La famille de Polignac
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Roi-cavalerie
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Re: La famille de Polignac
Roi-cavalerie a écrit:Il s'agit d'une Polignac de la branche des Polignac de Saintonge, lointains cousins de la tige auvergnate. Constance Gabrielle Bonne Le Vicomte du Rumain, née en 1747,fut nommée dame d'honneur de la duchesse d'Orléans. Elle avait épousé Louis Alexandre de Polignac dit le marquis de Polignac, vicomte de Conserans, capitaine au Clermont Prince. Son père, François Alexandre de Polignac, était attaché au comte de Clermont.Comte d'Hézècques a écrit:
« Les trois autres jeunes femmes sont des dames d'honneur: la marquise de Polignac, madame de Clermont et madame de Blot. L'une d'entre elles est tendrement appuyée sur l'accoudoir du fauteuil ducal. »
Y avait-il donc une marquise de Polignac, dame d'honneur attachée à la famille d'Orléans ?
Bien à vous Roi-cavalerie.
.... ceci n'est que le prologue d'une autre scène où nous l'entendrons ( la duchesse d'Orléans ) déclamer plus éloquemment :
" A Polignac, mon sot amant,
Je lègue par ce testament
Ses deux portraits en miniature,
Pour qu'il contemple sa figure, etc. "
Le Polignac dont cette même princesse a si bien parlé dans ses œuvres posthumes était le mari de sa dame d'honneur. Elle avait eu bien de la peine à triompher de sa froideur persévérante, et la preuve qu'il en était aimé véritablement, c'est qu'elle avait eu la délicatesse de lui sacrifier MM. d Ségur et de la Chétardie, M.... (je ne sais plus comment), qui était le neveu d'un suisse du Louvre, et M. Bougon, qui avait été clerc de procureur, et le petit de Varennes qui était mort de la poitrine, à l'âge de dix-neuf ans ...
M. de Polignac était donc le mari de cette malheureuse dame d'honneur, que la princesse abhorrait à l'égal de la passion qu'elle avait eue pour lui quand il était jeune, et l'on ne saurait imaginer toutes les méchancetés dont elle s'avisait contre elle. C'étaient quelquefois des noirceurs abominables, c'étaient souvent des tripotages de commère, et c'étaient pour le moins des espiègleries d'écolier. En fait de malices, elle en pouvait jouer sans relâche et sur toutes les cordes de son clavier, en bémol, en dièze, en bécarre, en majeur, en mineur, et sur toutes les notes de la gamme.
— Vraiment, disait-elle un jour à l'abbé de Bernis, il est bien cruel que je ne connaisse personne qui puisse me donner un bon conseil ! Voici venir le temps des étrennes ; il est impossible qu'on me laisse oublier la marquise de Polignac, et je voudrais lui donner quelque chose qui lui fît bien de la peine.
— Mais, répondit l'autre, il me semble que si Madame donnait un très beau cheval de carrosse à la marquise, elle se croirait obligée d'en acheter un pareil : avare comme elle est, elle en aurait un dépit mortel !
— Vous n'êtes qu'un imbécile avec tout votre esprit ! laissez-moi donc tranquille avec votre imagination d'un cadeau de 150 louis, répliqua la princesse ; elle vendrait mon cheval d'étrennes et dirait qu'il est crevé.
Son Altesse Sérénissime se mit à courir les boutiques avec M. de Bernis, et Dieu sait tous les propos qui s'ensuivirent ! On découvrit un vieux lustre en porcelaine de Saxe, lequel était si volumineux, dans toutes ses dimensions, qu'il en aurait paru démesuré pour le grand salon de Marly. La duchesse d'Orléans l'achète, on le démonte, ensuite elle en fait placer tous les morceaux dans un petit salon que sa dame d'honneur occupait au Palais-Royal (à l'entresol). La boule en touchait le parquet, ses branches empêchait d'ouvrir les portes et les fenêtres ; enfin les agréables figures de Colombine et d'Arlequin, d'Isabelle et du beau Léandre (qui n'avaient pas moins de quatre pieds de taille), avaient été rangées tout autour du salon, dont il avait fallu retirer tous les meubles, et tout ce qu'on pouvait faire était de circuler à grand'peine au milieu de ces charmants objets d'ornement. C'est une mystification que l'aimable princesse a fait durer jusqu'à sa mort, et toujours sans que Mme de Polignac ait osé lui manquer de respect en envoyant le diable de lustre dans un de ses châteaux ou dans un grenier de son hôtel à Paris. Ce qu'il y a de plus étrange en tout ceci, c'est que la dame d'honneur était non moins opiniâtre que la princesse, et qu'elle voulait arracher les yeux à toutes les personnes qui lui conseilleraient de s'en aller dans son beau salon de la rue Royale, après avoir donné sa démission.
( Marquise de Créquy )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Quelle sacrée furie cette duchesse d'Orléans boudoi32
J'ai hâte d'entamer les mémoires de la marquise...
J'ai hâte d'entamer les mémoires de la marquise...
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La famille de Polignac
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Moi ce que j'adore c'est :
Elle avait eu bien de la peine à triompher de sa froideur persévérante, et la preuve qu'il en était aimé véritablement, c'est qu'elle avait eu la délicatesse de lui sacrifier MM. d Ségur et de la Chétardie, M.... (je ne sais plus comment), qui était le neveu d'un suisse du Louvre, et M. Bougon, qui avait été clerc de procureur, et le petit de Varennes qui était mort de la poitrine, à l'âge de dix-neuf ans ...
Moi ce que j'adore c'est :
Elle avait eu bien de la peine à triompher de sa froideur persévérante, et la preuve qu'il en était aimé véritablement, c'est qu'elle avait eu la délicatesse de lui sacrifier MM. d Ségur et de la Chétardie, M.... (je ne sais plus comment), qui était le neveu d'un suisse du Louvre, et M. Bougon, qui avait été clerc de procureur, et le petit de Varennes qui était mort de la poitrine, à l'âge de dix-neuf ans ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Oui, cela m'a fait rire aussi à gorge déployée !
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La famille de Polignac
Reinette a écrit:Oui voillà !
Décidément, les enfants Polignac aiguisent bien des appétits !
24 mai 1785 :
Hum, hum... Au point de fâcher Louis XVI.
Fille de M. Pultney, le grand promoteur immobilier du Bath du XVIIIe !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La famille de Polignac
Les Polignac, vus par Talleyrand ...
Le comte, depuis duc de Polignac, était un parfait seigneur en bonté, loyauté, belles façons; mais il ne fallait lui demander ni génie ni capacité. ( ... ) L'étoffe manquant de longueur, de largeur, surtout de fond, il n'y eut même pas moyen d'en faire un ambassadeur et pourtant, le dirai-je, il est demeuré l'aigle de la famille. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il est à mille lieues au-dessus du prince de Polignac son fils ..... son fils, si vous voulez.
Madame de Polignac était charmante, mais plus insignifiante; sa société reposait les gens d'esprit; car s'ils avaient voulu briller, elle ne les aurait pas compris. Charmée de sa faveur et pas intrigante, les charges vinrent à elle sans que son ambition les sollicitât. J'ai conservé d'elle un doux souvenir; il y avait nécessité de l'aimer quand on pouvait la connaître. Elle a peu obligé, mais par nonchalance uniquement, en revanche elle n'a fait de mal à qui que ce soit . On a beaucoup crié contre la duchesse de Polignac, et encore duchesse héréditaire sans pairie, par cela seul qu'elle était favorite. On lui a reproché les grâces de la reine; le beau "venez-y voir" que la survivance de M. de Tessé ! Quant à la charge si belle de gouvernante des Enfants de France, puisque la titulaire, madame la princesse de Guéménée, ne pouvait la conserver, puisqu'il fallait la donner à une autre, il me semble que madame de Polignac était d'assez bonne maison pour ne pas la dégrader; au reste, elle en remplit les devoirs avec une exactitude remarquable et digne d'éloges; enfin et pour clore ce portrait, je dirai que la reine avait bien choisi son amie; car celle-ci ne put soutenir les infortunes de sa bienfaitrice. Elle est morte à Vienne peu après sa souveraine, en ignorant l'horrible trépas de celle-ci, mais minée par la douleur .
Le comte, depuis duc de Polignac, était un parfait seigneur en bonté, loyauté, belles façons; mais il ne fallait lui demander ni génie ni capacité. ( ... ) L'étoffe manquant de longueur, de largeur, surtout de fond, il n'y eut même pas moyen d'en faire un ambassadeur et pourtant, le dirai-je, il est demeuré l'aigle de la famille. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il est à mille lieues au-dessus du prince de Polignac son fils ..... son fils, si vous voulez.
Madame de Polignac était charmante, mais plus insignifiante; sa société reposait les gens d'esprit; car s'ils avaient voulu briller, elle ne les aurait pas compris. Charmée de sa faveur et pas intrigante, les charges vinrent à elle sans que son ambition les sollicitât. J'ai conservé d'elle un doux souvenir; il y avait nécessité de l'aimer quand on pouvait la connaître. Elle a peu obligé, mais par nonchalance uniquement, en revanche elle n'a fait de mal à qui que ce soit . On a beaucoup crié contre la duchesse de Polignac, et encore duchesse héréditaire sans pairie, par cela seul qu'elle était favorite. On lui a reproché les grâces de la reine; le beau "venez-y voir" que la survivance de M. de Tessé ! Quant à la charge si belle de gouvernante des Enfants de France, puisque la titulaire, madame la princesse de Guéménée, ne pouvait la conserver, puisqu'il fallait la donner à une autre, il me semble que madame de Polignac était d'assez bonne maison pour ne pas la dégrader; au reste, elle en remplit les devoirs avec une exactitude remarquable et digne d'éloges; enfin et pour clore ce portrait, je dirai que la reine avait bien choisi son amie; car celle-ci ne put soutenir les infortunes de sa bienfaitrice. Elle est morte à Vienne peu après sa souveraine, en ignorant l'horrible trépas de celle-ci, mais minée par la douleur .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Eh bien, Mme de Polignac semble à peu près épargnée.
Je vois que tu es dans la lecture des Mémoires de Talleyrand...
Je vois que tu es dans la lecture des Mémoires de Talleyrand...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La famille de Polignac
Je suis étonnée qu'il ne dise mot de la comtesse Diane : c'était elle " l'aigle de la famille ", pas ce brave Jules ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Or donc ...
On ne travaillait, chez les Maurepas, qu'à renverser les Polignac; ceux-ci se revenchaient par toutes sortes de mauvais services rendus au vieux ministre dirigeant, et en tête de cette guerre active ils avaient mis la seule personne assez provisoirement malicieuse et méchante de leur sang pour bien remplir les conditions de chef de cabale .
C'était une sorte de chanoinesse, madame la comtesse Diane de Polignac, soeur du comte Jules, époux de mademoiselle de Polastron; je ne sais pourquoi ou quelle préoccupation m'avait fait oublier de peindre la comtesse Diane.
Mon Dieu, qu'elle était laide, et, Providence, qu'elle était méchante ! nul n'eût pu résoudre ce qui l'emportait en elle de sa malice et de sa laideur . J'ai ri en lisant, dans les mémoires prétendus de madame de Créquy et production aussi spirituelle que dénuée de véracité, d'exactitude et de chronologie de M. de Courchamp, le signalement exact qu'il donne de cette chanoinesse, je vais le chercher et si je le trouve, je l'ajouterai en forme de note à la fin de ce chapitre; car le tableau rempli d'esprit et de malice de M. de Courchamp complétera ce que je voulais dire et d'ailleurs en dira beaucoup plus que je n'en aurais dit .
On ne travaillait, chez les Maurepas, qu'à renverser les Polignac; ceux-ci se revenchaient par toutes sortes de mauvais services rendus au vieux ministre dirigeant, et en tête de cette guerre active ils avaient mis la seule personne assez provisoirement malicieuse et méchante de leur sang pour bien remplir les conditions de chef de cabale .
C'était une sorte de chanoinesse, madame la comtesse Diane de Polignac, soeur du comte Jules, époux de mademoiselle de Polastron; je ne sais pourquoi ou quelle préoccupation m'avait fait oublier de peindre la comtesse Diane.
Mon Dieu, qu'elle était laide, et, Providence, qu'elle était méchante ! nul n'eût pu résoudre ce qui l'emportait en elle de sa malice et de sa laideur . J'ai ri en lisant, dans les mémoires prétendus de madame de Créquy et production aussi spirituelle que dénuée de véracité, d'exactitude et de chronologie de M. de Courchamp, le signalement exact qu'il donne de cette chanoinesse, je vais le chercher et si je le trouve, je l'ajouterai en forme de note à la fin de ce chapitre; car le tableau rempli d'esprit et de malice de M. de Courchamp complétera ce que je voulais dire et d'ailleurs en dira beaucoup plus que je n'en aurais dit .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Mme de Sabran a écrit: J'ai ri en lisant, dans les mémoires prétendus de madame de Créquy et production aussi spirituelle que dénuée de véracité, d'exactitude et de chronologie de M. de Courchamp,
Enfin un observateur lucide !!
J'imagine bien Talleyrand lisant et gloussant au coin du feu !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La famille de Polignac
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La famille de Polignac
Vous voulez molester Maumau !
Vous aurez à affronter l'ire de notre Clio !
Vous aurez à affronter l'ire de notre Clio !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La famille de Polignac
Mme de Sabran a écrit:
Mon Dieu, qu'elle était laide, et, Providence, qu'elle était méchante ! nul n'eût pu résoudre ce qui l'emportait en elle de sa malice et de sa laideur .
Lucius a écrit:Vous voulez molester Maumau !
Vous aurez à affronter l'ire de notre Clio !
J'vais m'gêner ! :::!!!ùùù^^^^:
Entre Talleyrand et moi, la laideur est un bien commun : ! Na ! :::!!!ùùù^^^^:
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La famille de Polignac
Comtesse Diane a écrit:
Entre Talleyrand et moi, la laideur est un bien commun : ! Na ! :::!!!ùùù^^^^:
Vous avez parfaitement raison, comtesse! Tout cela est bien méchant mais de la part de Talleyrand, il n'y a rien d'étonnant: "de la m... dans un bas de soie" avait dit l'Empereur qui s'y connaissait en matière d'hommes.
Amitiés. Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: La famille de Polignac
Il faut relativiser le terme de méchante !
Quand, par exemple, la baronne d'Oberkirch s'extasie ( par politesse ) sur Mme Elisabeth et que Diane ( par franchise ) s'exclame : " Oui mais l'embonpoint gâche tout .", ce n'est pas méchanceté mais du tout à trac, du brut de décoffrage ( j'en conviens bien volontiers : ), du naturel .
C'est tout Diane avec son franc-parler à l'emporte pièce, mais certainement pas de la méchanceté .
Diane était une originale, et là je voudrais citer le prince de Ligne :
Un original est souvent bon diable. Son originalité est fondée sur la certitude qu'il a de son caractère, cela fait qu'il néglige les manières communes. Il pourra avoir beaucoup de défauts, mais il ne sera ni faux ni rampant .
Quand, par exemple, la baronne d'Oberkirch s'extasie ( par politesse ) sur Mme Elisabeth et que Diane ( par franchise ) s'exclame : " Oui mais l'embonpoint gâche tout .", ce n'est pas méchanceté mais du tout à trac, du brut de décoffrage ( j'en conviens bien volontiers : ), du naturel .
C'est tout Diane avec son franc-parler à l'emporte pièce, mais certainement pas de la méchanceté .
Diane était une originale, et là je voudrais citer le prince de Ligne :
Un original est souvent bon diable. Son originalité est fondée sur la certitude qu'il a de son caractère, cela fait qu'il néglige les manières communes. Il pourra avoir beaucoup de défauts, mais il ne sera ni faux ni rampant .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Mme de Sabran a écrit:....Diane était une originale, et là je voudrais citer le prince de Ligne :
Un original est souvent bon diable. Son originalité est fondée sur la certitude qu'il a de son caractère, cela fait qu'il néglige les manières communes. Il pourra avoir beaucoup de défauts, mais il ne sera ni faux ni rampant .
Oui, bien dit, prince de Ligne.
Mais, il faut avoir aussi un peu de sensibilité pour ne pas blesser. Savoir se contenir et pas être trop "méchant" même si on est sincère. Cela s'appelle la diplomatie.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La famille de Polignac
Je pense que Diane était simplement une grande frustrée...
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La famille de Polignac
Je suis sûre que non. Une grande frustrée aurait pris en grippe une petite belle-sœur dotée de toutes les séductions . Elle l'aurait jalousée. Voilà la réaction mauvaise de toutes les femmes frustrées.
Au contraire Diane admire, aime et encense Yolande.
Souviens-toi du témoignage de Las Casas, en décembre 1793 :
Vous n'avez pas idée de la douleur générale : grands et petits, maîtres et domestiques. Vaudreuil est le plus exalté, il faut le soigner. Le duc a plus de philosophie. La duchesse de Guiche a été dans un état alarmant. La comtesse Diane a donné la preuve du plus grand courage. C'était l'homme de la maison, elle n'a pas quitté la malade les trois derniers jours de sa vie et l'a veillée sans se déshabiller, tandis qu'elle traîne à peine sa propre existence .
Et puis, l'abbé de Balivière, à moins que ce ne soit Elzéar de Sabran ( oui, mon fiston ) :
Je n'entreprendrai point de vous peindre la consternation générale, mais je ne puis m'empêcher de vous dire que jamais on ne vit une douleur aussi touchante que celle de Monsieur le duc . Dévoré intérieurement, il tâchait de consoler les autres, il affectait le plus grand calme, mais ce calme était déchirant pour ceux qui le connaissent. Madame la comtesse Diane n'a pas abandonné un instant Madame la duchesse dans ses derniers moments. Elle passait tout le jour et toute la nuit auprès d'elle sans jamais prendre de repos, réglant tout, ordonnant tout, avec une force et une activité inimaginables, mais je crains bien que cette force factice n'ait considérablement affaibli sa santé ...
Voilà quelle femme était Diane !
Au contraire Diane admire, aime et encense Yolande.
Souviens-toi du témoignage de Las Casas, en décembre 1793 :
Vous n'avez pas idée de la douleur générale : grands et petits, maîtres et domestiques. Vaudreuil est le plus exalté, il faut le soigner. Le duc a plus de philosophie. La duchesse de Guiche a été dans un état alarmant. La comtesse Diane a donné la preuve du plus grand courage. C'était l'homme de la maison, elle n'a pas quitté la malade les trois derniers jours de sa vie et l'a veillée sans se déshabiller, tandis qu'elle traîne à peine sa propre existence .
Et puis, l'abbé de Balivière, à moins que ce ne soit Elzéar de Sabran ( oui, mon fiston ) :
Je n'entreprendrai point de vous peindre la consternation générale, mais je ne puis m'empêcher de vous dire que jamais on ne vit une douleur aussi touchante que celle de Monsieur le duc . Dévoré intérieurement, il tâchait de consoler les autres, il affectait le plus grand calme, mais ce calme était déchirant pour ceux qui le connaissent. Madame la comtesse Diane n'a pas abandonné un instant Madame la duchesse dans ses derniers moments. Elle passait tout le jour et toute la nuit auprès d'elle sans jamais prendre de repos, réglant tout, ordonnant tout, avec une force et une activité inimaginables, mais je crains bien que cette force factice n'ait considérablement affaibli sa santé ...
Voilà quelle femme était Diane !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La famille de Polignac
Moi non plus je ne vois pas de frustration dans le tempérament haut en couleurs de Diane de Polignac que personne ne trompait, même si à la cour cela était une sorte de sport quotidien... :
Elle était très perspicace et voyait tout de suite les défauts d'un coq qui se dissimulait sous les plumes d'un paon... et surtout, elle ne se gênait en rien pour faire connaître à tous ce que son œil de lynx pouvait remarquer !
Redouble, la Diane ! :n,,;::::!!!:
Bien à vous.
Elle était très perspicace et voyait tout de suite les défauts d'un coq qui se dissimulait sous les plumes d'un paon... et surtout, elle ne se gênait en rien pour faire connaître à tous ce que son œil de lynx pouvait remarquer !
Redouble, la Diane ! :n,,;::::!!!:
Bien à vous.
Invité- Invité
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La famille de Polignac
Ça c'est vrai Trianon ! J'en ai appris sur ma vieille famille et sur moi-même, grâce à Eléo,
comme vous ne pouvez l'imaginer ! :n,,;::::!!!:
comme vous ne pouvez l'imaginer ! :n,,;::::!!!:
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La famille de Polignac
... et moi, grâce à notre ami Roi-cavalerie !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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