La comtesse Diane de Polignac

J`ai découvert un livre intitulé Le journal d`Italie et de Suisse de Diane de Polignac chez Gallica que vous pouvez télécharger.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1073158/f9.image.r=yolande%20de%20polignac.langFR

Est-ce que vous le connaissez ?

Oui, je l'ai bien sûr ! Merci, chère Fleurdelys !
Vous y trouverez les lettres que la comtesse Diane m'adresse sur les routes de l'exil .   

Je l`ai lu hier, c`est très intéressant, je regrette qu`on n'ait pas la suite. 
On peut toujours faire imprimer un livre sur Gallica 

.

Voici la comtesse Diane en son allégorie chasseresse ! : : :

Chère Eléonore,

Avez vous des informations sur la gravure représentant la comtesse Diane en chasseresse que vous avez mise en ligne? Pour ma part, je ne la connaissais pas.

Amicalement. Roi cavalerie.

Roi-cavalerie a écrit:

Avez vous des informations sur la gravure représentant la comtesse Diane en chasseresse que vous avez mise en ligne?

Eh bien non, aucune ...

Mme de Sabran a écrit:

Roi-cavalerie a écrit:Avez vous des informations sur la gravure représentant la comtesse Diane en chasseresse que vous avez mise en ligne?

Eh bien non, aucune ...  

Comtesse, voilà qui est bien dommage, mais peut-être pourriez-vous me dire dans quel livre vous l'avez trouvée. Cela pourrait peut-être nous donner une piste de recherche compte tenu du fait que, s'agissant d'une illustration répertoriée ( fig 106), l'iconographie pourrait apporter quelques précisions sur l'oeuvre.

Cynégétiquement votre. Roi-cavalerie

Roi-cavalerie a écrit: mais peut-être pourriez-vous me dire dans quel livre vous l'avez trouvée.

... peut-être Capefigue, à moins que ce ne soit M.H. Schlesinger ???

Mme de Sabran a écrit:

Roi-cavalerie a écrit: mais peut-être pourriez-vous me dire dans quel livre vous l'avez trouvée.

...   peut-être Capefigue, à moins que ce ne soit  M.H. Schlesinger ???  

Merci infiniment. Je vais chercher.

Bien à vous. Roi-cavalerie

Je pense que cette "gravure" est l'interprétation d'un tableau (à la façon de poser les tonalités).
Le thème du portrait mythologique est devenu plus rare à la fin du siècle, c'est très intéressant ...

Lucius a écrit:Je pense que cette "gravure" est l'interprétation d'un tableau (à la façon de poser les tonalités).
Le thème du portrait mythologique est devenu plus rare à la fin du siècle, c'est très intéressant ...

Merci, mon cher Lucius, pour votre aide. Avez vous remarqué l'inscription qui se trouve dans la partie supérieure. Il me semble, sous toutes réserves, qu'elle est écrite en alphabet grec? Etant donné la forme, ne pourrait-il pas s'agir d'une miniature?

Bien à vous. Roi-cavalerie

Roi-cavalerie a écrit:

Merci infiniment. Je vais chercher.

Comme je vous connais, vous allez trouver en moins de deux !

.


Vous souvenez-vous, cher Roi-cavalerie, de ce que Marc de Bombelles consigne dans son journal, peu avant la Révolution :  la comtesse Diane vient d'acheter la petite terre d'Hémery près de Villiers.

Bombelles va dîner dans ce qu'il appelle un modeste mais élégant " Palais de Diane ".  

Tout à fait ma chère Eléonore, et voici d'ailleurs le plan cadastral de sa propriété .



Puis sa position sur la carte de Cassini:



Vous remarquerez sur une carte récente d'Emerainville que le parc est encore visible bien que le manoir ait disparu, sans doute brûlé par les Prussiens en 1815 si je me souviens bien des recherches que j'ai effectuées, il y a quelques temps.  



De mémoire, la comtesse Diane l'avait  acquis en 1783 et y a fait effectuer des travaux par l'architecte du comte d'Artois Alexandre Etable de la Brière. Cet architecte était également celui que le duc de Polignac avait pris pour construire la nouvelle demeure qu'il avait l'intention de faire ériger sur ses terres de Claye. Mais aussi celui du comte de Vaudreuil pour son hôtel de la rue de la Chaise à Paris et également celui de la princesse Elisabeth pour le parc de sa propriété de Montreuil.  Vous remarquerez d'ailleurs qu'Emery n'était pas très éloigné de Claye ce qui laisse à penser que la famille avait l'intention de regrouper ses "maisons des champs" dans cette région. Mais la révolution a bouleversé tous ces projets.

Serviteur. Roi-cavalerie

;

Vous savez quoi, mon cher Roi-cavalerie ? Vous êtes formidable !!!

;

Voici un beau portrait de la comtesse. Il est attribué à Claude Hoin .

Merci à vous deux pour ces nouvelles informations !!!
Il est vrai aussi que ce portrait est plus plaisant que les précédents !!! : : :

Oh ! ... je m'aime bien !!!

Comme Mme Elisabeth, moi j'aurais peur de cette Diane de Polignac :

.


Penses-tu ! La comtesse aboyait beaucoup mais ne mordait pas .




.

;


C'est la marquise de Créquy qui habille Diane pour l'hiver, ci-dessous . àè-è\':
Cela tombe bien, car il neige à gros flocons, pourvu que cela tienne !!! boudoi30



Cette malencontreuse famille était composée d'un comte de Polignac qui n'avait qu'un fils ecclésiastique, et qui ne paraissait presque jamais à Versailles ; de son neveu, le comte Jules, insignifiant personnage et mari d'une demoiselle Polastron qui était une jeune femme charmante ; enfin d'une sœur aînée de ce même comte Jules de Polignac, fille majeure, à qui sa laideur et sa pauvreté n'aplanissaient pas les voies du mariage ( : ), et qui, du reste, était d'orgueilleuse et méchante humeur. Elle n'avait aucun autre rapport avec la céleste et chaste sœur du Dieu du jour, sinon qu'elle s'appelait Diane et qu'elle était furieusement vindicative.

Cette Phœbé d'Auvergne avait la passion de s'établir à la Cour ; et comme elle ne pouvait s'y faire présenter, parce qu'elle ne pouvait être reçue ni titrée par aucun chapitre de Chanoinesses, à raison de ce qu'il se trouvait dans ses quartiers du côté de sa grand'mère, une lacune à cause de mésalliance, on imagina de la faire sauter à pieds joints par-dessus cette case vide, et de la pousser à Dame au moyen d'un brevet de Comtesse. Le Roi voulut bien se prêter à cette innovation sans motif raisonnable et sans exemple ; c'est le diplôme de cette comtesse Diane qui a fait la planche, et voilà ce qu'on appelle un brevet-de-Dame, aujourd'hui.

Quand sa famille eut obtenu la faveur de la Reine, ladite comtesse Diane imagina de se faire colloquer la croix honoraire d'un grand chapitre de Lorraine avec dispense de fournir ses preuves, et ceci fut une autre sorte d'abus qui fit crier toute la noblesse du royaume. Les Chanoinesses ont toujours été des criardes à fendre la nue ; aussi firent-elles un si grand bruit de ce passe-droit, qu'il en arriva jusqu'aux oreilles du Roi qui finit par s'en offusquer, et qu'on alla faire entendre à cette Chanoinesse de grâce et de rémission, que Sa Majesté verrait avec plaisir qu'elle ne portât ni cordon ni croix chapitrale.

.

.

La vraie-fausse marquise continue à mentir comme elle respire boudoi29 boudoi29 boudoi29 :

La comtesse Diane était donc complètement dénuée de beauté, d'agréments, de bonté, et même de simple politesse ; mais elle était pourvue d'un esprit d'intrigue et d'audace incomparable, et quant à la comtesse Jules, elle était précisément l'opposé de sa belle-sœur. C'était une personne admirablement jolie, affectueusement polie, décente, obligeante et d'une exquise aménité. Je n'ai rien vu de plus parfaitement agréable que Mme Jules de Polignac, et je n'ai jamais connu rien de plus aimable, en apparence ainsi qu'en réalité. Elle avait toute la peau de la blancheur d'un narcisse, avec des yeux délicieusement doux, et ses lèvres charmantes ainsi que le bout de ses jolis doigts, étaient naturellement d'un incarnat et d'un éclat aussi vif que du satin ponceau.
Quand on la vit paraître à la Cour avec sa belle-sœur, on aurait dit une de ces blanches et douces colombes de l'Atlas avec leurs becs et leurs pieds de corail, à côté d'une orfraie, d'une manière de chouette ébouriffée, ou si vous l'aimez mieux, d'une perruche à bec retors, avec des yeux ronds à deux cercles noirs et blanc, franc-doubles, assez dépenaillée pour le corsage, avec la peau rougeâtre et la huppe hérissée (sans parler des griffes noires) ; enfin, pour avoir le naturel et l'apparence d'un oiseau de proie, je n'ai jamais vu demoiselle d'Auvergne ou d'autre pays, qui fût comparable à cette Csse Diane de Polignac, sinistre Phœbé, " cette lune rousse " ! ainsi que l'appelait M. de Lauraguais.

.

.


Et, comme nous le savons, c'est apocryphe !
Donc, il convient de faire le tri, en prendre, en laisser .

D'ailleurs, mon cher Marc, souviens-toi de tes propres réticences à l'égard de la comtesse, avant qu'elle ne s'occupe activement de tes intérêts et ne plaide ta cause auprès des souverains .
Ton Angélique la craignait aussi ... :

.

Il va falloir que je trouve mes mémoires que je n'ai curieusement jamais lus !!!

Ce n'est pas grave, tu sais tout de même bien ce que tu as écrit ! :