La présentation à la Cour

Pourriez-vous publier un petit extrait, pour me rafraîchir le mémoire ? Je n'arrive pas à retrouver cela par les moteurs de recherche internet.

La dernière trouvaille de l'année 2015  -  présentation de Madame DU BARRY avec MADAME DE BÉARN (MARGUERITE PIERRY) dans le film du même nom qui est un petit bijou à regarder un soir de NOUVEL AN, avec comme seule erreur un LOUIS XV (ANDRÉ LUGUET) pas très exact,  par contre RICHELIEU est délicieux.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Lucius a écrit:Pourriez-vous publier un petit extrait, pour me rafraîchir le mémoire ? Je n'arrive pas à retrouver cela par les moteurs de recherche internet.

Je ferai ça ce soir, quand j'aurai les mémoires de la Créquy sous la main

Merci !

Bonjour à tous les membres du forum! Quel honneur de faire vos connaissances!

Pour mon premier post, est-ce que je peux poser une question à vous? Je me demande… Pendant les années où Marie-Antoinette était dauphine de France, les dames qui devaient être présentées à la cour suivaient-elles la même procédure pendant la cérémonie que lorsqu'elle était la reine?

Merci beaucoup!

Bonjour et très bienvenue parmi nous, History Detective !
Je pense que la présentation officielle s'adressait à Louis XV, lorsque Marie-Antoinette n'était encore que dauphine .
Mais notre ami Lucius en aurait sans doute plus à vous dire, s'il nous lit .

Merci beaucoup, Mme de Sabran! C'est un plaisir de vous rencontrer!

Je vous remercie .  Le plaisir est partagé .  

History Detective a écrit:
Pour mon premier post, est-ce que je peux poser une question à vous?  Je me demande…  Pendant les années où Marie-Antoinette était dauphine de France, les dames qui devaient être présentées à la cour suivaient-elles la même procédure pendant la cérémonie que lorsqu'elle était la reine?

Bonjour, et soyez la bienvenue ici, History Detective.

Page 1 et suivante de ce sujet, vous retrouverez le récit de quelques-unes de ces représentations où nous précisions que la présentation s'effectuait en plusieurs étapes dont la présentation au roi, puis à la famille royale (et ainsi, la dauphine) et enfin aux princes et princesses du sang.

Bonjour, La nuit, la neige, et merci beaucoup! Je suis heureuse de vous rencontrer!

Il semblerait qu'en effet, la présentation se faisait à la première dame de la famille royale comme pour la reine.

Bonjour et merci beaucoup, Lucius! Quel plaisir de vous rencontrer!

Tiens ! Je reviens sur la présentation de Louise de Polastron .  

Voici qu'en 1780, Marie-Antoinette souhaite quelques réformes dans la toilette des dames présentées.  
Le vicomte de Reiset nous l'apprend par la citation d'une lettre du fermier général M. de Rougeot, grand-père maternel de Louise de Polastron .
Il écrit à son frère, le 25 novembre :

« Il y a un nouveau costume pour la présentation, et c'est votre nièce et M'"'' de Guiche qui en donneront l'essai et l'exemple. La Reine veut faire revivre l'ancienne forme avec plus de magnificence et d'éclat, et cela, dit-on, sur les représentations du commerce, au profit de nos manufactures de velours et de dorures, qui vont s'anéantir si la Cour ne vient pas à leur secours. Ainsi, il est arrêté que votre nièce sera présentée avec le grand habit, le corps de robe de velours noir, la jupe de drap d'or ainsi que l'écharpe et la ceinture. Tout cela sera couvert des diamants de la Reine et de Mme la comtesse d'Artois, qui veulent bien avoir la bonté de les lui prêter, ainsi qu'à Mme de Guiche qui sera présentée la huitaine après. C'est Mme de Polignac qui, pour son présent de noces, doit faire le cadeau à votre nièce de ses grands habits de présentation à Versailles et chez les princes. »

Cette présentation tant de fois remise eut lieu huit jours après, le dimanche 3 décembre, après la messe du Roi, dans les grands appartements, en présence des princes, de leur maison et de toute la Cour de Versailles.

Notons l'allusion de Rougeot au   profit de nos manufactures de velours et de dorures, qui vont s'anéantir si la Cour ne vient pas à leur secours.
Trois ans plus tard, Marie-Antoinette s'attirera pourtant l'accusation de vouloir réduire à la misère les tisserands lyonnais au profit des drapiers des Flandres, sujets de son frère.     Dans sa robe en gaulle (  le tableau " scandaleux " de Mme Le Brun ) le public prétendra voir La France sous les traits de l'Autriche réduite à se couvrir d'une panne .

Cette lettre est très intéressante. Il est vrai que la corporation des soyeux lyonnais avait réclamé à la reine la mise en valeur de leurs riches étoffes chamarrées, alors boudées par un désir général de modernité. Avec ce drap d'or, Marie-Antoinette semble donc leur accorder un compromis qui bien entendu ne suffira pas à les satisfaire.

Il était d'usage en effet que la reine prête des diamants aux nouvelles présentées, ce dont témoigne aussi la marquise de La Tour du Pin, vêtue exceptionnellement de blanc pour sa présentation par respect pour son demi deuil.

Je reviens sur le terme de Gaule si souvent employé mais à mon avis erroné. On ne le trouve ni sous la plume des périodiques spécialisés, ni dans les légendes des gravures de mode, ni dans la facturation des professionnels de l'habillement. Ce modèle de robe y est toujours désigné chemise à la reine, robe en chemise, ou chemise tout court.

Marie-Jeanne a écrit:

Je reviens sur le terme de Gaule si souvent employé mais à mon avis erroné. On ne le trouve ni sous la plume des périodiques spécialisés, ni dans les légendes des gravures de mode, ni dans la facturation des professionnels de l'habillement. Ce modèle de robe y est toujours désigné chemise à la reine, robe en chemise, ou chemise tout court.

On ne le trouve pas non plus sous la plume de Sylvie Le Bras-Chauvot qui lui préfère le terme de robe en chemise " A la Reine " et lui consacre tout un chapitre fort intéressant, dans son ouvrage Marie-Antoinette l'affranchie !  
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4831-marie-antoinette-l-affranchie-de-sylvie-le-bras-chauvot?highlight=affranchie

Grand habit de présentation par Charles-Germain de Saint-Aubin, vers 1788



Collection du Musée des Arts Décoratifs, Paris.

... noir et or donc, comme le veut l'étiquette !
Merci, chère Marie-Jeanne .

L'étiquette oui, mais revue et corrigée par la reine et qui faisait grincer les dents des médisants... s'il leur en restait

N'oublions pas le Brevet de Dame, créé vers la fin du règne de Louis XV et qui permettait à une dame ou une demoiselle ne pouvant normalement pas être présentée de paraître néanmoins à la cour. C'était le ministre de la maison du roi qui décernait le précieux sésame. On disait que ce fameux brevet avait été créé pour satisfaire Louis XV, toujours amateur de chair fraîche et de jolies femmes… Marie-Antoinette l'aurait maintenu, pour le plaisir d'avoir de nouvelles têtes, jeunes souvent, autour d'elle.

Quant à Mme du Barry, certificats, arbres généalogiques et autres avaient été largement falsifiés afin de redorer son blason… Comme le dit méchamment un pamphlet de l'époque : "Tous ces faux nobles finirent par faire entrer à la cour une vraie putain"...

Selon l'étiquette, seules les jeunes femmes nouvellement mariées pouvaient être présentées à la famille royale.
Il me semble que le Brevet de Dame permettant de paraître la cour, ne permettait pas de danser lors des bals.

Mme de Sabran a écrit:
...    noir et or donc, comme le veut l'étiquette !
Merci, chère Marie-Jeanne .  

Je n'avais jamais lu cette information. Mais la robe décrite pour la présentation de Mme de Polastron n'est qu'or (ce qui devait peser très lourd d'ailleurs). Est-ce en cela qu'il y eut changement ?

Lucius a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
...    noir et or donc, comme le veut l'étiquette !
Merci, chère Marie-Jeanne .  

Je n'avais jamais lu cette information. Mais la robe décrite pour la présentation de Mme de Polastron n'est qu'or (ce qui devait peser très lourd d'ailleurs).

Mais non, le corps de robe du grand habit est de velours noir , la jupe, l'écharpe et la ceinture de drap d'or .

Le drap d'or était une étoffe de soie, tissée avec du fil d'or. De la même manière existait le drap d'argent.

est-ce le résultat de la réforme, ou était-ce le cas avant ?

Marie-Jeanne a écrit:Le drap d'or était une étoffe de soie, tissée avec du fil d'or. De la même manière existait le drap d'argent.

En général le poids de ces étoffes est très important.