La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
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Mr de Talaru
Lucius
Comte d'Hézècques
Mme de Sabran
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La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
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La marquise de Créquy s'en offusque !
Figurez-vous que toutes ces Grecques de la rue Vivienne et la rue Thiroux n'étaient vêtues que d'une chemise de percale et d'une petite robe de mousseline sans manche, avec toute la gorge et les épaules au grand air. Cette robe à l'antique et sans ampleur, était serrée sur la taille immédiatement au-dessous de la poitrine, avec un galon de laine rouge ; et dans leurs cheveux qui étaient coupés à deux ou trois pouces autour de la tête ; on voyait toujours deux ou trois cercles de galons de laine, assortis pour la couleur avec celui de la ceinture, mais plus étroits. Les jambes étaient toutes nues, les pieds chaussés d'un cothurne avec des zig-zags à jour et en galon rouge, et ceci montait jusqu'à mi-jambe. Point de gants, et quant à des poches, il n'y fallait pas songer avec un pareil vêtement, qui n'était composé que d'une mousseline collée sur les flancs. On y suppléait tant bien que mal au moyen d'un réticule ; car enfin ce n'est pas le tout que de s'habiller à l'antique, il faut pouvoir se moucher. On appelait cette mode de se faire écourter les cheveux à la victime ; elle avait dû son origine aux jeunes captives libérées après le IX thermidor ; mais les républicaines avaient fini par l'adopter en signe de persécution passée, parce que c'était devenu le bel air. Les bourreaux avaient décimé les générations françaises, mais toutes ces dames avaient grand soin de vous rassurer sur l'avenir de la population, en simulant un état de grossesse universel. Ces apparences de fécondité s'appelaient des demi-termes, et les élégantes de 95 n'auraient pas voulu se montrer sans un pareil accessoire à leur parure.
Avec tout cela, parmi les amateurs des antiques et de la régénération, le parti des Grecs avaient trouvé des antagonistes, et c'était les merveilleuses du Luxembourg. Elles avaient adopté le costume romain, parce qu'il admettait l'emploi de la grande toilette ;mais je ne vous avais peut-être pas dit que les cinq directeurs avaient élu domicile dans le palais de Monsieur, ainsi ne vous y trompez pas. Il y avait donc à la cour de ces Tibères du Luxembourg de charmantes Julies, des Poppées, des Agrippines, des Cornélies énormes, et je pense bien aussi des Faustine-la-Maigre. Elles avaient des robes de patriciennes en tissu de pourpre avec des broderies de métal en palmettes ; elles avaient de longs cheveux bien nattés à la Porcia, et mêlés de pierreries ; mais ce qui m'en plaisait le moins, c'était leur chaussure, attendu que leurs bas couleur de chair étaient divisés pour les doigts de leurs pieds comme des gants, et qu'elles avaient des bagues de diamant à tous les orteils. Je ne sais pas où la citoyenne Tallien avait pu découvrir une pareille mode, et comme je ne doute pas qu'elle ne fût de son invention, je trouve qu'elle ne faisait aucun honneur à son bon goût.
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La marquise de Créquy s'en offusque !
Figurez-vous que toutes ces Grecques de la rue Vivienne et la rue Thiroux n'étaient vêtues que d'une chemise de percale et d'une petite robe de mousseline sans manche, avec toute la gorge et les épaules au grand air. Cette robe à l'antique et sans ampleur, était serrée sur la taille immédiatement au-dessous de la poitrine, avec un galon de laine rouge ; et dans leurs cheveux qui étaient coupés à deux ou trois pouces autour de la tête ; on voyait toujours deux ou trois cercles de galons de laine, assortis pour la couleur avec celui de la ceinture, mais plus étroits. Les jambes étaient toutes nues, les pieds chaussés d'un cothurne avec des zig-zags à jour et en galon rouge, et ceci montait jusqu'à mi-jambe. Point de gants, et quant à des poches, il n'y fallait pas songer avec un pareil vêtement, qui n'était composé que d'une mousseline collée sur les flancs. On y suppléait tant bien que mal au moyen d'un réticule ; car enfin ce n'est pas le tout que de s'habiller à l'antique, il faut pouvoir se moucher. On appelait cette mode de se faire écourter les cheveux à la victime ; elle avait dû son origine aux jeunes captives libérées après le IX thermidor ; mais les républicaines avaient fini par l'adopter en signe de persécution passée, parce que c'était devenu le bel air. Les bourreaux avaient décimé les générations françaises, mais toutes ces dames avaient grand soin de vous rassurer sur l'avenir de la population, en simulant un état de grossesse universel. Ces apparences de fécondité s'appelaient des demi-termes, et les élégantes de 95 n'auraient pas voulu se montrer sans un pareil accessoire à leur parure.
Avec tout cela, parmi les amateurs des antiques et de la régénération, le parti des Grecs avaient trouvé des antagonistes, et c'était les merveilleuses du Luxembourg. Elles avaient adopté le costume romain, parce qu'il admettait l'emploi de la grande toilette ;mais je ne vous avais peut-être pas dit que les cinq directeurs avaient élu domicile dans le palais de Monsieur, ainsi ne vous y trompez pas. Il y avait donc à la cour de ces Tibères du Luxembourg de charmantes Julies, des Poppées, des Agrippines, des Cornélies énormes, et je pense bien aussi des Faustine-la-Maigre. Elles avaient des robes de patriciennes en tissu de pourpre avec des broderies de métal en palmettes ; elles avaient de longs cheveux bien nattés à la Porcia, et mêlés de pierreries ; mais ce qui m'en plaisait le moins, c'était leur chaussure, attendu que leurs bas couleur de chair étaient divisés pour les doigts de leurs pieds comme des gants, et qu'elles avaient des bagues de diamant à tous les orteils. Je ne sais pas où la citoyenne Tallien avait pu découvrir une pareille mode, et comme je ne doute pas qu'elle ne fût de son invention, je trouve qu'elle ne faisait aucun honneur à son bon goût.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
La marquise de Créquy a écrit:
On appelait cette mode de se faire écourter les cheveux à la victime ; elle avait dû son origine aux jeunes captives libérées après le IX thermidor ; mais les républicaines avaient fini par l'adopter en signe de persécution passée, parce que c'était devenu le bel air.
Oh seigneur, quelle inventivité quand même après tant de malheurs
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
C'est l'exultation, le soulagement après des périodes si dures.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Bah oui, tout comme le baby boom des années 1945 et 1946 juste après la deuxième guerre mondiale
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
La Movida des Espagnols après Franco, les Années Folles après 14-18, les excès de la Régence après le long et lourd règne de Louis XIV...
Il doit y avoir de nombreux exemples de ce type dans l'Histoire.
Il doit y avoir de nombreux exemples de ce type dans l'Histoire.
Invité- Invité
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Merci pour cet extrait et les images afférentes. j'adore cette mode des Merveilleuses ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
C'est me'veilleux en effet
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
... en effet ! :
particulièrement espiègle : la lucarne ouverte sur le derrière !
C'est ainsi que Fortunée Hamelin créera la sensation un soir de messidor an V (juin 1797), en se promenant sur les Champs-Élysées en compagnie d'une autre vedette du moment ( notre chère Madame Tallien peut être ? ) « vêtue d’un simple chiffon de gaze de couleur chair », une robe transparente fendue jusqu'aux hanches retenue par une simple ceinture et ne dissimulant plus riens de ses seins pommelés.
La presse rendit compte de l'incident :
« Deux jeunes femmes descendent d’un joli cabriolet, l’une mise décemment, l’autre les bras et la gorge nus, avec une seule jupe de gaze sur un pantalon couleur de chair. Elles n’ont pas fait deux pas qu’elles sont entourées et pressées. La femme à demi-nue est insultée, l’un tire sa jupe, l’autre la regarde sous le nez; un troisième lui fait un mauvais compliment. Enfin, comme nous sommes très pudibonds, personne ne put voir sans indignation l’indécente tournure de cette dame de la « Nouvelle-France ». Un honnête homme lui offrit son bras pour la tirer de la foule et la reconduire à sa voiture où l’on ne voulait pas la laisser monter. Il fallut invoquer la force publique; et le cabriolet partit au bruit des huées des spectateurs. »
Merci WIKI : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortun%C3%A9e_Hamelin
particulièrement espiègle : la lucarne ouverte sur le derrière !
C'est ainsi que Fortunée Hamelin créera la sensation un soir de messidor an V (juin 1797), en se promenant sur les Champs-Élysées en compagnie d'une autre vedette du moment ( notre chère Madame Tallien peut être ? ) « vêtue d’un simple chiffon de gaze de couleur chair », une robe transparente fendue jusqu'aux hanches retenue par une simple ceinture et ne dissimulant plus riens de ses seins pommelés.
La presse rendit compte de l'incident :
« Deux jeunes femmes descendent d’un joli cabriolet, l’une mise décemment, l’autre les bras et la gorge nus, avec une seule jupe de gaze sur un pantalon couleur de chair. Elles n’ont pas fait deux pas qu’elles sont entourées et pressées. La femme à demi-nue est insultée, l’un tire sa jupe, l’autre la regarde sous le nez; un troisième lui fait un mauvais compliment. Enfin, comme nous sommes très pudibonds, personne ne put voir sans indignation l’indécente tournure de cette dame de la « Nouvelle-France ». Un honnête homme lui offrit son bras pour la tirer de la foule et la reconduire à sa voiture où l’on ne voulait pas la laisser monter. Il fallut invoquer la force publique; et le cabriolet partit au bruit des huées des spectateurs. »
Merci WIKI : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortun%C3%A9e_Hamelin
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Les cavaliers de ces belles très dénudées ( : ) sont les Muscadins.
« Ils portent des vestes de couleur verte, en souvenir du comte d'Artois et arborent 17 boutons de nacre en l'honneur de l'Orphelin de la prison du Temple. Leur mot de passe est une allusion à ce dernier :
« Combien huit et demi et huit et demi font-ils ? » ou « Quelle est la moitié de trente quatre ! »
Ils se reconnaissent également au talisman de bois ou de plomb, tiré de la poche de leur gilet, représentant les silhouettes de Louis XVI et de Marie-Antoinette… »
http://la-rose-couverte.over-blog.com/pages/La_Canne_et_la_Mode_18e_siecle_Muscadins_Incroyables_et_Merveilleuses_18e_siecle-8460295.html
« Ils portent des vestes de couleur verte, en souvenir du comte d'Artois et arborent 17 boutons de nacre en l'honneur de l'Orphelin de la prison du Temple. Leur mot de passe est une allusion à ce dernier :
« Combien huit et demi et huit et demi font-ils ? » ou « Quelle est la moitié de trente quatre ! »
Ils se reconnaissent également au talisman de bois ou de plomb, tiré de la poche de leur gilet, représentant les silhouettes de Louis XVI et de Marie-Antoinette… »
http://la-rose-couverte.over-blog.com/pages/La_Canne_et_la_Mode_18e_siecle_Muscadins_Incroyables_et_Merveilleuses_18e_siecle-8460295.html
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
La Révolution déshabille les dames ...
Que l'usurpateur va bientôt rhabiller.
En effet peut-être un peu pudibond, ou jaloux de voir sa Joséphine à moitié dévêtue, va donner une soirée aux Tuileries pendant l'automne assez frais pour la saison. il interdira aux domestiques d'allumer les cheminées, ces dames auront froid et comprendront très vite que pour venir chez l'empereur il fallait se vêtir !
Que l'usurpateur va bientôt rhabiller.
En effet peut-être un peu pudibond, ou jaloux de voir sa Joséphine à moitié dévêtue, va donner une soirée aux Tuileries pendant l'automne assez frais pour la saison. il interdira aux domestiques d'allumer les cheminées, ces dames auront froid et comprendront très vite que pour venir chez l'empereur il fallait se vêtir !
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
La mode pendant la Révolution n'est pas si "révolutionnaire" tout dépend des générations Voici pour exemple le procès-verbal de décès de Françoise-éléonore Vaugeois, épouse de Maurice Duplay qui a hébergé Robespierre pendant trois ans :
Élisabeth(fille cadette de Maurice et Françoise) à sa sortie de prison(elle avait été enfermée avec son fils de cinq semaines) s'est vue restituer entre autre vêtement, deux manteaux de cuir jaune. Tandis qu’Éléonore, sa sœur aînée(qui passe selon certains pour avoir été la fiancée de Robespierre) avait un style plus simple comme visible sur cet autoportrait (le seul assuré, un autre est douteux. Éléonore était élève peintre de Regnault, le grand rival de David) :
Section des sans-culottes.
Du 11 thermidor an II de la République :
Nous, commissaire de police de la dite section, avons été requis de nous transporter sur les sept heures du matin en la maison d'arrêt de Pélagie, à l'effet de constater et dresser procès-verbal d'une citoyenne détenue en ladite maison, et réquisitoire nous a été fait par le citoyen Dauphinot, concierge de la dite maison, qui a signé son réquisitoire.
Sur quoi nous, commissaire de police, accompagné du secrétaire greffier, nous nous sommes transporté en ladite maison et en présence du citoyen Ballay, administrateur de police, du citoyen Dufréne, inspecteur de police, et du citoyen Dauphinot, nous avons entré dans une chambre au deuxième n°1, où nous avons trouvé un cadavre du sexe féminin, en chemise, un mouchoir rouge autour de la tête, le bras gauche appuyé sur la fenêtre, le corps perpendiculaire, les deux pieds tournés en dehors, attaché à un ruban noir, et ledit ruban attaché à un barreau de la fenêtre, et ledit cadavre pendu après. De suite avons fait perquisition dans la chambre qu'habitait ledit cadavre, que le citoyen Dauphinot nous a dit être celui de Françoise-Éléonore Veaugeois fe Duplay, âgée de cinquante-neuf ans, entrée d'hier dans ladite maison par ordre du Comité de Sûreté générale ; avons trouvé dans une de ses poches.un portefeuille rouge, dans lequel il y avait en assignats la somme de 28 livres 10 sols, trois livres neuf sols en pièces d'argent, une pièce de six liards, et une pièce de deux sols en cuivre, un jeton d'argent, douze papiers de différentes espèces, comme lettres, mémoires de dépense, et sa prestation de serment, qui ont été cotés et paraphés par le citoyen Ballay. Puis nous avons fait retirer du doigt une bague montée en or, ayant pour pierre une herborise (sic) entourée de petits rubis, un anneau d'or, deux paires de lunettes,un déshabillé d'indienne, un jupon de taffetas rayé bleu, un jupon blanc, un corset idem, une pelisse noire, une chemise, une paire de poches, trois mouchoirs de toile, un de mousseline, une paire de bas de coton, un bonnet garni de dentelles marqué M. D. et le mouchoir qu'elle avait sur sa tête, une paire de boucle d'oreilles d'or ; les assignats et les bijoux ont été renfermés dans le portefeuille.
Nous avons requis le citoyen Barrias, chirurgien-major de la section des Sans-culottes, à l'effet examiner ledit cadavre et de nous en faire son rapport. Sur quoi, ledit citoyen Barrias a déclaré avoir reconnu qu'ayant trouvé un cadavre attaché à un barreau de la fenêtre, qui comprimait la trachée artère et les deux jugulaires ; et ayant examiné la surface du corps, ni coups, ni écorchures ; ni piqûres contondantes, il a trouvé les cuisses et les jambes vergetées de sang répandu dans les tissus cellulaires et corps graisseux, estimé que la cause de la mort a été déterminée par la compression susdite, que le cadavre pouvait être là depuis environ minuit ou une heure, et a signé.
Et tous les effets ci-dessus les avons laissés à la garde du citoyen Dauphinot, à la charge par lui de les représenter toutes fois qu'il en sera requis, et les douze papiers mentionnés au présent, le citoyen Ballay s'en est chargé pour les remettre au Comité de Sûreté générale, et avons clos et signé le présent.
BALLAY, DUFRESNE, DAUPHINOT, HENRIOT; secrétaire-greffier,
BLONDÉ, commissaire de police.
Élisabeth(fille cadette de Maurice et Françoise) à sa sortie de prison(elle avait été enfermée avec son fils de cinq semaines) s'est vue restituer entre autre vêtement, deux manteaux de cuir jaune. Tandis qu’Éléonore, sa sœur aînée(qui passe selon certains pour avoir été la fiancée de Robespierre) avait un style plus simple comme visible sur cet autoportrait (le seul assuré, un autre est douteux. Éléonore était élève peintre de Regnault, le grand rival de David) :
Maximilien- Messages : 12
Date d'inscription : 18/09/2016
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Fichtre ! Je reconnais Marie Stuart !!!
... un document d'époque sans doute ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Blague à part, ce " demi-terme " est directement inspiré de ces ventres factices de femmes enceintes pour échapper à la guillotine .
Notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3141-les-femmes-enceintes-devant-le-tribunal-revolutionnaire?highlight=ENCEINTES
Entre ces coupes de cheveux " à la victime " et ces " demi-terme ", il est certain que ces rescapées, ces miraculées de la Terreur, enfin tout ce qui était encore en vie après ces années de boucherie était complètement déboussolé et obsédé par le souvenir.
Dernière édition par Mme de Sabran le Mar 17 Avr 2018, 23:43, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Mme de Sabran a écrit:
Fichtre ! Je reconnais Marie Stuart !!!
... un document d'époque sans doute ?
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Mme de Sabran a écrit:Blague à part, ce " demi-terme " est directement inspiré de ces ventres factices de femmes enceintes pour échapper à la guillotine .
C'est ce à quoi j'ai également pensé en lisant ton texte.
Une sorte de "faux baby boom" presque.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
... sauf que cela devient une espèce d'exorcisme, d'exutoire, de vertige et folie collective . Le Directoire est complètement barjo . L'ivresse de se sentir encore vivant quand tant d'amis et de parents mangent les pissenlits par la racine .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Une femme peintre de plus à ajouter à ma petite liste :Françoise Eleonore Vaugeois , suicidée en prison (pourquoi?).
Mme Vigée Lebrun + La Bille Guiard + deux autres guillotinées en 94 sous prétexte d'avoir chipé qq biens (chipés par la République). J'ai oublié leur nom. Que de très bons peintres femmes ! Pendant et après Poléon plus aucne des nôtres.... Triste. Puis VALADON la prolétaire, Berthe Morispt, la bourgeoise, Camille Claudel, etc
Mme Vigée Lebrun + La Bille Guiard + deux autres guillotinées en 94 sous prétexte d'avoir chipé qq biens (chipés par la République). J'ai oublié leur nom. Que de très bons peintres femmes ! Pendant et après Poléon plus aucne des nôtres.... Triste. Puis VALADON la prolétaire, Berthe Morispt, la bourgeoise, Camille Claudel, etc
Correze- Messages : 94
Date d'inscription : 06/09/2018
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Correze a écrit: Pendant et après Poléon plus aucne des nôtres.... Triste.
Allons, mais si...
Lire notamment cet article intéressant : https://www.histoire-image.org/fr/etudes/artistes-femmes-debut-xixe-siecle
L’atelier de Madame Labille-Guiard-Vincent vers 1800
Par Marie-Gabrielle Capet, 1808
Photo : https://www.pinakothek.de/kunst/marie-gabrielle-capet/atelierszene
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Révolution déshabille les dames : la mode durant la Révolution
Oui, mais ces femmes, cantonnées dans un genre (mais sauf le Combat des Sabines, il me semble que les soldats de Napoléon étaient habillés, surtout en Russie, gla-gla), sortent toutes de l'Ancien Régime, finalement, au vu des dates. En tout cas merci pour ce renvoi à la Pinakothek ! Comment fates-vous pour dénicher ces petits trésors de recherche ? ! ? ! Je vais en parler à l'Atelier.
Correze- Messages : 94
Date d'inscription : 06/09/2018
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