Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
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Olivier
La nuit, la neige
Comte d'Hézècques
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Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Quel beau portrait ! même outre-tombe la reine montre encore ses grâces et suit la mode
Mme Vigée-Lebrun devait regretter son auguste modèle aux charmes incomparables, quand elle peignit la soeur de Napoléon en 1805, Caroline Murat, qui, capricieuse, ne respectait aucun rendez-vous pris avec l'artiste, au point qu'elle aurait dit à Denon, assez haut pour que Caroline puisse l'entendre : « J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m’ont pas fait attendre. »
De surcroît, pour l'Empire, Mme Vigée-Lebrun était une artiste de second choix, évidemment au goût de Bonaparte trop liée aux souvenirs de l'Ancien Régime. Cela explique peut-être aussi la réaction acerbe de l'artiste
:
Mme Vigée-Lebrun devait regretter son auguste modèle aux charmes incomparables, quand elle peignit la soeur de Napoléon en 1805, Caroline Murat, qui, capricieuse, ne respectait aucun rendez-vous pris avec l'artiste, au point qu'elle aurait dit à Denon, assez haut pour que Caroline puisse l'entendre : « J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m’ont pas fait attendre. »
De surcroît, pour l'Empire, Mme Vigée-Lebrun était une artiste de second choix, évidemment au goût de Bonaparte trop liée aux souvenirs de l'Ancien Régime. Cela explique peut-être aussi la réaction acerbe de l'artiste
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Elle cite ce tableau dans ses Souvenirs...
Je gardais chez moi un autre tableau représentant la reine, que j'avais fait sous le règne de Bonaparte.
Marie-Antoinette y était peinte montant au ciel; à gauche, sur des nuages, on voit Louis XVI et deux anges, allusion aux deux enfants qu'elle avait perdus.
J'envoyais ce tableau à Mme la vicomtesse de Chateaubriand pour être mis dans l'établissement de Sainte-Thérèse, qu'elle a fondé.
Nos amis de La Folie dix-huitième avaient mené l'enquête.
Voir leurs échanges, que je recopie partiellement, ici : http://www.lafoliedix-huitieme.eu/versailles/deux-representations-posthumes-marie-antoinette-t354.html
Louis-Auguste, du forum La Folie dix-huitième, avait cité cet article de Mme Geneviève Haroche-Bouzinac (Dossier de l'Art, n°150 - mars 2008, pages 40 à 42)
L'iconographie de Marie-Antoinette est abondante. La portraitiste Élisabeth Vigée Le Brun a largement contribué à répandre l'image de la souveraine de son vivant. Le dernier portrait qu'elle en fit, sous le nom d'Apothéose de la reine, a disparu dans des circonstances obscures.
Après la disparition de la reine, l'artiste, fidèle à son souvenir, peignit de mémoire plusieurs portraits. Élisabeth Le Brun avait eu le projet de représenter le couple royal défunt et sa famille dans une scène de vie quotidienne à la prison du Temple; elle prit des renseignements sur la disposition des lieux, le costume et les attitudes de Louis XVI auprès de Cléry, le valet de chambre qui le servit jusqu'à ses derniers jours. Toutefois ce tableau ne se fit pas car l'artiste dut reconnaître "l'impossibilité d'entreprendre un ouvrage pour lequel chaque coup de pinceau [l'] aurait fait fondre en larmes".
Lorsqu'à Saint-Pétersbourg elle rencontra le comte de Cossé, émissaire du comte d'Artois, sur le point de regagner Mittau, séjour de la famille royale en exil, elle exécuta toutefois promptement et "de souvenir le portrait de la Reine". Cossé remit le tableau à Marie-Thérèse, fille de Marie-Antoinette. Le 15 avril 1800, celle-ci remercia l'artiste par une lettre que la première édition de ses mémoires reproduit en fac simile. Mais Mme Le Brun aura l'occasion d'exprimer sa fidélité monarchique dans d'autres circonstances.
L'infirmerie Marie-Thérèse
La pieuse épouse de Chateaubriand, Céleste Buisson de la Vigne, avait rassemblé des offrandes dans l'espoir de fonder une institution charitable. En 1819, elle signe un bail pour un terrain et deux corps de bâtiments situés au 29 de la rue d'Enfer à Paris (actuel n°92 de la rue Denfert-Rochereau).
Céleste y installe une maison destinée à accueillir des dames de la noblesse dépourvues de revenus et ne se résignant pas à confier leurs derniers jours à un hospice. Dans cette demeure baptisée "infirmerie", afin de ne pas choquer les susceptibilités de ses hôtes, Céleste reçoit également des prêtres trop âgés pour exercer leur sacerdoce.
En 1820, avec le produit de ses Mémoires sur le duc de Berry, René de Chateaubriand acquiert le terrain et les bâtiments. En 1822 une chapelle attenante est construite, inaugurée en octobre par la présence de celle qui donnera son nom à l'institution, Marie-Thérèse, duchesse d'Angoulême.
En 1824, Chateaubriand annexe un terrain voisin après la vente de la Vallée-aux-Loups. Vers 1833, la maison dite de l'horloge, qui gouverne l'entrée, est construite, puis des cuisines et une buanderie modernisent l'ensemble.
Une vie réglée selon un rituel immuable permettait aux pensionnaires de vivre harmonieusement dans cet endroit encore champêtre. Mais ne pouvant équilibrer ses comptes avec de simples dons et legs, Céleste chercha d'autres ressources.
Elle imagina de créer une fabrique de chocolat. Bientôt, par plaisanterie, elle signera quelques-une de ses lettres : "la vicomtesse de chocolat".
Dans la clientèle de la chocolaterie de la rue d'Enfer, le jeune Victor Hugo venait avec le secret espoir d'apercevoir celui que Céleste appelait "le chat".
Un tableau offert par Élisabeth Vigée Le Brun
Au moment de la consécration de la chapelle, il fallut l'orner. La vicomtesse demanda de l'aide. Le comte de Forbin, directeur des Musées royaux, prêta un Saint Jean baisant les pieds de l'Enfant Jésus de l'école de Van Dyck et une Trinité prenant sous sa protection Saint Ignace et la congrégation des Ursulines d'un maître inconnu. Dans sa générosité, le musée royal ne s'était pas dépossédé de chefs-d’œuvre de premier rang. Une Annonciation peinte vers 1823 (Salon de 1824) par Jean Joseph Ansiaux garnissait également un des murs.
Sur des cartes postales anciennes, on la devine placée sur le mur de droite. Des tableaux de peintres plus illustres avaient été rassemblés. Une Sainte Catherine de Mignard faisait partie de la décoration de la chapelle, sans que l'on connaisse la date à laquelle elle y entra.
En 1860 encore, ce tableau était signalé dans un inventaire manuscrit. La Sainte Catherine voisinait avec une Vierge dans la lumière de Pierre Narcisse Guérin, qui donnait à la madone les traits de Marie-Thérèse. Avec modestie, Guérin répondit à un admirateur qui louait sa Vierge :
"C'est je crois plus encore une bonne œuvre qu'un bon tableau".
Un autre proche de l'artiste, le baron Gérard, contribua à la décoration de la chapelle. Il offrit l'émouvant tableau d'une Sainte Thérèse agenouillée. Cette toile fut accrochée à la place d'honneur, derrière l'autel; elle orne, dans l'état actuel de la chapelle, le mur de droite dans le chœur.
Mme Le Brun y alla de sa contribution.
Elle avait peint pour son usage personnel une étonnante scène : Marie-Antoinette saisie dans un mouvement d'Assomption et vêtue d'une robe blanche, tenait dans sa main droite la palme des martyrs.
Une lettre adressée à Gérard, le 9 mai 1817, évoque la préparation de ce tableau.
L'artiste souhaitait avoir l'avis de Gérard dont elle était l'amie :
"Je voudrais aussi vous prier de venir voir mon Rêve, lui écrit-elle - c'est ainsi en effet qu'elle désignait cette toile.
Gérard répond après sa visite : "c'est bien là le rêve d'une belle âme rendu par un beau talent".
Cette représentation presque mariale fut placée dans le salon ou la chambre de Mme Le Brun avec ceux des tableaux dont elle ne se sépara jamais, tels les portraits d'Hubert Robert et d'Auguste Poniatowski. Elle évoque cet épisode dans ses Souvenirs : (déjà cité précédemment).
C'est donc six années après son achèvement que l'Apothéose de la Reine est installée dans "la salle qui précède l'église", pièce vitrée assez singulière réservée à Marie-Thérèse lorsqu'elle se rendait rue d'Enfer. Dans ce salon d'où Marie-Thérèse pouvait suivre la messe se trouvait aussi un autel qui provenait de l'ancien appartement des Chateaubriand, situé 118 rue du Bac.
La disparition du "Rêve"
Le tableau d’Élisabeth Le Brun avait inauguré un courant iconographique tendant à béatifier la souveraine. D'autres représentations plus tardives suggèreront le martyre de la reine défunte. On pense notamment au groupe sculpté par Cortot, commande de Marie-Thérèse, toujours visible dans la chapelle expiatoire édifiée par Fontaine. Le projet de ce groupe installé entre 1834 et 1835 remonte à 1826-1827. Dans cette composition qui joue sur les ressorts du dolorisme, la reine agenouillée est soutenue par la Religion qui lui accorde soutien dans son martyre. La dernière lettre de la reine adressée à Mme Élisabeth est gravée dans la pierre comme un message d'outre-tombe.
Si le marbre de Cortot a défié le temps, si la Sainte Thérèse de Gérard est toujours en place, le tableau d’Élisabeth Vigée Le Brun a bel et bien disparu.
Greniers, caves et placards de l'institution ont été passés au crible.
Dans l'opuscule que le chanoine Baurit consacre en 1974 à l'infirmerie, il prend acte de la disparition et suppose que ce tableau "particulièrement séditieux" a été détruit par les Communards qui se seraient introduits dans l'établissement.
Si cette hypothèse va dans le sens des clichés répandus sur la Commune, elle n'en est pas moins fausse.
Un témoignage innocente les insurgés, celui de Louis Hautecoeur. Cet éminent membre de l'Institut prouve qu'en 1914 le tableau était toujours en bonne place.
Louis Hautecoeur fait le récit de sa visite à l'infirmerie Marie-Thérèse et découvre une œuvre qu'il ne trouve pas - "hélas", dit-il - à la hauteur du reste de la production du peintre. Il n'en publie pas moins la seule reproduction - presque une vignette - dont nous disposons aujourd'hui.
A l'époque où Louis Hautecoeur décrit le tableau, malgré la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'infirmerie Marie-Thérèse appartient toujours au diocèse qui la gère.
Treize années plus tard, en 1927, François Rousseau consacre un article à la demeure de Chateaubriand :
"On y voyait autrefois, dit-il, un tableau de madame Vigée-Lebrun qui avait pour sujet l'apothéose de Marie-Antoinette. Il a disparu".
François Rousseau a donc entendu parler du tableau, peut-être l'a-t-il vu lui-même; il ne propose pas d'explication.
Il ne nous reste aujourd'hui que des hypothèses. Entre ces deux dates, 1914 et 1927, plusieurs événements pouvaient avoir motivé le déplacement d'un tableau aussi séditieux. Trois types de piste entrent en concurrence. La piste idéologique tout d'abord : en 1924 eut lieu la fête du premier centenaire de l'institution. Des discours furent prononcés, des laïcs furent invités.
Quelque officiel pourrait avoir ordonné de remiser temporairement le tableau subversif, qui depuis n'aurait jamais reparu.
La précaution sécuritaire, ensuite : d'une part, le conflit de 1914-1918 et les risques qu'il pouvait faire courir aux œuvres d'art a pu décider un administrateur à mettre le tableau à l'abri; d'autre part la campagne de travaux, avec la construction d'une aile supplémentaire, a réduit la surface de la chapelle et détruit l'antichambre où figurait la toile. Le tableau aurait alors été affecté dans un autre lieu. Toutefois dans ce cas, une trace écrite aurait subsisté.
Enfin, l'hypothèse d'une indélicatesse n'est pas à écarter, puisque les tableaux de Guérin (la Vierge en lumière) et de Mignard (Sainte Catherine ou sa copie) manquent également à l'appel.
Jusqu'à présent, les archives n'ont pas donné le mot de l'énigme, et cette effigie étrange manquera à la galerie des images de Marie-Antoinette, jusqu'au jour, prochain peut-être, où un promeneur averti reconnaîtra dans la pénombre d'une chapelle éloignée le dernier hommage de Mme Le Brun à sa reine.
Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur à l'université d'Orléans"
Je gardais chez moi un autre tableau représentant la reine, que j'avais fait sous le règne de Bonaparte.
Marie-Antoinette y était peinte montant au ciel; à gauche, sur des nuages, on voit Louis XVI et deux anges, allusion aux deux enfants qu'elle avait perdus.
J'envoyais ce tableau à Mme la vicomtesse de Chateaubriand pour être mis dans l'établissement de Sainte-Thérèse, qu'elle a fondé.
Nos amis de La Folie dix-huitième avaient mené l'enquête.
Voir leurs échanges, que je recopie partiellement, ici : http://www.lafoliedix-huitieme.eu/versailles/deux-representations-posthumes-marie-antoinette-t354.html
Louis-Auguste, du forum La Folie dix-huitième, avait cité cet article de Mme Geneviève Haroche-Bouzinac (Dossier de l'Art, n°150 - mars 2008, pages 40 à 42)
"L'apothéose de la reine, d’Élisabeth Vigée-Le Brun : une mystérieuse disparition
L'iconographie de Marie-Antoinette est abondante. La portraitiste Élisabeth Vigée Le Brun a largement contribué à répandre l'image de la souveraine de son vivant. Le dernier portrait qu'elle en fit, sous le nom d'Apothéose de la reine, a disparu dans des circonstances obscures.
Après la disparition de la reine, l'artiste, fidèle à son souvenir, peignit de mémoire plusieurs portraits. Élisabeth Le Brun avait eu le projet de représenter le couple royal défunt et sa famille dans une scène de vie quotidienne à la prison du Temple; elle prit des renseignements sur la disposition des lieux, le costume et les attitudes de Louis XVI auprès de Cléry, le valet de chambre qui le servit jusqu'à ses derniers jours. Toutefois ce tableau ne se fit pas car l'artiste dut reconnaître "l'impossibilité d'entreprendre un ouvrage pour lequel chaque coup de pinceau [l'] aurait fait fondre en larmes".
Lorsqu'à Saint-Pétersbourg elle rencontra le comte de Cossé, émissaire du comte d'Artois, sur le point de regagner Mittau, séjour de la famille royale en exil, elle exécuta toutefois promptement et "de souvenir le portrait de la Reine". Cossé remit le tableau à Marie-Thérèse, fille de Marie-Antoinette. Le 15 avril 1800, celle-ci remercia l'artiste par une lettre que la première édition de ses mémoires reproduit en fac simile. Mais Mme Le Brun aura l'occasion d'exprimer sa fidélité monarchique dans d'autres circonstances.
L'infirmerie Marie-Thérèse
La pieuse épouse de Chateaubriand, Céleste Buisson de la Vigne, avait rassemblé des offrandes dans l'espoir de fonder une institution charitable. En 1819, elle signe un bail pour un terrain et deux corps de bâtiments situés au 29 de la rue d'Enfer à Paris (actuel n°92 de la rue Denfert-Rochereau).
Céleste y installe une maison destinée à accueillir des dames de la noblesse dépourvues de revenus et ne se résignant pas à confier leurs derniers jours à un hospice. Dans cette demeure baptisée "infirmerie", afin de ne pas choquer les susceptibilités de ses hôtes, Céleste reçoit également des prêtres trop âgés pour exercer leur sacerdoce.
En 1820, avec le produit de ses Mémoires sur le duc de Berry, René de Chateaubriand acquiert le terrain et les bâtiments. En 1822 une chapelle attenante est construite, inaugurée en octobre par la présence de celle qui donnera son nom à l'institution, Marie-Thérèse, duchesse d'Angoulême.
En 1824, Chateaubriand annexe un terrain voisin après la vente de la Vallée-aux-Loups. Vers 1833, la maison dite de l'horloge, qui gouverne l'entrée, est construite, puis des cuisines et une buanderie modernisent l'ensemble.
Une vie réglée selon un rituel immuable permettait aux pensionnaires de vivre harmonieusement dans cet endroit encore champêtre. Mais ne pouvant équilibrer ses comptes avec de simples dons et legs, Céleste chercha d'autres ressources.
Elle imagina de créer une fabrique de chocolat. Bientôt, par plaisanterie, elle signera quelques-une de ses lettres : "la vicomtesse de chocolat".
Dans la clientèle de la chocolaterie de la rue d'Enfer, le jeune Victor Hugo venait avec le secret espoir d'apercevoir celui que Céleste appelait "le chat".
Un tableau offert par Élisabeth Vigée Le Brun
Au moment de la consécration de la chapelle, il fallut l'orner. La vicomtesse demanda de l'aide. Le comte de Forbin, directeur des Musées royaux, prêta un Saint Jean baisant les pieds de l'Enfant Jésus de l'école de Van Dyck et une Trinité prenant sous sa protection Saint Ignace et la congrégation des Ursulines d'un maître inconnu. Dans sa générosité, le musée royal ne s'était pas dépossédé de chefs-d’œuvre de premier rang. Une Annonciation peinte vers 1823 (Salon de 1824) par Jean Joseph Ansiaux garnissait également un des murs.
Sur des cartes postales anciennes, on la devine placée sur le mur de droite. Des tableaux de peintres plus illustres avaient été rassemblés. Une Sainte Catherine de Mignard faisait partie de la décoration de la chapelle, sans que l'on connaisse la date à laquelle elle y entra.
En 1860 encore, ce tableau était signalé dans un inventaire manuscrit. La Sainte Catherine voisinait avec une Vierge dans la lumière de Pierre Narcisse Guérin, qui donnait à la madone les traits de Marie-Thérèse. Avec modestie, Guérin répondit à un admirateur qui louait sa Vierge :
"C'est je crois plus encore une bonne œuvre qu'un bon tableau".
Un autre proche de l'artiste, le baron Gérard, contribua à la décoration de la chapelle. Il offrit l'émouvant tableau d'une Sainte Thérèse agenouillée. Cette toile fut accrochée à la place d'honneur, derrière l'autel; elle orne, dans l'état actuel de la chapelle, le mur de droite dans le chœur.
Mme Le Brun y alla de sa contribution.
Elle avait peint pour son usage personnel une étonnante scène : Marie-Antoinette saisie dans un mouvement d'Assomption et vêtue d'une robe blanche, tenait dans sa main droite la palme des martyrs.
Une lettre adressée à Gérard, le 9 mai 1817, évoque la préparation de ce tableau.
L'artiste souhaitait avoir l'avis de Gérard dont elle était l'amie :
"Je voudrais aussi vous prier de venir voir mon Rêve, lui écrit-elle - c'est ainsi en effet qu'elle désignait cette toile.
Gérard répond après sa visite : "c'est bien là le rêve d'une belle âme rendu par un beau talent".
Cette représentation presque mariale fut placée dans le salon ou la chambre de Mme Le Brun avec ceux des tableaux dont elle ne se sépara jamais, tels les portraits d'Hubert Robert et d'Auguste Poniatowski. Elle évoque cet épisode dans ses Souvenirs : (déjà cité précédemment).
C'est donc six années après son achèvement que l'Apothéose de la Reine est installée dans "la salle qui précède l'église", pièce vitrée assez singulière réservée à Marie-Thérèse lorsqu'elle se rendait rue d'Enfer. Dans ce salon d'où Marie-Thérèse pouvait suivre la messe se trouvait aussi un autel qui provenait de l'ancien appartement des Chateaubriand, situé 118 rue du Bac.
La disparition du "Rêve"
Le tableau d’Élisabeth Le Brun avait inauguré un courant iconographique tendant à béatifier la souveraine. D'autres représentations plus tardives suggèreront le martyre de la reine défunte. On pense notamment au groupe sculpté par Cortot, commande de Marie-Thérèse, toujours visible dans la chapelle expiatoire édifiée par Fontaine. Le projet de ce groupe installé entre 1834 et 1835 remonte à 1826-1827. Dans cette composition qui joue sur les ressorts du dolorisme, la reine agenouillée est soutenue par la Religion qui lui accorde soutien dans son martyre. La dernière lettre de la reine adressée à Mme Élisabeth est gravée dans la pierre comme un message d'outre-tombe.
Si le marbre de Cortot a défié le temps, si la Sainte Thérèse de Gérard est toujours en place, le tableau d’Élisabeth Vigée Le Brun a bel et bien disparu.
Greniers, caves et placards de l'institution ont été passés au crible.
Dans l'opuscule que le chanoine Baurit consacre en 1974 à l'infirmerie, il prend acte de la disparition et suppose que ce tableau "particulièrement séditieux" a été détruit par les Communards qui se seraient introduits dans l'établissement.
Si cette hypothèse va dans le sens des clichés répandus sur la Commune, elle n'en est pas moins fausse.
Un témoignage innocente les insurgés, celui de Louis Hautecoeur. Cet éminent membre de l'Institut prouve qu'en 1914 le tableau était toujours en bonne place.
Louis Hautecoeur fait le récit de sa visite à l'infirmerie Marie-Thérèse et découvre une œuvre qu'il ne trouve pas - "hélas", dit-il - à la hauteur du reste de la production du peintre. Il n'en publie pas moins la seule reproduction - presque une vignette - dont nous disposons aujourd'hui.
A l'époque où Louis Hautecoeur décrit le tableau, malgré la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'infirmerie Marie-Thérèse appartient toujours au diocèse qui la gère.
Treize années plus tard, en 1927, François Rousseau consacre un article à la demeure de Chateaubriand :
"On y voyait autrefois, dit-il, un tableau de madame Vigée-Lebrun qui avait pour sujet l'apothéose de Marie-Antoinette. Il a disparu".
François Rousseau a donc entendu parler du tableau, peut-être l'a-t-il vu lui-même; il ne propose pas d'explication.
Il ne nous reste aujourd'hui que des hypothèses. Entre ces deux dates, 1914 et 1927, plusieurs événements pouvaient avoir motivé le déplacement d'un tableau aussi séditieux. Trois types de piste entrent en concurrence. La piste idéologique tout d'abord : en 1924 eut lieu la fête du premier centenaire de l'institution. Des discours furent prononcés, des laïcs furent invités.
Quelque officiel pourrait avoir ordonné de remiser temporairement le tableau subversif, qui depuis n'aurait jamais reparu.
La précaution sécuritaire, ensuite : d'une part, le conflit de 1914-1918 et les risques qu'il pouvait faire courir aux œuvres d'art a pu décider un administrateur à mettre le tableau à l'abri; d'autre part la campagne de travaux, avec la construction d'une aile supplémentaire, a réduit la surface de la chapelle et détruit l'antichambre où figurait la toile. Le tableau aurait alors été affecté dans un autre lieu. Toutefois dans ce cas, une trace écrite aurait subsisté.
Enfin, l'hypothèse d'une indélicatesse n'est pas à écarter, puisque les tableaux de Guérin (la Vierge en lumière) et de Mignard (Sainte Catherine ou sa copie) manquent également à l'appel.
Jusqu'à présent, les archives n'ont pas donné le mot de l'énigme, et cette effigie étrange manquera à la galerie des images de Marie-Antoinette, jusqu'au jour, prochain peut-être, où un promeneur averti reconnaîtra dans la pénombre d'une chapelle éloignée le dernier hommage de Mme Le Brun à sa reine.
Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur à l'université d'Orléans"
Dernière édition par La nuit, la neige le Ven 09 Oct 2015, 01:07, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Merci beaucoup !
Sophie et Louis-Joseph sont donc bien évoqués mais pas représentés.
On est censé voir ici Louis XVII aussi?
Je suis content de savoir qu'il s'agit d'une palme de martyr dans la main de la Reine...néophyte que je suis je trouvais cela peu harmonieux...mais c'est plutôt plein de sens
En somme cette photographie du tableau date d'avant 1927 alors?
D'où sa qualité médiocre... àè-è\':
Bien à vous.
Sophie et Louis-Joseph sont donc bien évoqués mais pas représentés.
On est censé voir ici Louis XVII aussi?
Je suis content de savoir qu'il s'agit d'une palme de martyr dans la main de la Reine...néophyte que je suis je trouvais cela peu harmonieux...mais c'est plutôt plein de sens
En somme cette photographie du tableau date d'avant 1927 alors?
D'où sa qualité médiocre... àè-è\':
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Désolé, c'est une erreur de frappe : c'est Louis XVI. àè-è\':
J'ai corrigé.
J'ai corrigé.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Alors je l'y retrouve davantage
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Oui, il semble que Louis XVI soit même en habit de sacre.
Ce tableau de la reine martyre ne me plait pas vraiment. Les cheveux détachés et le dépouillement vestimentaire me la montre morte alors même qu'elle se tient debout. Sans ce coté bizarre, il me ferait penser au tableau de John Millais : Ophélia que je trouve magnifique.
Les détails sur le devenir du tableau sont très intéressant, merci.
Olivier, hydrocuté
Ce tableau de la reine martyre ne me plait pas vraiment. Les cheveux détachés et le dépouillement vestimentaire me la montre morte alors même qu'elle se tient debout. Sans ce coté bizarre, il me ferait penser au tableau de John Millais : Ophélia que je trouve magnifique.
Les détails sur le devenir du tableau sont très intéressant, merci.
Olivier, hydrocuté
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Moi, je regrette que ce tableau soit disparu
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 54
Localisation : Québec
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par Christie's New-York, lire notre sujet, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2575-christie-s-new-york-vente-revolution#73138
Je recopie la note de l'expert (extraits) :
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait of Marie Antoinette (1755-1793), bust-length, in a trompe l'oeil stone niche
signed and dated ‘L. E. Vigée Le Brun’ (lower right) and inscribed ‘8eme Juillet 1800-’ (on the reverse)
oil on panel, in a trompe l'oeil stone niche
(31.8 x 26.1 cm.)
:copyright: CHRISTIE'S 2015
Provenance
Sent by the artist in 1800 to Marie Thérèse Charlotte de France, duchesse d’Angoulême, daughter of Marie-Antoinette.
:copyright: CHRISTIE'S 2015
Description (extraits)
Few painters in history are as indelibly associated – both professionally and personally – with a single monarch as is Vigée Le Brun with Queen Marie Antoinette. Artist and patron were exact contemporaries, and starting with the success of her first full-length state portrait of the young queen in 1778 (Vienna), the twenty-three year-old painter established her international reputation.
It was owing to the Queen’s direct intervention that Vigée Le Brun was admitted into the prestigious Académie Royale in 1783, elevating her to the top of the artistic elite of France.
(...)
As the painter’s career had been made by her intimate association with Marie Antoinette and the Queen’s inner circle, so it was undone – briefly – for the same reason. When the Revolution erupted violently in July 1789, Vigée Le Brun fell into a depression and sought refuge in the homes of relatives.
On 6 October, as the mobs were invading Versailles to bring the royal family back to Paris, she fled France in one of the first waves of emigration, departing for Rome with her daughter and governess, in what would be the start of a twelve-year exile.
The present painting is the most personal and poignant testimony of the relationship between Vigée Le Brun and her tragic Queen. Executed on a small wooden panel with a highly polished finish reminiscent of a 17th-century Dutch cabinet picture, this portrait of Marie Antoinette was painted posthumously and entirely from memory near the end of the artist’s stay in the Russian capital of Saint Petersburg.
The queen, who had died on the guillotine in Paris in 1793, is depicted wearing a simple muslin shift reminiscent of the one she wore on her way to execution, its whiteness symbolizing her innocence and martyrdom.
:copyright: CHRISTIE'S 2015
The portrait is signed on the lower right, scratched into the wet paint as the artist was known to do, and an inscription in black paint on the reverse of the panel indicates it was painted in 1800.
Vigee Le Brun sent the painting to Marie Antoinette’s daughter, Marie Thérèse Charlotte de France, Duchesse d’Angoulême (1778-1851), the only surviving child of the Queen and Louis XVI.
Vigée Le Brun recounts the origins of the painting in her celebrated Souvenirs, published in 1837.
The artist had been invited to visit the royal family in Mitau but for various personal (and professional) reasons declined.
“The comte de Cossé arrived in Petersburg from Mitau where he had just left the royal family. He paid me a visit in order to persuade me to visit the princes who would be very pleased, he said, to see me. At that moment I was very sorry, for I could not leave my daughter who was ill, and moreover I was obliged to fulfill the portrait commissions I had accepted not only from important clients but also from the Imperial family, which prevented me from leaving Petersburg for some time. I expressed my distress to M. de Cossé, and as he was returning right away, I immediately painted from memory the portrait of the queen, which I begged him to present to the duchesse d’Angoulême, until such time as I would myself be able to take Her Royal Highness’s orders.”
Although presumably painted quickly, the portrait displays no signs of haste. Masterly in its execution, it is finished with layer upon layer of exquisite translucent glazing, reproducing the roseate, glowing complexion which the Queen’s contemporaries regularly commended.
The sitter’s eyes sparkle and she displays a youthful beauty and health that recall her appearance when the artist first encountered her, when they were both twenty-three, and not the diminished and prematurely aged woman of her sad, final years.
:copyright: CHRISTIE'S 2015
The arrival of the portrait in Mitau must have been a bittersweet pleasure for the duchesse d’Angoulême, still only twenty-one years old but living far from home in a loveless marriage.
A letter from the Duchess thanking Madame Le Brun for the gift suggests as much.
“The comte de Cossé presented me, Madame, with the portrait of my Mother which you had asked him to bring me. You have afforded me the double pleasure of seeing in one of your most beautiful works an Image very dear to my heart, thus of being beholden to you for having used your talents as a proof of your sentiments. Be assured that I feel this more deeply than I can express. And count on my feelings for you. Marie Thérèse.”
The present painting, which was rediscovered by Joseph Baillio and first published by him in 1989, will be included in his forthcoming catalogue raisonné of the works of Vigée Le Brun.
Source images et texte : http://www.christies.com/lotfinder/paintings/elisabeth-louise-vigee-le-brun-portrait-of-marie-5986882-details.aspx?from=salesummary&intObjectID=5986882&sid=2c26d9de-6bb5-483f-8828-2f9fed22f033
Je recopie la note de l'expert (extraits) :
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait of Marie Antoinette (1755-1793), bust-length, in a trompe l'oeil stone niche
signed and dated ‘L. E. Vigée Le Brun’ (lower right) and inscribed ‘8eme Juillet 1800-’ (on the reverse)
oil on panel, in a trompe l'oeil stone niche
(31.8 x 26.1 cm.)
:copyright: CHRISTIE'S 2015
Provenance
Sent by the artist in 1800 to Marie Thérèse Charlotte de France, duchesse d’Angoulême, daughter of Marie-Antoinette.
:copyright: CHRISTIE'S 2015
Description (extraits)
Few painters in history are as indelibly associated – both professionally and personally – with a single monarch as is Vigée Le Brun with Queen Marie Antoinette. Artist and patron were exact contemporaries, and starting with the success of her first full-length state portrait of the young queen in 1778 (Vienna), the twenty-three year-old painter established her international reputation.
It was owing to the Queen’s direct intervention that Vigée Le Brun was admitted into the prestigious Académie Royale in 1783, elevating her to the top of the artistic elite of France.
(...)
As the painter’s career had been made by her intimate association with Marie Antoinette and the Queen’s inner circle, so it was undone – briefly – for the same reason. When the Revolution erupted violently in July 1789, Vigée Le Brun fell into a depression and sought refuge in the homes of relatives.
On 6 October, as the mobs were invading Versailles to bring the royal family back to Paris, she fled France in one of the first waves of emigration, departing for Rome with her daughter and governess, in what would be the start of a twelve-year exile.
The present painting is the most personal and poignant testimony of the relationship between Vigée Le Brun and her tragic Queen. Executed on a small wooden panel with a highly polished finish reminiscent of a 17th-century Dutch cabinet picture, this portrait of Marie Antoinette was painted posthumously and entirely from memory near the end of the artist’s stay in the Russian capital of Saint Petersburg.
The queen, who had died on the guillotine in Paris in 1793, is depicted wearing a simple muslin shift reminiscent of the one she wore on her way to execution, its whiteness symbolizing her innocence and martyrdom.
:copyright: CHRISTIE'S 2015
The portrait is signed on the lower right, scratched into the wet paint as the artist was known to do, and an inscription in black paint on the reverse of the panel indicates it was painted in 1800.
Vigee Le Brun sent the painting to Marie Antoinette’s daughter, Marie Thérèse Charlotte de France, Duchesse d’Angoulême (1778-1851), the only surviving child of the Queen and Louis XVI.
Vigée Le Brun recounts the origins of the painting in her celebrated Souvenirs, published in 1837.
The artist had been invited to visit the royal family in Mitau but for various personal (and professional) reasons declined.
“The comte de Cossé arrived in Petersburg from Mitau where he had just left the royal family. He paid me a visit in order to persuade me to visit the princes who would be very pleased, he said, to see me. At that moment I was very sorry, for I could not leave my daughter who was ill, and moreover I was obliged to fulfill the portrait commissions I had accepted not only from important clients but also from the Imperial family, which prevented me from leaving Petersburg for some time. I expressed my distress to M. de Cossé, and as he was returning right away, I immediately painted from memory the portrait of the queen, which I begged him to present to the duchesse d’Angoulême, until such time as I would myself be able to take Her Royal Highness’s orders.”
Although presumably painted quickly, the portrait displays no signs of haste. Masterly in its execution, it is finished with layer upon layer of exquisite translucent glazing, reproducing the roseate, glowing complexion which the Queen’s contemporaries regularly commended.
The sitter’s eyes sparkle and she displays a youthful beauty and health that recall her appearance when the artist first encountered her, when they were both twenty-three, and not the diminished and prematurely aged woman of her sad, final years.
:copyright: CHRISTIE'S 2015
The arrival of the portrait in Mitau must have been a bittersweet pleasure for the duchesse d’Angoulême, still only twenty-one years old but living far from home in a loveless marriage.
A letter from the Duchess thanking Madame Le Brun for the gift suggests as much.
“The comte de Cossé presented me, Madame, with the portrait of my Mother which you had asked him to bring me. You have afforded me the double pleasure of seeing in one of your most beautiful works an Image very dear to my heart, thus of being beholden to you for having used your talents as a proof of your sentiments. Be assured that I feel this more deeply than I can express. And count on my feelings for you. Marie Thérèse.”
The present painting, which was rediscovered by Joseph Baillio and first published by him in 1989, will be included in his forthcoming catalogue raisonné of the works of Vigée Le Brun.
Source images et texte : http://www.christies.com/lotfinder/paintings/elisabeth-louise-vigee-le-brun-portrait-of-marie-5986882-details.aspx?from=salesummary&intObjectID=5986882&sid=2c26d9de-6bb5-483f-8828-2f9fed22f033
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 31 Oct 2019, 17:38, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
La nuit, la neige a écrit:Elle cite ce tableau dans ses Souvenirs...
Je gardais chez moi un autre tableau représentant la reine, que j'avais fait sous le règne de Bonaparte.
Marie-Antoinette y était peinte montant au ciel; à gauche, sur des nuages, on voit Louis XVI et deux anges, allusion aux deux enfants qu'elle avait perdus.
J'envoyais ce tableau à Mme la vicomtesse de Chateaubriand pour être mis dans l'établissement de Sainte-Thérèse, qu'elle a fondé.
Madame de Chateaubriand le plaça dans la salle qui précède l'église, et voici la lettre qu'elle m'écrivit à ce sujet:
« Mercredi, Madame, je serai à vos ordres, et bien touchée du pieux pèlerinage que vous voulez bien entreprendre. Madame la comtesse de Choiseul a été contente de la place que nous destinons à votre admirable " Rêve ". Pour moi je la voudrais meilleure; mais c'est du moins ce que nous avons de mieux dans le pauvre établissement qui vous devra un chef-d'oeuvre.
« Agréez, je vous en supplie, Madame, l'expression de tous les sentimens de reconnaissance dont je me trouve heureuse de pouvoir vous réitérer l'assurance. »
« La vicomtesse DE CHATEAUBRIAND.
« Ce lundi 20 mai. »
( Mme Le Brun )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
j'avais en son temps fait une enquête sur place au sujet de la disparition de ce tableau placé à l'entrée de la sacristie.
mon motif de ma visite était de vouloir acquérir une plaquette édité sur la chapelle avec la gravure du tableau.
réponse de la direction, il n'y a jamais eu de plaquette, ni de tableau !!!!! le directeur était très ennuyé de ma demande -
le tableau semblerait avoir été vendu, sous le manteau, pour effectuer semble-t'il des travaux... la maison marie therese étant un établissement privé , ils avaient la totale liberté pour vendre l'oeuvre....mais ils n'ont pas tenu à le faire savoir dans le monde de l'art...
MARIE ANTOINETTE
mon motif de ma visite était de vouloir acquérir une plaquette édité sur la chapelle avec la gravure du tableau.
réponse de la direction, il n'y a jamais eu de plaquette, ni de tableau !!!!! le directeur était très ennuyé de ma demande -
le tableau semblerait avoir été vendu, sous le manteau, pour effectuer semble-t'il des travaux... la maison marie therese étant un établissement privé , ils avaient la totale liberté pour vendre l'oeuvre....mais ils n'ont pas tenu à le faire savoir dans le monde de l'art...
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Disparition du tableau L'Apothéose de Marie-Antoinette, par Elisabeth Vigée Le Brun
Si nos lecteurs veulent connaître l'histoire et les mystères de la disparition de ce tableau, je les renvoie à l'article intéressant présenté juste ci-dessus.
D'autres tableaux manquent aussi à l'appel...
L'apothéose de la reine, d’Élisabeth Vigée-Le Brun : une mystérieuse disparition. Par Geneviève Haroche-Bouzinac
Et voici quelques informations concernant le vaste site, ancienne propriété de Chateaubriand, sur lequel fut notamment établi "L'infirmerie Marie-Thérèse" et la fameuse chapelle dans laquelle fut exposé, un temps, ce tableau allégorique aujourd'hui disparu.
OEuvre de Marie-Thérèse
Bâtiment de la Communauté des Soeurs de St-Vincent de Paul
CPA
Image : Gvq44 / Ebay
Tout d'abord, cet extrait du Compte rendu de la séance plénière de la Commission du Vieux Paris, en date du 19 novembre 2010, au sujet de la construction d'un bâtiment à usage de maison de retraite.
Il date un peu, mais l'historique illustré du lieu est intéressante à lire...
* Source et infos complémentaires : Commission du Vieux Paris (19 novembre 2010)
De même que ce programme de visite publié sur le site des Journées du Patrimoine, publié en 2019, et sur lequel apparaît une vue de la chapelle :
La mémoire de Chateaubriand à Denfert-Rochereau, de la Fondation Cartier à l'OEuvre des jeunes filles aveugles
Chateaubriand a vécu de 1826 à 1838 dans un parc magnifique, sur un terrain qui réunissait ceux de la Fondation Cartier, de la Maison de retraite Marie-Thérèse et de l'OEuvre des jeunes filles aveugles. Sa femme y avait fondé une Maison de retraite pour héberger des prêtres et des religieuses âgés et sans ressources.
Chateaubriand évoque longuement ce lieu dans son livre " Mémoires d'outre-tombe ".
La visite est destinée à faire connaître l'histoire de cet espace vert et des bâtiments qui l'entourent, notamment la maison où il a vécu, pour laquelle Monts 14 a demandé un classement au titre des Monuments historiques, puis des protections Ville de Paris.
La chapelle où Mme de Chateaubriand est enterrée, côté Marie-Thérèse, est visitable.
En revanche, sauf miracle de dernière minute, le terrain de l'OEuvre des jeunes filles aveugles de Saint-Vincent de Paul ne sera toujours pas accessible en 2019 (il sera accessible, sûr et certain, en 2020).
Ce qu'il faut savoir :
Chateaubriand a vécu de 1826 à 1838 sur un terrain dont il avait fait un parc magnifique en plantant des arbres. Sa femme y avait fondé une Maison de retraite pour héberger des prêtres et des religieuses âgés et sans ressources.
Chateaubriand évoque longuement ce lieu dans son livre "Mémoires d'outre-tombe".
Les époux Chateaubriand ont cédé cette propriété au diocèse en 1838. Elle a été morcelée avec la Maison de retraite Marie-Thérèse (devenue résidence pour prêtres âgés et EHPAD), l'OEuvre des jeunes filles aveugles de Saint-Vincent de Paul et la fondation Cartier.
De nouveaux bâtiments sont apparus, mais le jardin et les constructions du XIXe siècle ont gardé leur aspect originel.
* Source : Jounées du Patrimoine - Maison de retraite Marie-Thérèse
Et quelques autres illustrations...
Plaque commémorative, 92 avenue Denfert-Rochereau, Paris 14e.
« Infirmerie Marie-Thérèse fondée en 1819 par Mme de Chateaubriand qui repose dans la chapelle. — Chateaubriand habita ici de 1826 à 1838. »
Image : Wikimedia Commons / Mu
Image : Eymardian Places
Image : Eymardian Places
Tiens ! La sculpture contre la façade de la chapelle a aussi disparu...
Image : Eymardian Places
Image : Eymardian Places
Image : Collectif Port-Mahon - Maison de Chateaubriand et Infirmerie Marie-Thérèse
D'autres tableaux manquent aussi à l'appel...
L'apothéose de la reine, d’Élisabeth Vigée-Le Brun : une mystérieuse disparition. Par Geneviève Haroche-Bouzinac
Et voici quelques informations concernant le vaste site, ancienne propriété de Chateaubriand, sur lequel fut notamment établi "L'infirmerie Marie-Thérèse" et la fameuse chapelle dans laquelle fut exposé, un temps, ce tableau allégorique aujourd'hui disparu.
OEuvre de Marie-Thérèse
Bâtiment de la Communauté des Soeurs de St-Vincent de Paul
CPA
Image : Gvq44 / Ebay
Tout d'abord, cet extrait du Compte rendu de la séance plénière de la Commission du Vieux Paris, en date du 19 novembre 2010, au sujet de la construction d'un bâtiment à usage de maison de retraite.
Il date un peu, mais l'historique illustré du lieu est intéressante à lire...
* Source et infos complémentaires : Commission du Vieux Paris (19 novembre 2010)
De même que ce programme de visite publié sur le site des Journées du Patrimoine, publié en 2019, et sur lequel apparaît une vue de la chapelle :
La mémoire de Chateaubriand à Denfert-Rochereau, de la Fondation Cartier à l'OEuvre des jeunes filles aveugles
Chateaubriand a vécu de 1826 à 1838 dans un parc magnifique, sur un terrain qui réunissait ceux de la Fondation Cartier, de la Maison de retraite Marie-Thérèse et de l'OEuvre des jeunes filles aveugles. Sa femme y avait fondé une Maison de retraite pour héberger des prêtres et des religieuses âgés et sans ressources.
Chateaubriand évoque longuement ce lieu dans son livre " Mémoires d'outre-tombe ".
La visite est destinée à faire connaître l'histoire de cet espace vert et des bâtiments qui l'entourent, notamment la maison où il a vécu, pour laquelle Monts 14 a demandé un classement au titre des Monuments historiques, puis des protections Ville de Paris.
La chapelle où Mme de Chateaubriand est enterrée, côté Marie-Thérèse, est visitable.
En revanche, sauf miracle de dernière minute, le terrain de l'OEuvre des jeunes filles aveugles de Saint-Vincent de Paul ne sera toujours pas accessible en 2019 (il sera accessible, sûr et certain, en 2020).
Ce qu'il faut savoir :
Chateaubriand a vécu de 1826 à 1838 sur un terrain dont il avait fait un parc magnifique en plantant des arbres. Sa femme y avait fondé une Maison de retraite pour héberger des prêtres et des religieuses âgés et sans ressources.
Chateaubriand évoque longuement ce lieu dans son livre "Mémoires d'outre-tombe".
Les époux Chateaubriand ont cédé cette propriété au diocèse en 1838. Elle a été morcelée avec la Maison de retraite Marie-Thérèse (devenue résidence pour prêtres âgés et EHPAD), l'OEuvre des jeunes filles aveugles de Saint-Vincent de Paul et la fondation Cartier.
De nouveaux bâtiments sont apparus, mais le jardin et les constructions du XIXe siècle ont gardé leur aspect originel.
* Source : Jounées du Patrimoine - Maison de retraite Marie-Thérèse
Et quelques autres illustrations...
Plaque commémorative, 92 avenue Denfert-Rochereau, Paris 14e.
« Infirmerie Marie-Thérèse fondée en 1819 par Mme de Chateaubriand qui repose dans la chapelle. — Chateaubriand habita ici de 1826 à 1838. »
Image : Wikimedia Commons / Mu
Image : Eymardian Places
Image : Eymardian Places
Tiens ! La sculpture contre la façade de la chapelle a aussi disparu...
Image : Eymardian Places
Image : Eymardian Places
Image : Collectif Port-Mahon - Maison de Chateaubriand et Infirmerie Marie-Thérèse
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Une copie rare, car le portrait d'origine a été peint pour un usage très privé...
Sera donc prochainement proposé en vente aux enchères :
Portrait de la reine Marie-Antoinette, en buste, en captive
École française du premier quart du XIXe siècle, d'après Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842)
Huile sur toile, à vue octogonale
présentée dans un beau cadre en bois doré et mouluré, d'époque restauration à vue octogonale, avec un décor de fleurs de lys aux angles (rapportées)
327 x 275 mm
Présentation au catalogue :
Intéressante et délicate copie du portrait de la Reine, de dimensions quasi-identiques (31,8 x 26,1 cm), réalisée par Vigée-Lebrun, le 8 juillet 1800, offert par l'artiste à la fille de la modèle, Marie-Thérèse de France, duchesse d'Angoulême (1778-1851), lequel fut redécouvert en 1989 (Christie's New-York, Revolution, lot 24, 13 avril 2016, vendu 701.000 dollars).
Vigée Le Brun représente la reine captive, dans une mise en scène d'une sobriété radicale, son costume virginal évoquant son martyr à venir, ainsi que la droiture et l'élévation morale de ses derniers instants. L'artiste explique le contexte de création de ce portrait dans ses célèbres Souvenirs, publiés en 1837 :
« Le comte de Cossé arriva à Saint Pétersbourg venant de Mittau où il avait laissé la famille royale. Il me fit une visite pour m'engager à me rendre auprès des princes, qui me verraient, me dit-il avec plaisir. J'éprouvais dans le moment un bien vif chagrin car ma fille étant malade je ne pouvais la quitter et de plus j'avais à remplir des engagements pris, non seulement avec des personnages marquants, mais encore avec la famille impériale pour plusieurs portraits, ce qui ne me permettait pas de quitter avant quelque temps Saint Pétersbourg. J'en exprimai toute ma peine à M. de Cossé et comme il ne repartait pas tout de suite, je fis aussitôt, de souvenir, le portrait de la reine que je le priai de remettre à madame la duchesse d Angoulême en attendant que je pusse aller moi-même recevoir les ordres de Son Altesse Royale. Cet envoi me procura la jouissance de recevoir de Madame la lettre suivante que je conserve comme un témoignage de sa satisfaction :
Mittau, ce 15 avril 1800
Le comte de Cossé m'a remis, Madame, le portrait de ma mère que vous l'aviez chargé de m'apporter. Vous me procurez la double satisfaction de voir dans un de vos plus beaux ouvrages une image bien chère à mon cœur. Jugez donc du gré que je vous ai d'avoir employé vos rares talents à me donner cette preuve de vos sentiments et soyez persuadée que j'y suis plus sensible que je ne puis vous l'exrimer. Comptez également, Madame, sur mes sentiments pour vous.
Marie-Thérèse »
* Source et infos complémentaires : Coutau-Bégarie & Associés - Paris, vente du 11 octobre 2024
Je ne vois guère pourquoi la reine serait représentée "en captive", mais soit...
Le tableau original évoqué dans le descriptif est celui que nous présentons longuement amont de ce sujet
Portrait of Marie Antoinette, bust-length, in a trompe l'oeil stone niche
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
signed and dated ‘L. E. Vigée Le Brun’ (lower right) and inscribed ‘8eme Juillet 1800-’ (on the reverse)
oil on panel, in a trompe l'oeil stone niche (31.8 x 26.1 cm.)
Image : Christie's
Sera donc prochainement proposé en vente aux enchères :
Portrait de la reine Marie-Antoinette, en buste, en captive
École française du premier quart du XIXe siècle, d'après Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842)
Huile sur toile, à vue octogonale
présentée dans un beau cadre en bois doré et mouluré, d'époque restauration à vue octogonale, avec un décor de fleurs de lys aux angles (rapportées)
327 x 275 mm
Présentation au catalogue :
Intéressante et délicate copie du portrait de la Reine, de dimensions quasi-identiques (31,8 x 26,1 cm), réalisée par Vigée-Lebrun, le 8 juillet 1800, offert par l'artiste à la fille de la modèle, Marie-Thérèse de France, duchesse d'Angoulême (1778-1851), lequel fut redécouvert en 1989 (Christie's New-York, Revolution, lot 24, 13 avril 2016, vendu 701.000 dollars).
Vigée Le Brun représente la reine captive, dans une mise en scène d'une sobriété radicale, son costume virginal évoquant son martyr à venir, ainsi que la droiture et l'élévation morale de ses derniers instants. L'artiste explique le contexte de création de ce portrait dans ses célèbres Souvenirs, publiés en 1837 :
« Le comte de Cossé arriva à Saint Pétersbourg venant de Mittau où il avait laissé la famille royale. Il me fit une visite pour m'engager à me rendre auprès des princes, qui me verraient, me dit-il avec plaisir. J'éprouvais dans le moment un bien vif chagrin car ma fille étant malade je ne pouvais la quitter et de plus j'avais à remplir des engagements pris, non seulement avec des personnages marquants, mais encore avec la famille impériale pour plusieurs portraits, ce qui ne me permettait pas de quitter avant quelque temps Saint Pétersbourg. J'en exprimai toute ma peine à M. de Cossé et comme il ne repartait pas tout de suite, je fis aussitôt, de souvenir, le portrait de la reine que je le priai de remettre à madame la duchesse d Angoulême en attendant que je pusse aller moi-même recevoir les ordres de Son Altesse Royale. Cet envoi me procura la jouissance de recevoir de Madame la lettre suivante que je conserve comme un témoignage de sa satisfaction :
Mittau, ce 15 avril 1800
Le comte de Cossé m'a remis, Madame, le portrait de ma mère que vous l'aviez chargé de m'apporter. Vous me procurez la double satisfaction de voir dans un de vos plus beaux ouvrages une image bien chère à mon cœur. Jugez donc du gré que je vous ai d'avoir employé vos rares talents à me donner cette preuve de vos sentiments et soyez persuadée que j'y suis plus sensible que je ne puis vous l'exrimer. Comptez également, Madame, sur mes sentiments pour vous.
Marie-Thérèse »
* Source et infos complémentaires : Coutau-Bégarie & Associés - Paris, vente du 11 octobre 2024
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Je ne vois guère pourquoi la reine serait représentée "en captive", mais soit...
Le tableau original évoqué dans le descriptif est celui que nous présentons longuement amont de ce sujet
Portrait of Marie Antoinette, bust-length, in a trompe l'oeil stone niche
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
signed and dated ‘L. E. Vigée Le Brun’ (lower right) and inscribed ‘8eme Juillet 1800-’ (on the reverse)
oil on panel, in a trompe l'oeil stone niche (31.8 x 26.1 cm.)
Image : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits posthumes de Marie-Antoinette par et d'après Mme Vigée Le Brun
Ce qui m'interpelle, c'est la probable rapidité avec laquelle fût exécutée ce portrait. Je crois comprendre que le comte n'était que de passage et l'artiste a donc dû faire plus ou moins vite, afin de lui donner le tableau avant son départ. Et de mémoire en plus.
Certes, Elisabeth Vigée-Lebrun avait déjà peint la reine de très nombreuses fois, elle avait son physique en mémoire et elle avait sans doute conservé des croquis, esquisses et autres études préparatoires.
N'empêche, je reste admiratif.
Certes, Elisabeth Vigée-Lebrun avait déjà peint la reine de très nombreuses fois, elle avait son physique en mémoire et elle avait sans doute conservé des croquis, esquisses et autres études préparatoires.
N'empêche, je reste admiratif.
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1123
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