Les mémoires du comte de Saint-Priest
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Les mémoires du comte de Saint-Priest
Elisabeth avait écrit au C.D.B. :
En faisant quelques recherches sur tous les mémoires que je peux trouver, je suis tomber sur ceux de St Priest, quelqu'un les a-t-il lus?
En lisant la présentation, je pensais que ce pourrait être interressant, mais un petit hic....on y écrit l'un des rares à affirmer (ils rajoutent détails à l'appui) que la reine et le comte était amant...
Je ne sais pas mais là tout de même...
Elisabeth
Miche :
En effet, Madame Vigée Lebrun, les défenseurs de la thèse de la consommation citent toujours Saint Priest. C'est de lui qu'on tient toutes les anecdotes croustillantes sur les sorties à cheval, les visites aux Tuileries... Mais les auteurs plus avertis gardent toute leur méfiance : Saint Priest était un mari cocufié par Fersen et un courtisan qui en voulait à Louis XVI.
Ses mémoires valent donc ce qu'ils valent...
Eléonore :
Oui, Saint-Priest est très amer. Il aime sa femme qui est dingue de Fersen (et ne s'en cache pas ) . Il pose pour être un réformateur : on lui brûle tout de même son château ! Il s'aigrit encore ...
Ah ! la vie est dure ...
Il émigre en 1790 et ne revient en France qu'en 1814. Il est fait Pair de France ...
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En faisant quelques recherches sur tous les mémoires que je peux trouver, je suis tomber sur ceux de St Priest, quelqu'un les a-t-il lus?
En lisant la présentation, je pensais que ce pourrait être interressant, mais un petit hic....on y écrit l'un des rares à affirmer (ils rajoutent détails à l'appui) que la reine et le comte était amant...
Je ne sais pas mais là tout de même...
Elisabeth
Miche :
En effet, Madame Vigée Lebrun, les défenseurs de la thèse de la consommation citent toujours Saint Priest. C'est de lui qu'on tient toutes les anecdotes croustillantes sur les sorties à cheval, les visites aux Tuileries... Mais les auteurs plus avertis gardent toute leur méfiance : Saint Priest était un mari cocufié par Fersen et un courtisan qui en voulait à Louis XVI.
Ses mémoires valent donc ce qu'ils valent...
Eléonore :
Oui, Saint-Priest est très amer. Il aime sa femme qui est dingue de Fersen (et ne s'en cache pas ) . Il pose pour être un réformateur : on lui brûle tout de même son château ! Il s'aigrit encore ...
Ah ! la vie est dure ...
Il émigre en 1790 et ne revient en France qu'en 1814. Il est fait Pair de France ...
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Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Eléonore :
C'était un malheureux; et c'est peut-être ce qui le rendait parfois méchant ?
La nuit, la neige :
J'ai beaucoup aimé ces Mémoires, très intéressants ; nous les évoquions ici.
Eléonore :
Moi aussi j'ai bien aimé ses mémoires, mais il a eu des problèmes avec Vergennes. Ambassadeur à Constantinople, il y a mieux.
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C'était un malheureux; et c'est peut-être ce qui le rendait parfois méchant ?
Je veux bien, mais se venger de quoi donc ?Miche a écrit:Certains historiens estiment qu'il a voulu se venger des souverains et que ses mémoires n'ont donc rien de gratuit
La nuit, la neige :
J'ai beaucoup aimé ces Mémoires, très intéressants ; nous les évoquions ici.
Eléonore :
Moi aussi j'ai bien aimé ses mémoires, mais il a eu des problèmes avec Vergennes. Ambassadeur à Constantinople, il y a mieux.
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Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Attachboy a écrit :
Concernant les mémoires du comte de Saint Priest, d'après Nesta Webster, (mais je me méfie d'elle), lorsque qu'il voulut faire publier ses mémoires sous l'empire, Napoléon se serait exclamé avec colère qu'ils (les révolutionnaires je présume) n'avaient pas fait suffisamment de mal à cette femme, que non content de l'avoir tuée, ils voulaient encore salir sa mémoire, et il aurait dit pour finir "Que veulent ces gens ? de l'argent ? qu'on leur en donne et que ce torchon ne voie jamais le jour !"
J'espère que je ne fais pas d'erreur dans la citation, car cela fait un bon moment que j'ai lu son ouvrage.
Ce n'est que sous la restauration que les mémoires furent publiés.
Je lui répondais :
En somme, Attachboy, tous les mémoires sont à considérer comme des contes?
Comme tout point-de-vue , j'estime juste qu'il faut les prendre avec des pincettes et savoir qui on lit pour pouvoir remettre ces écrits dans leur contexte...
Bien à vous.
Attachboy:
Pas forcément. Je ne fais que citer ce que des auteurs en disent. Et cela n'engage qu'eux. Moi personnellement, je ne sais pas !
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Concernant les mémoires du comte de Saint Priest, d'après Nesta Webster, (mais je me méfie d'elle), lorsque qu'il voulut faire publier ses mémoires sous l'empire, Napoléon se serait exclamé avec colère qu'ils (les révolutionnaires je présume) n'avaient pas fait suffisamment de mal à cette femme, que non content de l'avoir tuée, ils voulaient encore salir sa mémoire, et il aurait dit pour finir "Que veulent ces gens ? de l'argent ? qu'on leur en donne et que ce torchon ne voie jamais le jour !"
J'espère que je ne fais pas d'erreur dans la citation, car cela fait un bon moment que j'ai lu son ouvrage.
Ce n'est que sous la restauration que les mémoires furent publiés.
Je lui répondais :
En somme, Attachboy, tous les mémoires sont à considérer comme des contes?
Comme tout point-de-vue , j'estime juste qu'il faut les prendre avec des pincettes et savoir qui on lit pour pouvoir remettre ces écrits dans leur contexte...
Bien à vous.
Attachboy:
Pas forcément. Je ne fais que citer ce que des auteurs en disent. Et cela n'engage qu'eux. Moi personnellement, je ne sais pas !
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Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Madame de Chimay ( boudoi30 ) nous écrivait :
Il commence en écrivant ses Mémoires , que ceux-ci sont l’amusement de sa vieillesse.
Il retrace son parcours et explique comment il est arrivé à son poste.
Il dresse le portrait d’un roi sous tutelle jusqu’à ses 32 ans !!!
Et il raconte les débuts de l’ascension de la marquise de Pompadour. Voici ce qu’il dit : « Madame de Pompadour était alors toute puissante ; je ne parlerais point de son origine , je ne raconterais pas les projets de sa mère , et ses rencontres avec le roi dans la forêt de Sénart ; tout cela est déjà trop connu ; ce qui l’est moins , c’est la conduite d’Etioles , son mari auquel quelques écrivains ont prêté une noblesse de sentiment qui, comme on va le voir, lui était bien étrangère.
Quand le roi prit du goût pour madame d’Etioles , il ne comptait nullement la fixer à la Cour. Sa jouissance lui suffisait. M. D’Etioles venait fréquemment et incognito à Versailles. Ce n’était pas là le compte de Madame Poisson. Voici comment elle parvint à faire de sa fille une favorite en titre.
Un jour où madame d’Etioles était allée à Versailles , elle reçut un exprès de sa mère qui lui mandait que d’Etioles avait découvert son commerce avec le roi , et même son voyage actuel à la Cour , qu’il était furieux , ne respirait que la vengeance , qu’elle l’éprouverait à son retour , et qu’il y allait de sa vie. A la lecture de cette lettre , madame d’Etioles fondit en larmes et fut près de s’évanouir ; le Roi fit de son mieux pour la calmer , elle lui communiqua l’épître , en protestant qu’elle connaissait son mari pour un homme emporté , capable de toutes espècve de violence et que rien dans le monde ne l’engageait à retourner à Paris . La scène fut bien jouée , le Roi donna l’ordre de loger Madame d’Etioles à la Surintendance . Ce premier pas fait , on l’amena assez facilement à accorder à la favorite un logement dans le château à la portée de l’appartement de Sa Majesté. Elle insista ensuite pour être présentée à la famille royale , et la vieille princesse de Conti , tante du prince de Condé , eut la bassesse de se charger de cette présentation .
Cette terreur prétendue que Madame d’Etioles avait de son mari était d’autant plus comique que cet époux , après quelques simagrées , prit très aisément son parti sur leur séparation . Je dis qu’il prit son parti , je devrais dire qu’il sut en tirer parti. Il a plu à M. de Lacretelle ( 1 ), dans son histoire du règne de Louis XV , de s’exprimer ainsi sur le compte de cet époux débonnaire : « Le Normand d’Etioles refusa tout et vécut jusqu’à un âge très avancé sans avoir augmenté sa fortune , ni avili son caractère. »
On va juger de son désintéressement . Une des premières grâces qu’obtint sa femme fut de lui procurer une place de fermier général , témoin cette chanson du temps :
A la vérité , le bonhomme d’Etioles se contenta de se faire un revenu de 230 000 livres . Il est tout simple que M. de Lacretelle ait admiré cet excès de modération. Pour en finir avec ce personnage , il cachait si peu sa reconnaissance pour Madame de Pompadour qu’il écrivait en propres termes , dans une lettre qui est tombée sous mes yeux : « la protection dont Madame de Pompadour et le Roi lui-même l’honorent … »
Lecteurs de Lacretelle , voilà comment on écrit l’histoire !
( 1 ) Lacretelle ( Charles ) dit le Jeune ( 1766-1855 ). Membre de l’Académie Française en 1813 , est l’auteur de nombreux ouvrages d’histoire très estimés à l’époque où écrivait le Comte de Saint Priest.
Madame de Pompadour apparaît là comme une grande manipulatrice ...
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Il commence en écrivant ses Mémoires , que ceux-ci sont l’amusement de sa vieillesse.
Il retrace son parcours et explique comment il est arrivé à son poste.
Il dresse le portrait d’un roi sous tutelle jusqu’à ses 32 ans !!!
Et il raconte les débuts de l’ascension de la marquise de Pompadour. Voici ce qu’il dit : « Madame de Pompadour était alors toute puissante ; je ne parlerais point de son origine , je ne raconterais pas les projets de sa mère , et ses rencontres avec le roi dans la forêt de Sénart ; tout cela est déjà trop connu ; ce qui l’est moins , c’est la conduite d’Etioles , son mari auquel quelques écrivains ont prêté une noblesse de sentiment qui, comme on va le voir, lui était bien étrangère.
Quand le roi prit du goût pour madame d’Etioles , il ne comptait nullement la fixer à la Cour. Sa jouissance lui suffisait. M. D’Etioles venait fréquemment et incognito à Versailles. Ce n’était pas là le compte de Madame Poisson. Voici comment elle parvint à faire de sa fille une favorite en titre.
Un jour où madame d’Etioles était allée à Versailles , elle reçut un exprès de sa mère qui lui mandait que d’Etioles avait découvert son commerce avec le roi , et même son voyage actuel à la Cour , qu’il était furieux , ne respirait que la vengeance , qu’elle l’éprouverait à son retour , et qu’il y allait de sa vie. A la lecture de cette lettre , madame d’Etioles fondit en larmes et fut près de s’évanouir ; le Roi fit de son mieux pour la calmer , elle lui communiqua l’épître , en protestant qu’elle connaissait son mari pour un homme emporté , capable de toutes espècve de violence et que rien dans le monde ne l’engageait à retourner à Paris . La scène fut bien jouée , le Roi donna l’ordre de loger Madame d’Etioles à la Surintendance . Ce premier pas fait , on l’amena assez facilement à accorder à la favorite un logement dans le château à la portée de l’appartement de Sa Majesté. Elle insista ensuite pour être présentée à la famille royale , et la vieille princesse de Conti , tante du prince de Condé , eut la bassesse de se charger de cette présentation .
Cette terreur prétendue que Madame d’Etioles avait de son mari était d’autant plus comique que cet époux , après quelques simagrées , prit très aisément son parti sur leur séparation . Je dis qu’il prit son parti , je devrais dire qu’il sut en tirer parti. Il a plu à M. de Lacretelle ( 1 ), dans son histoire du règne de Louis XV , de s’exprimer ainsi sur le compte de cet époux débonnaire : « Le Normand d’Etioles refusa tout et vécut jusqu’à un âge très avancé sans avoir augmenté sa fortune , ni avili son caractère. »
On va juger de son désintéressement . Une des premières grâces qu’obtint sa femme fut de lui procurer une place de fermier général , témoin cette chanson du temps :
« Non, ce n’est pas babiole
Que madame d’Etioles
Qui fait au premier bail
Son mari fermier général. »
Que madame d’Etioles
Qui fait au premier bail
Son mari fermier général. »
A la vérité , le bonhomme d’Etioles se contenta de se faire un revenu de 230 000 livres . Il est tout simple que M. de Lacretelle ait admiré cet excès de modération. Pour en finir avec ce personnage , il cachait si peu sa reconnaissance pour Madame de Pompadour qu’il écrivait en propres termes , dans une lettre qui est tombée sous mes yeux : « la protection dont Madame de Pompadour et le Roi lui-même l’honorent … »
Lecteurs de Lacretelle , voilà comment on écrit l’histoire !
( 1 ) Lacretelle ( Charles ) dit le Jeune ( 1766-1855 ). Membre de l’Académie Française en 1813 , est l’auteur de nombreux ouvrages d’histoire très estimés à l’époque où écrivait le Comte de Saint Priest.
Madame de Pompadour apparaît là comme une grande manipulatrice ...
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Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
La nuit, la neige :
Vous verrez, il n’est pas très sympa envers les femmes en général dans ses Mémoires...
Mme de Sabran :
C'était un jaloux, mais il avait des raisons de l'être . Sa femme l'a bien fait souffrir ..........
La nuit, la neige :
Garde le secret Elie... :
Mme de Sabran :
Oui, je vous le promets !
Madame de Chimay:
Le secret ? Quel secret ? Je veux savoir ...
Mme de Sabran :
:
Madame de Chimay:
54385210 :::!!!ùùù^^^^: C'est pas juste
La nuit, la neige :
OK !
Elie, tu peux lui dire si tu le souhaites...
Madame de Chimay:
Yes, I want . Said-me ...
Mme de Sabran :
Mme de Saint-Priest en pinçait grave pour Fersen auquel elle accorda les dernières faveurs ...
Elle afficha cette liaison, puis ensuite poursuivit l'inconstant d'une passion encombrante, débordante, délirante ............
Madame de Chimay:
C'est pour cela qu'il s'est vengé en disant que Fersen était l'amant de Marie-Antoinette ...
http://www.mercuredefrance.fr/titres/Saint-priest.htm
.
Vous verrez, il n’est pas très sympa envers les femmes en général dans ses Mémoires...
Mme de Sabran :
C'était un jaloux, mais il avait des raisons de l'être . Sa femme l'a bien fait souffrir ..........
La nuit, la neige :
Garde le secret Elie... :
Mme de Sabran :
Oui, je vous le promets !
Madame de Chimay:
Le secret ? Quel secret ? Je veux savoir ...
Mme de Sabran :
:
Madame de Chimay:
54385210 :::!!!ùùù^^^^: C'est pas juste
La nuit, la neige :
OK !
Elie, tu peux lui dire si tu le souhaites...
Madame de Chimay:
Yes, I want . Said-me ...
Mme de Sabran :
Mme de Saint-Priest en pinçait grave pour Fersen auquel elle accorda les dernières faveurs ...
Elle afficha cette liaison, puis ensuite poursuivit l'inconstant d'une passion encombrante, débordante, délirante ............
Madame de Chimay:
C'est pour cela qu'il s'est vengé en disant que Fersen était l'amant de Marie-Antoinette ...
http://www.mercuredefrance.fr/titres/Saint-priest.htm
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Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Mme de Sabran :
P'têtre ben qu'oui, p'têtre ben qu'non !
A ce sujet, la nuit, la neige, je n'arrive pas à retrouver celui dont tu m'avais parlé ............ Tu te souviens ?
Virginie :
ça me donne envie de lire ces mémoires... Il est mort à 86 ans ! il a eu la chance de cotoyer Louis XV et Louis XVI
Saint-Priest était le ministre de la guerre sous Louis XVI c'est bien cela?
Mme de Sabran :
Plutôt ministre de la Maison du Roi, non ?
La nuit, la neige :
Passés ces détails, ces Mémoires sont très bien rédigés. Saint-Priest est concis, clair, va droit au but et nomme un chat, un chat...
Il est très agréable à lire, sans trop de fanfaronnades si fréquentes sous la plume des hommes du XVIII ème.
Mémoires intéressants pour ce qui touche aux relations diplomatiques et au début de la révolution.
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P'têtre ben qu'oui, p'têtre ben qu'non !
A ce sujet, la nuit, la neige, je n'arrive pas à retrouver celui dont tu m'avais parlé ............ Tu te souviens ?
Virginie :
ça me donne envie de lire ces mémoires... Il est mort à 86 ans ! il a eu la chance de cotoyer Louis XV et Louis XVI
Saint-Priest était le ministre de la guerre sous Louis XVI c'est bien cela?
Mme de Sabran :
Plutôt ministre de la Maison du Roi, non ?
La nuit, la neige :
Pas pour ce que nous avions écrit juste avant quand même ??Virginie a écrit:ça me donne envie de les lire...
Passés ces détails, ces Mémoires sont très bien rédigés. Saint-Priest est concis, clair, va droit au but et nomme un chat, un chat...
Il est très agréable à lire, sans trop de fanfaronnades si fréquentes sous la plume des hommes du XVIII ème.
Mémoires intéressants pour ce qui touche aux relations diplomatiques et au début de la révolution.
La bio ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/François-Emmanuel_Guignard_de_Saint-PriestVirginie a écrit: Saint Priest était le ministre de la guerre sous Louis XVI c'est bien cela?
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Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Mme de Sabran a écrit:
... si si, tu sais bien, Fersen et elle ...........
La nuit, la neige :
Haaa ! Okaaay... :
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t349-marie-antoinette-et-fersen-un-amour-secret?highlight=Fersen
.
la nuit, la neige a écrit:Hein ? Quoi ?Mme de Sabran a écrit:A ce sujet, la nuit, la neige, je n'arrive pas à retrouver celui dont tu m'avais parlé ............ Tu te souviens ?
Non, je ne me souviens pas...
... si si, tu sais bien, Fersen et elle ...........
La nuit, la neige :
Haaa ! Okaaay... :
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t349-marie-antoinette-et-fersen-un-amour-secret?highlight=Fersen
.
Invité- Invité
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Nous nous souvenons que la femme du ministre poursuivait, que dis-je ! harcelait Fersen de ses assiduités. Elle vivait à Stockholm, en octobre 1891 donc peu après le drame de Varennes, et pérorait tous azimuts contre Marie-Antoinette.
Sophie Piper écrit à Fersen, son frère, au sujet de Mme de Saint-Priest :
( et cela vaut son pesant de caramels mous )
Engsö ce 16 8bre
Vous n'ignorez pas, mon bon ami, le plaisir sensible que me font vos lettres. Mais mon ami, dans un moment où je sais que vous êtes occupé de tant d'affaires, surtout d'écritures, je souffre de vous voir me donner un moment que vous pourriez employer à vous reposer. Vous devez être, mon cher Axel, harassé de tant de tracas et d'ennuis. J'espère que vous trouverez un peu de repos à Bruxelles et votre santé en a besoin lorsque si longtemps le corps et l'esprit souffrent .
J'ai lu avec une douleur sensible dans la gazette l'acceptation du roi de France ( de la Constitution ) et la manière surtout. J'ai compris d'abord combien cela vous affligerait, mon ami. La seule réflexion qui me console est que sa position peut en partie excuser sa démarche, qui d'ailleurs est bien humiliante. Pauvre prince, pauvre reine surtout. Car Elle sent à coup sûr son état plus que lui.
A propos de cela j'ai eu par mes correspondantes de Drottningholm la nouvelle que le même jour que la nouvelle de l'acceptation du roi de France est arrivée, la St Priest s'est permis tout plein de propos contre la reine, surtout l'accusant d'être cause de la démarche du roi, assurant notre roi ( Gustave III ) que sûrement c'était par les prières et les conseils de la reine qu'il avait agi; qu'elle était terrible. En un mot elle a cherché à persuader le roi que c'était la reine qui portait le roi ( Louis XVI ) à tort aux actes de faiblesse .
... ( ... ) La duchesse ( de Sudermanie ) a très vivement combattu ce propos de la St Priest et lui a même fait sentir l'indécence de ses propos dans un pays où plutôt elle devrait, comme étrangère et française, excuser ses princes. Elle aura obtenu que tout le monde a jugé que tout ce que disait la St Priest était jalousie de femme, et l'on en a ri... Son babil amuse le roi et les princesses, ces dernières cependant sont un peu réservées avec elle, car à son ton et ses manières l'on peut la croire un peu tracassière. Elle leur a raconté tout plein des passions qu'elle a faites en France, puis elle leur a dit que Elle ( ... mots raturés ... ) avait été très jalouse d'elle à votre sujet et a fait entendre que c'était avec sujet... J'empêcherai bien la volubilité de sa langue à votre sujet si, en ma présence, elle fait des histoires. Jacob de la Gardie est fort bien avec elle, l'on dit même au mieux .
( Evelyn Farr : Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète )
Sophie Piper écrit à Fersen, son frère, au sujet de Mme de Saint-Priest :
( et cela vaut son pesant de caramels mous )
Engsö ce 16 8bre
Vous n'ignorez pas, mon bon ami, le plaisir sensible que me font vos lettres. Mais mon ami, dans un moment où je sais que vous êtes occupé de tant d'affaires, surtout d'écritures, je souffre de vous voir me donner un moment que vous pourriez employer à vous reposer. Vous devez être, mon cher Axel, harassé de tant de tracas et d'ennuis. J'espère que vous trouverez un peu de repos à Bruxelles et votre santé en a besoin lorsque si longtemps le corps et l'esprit souffrent .
J'ai lu avec une douleur sensible dans la gazette l'acceptation du roi de France ( de la Constitution ) et la manière surtout. J'ai compris d'abord combien cela vous affligerait, mon ami. La seule réflexion qui me console est que sa position peut en partie excuser sa démarche, qui d'ailleurs est bien humiliante. Pauvre prince, pauvre reine surtout. Car Elle sent à coup sûr son état plus que lui.
A propos de cela j'ai eu par mes correspondantes de Drottningholm la nouvelle que le même jour que la nouvelle de l'acceptation du roi de France est arrivée, la St Priest s'est permis tout plein de propos contre la reine, surtout l'accusant d'être cause de la démarche du roi, assurant notre roi ( Gustave III ) que sûrement c'était par les prières et les conseils de la reine qu'il avait agi; qu'elle était terrible. En un mot elle a cherché à persuader le roi que c'était la reine qui portait le roi ( Louis XVI ) à tort aux actes de faiblesse .
... ( ... ) La duchesse ( de Sudermanie ) a très vivement combattu ce propos de la St Priest et lui a même fait sentir l'indécence de ses propos dans un pays où plutôt elle devrait, comme étrangère et française, excuser ses princes. Elle aura obtenu que tout le monde a jugé que tout ce que disait la St Priest était jalousie de femme, et l'on en a ri... Son babil amuse le roi et les princesses, ces dernières cependant sont un peu réservées avec elle, car à son ton et ses manières l'on peut la croire un peu tracassière. Elle leur a raconté tout plein des passions qu'elle a faites en France, puis elle leur a dit que Elle ( ... mots raturés ... ) avait été très jalouse d'elle à votre sujet et a fait entendre que c'était avec sujet... J'empêcherai bien la volubilité de sa langue à votre sujet si, en ma présence, elle fait des histoires. Jacob de la Gardie est fort bien avec elle, l'on dit même au mieux .
( Evelyn Farr : Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Sophie Piper a écrit:
La duchesse ( de Sudermanie ) a très vivement combattu ce propos de la St Priest et lui a même fait sentir l'indécence de ses propos dans un pays où plutôt elle devrait, comme étrangère et française, excuser ses princes.
Sophie Piper aurait pu écrire comme étrangère, française et épouse d'un ministre du roi, même si Louis XVI a accepté la démission de Saint-Priest, à la fin de l'année 1790, après quoi il se rend à Stockholm, où son beau-frère est ambassadeur d'Autriche.
Voici le saint homme d'époux d'une pareille hurluberlue !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Mme de Sabran a écrit:
Sophie Piper écrit à Fersen, son frère, au sujet de Mme de Saint-Priest :
Elle leur a raconté tout plein des passions qu'elle a faites en France, puis elle leur a dit que Elle ( ... mots raturés ... ) avait été très jalouse d'elle à votre sujet et a fait entendre que c'était avec sujet... J'empêcherai bien la volubilité de sa langue à votre sujet si, en ma présence, elle fait des histoires. Jacob de la Gardie est fort bien avec elle, l'on dit même au mieux .
( Evelyn Farr : Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète )
Encore des mots raturés, juste au moment où l'on parle de Fersen et Marie-Antoinette...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les mémoires du comte de Saint-Priest
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Encore des mots raturés, juste au moment où l'on parle de Fersen et Marie-Antoinette...
Allons, allons, Duc ... votre imagination s'emballe encore !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
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