Petite chronique Toulousaine.....
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La nuit, la neige
Olivier
Lucius
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Nos conseils et découvertes :: Promenades et visites guidées (hors lieux du XVIIIe siècle)
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Petite chronique Toulousaine.....
Certes Marie-Antoinette n'a jamais honorée de sa présence Toulouse ni sa région;
Cependant, ils furent assez nombreux les gens proches d'elles ou tout au moins qui eurent sur sa vie une influence plus ou moins directe pour qu'à Toulouse aussi on puisse évoquer sa gracieuse silhouette....... :c^ùù!!:
L'affaire Calas =
Point encore résolue aujourd'hui, et pourtant..... !!!
L'origine de l'une des oeuvres les plus célèbres de François-Marie Arouet, dit Voltaire, se situe à Toulouse.....
Mais voici plus précisément.........
Le 13 Octobre 1761, à 22 heures, on découvre le fils aîné de Jean Calas riche bourgeois, Marc -Antoine, pendu dans sa maison à la poignée d'une porte de sa boutique après le souper, qui réunissait à l'étage le père et la mère Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité de passage, Gaubert Lavaisse. Ses parents déclarent l'avoir trouvé « étranglé », évoquant le crime d'un inconnu. Immédiatement appelés sur les lieux, les médecins constatent que la cravate de Marc-Antoine masque les marques d'une double strangulation. Meurtre ou suicide ? Toujours est-il que les Calas, l'invité Gaubert et la servante Jeanne Viguière, bonne catholique, sont accusés du meurtre. L'attitude de la famille est, en effet, suspecte, car celle-ci reconnaît, après trois jours d'interrogatoire à l’hôtel de ville, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le traitement alors infligé aux suicidés, « être traîné sur la claie » (cadavre traîné face contre terre puis jeté aux ordures).
Les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au catholicisme et affilié à la Confrérie de pénitents blancs, continuent à pratiquer leur foi, et cela suffit pour que le capitoul David de Beaudrigue, convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de Marc-Antoine de choisir réellement la religion catholique et accusant son père de l'avoir assassiné afin qu'il ne se convertisse pas, exige un complément d'enquête et fasse soumettre Jean Calas à la torture.
Le verdict du procès de Jean Calas par le parlement de Toulouse le 10 mars 1762, est la condamnation à mort par étranglement sans que le jugement ne soit motivé. Calas est condamné au supplice de la roue. Il subit la question, une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Roué Place Saint-Georges, Jean Calas est étranglé puis brûlé deux heures plus tard.
Condamné au bannissement à perpétuité, Pierre, un autre fils de Jean Calas, s'exile dans la ville calviniste de Genève, où il rencontre Voltaire, qui a déjà été informé de l'affaire par le riche négociant marseillais Dominique Audibert. Le philosophe croit d'abord l'accusation fondée, et rédige, dans un premier temps, une lettre incendiaire sur Jean Calas. Mais, convaincu par Pierre de son innocence, il forme par la suite un groupe de pression avec ses amis, et utilise son ironie corrosive pour que justice soit faite.
Afin d'obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas, tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le Conseil du roi casse l'arrêt de condamnation par le Parlement de Toulouse le 4 juin 1764. En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès et à obtenir un arrêt qui déclare Calas innocent et réhabilite sa mémoire, même si le Parlement de Toulouse refusera toujours de revenir sur son jugement, et tiendra cet arrêt de réhabilitation pour nul et non avenu. Le capitoul, David de Baudrigue, c'est-à-dire l'officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué le 25 février 1765 et se suicide peu après.
Cependant, ils furent assez nombreux les gens proches d'elles ou tout au moins qui eurent sur sa vie une influence plus ou moins directe pour qu'à Toulouse aussi on puisse évoquer sa gracieuse silhouette....... :c^ùù!!:
L'affaire Calas =
Point encore résolue aujourd'hui, et pourtant..... !!!
L'origine de l'une des oeuvres les plus célèbres de François-Marie Arouet, dit Voltaire, se situe à Toulouse.....
Mais voici plus précisément.........
Le 13 Octobre 1761, à 22 heures, on découvre le fils aîné de Jean Calas riche bourgeois, Marc -Antoine, pendu dans sa maison à la poignée d'une porte de sa boutique après le souper, qui réunissait à l'étage le père et la mère Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité de passage, Gaubert Lavaisse. Ses parents déclarent l'avoir trouvé « étranglé », évoquant le crime d'un inconnu. Immédiatement appelés sur les lieux, les médecins constatent que la cravate de Marc-Antoine masque les marques d'une double strangulation. Meurtre ou suicide ? Toujours est-il que les Calas, l'invité Gaubert et la servante Jeanne Viguière, bonne catholique, sont accusés du meurtre. L'attitude de la famille est, en effet, suspecte, car celle-ci reconnaît, après trois jours d'interrogatoire à l’hôtel de ville, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le traitement alors infligé aux suicidés, « être traîné sur la claie » (cadavre traîné face contre terre puis jeté aux ordures).
Les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au catholicisme et affilié à la Confrérie de pénitents blancs, continuent à pratiquer leur foi, et cela suffit pour que le capitoul David de Beaudrigue, convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de Marc-Antoine de choisir réellement la religion catholique et accusant son père de l'avoir assassiné afin qu'il ne se convertisse pas, exige un complément d'enquête et fasse soumettre Jean Calas à la torture.
Le verdict du procès de Jean Calas par le parlement de Toulouse le 10 mars 1762, est la condamnation à mort par étranglement sans que le jugement ne soit motivé. Calas est condamné au supplice de la roue. Il subit la question, une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Roué Place Saint-Georges, Jean Calas est étranglé puis brûlé deux heures plus tard.
Condamné au bannissement à perpétuité, Pierre, un autre fils de Jean Calas, s'exile dans la ville calviniste de Genève, où il rencontre Voltaire, qui a déjà été informé de l'affaire par le riche négociant marseillais Dominique Audibert. Le philosophe croit d'abord l'accusation fondée, et rédige, dans un premier temps, une lettre incendiaire sur Jean Calas. Mais, convaincu par Pierre de son innocence, il forme par la suite un groupe de pression avec ses amis, et utilise son ironie corrosive pour que justice soit faite.
Afin d'obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas, tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le Conseil du roi casse l'arrêt de condamnation par le Parlement de Toulouse le 4 juin 1764. En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès et à obtenir un arrêt qui déclare Calas innocent et réhabilite sa mémoire, même si le Parlement de Toulouse refusera toujours de revenir sur son jugement, et tiendra cet arrêt de réhabilitation pour nul et non avenu. Le capitoul, David de Baudrigue, c'est-à-dire l'officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué le 25 février 1765 et se suicide peu après.
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Ah merci pour cette promenade dans les rues de Toulouse ! :n,,;::::!!!: Elle fut ma ville durant dix ans. Je l'ai quittée avec peine...
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Chère Reinette, d'autres ballades suivent, plus proches de notre chère M-A ......... :
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Nous les suivrons avec grand plaisir !
Mme de Sabran- Messages : 54657
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Ça alors, j'ai toujours pensé que l'affaire Calas se passait à Lyon àè-è\':
Comme quoi, on se fait des idées parfois !
Comme quoi, on se fait des idées parfois !
Lucius- Messages : 11658
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Euh, oui......
Nous sommes tristement célèbres, d'autant que les magistrats Toulousains firent des difficultés pour obéir à l'arrêt royal et réhabiliter Jean Calas; de plus, le fâcheux David de Baudrigues ayant saccagé "la scène de crime" il ne fut plus jamais possible d'y trouver quelque indice que ce soit;
Nous sommes tristement célèbres, d'autant que les magistrats Toulousains firent des difficultés pour obéir à l'arrêt royal et réhabiliter Jean Calas; de plus, le fâcheux David de Baudrigues ayant saccagé "la scène de crime" il ne fut plus jamais possible d'y trouver quelque indice que ce soit;
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Très intéressant. Merci Louise-Adélaïde pour cette chronique. Je ne connais pas Toulouse pour n'y avoir passé qu'une seule journée en éclair alors toute découverte est appréciée.
Olivier, flash gordon
Olivier, flash gordon
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Merci à tous ! vous êtes trop gentils......
Demain l'époustouflante histoire de Madame Du Barry, qui fut détestée de Marie-Antoinette......Peut-être à tort......Car.......:
Avec de belles photos, des portraits, une vidéo ( si j'y parviens) ......
Ensuite des mystères......des affaires criminelles, de sombres forêts......et des détails peu connus même aujourd'hui !
Nous irons ainsi jusqu'à la Restauration......Et Louis Philippe
Demain l'époustouflante histoire de Madame Du Barry, qui fut détestée de Marie-Antoinette......Peut-être à tort......Car.......:
Avec de belles photos, des portraits, une vidéo ( si j'y parviens) ......
Ensuite des mystères......des affaires criminelles, de sombres forêts......et des détails peu connus même aujourd'hui !
Nous irons ainsi jusqu'à la Restauration......Et Louis Philippe
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Je vous remercie d'avance pour ce programme alléchant ! Je suppose que vous ferez un petit tour du côté de La Reynerie où sont conservés des restes d'une famille qui devint célèbre à la fin du règne de Louis XV...
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Oui, oui, Chère Reinette, aujourd'hui même...... :
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Merci ! Nous attendons donc la suite avec impatience...
La nuit, la neige- Messages : 17785
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Petite chronique Toulousaine.....
......Il faut bien reconnaître à la Ville Rose une certaine "nonchalance" au XVIIIème siècle; durant des siècles suivant les prestigieuses seigneuries des Comtés de Foix, de Navarre, de Toulouse, la région a connu une grande importance à tous égards; l'épopée des croisades Albigeoises n'a pu ruiner ses richesses, mais finalement, ces seigneuries orgueilleuses souvent rattachées à l'Espagne notamment à l'Aragon et à Pierre d'Aragon, sont rattachées au royaume de France; l'Aquitaine, le Bordelais, la Guyenne sont à leur tour "grignotées" par l'Angleterre notamment;
Et le temps passe;
Au XVII ème siècle, le percement du canal du Midi ( Pierre-Paul Riquet, Loménie de Brienne) appelé aussi "canal des deux mers" relance l'activité économique, en dépit du déclin de la culture du pastel;
Il demeure donc une région sans grande noblesse d'épée, mais avec une petite noblesse terrienne, au train de vie comparable à ceux de gros bourgeois, et une noblesse de robe ( les Capitouls) très attachée à ses privilèges et à son autonomie; les luttes religieuses marquent aussi la région;
Donc vie paisible au XVIIIème ........
Dans des propriétés semblables à celle-ci dont on trouve un grand nombre dans les environs;
Par exemple le très beau domaine de la Reynerie, qui fut la propriété du mari de Madame du Barry, dont je raconterai l'histoire demain.......
Le domaine se situe à cheval sur la terrasse haute et la terrasse basse de Lardenne, autrefois dans le capitoulat de St-Simon. Il est au xvie siècle propriété des familles Deymier et Labatut, il passe au xviie siècle entre les mains des Reynier qui lui laissent leur nom. Le domaine échoit à la fin du xviiie siècle au conseiller en parlement de Toulouse Pierre Marie de Reversac de Celès de Marsac. Celui-ci l’échange en 1781 avec Guillaume Dubarry (1732-1811) contre l'ancien duché gascon de Roquelaure et le château du Rieutort. Le nouveau propriétaire va transformer le lieu et en faire une folie qui est l’une des plus belles réalisations de la fin du XVIIIe siècle à Toulouse.
En remerciement de sa complaisance dans son mariage avec Jeanne Bécu en 1768, Louis XV verse à Guillaume une généreuse pension, le titre de Colonel d'infanterie, et le don (en fait une vente fictive) de l'ancien duché de Roquelaure. Sa fortune est désormais faite, il peut alors planifier la rénovation de ce domaine. Entre 1781 et 1783, il fait bâtir un nouveau château et s'attache tout particulièrement à la décoration du bâtiment et à l’aménagement des jardins.
Vendus en 1812 au décès de Guillaume, le domaine change plusieurs fois de mains au cours du xixe siècle. Son aspect est modifié. La partie supérieure du parc est réaménagée à l'anglaise, les communs et la chapelle sont détruits, la ferme et l’orangerie sont reconstruits.
Hélas, la ZUP a depuis 1961 à 1985 endommagé irrémédiablement ce domaine désormais situé en plein coeur de zones dites "sensibles";
Et le temps passe;
Au XVII ème siècle, le percement du canal du Midi ( Pierre-Paul Riquet, Loménie de Brienne) appelé aussi "canal des deux mers" relance l'activité économique, en dépit du déclin de la culture du pastel;
Il demeure donc une région sans grande noblesse d'épée, mais avec une petite noblesse terrienne, au train de vie comparable à ceux de gros bourgeois, et une noblesse de robe ( les Capitouls) très attachée à ses privilèges et à son autonomie; les luttes religieuses marquent aussi la région;
Donc vie paisible au XVIIIème ........
Dans des propriétés semblables à celle-ci dont on trouve un grand nombre dans les environs;
Par exemple le très beau domaine de la Reynerie, qui fut la propriété du mari de Madame du Barry, dont je raconterai l'histoire demain.......
Le domaine se situe à cheval sur la terrasse haute et la terrasse basse de Lardenne, autrefois dans le capitoulat de St-Simon. Il est au xvie siècle propriété des familles Deymier et Labatut, il passe au xviie siècle entre les mains des Reynier qui lui laissent leur nom. Le domaine échoit à la fin du xviiie siècle au conseiller en parlement de Toulouse Pierre Marie de Reversac de Celès de Marsac. Celui-ci l’échange en 1781 avec Guillaume Dubarry (1732-1811) contre l'ancien duché gascon de Roquelaure et le château du Rieutort. Le nouveau propriétaire va transformer le lieu et en faire une folie qui est l’une des plus belles réalisations de la fin du XVIIIe siècle à Toulouse.
En remerciement de sa complaisance dans son mariage avec Jeanne Bécu en 1768, Louis XV verse à Guillaume une généreuse pension, le titre de Colonel d'infanterie, et le don (en fait une vente fictive) de l'ancien duché de Roquelaure. Sa fortune est désormais faite, il peut alors planifier la rénovation de ce domaine. Entre 1781 et 1783, il fait bâtir un nouveau château et s'attache tout particulièrement à la décoration du bâtiment et à l’aménagement des jardins.
Vendus en 1812 au décès de Guillaume, le domaine change plusieurs fois de mains au cours du xixe siècle. Son aspect est modifié. La partie supérieure du parc est réaménagée à l'anglaise, les communs et la chapelle sont détruits, la ferme et l’orangerie sont reconstruits.
Hélas, la ZUP a depuis 1961 à 1985 endommagé irrémédiablement ce domaine désormais situé en plein coeur de zones dites "sensibles";
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Merci infiniment de nous faire ainsi voyager culturellement, ma chère Louise-Adélaïde
Biern à vous.
Biern à vous.
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
C'est un plaisir de vous lire. Ainsi cette couleur rose à la pierre est décidément partout à Toulouse.
Il y a un peu de tristesse dans les photos, due certainement à l'histoire que vous racontez.
Olivier, free hugs
Il y a un peu de tristesse dans les photos, due certainement à l'histoire que vous racontez.
Olivier, free hugs
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Il faut dire que comme le précise notre amie La Reynerie se situe dans un quartier dit "sensible". La fac du Mirail y est tout près. Je n'y ai jamais rencontré de problèmes mais il ne valait mieux pas y rester passée une certaine heure...
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
;
Quel plaisir de retourner à la Reynerie, grâce à vous, chère Louise Adélaïde . Merci ! :n,,;::::!!!:
Je vous conseille notre sujet La famille du Barry, il vous y emmènera aussi, ainsi qu'à l'hôtel du Barry du comte Jean !
J'ai passé deux jours à Toulouse pour le CAPES de l'une de mes filles : j'ai adoré la ville rose ! boudoi30 Elle m'a d'autant plus enchantée que l'âme de Nougaro plane sur ses camaïeux.
J'espère qu'en vraie toulousaine vous aimez Nougaro, n'est-ce pas ?!! boudoi30
.
Quel plaisir de retourner à la Reynerie, grâce à vous, chère Louise Adélaïde . Merci ! :n,,;::::!!!:
Je vous conseille notre sujet La famille du Barry, il vous y emmènera aussi, ainsi qu'à l'hôtel du Barry du comte Jean !
J'ai passé deux jours à Toulouse pour le CAPES de l'une de mes filles : j'ai adoré la ville rose ! boudoi30 Elle m'a d'autant plus enchantée que l'âme de Nougaro plane sur ses camaïeux.
J'espère qu'en vraie toulousaine vous aimez Nougaro, n'est-ce pas ?!! boudoi30
.
Mme de Sabran- Messages : 54657
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Petite chronique Toulousaine.....
C'est que, chère Eléonore, je suis ....... Bretonne !!! ( Saint Renan-Brest) :
Du fait des désastres de la guerre que mon père a faite dans la Marine, Brest a été totalement détruite, et tout ce que nous y avions, maison, meubles, papiers, archives;
J'ai donc passé mes premières années dans l'Ariège ( dont je parlerai aussi d'ailleurs, puisqu'à 100 km de Toulouse) et ensuite à Toulouse;
J'apprécie Toulouse, oui, que je connais par coeur, mais........mon coeur est Breton ! boudoi30
Ce pourquoi, je porte sur la Révolution un regard, heu.......Breton !!!!! :
Et, si je remets la main sur les pauvres documents qui nous sont restés, je ferai un 'tit dossier sur ma région des Abers ( pays Pagan) durant la Révolution et au XVIIIème siècle;
Du fait des désastres de la guerre que mon père a faite dans la Marine, Brest a été totalement détruite, et tout ce que nous y avions, maison, meubles, papiers, archives;
J'ai donc passé mes premières années dans l'Ariège ( dont je parlerai aussi d'ailleurs, puisqu'à 100 km de Toulouse) et ensuite à Toulouse;
J'apprécie Toulouse, oui, que je connais par coeur, mais........mon coeur est Breton ! boudoi30
Ce pourquoi, je porte sur la Révolution un regard, heu.......Breton !!!!! :
Et, si je remets la main sur les pauvres documents qui nous sont restés, je ferai un 'tit dossier sur ma région des Abers ( pays Pagan) durant la Révolution et au XVIIIème siècle;
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
........Je reprends ma petite chronique, en évitant au forum une redite, la vie de Jeanne Du Barry, longuement détaillée dans d'autres fils ( merci, chère Eléonore);
Je me contente donc d'ajouter au domaine de la Reynerie, la visite de l'Hôtel de Mme Du Barry, place Saint Sernin, que je connais - hélas- fort bien, puisqu'il est devenu le siège du Lycée Classique de Jeune Filles et que j'y fus une élève bien malheureuse, sous l'égide d'un troupeau de professeurs vieilles filles aussi laides que méchantes ! jusqu'en 68 où une autre "révolution" m'en chassa ( à ma grande joie et soulagement ! )
PORTRAIT DE Mme DU BARRY PAR DROUAIS
Le site du Lycée Saint Sernin s’enorgueillit de la reprise des bâtiments par l'ordre des religieuses bénédictines;
J'ai connu les bâtiments y compris un mystérieux souterrain qui faisait la joie des élèves et dont le point de départ était bloqué ensuite; il débouchait dans la crypte de la Basilique Saint Sernin et on repérait son issue en tapant simplement sur les murs qui sonnaient "creux" à cet endroit ce que les guides se réjouissaient de faire faire ; je n'ai pas besoin de dire que l'on n'était "initiée" parmi les élèves, QUE si l'on savait cela !
Ayant été admise en Hypokhâgne et Khâgne donc de nouveau dans ce funeste endroit, j'en ai refusé l'admission tant mes mauvais souvenirs d'élève étaient encore présents !
Je n'y suis revenue qu'en tant que professeur pour y faire passer les épreuves du Bac;
Le Lycée est resté farouchement FEMININ bien après 1968 ( j'y ai été élève jusque là) c'est donc soit erreur, soit mensonge......Le reste est exact;
Je me contente donc d'ajouter au domaine de la Reynerie, la visite de l'Hôtel de Mme Du Barry, place Saint Sernin, que je connais - hélas- fort bien, puisqu'il est devenu le siège du Lycée Classique de Jeune Filles et que j'y fus une élève bien malheureuse, sous l'égide d'un troupeau de professeurs vieilles filles aussi laides que méchantes ! jusqu'en 68 où une autre "révolution" m'en chassa ( à ma grande joie et soulagement ! )
PORTRAIT DE Mme DU BARRY PAR DROUAIS
Le site du Lycée Saint Sernin s’enorgueillit de la reprise des bâtiments par l'ordre des religieuses bénédictines;
J'ai connu les bâtiments y compris un mystérieux souterrain qui faisait la joie des élèves et dont le point de départ était bloqué ensuite; il débouchait dans la crypte de la Basilique Saint Sernin et on repérait son issue en tapant simplement sur les murs qui sonnaient "creux" à cet endroit ce que les guides se réjouissaient de faire faire ; je n'ai pas besoin de dire que l'on n'était "initiée" parmi les élèves, QUE si l'on savait cela !
Ayant été admise en Hypokhâgne et Khâgne donc de nouveau dans ce funeste endroit, j'en ai refusé l'admission tant mes mauvais souvenirs d'élève étaient encore présents !
Je n'y suis revenue qu'en tant que professeur pour y faire passer les épreuves du Bac;
Le Lycée est resté farouchement FEMININ bien après 1968 ( j'y ai été élève jusque là) c'est donc soit erreur, soit mensonge......Le reste est exact;
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Merci , ma chère Louise-Adélaïde, c'est passionnant !!! :\\\\\\\\:
Mais quand bien même une petite révision ne fait jamais de mal ! :
Merci pour ces belles photos sans lesquelles on serait frustré de ne pouvoir que lire sur ce lieu qui nous intrigue déjà tant c'est un endroit où l'on devrait planter des caméra de cinéma !!!
Bien à vous.
Non seulement ça ne risque pas avec des anecdotes si singulières...Louise-Adélaïde a écrit: ........Je reprends ma petite chronique, en évitant au forum une redite
Mais quand bien même une petite révision ne fait jamais de mal ! :
Merci pour ces belles photos sans lesquelles on serait frustré de ne pouvoir que lire sur ce lieu qui nous intrigue déjà tant c'est un endroit où l'on devrait planter des caméra de cinéma !!!
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Majesté a écrit:qui nous intrigue déjà
Ah, oui, oui !!!
Car je suis restée sobre ........Mais il s'en chuchotait, je te prie de le croire, cher Majesté, sur les "bene" ( bénédictines) comme on appelait alors ces salles de classe......
Et hélas, il aurait fallu y planter des caméras beaucoup beaucoup plus tôt.......
En 1904 ( dixit le résumé sur le site du Lycée) les lieux voient les bénédictines chassées = séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905; pourquoi, dès lors indiquer 1904 ? je l'ignore.....
Mais il y avait un gymnase à peu près croulant de mon temps ( les normes de sécurité étant bien incertaines à cette époque) et un théâtre somptueux, très Saint Sulpicien tout cela = murs peints en faux gothique, le tout flanquant la frousse à la majorité d'entre nous; et bien sûr circulaient d'horribles histoires de hantise, dont les sources n'étaient pas toutes inexactes; il y avait ( j'avais onze ans et j'essaie de me souvenir sans inventer) notamment des élèves disparues ou mortes ou pendues; et pareil pour un jardinier......Vu l'ambiance très stricte et assez psychorigide, ces histoires avaient un goût de véracité; bref; il faudrait ( j'ai une adresse d'ancienne condisciple, mais je viens de l'effacer ? il faut que je vérifie) faire parler de plus "grandes" que moi; toujours est-il que gymnase, souterrain et théâtre avaient très très mauvaise réputation;
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
WAHOU!!!
Tu me / nous tiens en haleine là
Encore, encore ! :\\\\\\\\:
Bien à toi
Tu me / nous tiens en haleine là
Encore, encore ! :\\\\\\\\:
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
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Brrrrrr... j'en ai le poil au garde-à-vous !
Brrrrrr... j'en ai le poil au garde-à-vous !
Mme de Sabran- Messages : 54657
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Petite chronique Toulousaine.....
C'est tout simplement passionnant !!! J'ignorais que ce lycée fut l'ancien hôtel particulier de la famille Du Barry.
Je suis contente d'après ce que vous nous raconter de ne pas y avoir fait mes études ! :
Je suis contente d'après ce que vous nous raconter de ne pas y avoir fait mes études ! :
Invité- Invité
Re: Petite chronique Toulousaine.....
Mais parmi les fantômes ne peut être celui de Madame du Barry, elle avait un goût autre que le gothique propre au XIXème :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
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