Le palais et le jardin des Tuileries

L'on ne saurait faire plus clair que votre petit dessin !
Merci, cher Févicq .

Mais j'ai une question subsidiaire : à quelles occasions Marie-Antoinette utilisait-elle ce petit pied-à-terre de l'attique des Tuileries, avant la Révolution ?
Lui est-il arrivé d'y passer la nuit ?

Merci cher Vicq d'Azir pour vos explications, photos et dessins à l'appui ! :n,,;::::!!!:

Mme de Sabran a écrit:


Mais j'ai une question subsidiaire :  à quelles occasions Marie-Antoinette utilisait-elle ce petit pied-à-terre de l'attique des Tuileries, avant la Révolution ?
Lui est-il arrivé d'y passer la nuit ?

Marie-Antoinette l'utilisait quand elle passait ses soirées à l'Opéra ou d'autres occasions à Paris. Donc oui, elle y dormait. Mais le plus souvent, c'était surtout pour avoir un endroit où se changer, se refaire une beauté, etc, entre deux cérémonies.

Reinette a écrit:

Donc oui, elle y dormait.

 

Savons-nous combien de fois c'est arrivé ? ... parce que la reine qui découche, cela devait faire plutôt mauvais effet .
Est-ce que Louis XVI partageait ces escapades ?

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Voyez, chère Eléonore la description succinte que j' ai tenté de faire de cet appartement de la Reine dans l'attique des Tuileries (c'est page 9...)
 On manque malheureusement de documents sur ce lieu, mais je ne désespère pas d'en trouver. On sait simplement qu'il était très luxueux...
 Oui je pense que la Reine l'a beaucoup utilisé, quand elle venait au spectacle à Paris. L' Opéra d'alors était à la Porte St. Martin; elle soupait tout à coté, au Temple chez Artois, puis rentrait aux Tuileries (il eut été inconvenant qu'elle couchât chez son beau-frère...). Elle empruntait sans doute les Boulevards (rappelons-nous comment Hébert en parlera plus tard, lors de l'exécution:" ses chevaux blancs empanachés..."). Il est vrai qu'une autre fois, elle se rendra à l'Opéra en fiacre...
 Mais ces visites parisiennes, certes critiquées à cause de la dépense occasionnée, ne pouvaient être vraiment cause de scandale: le Palais des Tuileries était la résidence royale officielle à Paris, ne l'oublions pas. Et puis les "voisins" de la Reine n'étaient pas n'importe qui: les Polignac, le Prince de Lambesq, le Duc de Villequier, etc. Les artistes et autres saltimbanques souvent évoqués dans les descriptions du Palais au XVIIIème, ne logeaient pas aux Tuileries-mêmes, mais à côté, dans le Louvre.

Bon jour,
Dans les journaux du temps nous pouvons trouver les articles concernant les visites de La Reine à ce palais.

Par exemple dans la gazette de Berne l´année  1786
Leos

1. juillet 1784 elle a couché dans son nouvel apartemment pour la première foi.  Madame Cradock L' y a vue.
Leos

Leos a écrit:
Bon jour,
Dans les journaux du temps nous pouvons trouver les articles concernant les visites de La Reine a ce palais.

par exemple dans gazette de Berne l´anne  1786
Leos

Bravo et merci pour vos recherches, mon cher Leos !    
Vous décortiquez pour nous les gazettes de l'époque .

Quel pays que cette Cour !  C'est une contrée magique, l'ivresse de l'enchantement ( j'adore ! ) ne m'y quitte pas .

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Merci, cher Leos !
J'ignorais que de tels renseignements pouvaient être fournis dans de telles gazettes...
C'est génial d'y avoir les confirmations de ce que l'on savait et avec tant de détails de dates

Bien à vous.

 Après avoir été chez son banquier, M. Cradock vint me chercher pour me mener au palais des Thuilleries.
 La Reine y avait couché la nuit précédente, et à notre arrivée nous vimes le roi de Suède et Madame de France qui venaient présenter leurs hommages à la Souveraine.
 Vers deux heures et demie, ils partirent tous pour Versailles. Le roi de Suède sortit le premier. Cette fois, il me parut complètement différent de ce que je l'avais jugé à l' Opéra. Vu en plein jour, je le trouvai laid: nulle grâce dans ses traits, ni dans sa personne, ni dans sa démarche.
 Quelques minutes après, parut Sa Majesté, accompagnée de deux dames: Madame de France et une dame de la cour, d'un gentilhomme de la chambre et d'un page portant sa queue. Elle est jolie, très blonde et d'une taille moyenne. Toute sa personne respire un air naturel de dignité sans fierté. Sa toilette, pleine de distinction, était très simple. Des paniers peu exagérés, une robe à la turque en taffetas gorge de pigeon (brun clair nuancé de bleu), bordée tout autour d'un étroit ruban blanc; le corsage garni de très petits boutons d'agate. Coiffée un peu bas, ses cheveux disparaissaient en partie sous un mélange élégant de gaze et de rubans bleus. Peu de rouge.
 Mme Elisabeth et la dame d'honneur, bien moins jolies que la reine, sont plus fortes. La première portait une robe à raies; la seconde, une robe tout unie en lustrine foncée avec un grand pli prenant du dos et tombant jusqu'à terre. Nous ne quittames le palais qu'après le départ des voitures de la cour, et revinmes par le bac.

Je me joins aux amis pour vous remercie de ces pages de journaux, immédiatement imprimés et classer dans un gros classeur !!!
vous êtes une mine de renseignements - BRAVO

MARIE ANTOINETTE

Merci pour ces documents ! :n,,;::::!!!:

Encore un extrait de Siméon Prosper Hardy
a Mes Loisirs ou Journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789)


1785

Le 16 novembre. Monsieur le Prévôt des marchands, ayant été informé que Sa Majesté reviendrait à partir de Fontaibleau le 16 novembre de la même manière qu’elle y avait été, a donné les mêmes ordres pour son retour que pour son départ, les mêmes précautions ont été prises. La Reine est arrivée de Bezombe au ponton d’amont de la gare à 4 heures 10 minutes du soir. M. Lepelletier, Prévôt des marchands s’y était rendu pour lui faire sa cour. La Reine a descendu de son hyac de la même manière qu’elle y était entrée lors de son départ. Après avoir accueilli Monsieur le Prévôt des marchands, elle a remonté dans ses voitures et s’est rendue au château des Tuileries à Paris. A son départ, il y a eu décharge d’artillerie."

A l'arrière de la médaille frappée par Duvivier en 1789 nous voyons le palais des Tuileries, à l'occasion de l'installation du roi et de sa famille dans la « bonne » ville de Paris, après les événements du 6 octobre :

« J'y ferai désormais ma demeure habituelle »



Détail :

L'auteur de cette médaille oublie Madame Royale !

Mme de Sabran a écrit:

L'auteur de cette médaille oublie Madame Royale !

Elle est déjà à l'intérieur des Tuileries ; elle devait faire pipi d'urgence

Tout s'explique !

Comte d'Hézècques a écrit:

Mme de Sabran a écrit:

L'auteur de cette médaille oublie Madame Royale !

Elle est déjà à l'intérieur des Tuileries ; elle devait faire pipi d'urgence

:

Une fille ne servait à rien... àè-è\':

Dans le film de Jean Delannoy de 1956 nous apercevons le palais majestueux des Tuileries quand la famille royale entre dans Paris, le 6 octobre 1789.

A mon avis ils ont utilisé une maquette ; mais l'effet est fabuleux. On a l'impression de voir les vraies Tuileries :n,,;::::!!!:





et puis devant l'entrée :

Ah! Merci Félix !
J'avais évoqué ces scènes d'arrivée et de retour aux Tuileries du film Marie-Antoinette avec Michèle Morgan...mais sans en trouver de photos sur internet.
Tu a pris des photos de ton écran?

Bien à vous.

Majesté a écrit:Ah! Merci Félix !
J'avais évoqué ces scènes d'arrivée et de retour aux Tuileries du film Marie-Antoinette avec Michèle Morgan...mais sans en trouver de photos sur internet.
Tu a pris des photos de ton écran?

Oui, en effet, c'est des captures d'écran... d'où parfois la mauvaise qualité, surtout avec ce film de 1956 déjà pas en bon état. J'en ai pris d'autres. J'essaierai de retrouver le dossier consacré à ce film pour les publier si elles ne le sont pas encore, évidemment

Très belle reconstitution.

Voici une photo du Palais des Tuileries qui date de 1881 :


Bien à vous.

Majesté a écrit:Voici une photo du Palais des Tuileries qui date de 1881

En 1881 le palais des Tuileries était déjà en ruines, non ?

Je ne sais plus vraiment...
Mais de toute façon, il s'agit d'une gravure plutôt que d'une photo, alors elle pourrait tout aussi bien dater de 1981 :

Bien à vous.