reine Marie-Antoinette, connut un destin totalement incroyable pour une femme de son époque.
>> Retrouvez les œuvres et les photos du documentaire ici
Un tournage en partie en Charente-Maritime
Dans un film riche et précis, tourné en partie en Charente-Maritime on suit sa fulgurante ascension, la fuite de cette royaliste acharnée au moment de la Révolution, son périple qui la mènera en Italie, Suisse, Autriche, Angleterre et même à Saint-Pétersbourg où elle vivra plusieurs années.
Ce film est un projet d' Illégitime Défense, il a été écrit par les deux associés de cette maison de production et de distribution : Jean-Frédéric Thibault et Arnaud Xainte. C'est ce dernier qui est à la réalisation et que nous avons rencontré.
Pour faire un film aussi précis et documenté, il faut sans doute être passionné par le personnage. Comment est née cette passion ?
Arnaud Xainte : Pour être honnête, c'est avant tout le XVIIIe siècle qui nous passionne Jean-Frédéric et moi. Et puis nous suivons attentivement l'actualité de structures telles que la Réunion des Musée Nationaux. Nous avions d'ailleurs déjà réalisé un documentaire, « La petite boîte rouge », en marge de l'expo Cartier, le style et l'histoire, en 2013.
>> Retrouvez les œuvres et les photos du documentaire ici
Comment vous avez-vous trouvé la forme du récit qui commence sur Vigée Le Brun âgée se penchant sur son passé ?
Au départ, il y a eu deux deux livres importants. D'abord, justement, le livre de souvenirs qu’Élisabeth Vigée Le Brun qu'elle a écrit à la fin de sa vie et qu'il faut prendre avec précaution, car il est vraisemblable qu'elle s'y soit parfois mise en scène, qu'elle ait enjolivé les choses. Nous nous sommes surtout appuyé sur « Histoire d'un regard » de Geneviève Haroche-Bouzinac qui a étudié en détail sa correspondance. Et puis nous avons eu des entretiens avec plusieurs grands spécialistes.
C'est un personnage très atypique pour son époque...
Elle avait un destin incroyable, à la mesure de l'oubli de l'Histoire. Elle était très douée pour le marketing et savait très bien se vendre. Sans doute, son mari marchand d'art, l'a-t-il beaucoup aidée. Elle trimbalait partout un portrait de Lady Hamilton ou de Marie-Antoinette, un peu comme on amènerait son book avec soi aujourd'hui. Et puis elle tenait un salon très brillant, savait rencontrer les bonnes personnes et les utiliser… Comme la Duchesse de Chartres puis Marie-Antoinette.
Bien à vous.
" Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigée Le Brun " est diffusé ce samedi 3 octobre à 20h50 sur Arte. -
Jusqu'au 11 janvier, Louise-Élisabeth Vigée Le Brun, peintre officielle de Marie-Antoinette, fait l'objet d'une exposition au Grand Palais. En marge de cet événement, Arte programme, samedi soir en prime-time, « Le fabuleux destin d’Élisabeth Vigée Le Brun ». La NR a rencontré son réalisateur, Arnaud Xainte.
Elle est née en 1755, à une époque où le destin des jeunes filles de bonne famille suivait une ligne immuable allant du couvent au mariage arrangé. L'éducation avait pour fonction d'en faire des femmes au foyer et pas grand-chose d'autres. Mais Élisabeth Vigée Le Brun mêlait l'ambition à un incroyable talent de peintre. Un talent encouragé et guidé très tôt par son père, lui-même pastelliste. Et c'est bien grâce à ces prédispositions que celle qui devint la portraitiste officielle de la reine Marie-Antoinette, connut un destin totalement incroyable pour une femme de son époque.
>> Retrouvez les œuvres et les photos du documentaire ici
Un tournage en partie en Charente-Maritime
Dans un film riche et précis, tourné en partie en Charente-Maritime on suit sa fulgurante ascension, la fuite de cette royaliste acharnée au moment de la Révolution, son périple qui la mènera en Italie, Suisse, Autriche, Angleterre et même à Saint-Pétersbourg où elle vivra plusieurs années.
Ce film est un projet d' Illégitime Défense, il a été écrit par les deux associés de cette maison de production et de distribution : Jean-Frédéric Thibault et Arnaud Xainte. C'est ce dernier qui est à la réalisation et que nous avons rencontré.
Pour faire un film aussi précis et documenté, il faut sans doute être passionné par le personnage. Comment est née cette passion ?
Arnaud Xainte : Pour être honnête, c'est avant tout le XVIIIe siècle qui nous passionne Jean-Frédéric et moi. Et puis nous suivons attentivement l'actualité de structures telles que la Réunion des Musée Nationaux. Nous avions d'ailleurs déjà réalisé un documentaire, « La petite boîte rouge », en marge de l'expo Cartier, le style et l'histoire, en 2013.
>> Retrouvez les œuvres et les photos du documentaire ici
Comment vous avez-vous trouvé la forme du récit qui commence sur Vigée Le Brun âgée se penchant sur son passé ?
Au départ, il y a eu deux deux livres importants. D'abord, justement, le livre de souvenirs qu’Élisabeth Vigée Le Brun qu'elle a écrit à la fin de sa vie et qu'il faut prendre avec précaution, car il est vraisemblable qu'elle s'y soit parfois mise en scène, qu'elle ait enjolivé les choses. Nous nous sommes surtout appuyé sur « Histoire d'un regard » de Geneviève Haroche-Bouzinac qui a étudié en détail sa correspondance. Et puis nous avons eu des entretiens avec plusieurs grands spécialistes.
C'est un personnage très atypique pour son époque...
Elle avait un destin incroyable, à la mesure de l'oubli de l'Histoire. Elle était très douée pour le marketing et savait très bien se vendre. Sans doute, son mari marchand d'art, l'a-t-il beaucoup aidée. Elle trimbalait partout un portrait de Lady Hamilton ou de Marie-Antoinette, un peu comme on amènerait son book avec soi aujourd'hui. Et puis elle tenait un salon très brillant, savait rencontrer les bonnes personnes et les utiliser… Comme la Duchesse de Chartres puis Marie-Antoinette.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Exposition Elisabeth Vigée Le Brun au Grand Palais
Dans Télérama
Élisabeth Vigée Le Brun : retour en grâce pour la portraitiste de Marie-Antoinette
Les monarques d'Europe s'arrachaient son pinceau flatteur et délicat. Le Grand Palais consacre une captivante rétrospective à Élisabeth Vigée Le Brun, artiste rebelle et consensuelle à la fois.
« Peindre et vivre n'a jamais été qu'un seul et même mot pour moi », affirma Elisabeth Louise Vigée Le Brun. Et quelle vie ! Née sous Louis XV (en 1755) et morte sous Charles X (en 1842), accaparée par les commandes dès l'âge de 15 ans, elle exécuta six cent soixante tableaux qui s'arrachaient dans l'Europe entière à des tarifs bien supérieurs à ceux de ses mâles confrères, Joseph Vernet ou David.
Puis, en France, l'oubli. Enfin réparé dans une captivante rétrospective dont la scénographie contourne deux écueils : la geste féministe pour racheter une telle injustice et la lassitude d'un accrochage exclusivement composé de portraits de personnages appartenant à une époque bien lointaine pour nous. En thématisant les salles (formation, consécration, famille royale, émigration pays par pays, etc.), les cartels éclairent non seulement tout ce qu'il est nécessaire de connaître du contexte politique, artistique et culturel, mais esquissent progressivement le portrait de ce personnage d'exception, dans une légèreté de touche, de lumières délicates qui signent son style. Et sa manière de s'imposer en tant que femme et peintre.
Le talent précoce de Mlle Vigée reçut le soutien d'un père avisé, honorable pastelliste. Prophétique, il la laissa user de son matériel : « Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n'en sera. » Glanant quelques leçons dans des ateliers, conseillée par Joseph Vernet l'incitant à copier les anciens mais à n'imiter que la nature, la jeune fille s'éduque l'oeil en visitant les collections royales et privées : « On pouvait me comparer à l'abeille, tant j'y récoltais de connaissances et de souvenirs utiles à mon art », écrira-t-elle dans ses Souvenirs. Elle a 12 ans à la mort de son père. Sa mère se remarie avec un joaillier, qui expose ses premières oeuvres dans sa vitrine du Palais-Royal. Elles enthousiasment la noblesse en promenade. Les commandes affluent. Est-ce pour échapper à son beau-père, qui rafle ses émoluments, qu'elle épouse M. Le Brun, en 1776 ? Ou parce qu'une femme, à cette époque, ne peut exister hors du mariage ? Marchand de tableaux de renom européen, M. Le Brun achève son éducation artistique. Galeriste avisé, il fait monter la cote de la désormais Mme Vigée Le Brun ; pour mieux la voler.
Mais, au contact de celui-ci, le puissant comte de Vaudreuil entame une collection de ses toiles, et confirme une réputation déjà bien lancée dans le grand monde. Dans lequel elle ne sera pas plus courtisane, pour parvenir à ses fins, que ne le furent les Raphaël, Van Dyck et Rubens en leur temps. Bien sûr, elle pare d'un glacis de mille grâces les élégantes qui se ruent devant son chevalet. Mais la convention d'époque commande de tromper la nature quand il s'agit de peindre des femmes, et de souligner le caractère des hommes par des traits de pinceau plus accentués — ce qu'elle maîtrise parfaitement dans les portraits de Joseph Vernet et de Paisiello, par exemple. Mme Vigée Le Brun n'interprète pas ni n'exécute son modèle de manière crûment réaliste. Elle se met à son service, vise au plus flatteur de la personnalité représentée. Ce qui n'échappe pas à l'impératrice d'Autriche, furieuse des portraits de sa fille Marie-Antoinette réalisés par d'autres, soulignant l'épaisseur de traits des Habsbourg : yeux globuleux, lèvres tombantes, menton prononcé. L'artiste vantera sa complicité avec la jeune reine, la fréquence des séances de pose après lesquelles elles chantent du Grétry en duo. Les trois tableaux de Marie-Antoinette (sur trente) présents dans l'exposition attestent au moins trois séances : le reste semble appartenir à un travail de mémoire via lequel la reine s'affine au point de se désincarner, telle une icône intemporelle. Mais le jour où elle la convainc de se laisser représenter dans une simple robe de mousseline blanche, « un linge de corps », la tenue préférée de l'artiste, le tableau scandalise, avant de lancer la mode d'un nouveau naturel.
Dans sa position, Mme Vigée Le Brun aurait pu obtenir pension et titre nobiliaire. Mais elle se hissa à la seule pointe du pinceau, ne sollicita qu'une faveur : entrer à l'Académie royale, où ne siégeaient que quatre femmes. Pour la rabaisser, elle y sera admise sans aucun titre honorant une spécialité. Elle répliquera avec une peinture d'histoire comme morceau de réception, un genre impossible aux femmes, à qui on interdisait l'indispensable étude de nus masculins. Elle représentera donc des nus féminins.
Heureusement, toutes les académies européennes s'ouvriront à elle. Maigre consolation d'un exil commencé en 1789, et qui durera presque treize ans. Elle quitte son pays avec « vingt francs de revenus, après avoir gagné plus d'un million ». Sa réputation et une toile de Marie-Antoinette qui ne la quitte pas soutiennent sa cote dans cette Europe monarchique effrayée par la Révolution française. Elle représente la muse rassurante d'un monde qui sombre. Italie, Vienne, Saint-Pétersbourg : Mme Vigée Le Brun triomphe. A son retour en France, dans la France bonapartiste, en 1802, elle se sent déracinée. Elle repart alors à Londres et s'impose encore parmi les huit cents portraitistes en exercice ; puis multiplie les séjours en Suisse, chez son amie Mme de Staël. Quand, en 1806, on lui « conseillera » de faire poser l'exaspérante Caroline Bonaparte, princesse Murat, elle aura ces mots : « J'ai peint de véritables princesses qui ne m'ont jamais tourmentée et ne m'ont jamais fait attendre. » Retirée à Louveciennes, elle entreprend la rédaction de ses Souvenirs, guidée par d'aimables pulsations : « Mon cœur a de la mémoire. »
Bien à vous.
Élisabeth Vigée Le Brun : retour en grâce pour la portraitiste de Marie-Antoinette
- Bernard Mérigaud
- Publié le 04/10/2015.
Les monarques d'Europe s'arrachaient son pinceau flatteur et délicat. Le Grand Palais consacre une captivante rétrospective à Élisabeth Vigée Le Brun, artiste rebelle et consensuelle à la fois.
« Peindre et vivre n'a jamais été qu'un seul et même mot pour moi », affirma Elisabeth Louise Vigée Le Brun. Et quelle vie ! Née sous Louis XV (en 1755) et morte sous Charles X (en 1842), accaparée par les commandes dès l'âge de 15 ans, elle exécuta six cent soixante tableaux qui s'arrachaient dans l'Europe entière à des tarifs bien supérieurs à ceux de ses mâles confrères, Joseph Vernet ou David.
Puis, en France, l'oubli. Enfin réparé dans une captivante rétrospective dont la scénographie contourne deux écueils : la geste féministe pour racheter une telle injustice et la lassitude d'un accrochage exclusivement composé de portraits de personnages appartenant à une époque bien lointaine pour nous. En thématisant les salles (formation, consécration, famille royale, émigration pays par pays, etc.), les cartels éclairent non seulement tout ce qu'il est nécessaire de connaître du contexte politique, artistique et culturel, mais esquissent progressivement le portrait de ce personnage d'exception, dans une légèreté de touche, de lumières délicates qui signent son style. Et sa manière de s'imposer en tant que femme et peintre.
“Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n'en sera”
Le talent précoce de Mlle Vigée reçut le soutien d'un père avisé, honorable pastelliste. Prophétique, il la laissa user de son matériel : « Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n'en sera. » Glanant quelques leçons dans des ateliers, conseillée par Joseph Vernet l'incitant à copier les anciens mais à n'imiter que la nature, la jeune fille s'éduque l'oeil en visitant les collections royales et privées : « On pouvait me comparer à l'abeille, tant j'y récoltais de connaissances et de souvenirs utiles à mon art », écrira-t-elle dans ses Souvenirs. Elle a 12 ans à la mort de son père. Sa mère se remarie avec un joaillier, qui expose ses premières oeuvres dans sa vitrine du Palais-Royal. Elles enthousiasment la noblesse en promenade. Les commandes affluent. Est-ce pour échapper à son beau-père, qui rafle ses émoluments, qu'elle épouse M. Le Brun, en 1776 ? Ou parce qu'une femme, à cette époque, ne peut exister hors du mariage ? Marchand de tableaux de renom européen, M. Le Brun achève son éducation artistique. Galeriste avisé, il fait monter la cote de la désormais Mme Vigée Le Brun ; pour mieux la voler.
Mais, au contact de celui-ci, le puissant comte de Vaudreuil entame une collection de ses toiles, et confirme une réputation déjà bien lancée dans le grand monde. Dans lequel elle ne sera pas plus courtisane, pour parvenir à ses fins, que ne le furent les Raphaël, Van Dyck et Rubens en leur temps. Bien sûr, elle pare d'un glacis de mille grâces les élégantes qui se ruent devant son chevalet. Mais la convention d'époque commande de tromper la nature quand il s'agit de peindre des femmes, et de souligner le caractère des hommes par des traits de pinceau plus accentués — ce qu'elle maîtrise parfaitement dans les portraits de Joseph Vernet et de Paisiello, par exemple. Mme Vigée Le Brun n'interprète pas ni n'exécute son modèle de manière crûment réaliste. Elle se met à son service, vise au plus flatteur de la personnalité représentée. Ce qui n'échappe pas à l'impératrice d'Autriche, furieuse des portraits de sa fille Marie-Antoinette réalisés par d'autres, soulignant l'épaisseur de traits des Habsbourg : yeux globuleux, lèvres tombantes, menton prononcé. L'artiste vantera sa complicité avec la jeune reine, la fréquence des séances de pose après lesquelles elles chantent du Grétry en duo. Les trois tableaux de Marie-Antoinette (sur trente) présents dans l'exposition attestent au moins trois séances : le reste semble appartenir à un travail de mémoire via lequel la reine s'affine au point de se désincarner, telle une icône intemporelle. Mais le jour où elle la convainc de se laisser représenter dans une simple robe de mousseline blanche, « un linge de corps », la tenue préférée de l'artiste, le tableau scandalise, avant de lancer la mode d'un nouveau naturel.
Dans sa position, Mme Vigée Le Brun aurait pu obtenir pension et titre nobiliaire. Mais elle se hissa à la seule pointe du pinceau, ne sollicita qu'une faveur : entrer à l'Académie royale, où ne siégeaient que quatre femmes. Pour la rabaisser, elle y sera admise sans aucun titre honorant une spécialité. Elle répliquera avec une peinture d'histoire comme morceau de réception, un genre impossible aux femmes, à qui on interdisait l'indispensable étude de nus masculins. Elle représentera donc des nus féminins.
Heureusement, toutes les académies européennes s'ouvriront à elle. Maigre consolation d'un exil commencé en 1789, et qui durera presque treize ans. Elle quitte son pays avec « vingt francs de revenus, après avoir gagné plus d'un million ». Sa réputation et une toile de Marie-Antoinette qui ne la quitte pas soutiennent sa cote dans cette Europe monarchique effrayée par la Révolution française. Elle représente la muse rassurante d'un monde qui sombre. Italie, Vienne, Saint-Pétersbourg : Mme Vigée Le Brun triomphe. A son retour en France, dans la France bonapartiste, en 1802, elle se sent déracinée. Elle repart alors à Londres et s'impose encore parmi les huit cents portraitistes en exercice ; puis multiplie les séjours en Suisse, chez son amie Mme de Staël. Quand, en 1806, on lui « conseillera » de faire poser l'exaspérante Caroline Bonaparte, princesse Murat, elle aura ces mots : « J'ai peint de véritables princesses qui ne m'ont jamais tourmentée et ne m'ont jamais fait attendre. » Retirée à Louveciennes, elle entreprend la rédaction de ses Souvenirs, guidée par d'aimables pulsations : « Mon cœur a de la mémoire. »
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