Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
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Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
Les Chroniques de l’œil-de-Bœuf rapportent ainsi le mariage de Louis-Philippe d'Orléans (1725-1785), le 23 avril 1773 :
Cependant le roi a refusé de faire de M ma de Montesson
une princesse du sang par un hymen solennel. Sa Majesté
a permis à son cousin d'épouser cette dame, mais secrètement,
et sous la condition expresse qu'elle conserverait
son nom. Il a été convenu en outre que M m0 de Montesson
ne s'attribuerait aucune prérogative des princesses du
sang, qu'elle ne déclarerait point son mariage et qu'elle ne
paraîtrait jamais à la cour. Ces deux dernières conditions
blessèrent vivement la prétendue de M. le duc d'Orléans:
elle dit à ce sujet dans son intérieur que le prince n'avait
pas su profiter des dispositions de Sa Majesté ; puis elle
ajouta avec humeur : « C'est un homme auquel il faut
« tout dicter. »
Nonobstant la permission du roi, M me de Montesson avait
promis .à M. le duc de Chartres que le mariage ne
s’accomplirait qu'après un délai de deux ans ;quelle était
la Cause de ce retard,on ne l'a pas su bien précisément.
Peut-on la considérer comme une concession faite aux
intérêts de la famille d'Orléans ou comme un hommage
rendu à l'amour dont le jeune prince brûlait pour sa future
belle-mère ? Cette dernière version doit être repoussée,
si, comme elle affecte de le répéter, Mme de Montesson a
tourné en plaisanterie la flamme de M. de Chartres. Il
est pourtant vrai de dire que ce prince paraît avoir renoncé
tout à coup à la condition du délai, et que beaucoup de
gens en ont inféré que la dame a fait une transaction entre
les prétentions de conclusion du père et celles un peu
moins sérieuses du fils.
Quoi qu'il en soit, le mariage secret de M. le duc d'Orléans
a été conclu cette année : voici quelques détails.
L'archevêque de Paris, informé de l'agrément verbal donné
par le roi, accorda aux époux les trois dispenses de la
publication de leurs bans, et M. Poupard, curé de Saint-
Eustache, fut désigné par ce prélat pour donner la bénédiction
nuptiale, à Paris, en présence de Sa Grandeur elle-
même. Les témoins choisis par le prince étaient M. de
Durfort,son premier gentilhomme de la chambre, et M. de
Périgny, ami de Son Altesse.
Une cour très nombreuse avait été réunie à Villers-Cotterets
la veille du mariage ; on ignorait, cependant, ou
du moins on paraissait ignorer ce dont il s'agissait. Mais
un mouvement tumultueux d'office et de cuisine, le trans-
port de plusieurs ameublements du garde-meuble dans
des chambres jusqu'alors dégarnies, enfin des demi-indiscrétions
commises par Son Altesse elle-même, mirent
presque tous les convives sur les traces de la vérité. Le
matin de la cérémonie, M. le duc d'Orléans, au moment
de monter en voiture pour venir à Paris recevoir la béné-
diction, dit à M, de Valençay et à plusieurs intimes: « Je
« touche à l'époque d'un bonheur qui n'aura que le seul
« désagrément de n'être pas connu ; je laisse la compagnie;
« je reviendrai tard; je ne reviendrai pas seul, mais
« bien avec une personne qui partagera l'attachement que
« vous portez à mes intérêts et à ma personne. »
En effet, le soir à six heures, on vit rentrer le prince au
salon de compagnie. Il tenait par la main M ms de Mon-
tesson, extrêmement parée, belle de tous ses charmes,
plus belle de son bonheur. Le marquis de Valençay. dérogeant
sur l'heure aux intimations de la cour, se hâta de
traiter la mariée avec les égards dus à une princesse du
sang; il lui donna même de l'Altesse et fut imité en cela
par toute la compagnie. La noble assemblée savait qu'elle
désobéissait aux volontés du maître de Versailles, mais
elle plaisait au maître de Villers-Cotterets : et
Le véritable amphitryon
Est l'amphitryon où l'on dîne.
La soirée fut charmante pour tout le monde ; mais elle
fut lente pour le duc d'Orléans : enfin l'heure du coucher
arriva.
Louis Philippe d'Orléans (1725-1785) as Duke of Orléans
Alexander Roslin ; Former attribution : François Hubert Drouais
Oil on canvas, c. 1770
Image :Erik Cornelius / NationalMuseum Sweden
Cependant le roi a refusé de faire de M ma de Montesson
une princesse du sang par un hymen solennel. Sa Majesté
a permis à son cousin d'épouser cette dame, mais secrètement,
et sous la condition expresse qu'elle conserverait
son nom. Il a été convenu en outre que M m0 de Montesson
ne s'attribuerait aucune prérogative des princesses du
sang, qu'elle ne déclarerait point son mariage et qu'elle ne
paraîtrait jamais à la cour. Ces deux dernières conditions
blessèrent vivement la prétendue de M. le duc d'Orléans:
elle dit à ce sujet dans son intérieur que le prince n'avait
pas su profiter des dispositions de Sa Majesté ; puis elle
ajouta avec humeur : « C'est un homme auquel il faut
« tout dicter. »
Nonobstant la permission du roi, M me de Montesson avait
promis .à M. le duc de Chartres que le mariage ne
s’accomplirait qu'après un délai de deux ans ;quelle était
la Cause de ce retard,on ne l'a pas su bien précisément.
Peut-on la considérer comme une concession faite aux
intérêts de la famille d'Orléans ou comme un hommage
rendu à l'amour dont le jeune prince brûlait pour sa future
belle-mère ? Cette dernière version doit être repoussée,
si, comme elle affecte de le répéter, Mme de Montesson a
tourné en plaisanterie la flamme de M. de Chartres. Il
est pourtant vrai de dire que ce prince paraît avoir renoncé
tout à coup à la condition du délai, et que beaucoup de
gens en ont inféré que la dame a fait une transaction entre
les prétentions de conclusion du père et celles un peu
moins sérieuses du fils.
Quoi qu'il en soit, le mariage secret de M. le duc d'Orléans
a été conclu cette année : voici quelques détails.
L'archevêque de Paris, informé de l'agrément verbal donné
par le roi, accorda aux époux les trois dispenses de la
publication de leurs bans, et M. Poupard, curé de Saint-
Eustache, fut désigné par ce prélat pour donner la bénédiction
nuptiale, à Paris, en présence de Sa Grandeur elle-
même. Les témoins choisis par le prince étaient M. de
Durfort,son premier gentilhomme de la chambre, et M. de
Périgny, ami de Son Altesse.
Une cour très nombreuse avait été réunie à Villers-Cotterets
la veille du mariage ; on ignorait, cependant, ou
du moins on paraissait ignorer ce dont il s'agissait. Mais
un mouvement tumultueux d'office et de cuisine, le trans-
port de plusieurs ameublements du garde-meuble dans
des chambres jusqu'alors dégarnies, enfin des demi-indiscrétions
commises par Son Altesse elle-même, mirent
presque tous les convives sur les traces de la vérité. Le
matin de la cérémonie, M. le duc d'Orléans, au moment
de monter en voiture pour venir à Paris recevoir la béné-
diction, dit à M, de Valençay et à plusieurs intimes: « Je
« touche à l'époque d'un bonheur qui n'aura que le seul
« désagrément de n'être pas connu ; je laisse la compagnie;
« je reviendrai tard; je ne reviendrai pas seul, mais
« bien avec une personne qui partagera l'attachement que
« vous portez à mes intérêts et à ma personne. »
En effet, le soir à six heures, on vit rentrer le prince au
salon de compagnie. Il tenait par la main M ms de Mon-
tesson, extrêmement parée, belle de tous ses charmes,
plus belle de son bonheur. Le marquis de Valençay. dérogeant
sur l'heure aux intimations de la cour, se hâta de
traiter la mariée avec les égards dus à une princesse du
sang; il lui donna même de l'Altesse et fut imité en cela
par toute la compagnie. La noble assemblée savait qu'elle
désobéissait aux volontés du maître de Versailles, mais
elle plaisait au maître de Villers-Cotterets : et
Le véritable amphitryon
Est l'amphitryon où l'on dîne.
La soirée fut charmante pour tout le monde ; mais elle
fut lente pour le duc d'Orléans : enfin l'heure du coucher
arriva.
Louis Philippe d'Orléans (1725-1785) as Duke of Orléans
Alexander Roslin ; Former attribution : François Hubert Drouais
Oil on canvas, c. 1770
Image :Erik Cornelius / NationalMuseum Sweden
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
La cérémonie de la chemise ne pouvait être omise chez
un prince du sang ; ce fut encore M. de Valençay qui la
présenta, en présence de toute la partie masculine de la
société. Or le prince s'étant dépouillé jusqu'à la ceinture
du dernier vêtement de la journée, offrit aux assistants le
spectacle d'un corps complètement épilé, suivant les règles
d'une délicate galanterie qui veulent, assure-t-on, que les
grands ne consomment le mariage ou ne reçoivent les
secrètes faveurs d'une maîtresse qu'après cette opération
préalable. La nouvelle de cette circonstance passa de l'appartement
du prince au salon ; et tandis que des mains serviables
tiraient les rideaux de la couche nuptiale sur le couple
amoureux, les dames de la société riaient entre elles
de la précaution épilatoire, qui, à leur avis, formait un
contre-sens ridicule avec les lois primordiales de la virilité.
un prince du sang ; ce fut encore M. de Valençay qui la
présenta, en présence de toute la partie masculine de la
société. Or le prince s'étant dépouillé jusqu'à la ceinture
du dernier vêtement de la journée, offrit aux assistants le
spectacle d'un corps complètement épilé, suivant les règles
d'une délicate galanterie qui veulent, assure-t-on, que les
grands ne consomment le mariage ou ne reçoivent les
secrètes faveurs d'une maîtresse qu'après cette opération
préalable. La nouvelle de cette circonstance passa de l'appartement
du prince au salon ; et tandis que des mains serviables
tiraient les rideaux de la couche nuptiale sur le couple
amoureux, les dames de la société riaient entre elles
de la précaution épilatoire, qui, à leur avis, formait un
contre-sens ridicule avec les lois primordiales de la virilité.
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
Je trouve qu'elles n'avaient pas tort ! :
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
Adieu, le Gros duc !
L'oraison funèbre du duc d'Orléans, que l'abbé Maury a prononcée à Notre-Dame, n'a point eu le suffrage des héritiers du défunt. Il a fait l'éloge de la duchesse d'Orléans et des princes ses fils, et il n'a pas dit un mot du duc d'Orléans actuel, à moins qu'on n'applique à ce prince la phrase que voici:
.. L'homme pervers se remplace aisément, mais que l'homme de bien est difficile à remplacer !••
L'orateur a comparé le feu duc à Louis XIV, qui a épousé madame de Mainlenon, pour avoir occasion de parler de madame de
Montesson, dont il fait le plus grand éloge, et qu'il nomme - son inconsolable épouse « . Le duc d'Orléans n'a pas cru devoir dissimuler son ressentiment, puisqu'il
a demandé et obtenu que ce discours ne seroit point imprimé.
Nous pouvons retrouver le Gros duc ( bien vivant ) et Mme de Montesson ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2633-la-marquise-de-montesson?highlight=montesson
L'oraison funèbre du duc d'Orléans, que l'abbé Maury a prononcée à Notre-Dame, n'a point eu le suffrage des héritiers du défunt. Il a fait l'éloge de la duchesse d'Orléans et des princes ses fils, et il n'a pas dit un mot du duc d'Orléans actuel, à moins qu'on n'applique à ce prince la phrase que voici:
.. L'homme pervers se remplace aisément, mais que l'homme de bien est difficile à remplacer !••
L'orateur a comparé le feu duc à Louis XIV, qui a épousé madame de Mainlenon, pour avoir occasion de parler de madame de
Montesson, dont il fait le plus grand éloge, et qu'il nomme - son inconsolable épouse « . Le duc d'Orléans n'a pas cru devoir dissimuler son ressentiment, puisqu'il
a demandé et obtenu que ce discours ne seroit point imprimé.
Nous pouvons retrouver le Gros duc ( bien vivant ) et Mme de Montesson ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2633-la-marquise-de-montesson?highlight=montesson
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
Ravissante gravure !
L'on aimerait découvrir l'aquarelle originale de Carmontelle...
L'on aimerait découvrir l'aquarelle originale de Carmontelle...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
Sera prochainement présenté en vente aux enchères...
Elisabeth Louise VIGÉE-LE BRUN (1755 - 1842) et collaborateurs
Portrait de Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725 -1785), surnommé le " Gros duc "
Huile sur toile, de forme ovale
Une étiquette annotée 'Galerie de Monsieur d'Osmond' au verso
Hauteur : 75 Largeur : 60 cm
Provenance : Acquis sur le marché de l'art à Paris en mai 1990 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 55-57, n° 22
Bibliographie : Xavier Salmon, in cat. exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, Grand Palais, 2015, p. 214, fig. 2, mentionné et repr. dans la notice des n° 83 et 84
Xavier Salmon, 'Pastels du musée du Louvre. XVIIe-XVIIIe siècles', Paris, 2018, p. 280
Commentaire de la maison de vente :
En 1779, Madame Vigée Le Brun fut conviée au château du Raincy, demeure du duc d'Orléans, pour fixer les traits de ce prince et de sa seconde épouse, la comtesse de Montesson. Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, comtesse de Montesson, défraya la chronique en entretenant une liaison avec le duc, veuf depuis 1759, même après son propre veuvage en 1769. Après des années d'insistance auprès de Louis XV, Louis-Philippe d'Orléans finit par obtenir du roi la permission d'épouser sa compagne et son grand amour. La bénédiction eut lieu à Paris le 23 avril 1773, leur union demeurant secrète et la mariée, d'une naissance plus modeste que son époux, ne prenant pas le titre de duchesse d'Orléans.
Un mémoire conservé à la fondation Custodia indique qu'Elisabeth Vigée Le Brun peignit les deux portraits originaux en présence des modèles, et que la commande comprenait également cinq répliques. Si les portraits originaux furent exécutés au pastel (1), certaines des répliques le furent à l'huile et la version que nous présentons pourrait en faire partie.
Hormis les dimensions - le pastel original mesure 80 x 62 cm - cette version sur toile est très fidèle à l'effigie initiale de 1779. Le duc d'Orléans, petit-fils du Régent et père de Philippe-Egalité, surnommé " le Gros " à cause de son embonpoint, est représenté en buste, le visage de trois-quarts, arborant les décorations de l'ordre de la Toison d'or, de Saint-Louis et du Saint-Esprit.
(1). Les deux se trouvent aujourd'hui dans des collections privées, voir X. Salmon, 'op. cit.', 2015, p. 212-213, n° 83 et cat. exp. Versailles, 2019, p. 57, fig. 1.
* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Nous avions présenté une paire de portraits au pastel du couple, vue à l'occasion de l'exposition : " Pastels " (Musée du Louvre, 2018)
Les reporters du Forum étaient sur place...
Image : Forum Marie-Antoinette
Sujet : La marquise de Montesson
Portrait du duc Louis-Philippe d'Orléans ( 1725-1785) surnommé le " gros duc"
Louise-Elisabeth Vigée-Le Brun
Pastel - papier marouflé sur toile
1779
Image : Forum de Marie-Antoinette
Image : Forum de Marie-Antoinette
Portrait de Charlotte-Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson (1737-1806)
Louise-Elisabeth Vigée-Le Brun
Pastel - papier marouflé sur toile
1779
Image : Forum de Marie-Antoinette
Image : Forum de Marie-Antoinette
Présentation du musée du Louvre (extrait) :
Portraits du duc Louis-Philippe d'Orléans et de la marquise de Montesson
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Images : Musée du Louvre, dist. RMN - Grand Palais / Harry Bréjat
Père de Philippe-Egalité, le duc Louis-Philippe d'Orléans a souhaité obtenir de l'artiste son portrait ainsi que celui de son épouse morganatique, la marquise de Montesson (1737-1806). Grâce à un mémoire conservé à la fondation Custodia à Paris, nous savons que l'artiste a du exécuter deux portraits originaux et cinq copies, tant au pastel qu'à l'huile.
Des deux portraits originaux peints en présence des modèles, il ne subsiste que le portrait du duc. Les deux pastels du Louvre sont assurément les répliques mentionnées par le mémoire.
Exécutés rapidement, ils étaient destinés à être offerts au marquis de Roncherolles, premier gentilhomme de la Chambre du duc d'Orléans. Ils n'avaient pas besoin d'être aussi aboutis que les portraits originaux. (X. Salmon in cat. d'exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, New York, Ottawa, 2015-2016, n° 83-84)
Œuvres en rapport :
- Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. 1779 Pastel sur papier marouflé sur toile de format ovale H. 0,80 ; L. 0,62 m (à vue) Paris, collection particulière
hist. : Marquise de Montesson, puis comte de Valence, puis par descendance. bibl. : Salmon, 2015a, p. 212-214, no 83, repr.
- Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. Huile sur toile de format ovale H. 0,81 ; L. 0,645 m, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. inv. MV 6336
hist. : Don en 1847 au château de Versailles par Mme Testard. Classé comme de l'atelier de Louis Michel Van Loo (1707-1771). bibl. : Constans, 1995, II, p. 903, no 5097, repr. ; Salmon, 2015a, p. 214, repr. fig. 3.
Louis-Philippe, duc d'Orléans, dit le Gros
Vigée-Le Brun, Elisabeth-Louise ; anciennement attribué à peintre Van Loo, Louis-Michel
Huile sur toile, vers 1779
ovale H. 81 ; L. 64,5 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
- Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. Huile sur toile de format ovale H. 0,72 ; L. 0,58 m Paris, collection particulière bibl. : Salmon, 2015a, p. 214, repr. fig. 2.
- François-Xavier Dupré (1803-1871), d'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. Huile sur toile H. 0,73 ; L. 0,68 m Dreux, musée d'art et d'histoire Marcel-Dessal, inv. 925.006.001
hist. : Commandé pour Versailles en 1838 d'après un portrait alors conservé au Palais-Royal (inventaire Louis-Philippe no 3676). Dépôt du musée national du château de Versailles (inv. MV 3816. Constans, 1995, I, p. 289, no 1609, repr.).
Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725-1785)
François-Xavier Dupré
Huile sur toile, 19e siècle
commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles en 1838
Image : Wikipedia
- D'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson. Huile sur toile H. 0,807 ; L. 0,65 m (à vue) Au dos du cadre, étiquette portant le numéro 16948 et à la craie le numéro 28. L'œuvre a été acquise en 1998 par son actuel propriétaire auprès de la galerie Fabian de Montjoye, 177 rue Saint-Honoré à Paris. Montpellier, collection particulière. La toile nous a été signalée en mars 2016. Nous ne la connaissons que par sa photographie.
- D'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson. Huile sur toile, Paris, collection particulière hist. : Marquise de Montesson, puis comte de Valence, puis par descendance.
- Joseph Albrier (1791-1863), d'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson. Huile sur toile H. 0,45 ; L. 0,30 m hist. : Commandé pour Versailles en 1840. Copie d'un tableau d'Eugénie Tripier-Lefranc d'après Vigée Le Brun alors conservé au château d'Eu. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon (inv. MV 3920. Constans, 1995, I, p. 38, no 187, repr.).
Charlotte-Jeanne, Béraud de La Haie de Riou, marquise de Montesson
Joseph Albrier (1791-1863)
D'après Eugénie Tripier Lefranc, née Lebrun (1805-1872), d'après Louise-Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
Huile sur toile, 1840
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
* Source et infos complémentaires : Collections Louvre
J'avais encore attrapé ces deux portraits du couple, mais je ne me souviens plus d'où ni de leurs références ?! Probablement des oeuvres non illustrées parmi celles listées ci-dessus.
Le portrait de la marquise de Montesson est vraisemblablement à l'origine de celui de Joseph Albrier, dit être inspiré de Mme Tripier Lefranc, d'après Elisabeth Vigée Le Brun (cela fait beaucoup de monde )
Notre sujet : La marquise de Montesson
Le pastel original dessiné par Vigée Le Brun ( et celui de la paire ci-dessus), est probablement celui-ci, pour lequel je n'ai trouvé que très peu d'informations :
Portrait de la marquise de Montesson
Image : Art in Lab / Grhal.hypothèses
Je le préfère cette version à celle " emplumée " du pastel conservé au Louvre.
A suivre....
Elisabeth Louise VIGÉE-LE BRUN (1755 - 1842) et collaborateurs
Portrait de Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725 -1785), surnommé le " Gros duc "
Huile sur toile, de forme ovale
Une étiquette annotée 'Galerie de Monsieur d'Osmond' au verso
Hauteur : 75 Largeur : 60 cm
Provenance : Acquis sur le marché de l'art à Paris en mai 1990 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 55-57, n° 22
Bibliographie : Xavier Salmon, in cat. exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, Grand Palais, 2015, p. 214, fig. 2, mentionné et repr. dans la notice des n° 83 et 84
Xavier Salmon, 'Pastels du musée du Louvre. XVIIe-XVIIIe siècles', Paris, 2018, p. 280
Commentaire de la maison de vente :
En 1779, Madame Vigée Le Brun fut conviée au château du Raincy, demeure du duc d'Orléans, pour fixer les traits de ce prince et de sa seconde épouse, la comtesse de Montesson. Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, comtesse de Montesson, défraya la chronique en entretenant une liaison avec le duc, veuf depuis 1759, même après son propre veuvage en 1769. Après des années d'insistance auprès de Louis XV, Louis-Philippe d'Orléans finit par obtenir du roi la permission d'épouser sa compagne et son grand amour. La bénédiction eut lieu à Paris le 23 avril 1773, leur union demeurant secrète et la mariée, d'une naissance plus modeste que son époux, ne prenant pas le titre de duchesse d'Orléans.
Un mémoire conservé à la fondation Custodia indique qu'Elisabeth Vigée Le Brun peignit les deux portraits originaux en présence des modèles, et que la commande comprenait également cinq répliques. Si les portraits originaux furent exécutés au pastel (1), certaines des répliques le furent à l'huile et la version que nous présentons pourrait en faire partie.
Hormis les dimensions - le pastel original mesure 80 x 62 cm - cette version sur toile est très fidèle à l'effigie initiale de 1779. Le duc d'Orléans, petit-fils du Régent et père de Philippe-Egalité, surnommé " le Gros " à cause de son embonpoint, est représenté en buste, le visage de trois-quarts, arborant les décorations de l'ordre de la Toison d'or, de Saint-Louis et du Saint-Esprit.
(1). Les deux se trouvent aujourd'hui dans des collections privées, voir X. Salmon, 'op. cit.', 2015, p. 212-213, n° 83 et cat. exp. Versailles, 2019, p. 57, fig. 1.
* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
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Nous avions présenté une paire de portraits au pastel du couple, vue à l'occasion de l'exposition : " Pastels " (Musée du Louvre, 2018)
Les reporters du Forum étaient sur place...
Image : Forum Marie-Antoinette
Sujet : La marquise de Montesson
Portrait du duc Louis-Philippe d'Orléans ( 1725-1785) surnommé le " gros duc"
Louise-Elisabeth Vigée-Le Brun
Pastel - papier marouflé sur toile
1779
Image : Forum de Marie-Antoinette
Image : Forum de Marie-Antoinette
Portrait de Charlotte-Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson (1737-1806)
Louise-Elisabeth Vigée-Le Brun
Pastel - papier marouflé sur toile
1779
Image : Forum de Marie-Antoinette
Image : Forum de Marie-Antoinette
Présentation du musée du Louvre (extrait) :
Portraits du duc Louis-Philippe d'Orléans et de la marquise de Montesson
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Images : Musée du Louvre, dist. RMN - Grand Palais / Harry Bréjat
Père de Philippe-Egalité, le duc Louis-Philippe d'Orléans a souhaité obtenir de l'artiste son portrait ainsi que celui de son épouse morganatique, la marquise de Montesson (1737-1806). Grâce à un mémoire conservé à la fondation Custodia à Paris, nous savons que l'artiste a du exécuter deux portraits originaux et cinq copies, tant au pastel qu'à l'huile.
Des deux portraits originaux peints en présence des modèles, il ne subsiste que le portrait du duc. Les deux pastels du Louvre sont assurément les répliques mentionnées par le mémoire.
Exécutés rapidement, ils étaient destinés à être offerts au marquis de Roncherolles, premier gentilhomme de la Chambre du duc d'Orléans. Ils n'avaient pas besoin d'être aussi aboutis que les portraits originaux. (X. Salmon in cat. d'exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, New York, Ottawa, 2015-2016, n° 83-84)
Œuvres en rapport :
- Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. 1779 Pastel sur papier marouflé sur toile de format ovale H. 0,80 ; L. 0,62 m (à vue) Paris, collection particulière
hist. : Marquise de Montesson, puis comte de Valence, puis par descendance. bibl. : Salmon, 2015a, p. 212-214, no 83, repr.
- Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. Huile sur toile de format ovale H. 0,81 ; L. 0,645 m, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. inv. MV 6336
hist. : Don en 1847 au château de Versailles par Mme Testard. Classé comme de l'atelier de Louis Michel Van Loo (1707-1771). bibl. : Constans, 1995, II, p. 903, no 5097, repr. ; Salmon, 2015a, p. 214, repr. fig. 3.
Louis-Philippe, duc d'Orléans, dit le Gros
Vigée-Le Brun, Elisabeth-Louise ; anciennement attribué à peintre Van Loo, Louis-Michel
Huile sur toile, vers 1779
ovale H. 81 ; L. 64,5 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
- Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. Huile sur toile de format ovale H. 0,72 ; L. 0,58 m Paris, collection particulière bibl. : Salmon, 2015a, p. 214, repr. fig. 2.
- François-Xavier Dupré (1803-1871), d'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Le duc Louis-Philippe d'Orléans avec la Toison d'or, la grand-croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit et l'ordre de Saint-Louis. Huile sur toile H. 0,73 ; L. 0,68 m Dreux, musée d'art et d'histoire Marcel-Dessal, inv. 925.006.001
hist. : Commandé pour Versailles en 1838 d'après un portrait alors conservé au Palais-Royal (inventaire Louis-Philippe no 3676). Dépôt du musée national du château de Versailles (inv. MV 3816. Constans, 1995, I, p. 289, no 1609, repr.).
Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725-1785)
François-Xavier Dupré
Huile sur toile, 19e siècle
commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles en 1838
Image : Wikipedia
- D'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson. Huile sur toile H. 0,807 ; L. 0,65 m (à vue) Au dos du cadre, étiquette portant le numéro 16948 et à la craie le numéro 28. L'œuvre a été acquise en 1998 par son actuel propriétaire auprès de la galerie Fabian de Montjoye, 177 rue Saint-Honoré à Paris. Montpellier, collection particulière. La toile nous a été signalée en mars 2016. Nous ne la connaissons que par sa photographie.
- D'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson. Huile sur toile, Paris, collection particulière hist. : Marquise de Montesson, puis comte de Valence, puis par descendance.
- Joseph Albrier (1791-1863), d'après Élisabeth Louise Vigée Le Brun Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson. Huile sur toile H. 0,45 ; L. 0,30 m hist. : Commandé pour Versailles en 1840. Copie d'un tableau d'Eugénie Tripier-Lefranc d'après Vigée Le Brun alors conservé au château d'Eu. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon (inv. MV 3920. Constans, 1995, I, p. 38, no 187, repr.).
Charlotte-Jeanne, Béraud de La Haie de Riou, marquise de Montesson
Joseph Albrier (1791-1863)
D'après Eugénie Tripier Lefranc, née Lebrun (1805-1872), d'après Louise-Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
Huile sur toile, 1840
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
* Source et infos complémentaires : Collections Louvre
____________________
J'avais encore attrapé ces deux portraits du couple, mais je ne me souviens plus d'où ni de leurs références ?! Probablement des oeuvres non illustrées parmi celles listées ci-dessus.
Le portrait de la marquise de Montesson est vraisemblablement à l'origine de celui de Joseph Albrier, dit être inspiré de Mme Tripier Lefranc, d'après Elisabeth Vigée Le Brun (cela fait beaucoup de monde )
Notre sujet : La marquise de Montesson
Le pastel original dessiné par Vigée Le Brun ( et celui de la paire ci-dessus), est probablement celui-ci, pour lequel je n'ai trouvé que très peu d'informations :
Portrait de la marquise de Montesson
Image : Art in Lab / Grhal.hypothèses
Je le préfère cette version à celle " emplumée " du pastel conservé au Louvre.
A suivre....
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
La nuit, la neige a écrit: Je le préfère cette version à celle " emplumée " du pastel conservé au Louvre.
Je suis bien d'accord avec vous!
Cher La nuit, la neige, vous faites depuis plusieurs semaines déjà un travail colossal à l'occasion de cette vente à venir des 100 portraits pour un siècle!
Le catalogue d'Artcurial nous apparaît désormais bien pâle en comparaison.
Merci de vos recherches et de vos mises en perspectives, toujours à propos, toujours justifiées. Avec cette façon inimitable qui est la vôtre d'interroger quand il le faut - mine de rien - les versions officielles (ou qui se voudraient telles...).
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
Bah ! Ce ne sont généralement que des copiés / collés illustrés..Et en voici justement un autre !!Bonnefoy du Plan a écrit:
Cher La nuit, la neige, vous faites depuis plusieurs semaines déjà un travail colossal à l'occasion de cette vente à venir des 100 portraits pour un siècle!
J'ai encore quelques jours pour boucler ce qui me paraît intéressant. Je repousse toujours au lendemain la présentation des portraits des tantes du roi, les identifications ici ou là sont si contradictoires !
Merci de vos recherches et de vos mises en perspectives, toujours à propos, toujours justifiées.
Neil Jeffares, historien de l'art et expert en pastels du 18e siècle, évoque les portraits du couple Orléans / Montesson à l'époque où ils furent exposés au Louvre pour l'exposition " Pastels ".
Je cite donc :
LES PASTELS DU LOUVRE
Récemment acquis par le musée du Louvre, les deux pastels témoignent non seulement du talent de Mme Vigée Le Brun lorsqu'elle utilisa cette technique à laquelle elle avait très certainement été familiarisée par son père, Louis Vigée, mais aussi des pratiques attachées au portrait de cour. Petit-fils du régent Philippe d'Orléans, père de Philippe Égalité et grand-père du futur roi Louis-Philippe, le duc Louis-Philippe d'Orléans fut rapidement surnommé le « gros duc » en raison de son embonpoint.
Cependant, ce physique épais ne l'empêcha aucunement de solliciter régulièrement les portraitistes. Plus aptes à saisir les traits à l'occasion de séances de pose écourtées, plusieurs pastellistes reçurent ainsi commande.
L'un des tout premiers semble avoir été Jean-Étienne Liotard (1702-1789), qui, dès 1749-1750, livra une image du prince. Aujourd'hui perdu, ce portrait représentait le duc d'Orléans, soit en habit brodé avec la grand-croix et le cordon du Saint-Esprit, ainsi qu'en témoigne la gravure en manière noire de François-Xavier Vispré annoncée par le Mercure de France en juillet 1750 (Roethlisberger et Loche, 2008,p. 392-393, voir cat. 186, repr. t. II, fig. 304), soit en armure, afin de souligner combien le modèle s'était illustré à la bataille de Fontenoy en 1745 (voir Roethlisberger et Loche, 2008, pour une copie au pastel, p. 393, repr. t. II, fig. 305).
Louis-Philippe, duc de Chartres
François-Xavier Vispré (graveur), d'après Jean-Etienne Liotard (auteur du modèle)
Estampe, 18e siècle
Image : MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève
Louis-Philippe, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1725–1785)
Jean-Baptiste-Nicolas-François Dupre de Retonfley (1714-1800)
Pastel marouflé sur toile marqué au dos peint par Dupré de Retonfeÿ. Paris en juin 1773
(...) probablement fait d’après un portrait disparu de Liotard, conservé au Palais Royal
Image : Osenat
Louis-Philippe, duc d'Orléans
Ecole française, 18e siècle
Huile sur toile
Image : Musée Antoine Lécuyer
Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725-1785)
d'après peintre Van Loo, Louis-Michel (peintre)
parfois attribué d'après Liotard, Jean-Etienne (peintre)
anciennement attribué à atelier de Nattier, Jean-Marc (peintre)
Huile sur toile, 18e siècle
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Louis-Philippe, duc de Chartres, duc d'Orléans (1725-1785)
Anonyme, d'après Jean-Etienne Liotard
Pastel, papier marouflé sur toile
Image : Sotheby's
Louis-Philippe, duc d'Orléans, dit le Gros
atelier de Nattier, Jean-Marc ; parfois attribué d'après Liotard, Jean-Etienne
Huile sur toile, 18e siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Louis-Philippe d'Orléans, duke of Orléans
Workshop of Jean-Marc Nattier
Oil on canvas, between 1752 and 1766
Image : Hambel Auctions
Quelques années auparavant, Louis-Philippe d'Orléans avait également posé de face vêtu de l'habit de Saint-Cloud sur un intéressant pastel dont l'auteur demeure malheureusement pour le moment anonyme (0,66 × 0,53 m, Paris, collection particulière).
En 1789 , le duc d'Orléans passait commande d'un nouveau portrait à Mme Vigée Le Brun. Si l'on en croit l'artiste, elle avait eu déjà l'occasion de travailler pour la famille du prince. Peu après le second mariage de sa mère avec l'orfèvre Jacques François Le Sèvre, le 26 décembre 1767, elle s'était installée chez son beau-père rue Saint-Honoré, vis-à-vis la terrasse du Palais-Royal. Il semble qu'elle ait alors rapidement attiré la curiosité de la belle fille du duc d'Orléans, la duchesse de Chartres, qui lui demanda de peindre un premier portrait.
Dix ans plus tard, en 1778, Élisabeth Vigée Le Brun fut encore sollicitée par le même modèle et donna toute satisfaction puisque le duc d'Orléans lui confiait l'année suivante une nouvelle commande.
Images : Musée du Louvre, dist. RMN - Grand Palais / Harry Bréjat
Louis-Philippe vivait ouvertement depuis 1759 avec la marquise de Montesson. Cette année-là, son épouse Louise-Henriette de Bourbon s'était éteinte, ce qui lui avait laissé plus de liberté pour afficher sa liaison avec Mme de Montesson.
Charlotte-Jeanne Béraud de la Haye de Riou était, elle, mariée depuis 1754 avec le marquis Jean-Baptiste de Montesson. Le couple présentait une grande différence d'âge, puisque au moment du mariage la jeune femme n'avait que seize ans et que son époux était déjà sexagénaire. La mort de ce dernier en 1769 avait aidé la marquise à donner à sa liaison avec le duc d'Orléans un caractère plus public, sans pour autant se concilier les bonnes grâces du duc de Chartres, Philippe-Égalité, qui s'opposait à l'union de son père avec elle.
Longtemps, Louis XV demeura sourd à tout projet de mariage et le couple dut attendre 1772 pour obtenir l'autorisation royale, à la condition que l'union fût morganatique et secrète et que Mme de Montesson ne pût porter le titre de duchesse. La bénédiction nuptiale fut donnée le 23 avril 1773 à la Chaussée d'Antin chez la nouvelle épouse.
À la Cour comme à la ville, les bons mots circulèrent. Louis-Philippe d'Orléans n'ayant eu la possibilité de faire de la marquise une duchesse d'Orléans, il s'était fait marquis de Montesson ! Le duc et la marquise en firent peu de cas et, avec leur cercle de proches et d'amis, vécurent au château du Raincy et à celui de Sainte-Assise à Seine-Port, en Seine-et-Marne.
Le château du Raincy, près de Paris
Louis Carrogis, dit Carmontelle
Gouache sur papier, 1780
Image : Musée Marmottan Monant
Voir notre sujet : Le château du Raincy, chez le duc d'Orléans
La commande passée en 1779 auprès de Mme Vigée Le Brun entendait diffuser l'image officielle de ce couple désormais heureux. Conservé à la fondation Custodia à Paris (Collection FritsLugt, inv. 7111d), le mémoire des tableaux révèle que deux portraits originaux furent peints pour 480 livres chacun et qu'ils donnèrent lieu à cinq « copies », de la main de l'artiste, soit des répliques, tant au pastel qu'à l'huile, payées chacune 360 livres. Soit au total 2 760 livres.
Le 23 janvier 1780, Vigée Le Brun avait reçu 1 200 livres sur un acompte finalement plus élevé de 3 300 livres. Dans le document, il était également précisé que devaient être livrées deux bordures ovales de 4 pouces à trois ornements avec leurs verres, deux autres, identiques, toujours avec leurs verres, deux autres encore, mais sans verre, et une dernière, plus petite, également ovale.
Ces précieuses informations au sujet des encadrements permettent d'établir que les deux portraits originaux avaient été peints au pastel puisque leur bordure comportait un verre de protection, et que, parmi les cinq répliques, deux étaient exécutées au pastel, deux autres à l'huile et la dernière, plus petite et figurant très probablement le duc, également à l'huile.
Elles conduisent aussi à croire que des deux portraits originaux peints au pastel très certainement en présence des modèles, seul celui du duc est aujourd'hui identifié. Offerte par Mme de Montesson à Jean-Baptiste Cyrus Adélaïde de Timbrune de Thiembronne, comte de Valence (1757-1822), puis restée dans sa descendance, l'oeuvre se caractérise par un traitement plus soigné tant dans les carnations que dans l'habit où figurent les trois ordres, la Toison d'or, le Saint-Esprit et Saint-Louis.
D'une exécution plus rapide, les deux pastels, acquis en 2015 par le musée du Louvre, reproduisent les effigies faites d'après le modèle vivant, mais en supprimant sur le portrait du duc certains des ordres. Si les carnations y sont encore traitées avec beaucoup de soin et de maîtrise, les vêtements ne présentent pas le même brio, les couleurs étant posées plus sommairement et rehaussées de quelques touches de blanc afin de transcrire les brillances des étoffes.
Les versions peintes à l'huile, deux connues pour l'effigie masculine, deux également pour l'effigie féminine, sont de qualité inégale.
Celles du duc d'Orléans sont assurément d'une exécution plus fine que celles figurant Mme de Montesson. Sans doute faut-il l'expliquer par la volonté du duc d'Orléans de pouvoir offrir des versions de ces portraits à ses proches et à ses amis, mais en faisant appel à des copistes moins onéreux qu'Élisabeth Vigée Le Brun (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 141, p. 280 -283).
* Source texte : https://neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations/
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
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