Le Palais Royal, à Paris
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Re: Le Palais Royal, à Paris
La Correspondance secrète de juillet 1787:
nous emmène au Palais Royal, où Orléans fait un magnifique coup de commerce !
Le duc d'Orléans vend chaque arcade 50,000 livres. Le limonadier Josserand en a acheté huit, et les a payées 500,000 livres pour avoir le droit de choisir.
Cela paraît pharaonique, non ?
Nous nous souvenons comme déjà Louis XVI s'était moqué :
" Eh bien, mon cousin ! Il paraît que vous ouvrez boutique ? "
Josserand tenait le célèbre Café de Foy ( son prénom )
Vers l’an 1774, Josserand venait d’épouser une jeune et jolie femme, dont la beauté fit un certain bruit. Voulant voir de près la belle limonadière, le duc d’Orléans ( le Gros duc ou le jeune Chartres ? ) vint un soir s’installer dans le café et y prendre une glace. Il y revint plusieurs fois et sa protection fut acquise à cet établissement. Madame Joussereau eut du prince une audience particulière ; elle obtint pour son mari l’autorisation exclusive de vendre des rafraîchissements et des glaces dans la grande allée des marronniers du jardin du Palais-Royal. Il fut d’ailleurs expressément interdit à Joussereau d'installer des tables dans le jardin, il ne pouvait y placer que des chaises. Néanmoins la mode des « terrasses » était ainsi née vers 1775.
Cette interdiction fut transgressée, comme nous le voyons sur cette jolie illustration :THE CAFÉ FOY IN THE PALAIS ROYAL, 1789
L'ambiance au café de Foy
n'était pas toujours aussi zen :
nous emmène au Palais Royal, où Orléans fait un magnifique coup de commerce !
Le duc d'Orléans vend chaque arcade 50,000 livres. Le limonadier Josserand en a acheté huit, et les a payées 500,000 livres pour avoir le droit de choisir.
Cela paraît pharaonique, non ?
Nous nous souvenons comme déjà Louis XVI s'était moqué :
" Eh bien, mon cousin ! Il paraît que vous ouvrez boutique ? "
Josserand tenait le célèbre Café de Foy ( son prénom )
Vers l’an 1774, Josserand venait d’épouser une jeune et jolie femme, dont la beauté fit un certain bruit. Voulant voir de près la belle limonadière, le duc d’Orléans ( le Gros duc ou le jeune Chartres ? ) vint un soir s’installer dans le café et y prendre une glace. Il y revint plusieurs fois et sa protection fut acquise à cet établissement. Madame Joussereau eut du prince une audience particulière ; elle obtint pour son mari l’autorisation exclusive de vendre des rafraîchissements et des glaces dans la grande allée des marronniers du jardin du Palais-Royal. Il fut d’ailleurs expressément interdit à Joussereau d'installer des tables dans le jardin, il ne pouvait y placer que des chaises. Néanmoins la mode des « terrasses » était ainsi née vers 1775.
Cette interdiction fut transgressée, comme nous le voyons sur cette jolie illustration :THE CAFÉ FOY IN THE PALAIS ROYAL, 1789
L'ambiance au café de Foy
n'était pas toujours aussi zen :
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
« Si l'hôtel Soubise, tant il a grand air, est digne d'être habité par un prince de sang royal, il est une autre demeure à laquelle son maître a enlevé toute dignité, mais il en a fait pour les étrangers et les Parisiens un point de réunion de tout ce qu'il y a de plus agréable et de plus commode. Ma femme et moi nous avons été finir la journée à courir les allées et les galeries de ce palais marchand, car c'est ainsi qu'il devrait être maintenant nommé. Avec de l'argent on peut dans le même jour, et sans sortir de son enceinte, se fournir avec un luxe prodigieux de tout ce qu'on ne se procurerait pas en un an dans tout autre pays ; on conçoit qu'un homme désœuvré passe sa vie au Palais Royal, on conçoit qu'un homme occupé aille y chercher du délassement. »
( le marquis de Bombelles )
( le marquis de Bombelles )
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Mme de Sabran a écrit:
Le duc d'Orléans vend chaque arcade 50,000 livres. Le limonadier Josserand en a acheté huit, et les a payées 500,000 livres pour avoir le droit de choisir.
C'est ce que rapporte la correspondance. Mais vous savez comme les matières d'argent sont toujours exagérées par la rumeur.
Un excellent ouvrage, étude scientifique de l’œuvre de Victor Louis, indique plutôt qu'Orléans ne réussira pas à vendre ses arcades aussi chère qu'il le voulait, et qu'il peine même à le vendre. Au final, l'affaire ne sera pas si rentable que ça, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il vend, alors qu'il était prévu au départ de louer.
Victor Louis, 1731-1800 : le triomphe du goût français à l'époque néo-classique, Christian Taillard, Paris, 2008.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
Le « marché aux putains » : économies sexuelles et dynamiques spatiales du Palais-Royal
par Clyde Plumauzille
Le Palais-Royal constitue le symbole de toute une mythologie urbaine du Paris galant, capitale du plaisir et du libertinage pour les élites européennes au XVIIIe siècle (Monzani, 1984). « Nouvelle Babylone » (Monbron, 1760), Paris réunit alors « tout ce qui peut révolter l’homme sensé et raisonnable, et tous les appas propres à corrompre la jeunesse et l’innocence » (Doppet, 1788, 36) avec « ces femmes lubriques qui s’accrochent le soir aux passants dans les rues, soit qu’elles sont maquerelles ou même du métier » (Nemeitz, 1727, 121). ( ... )
Si les espaces traditionnels de la prostitution situés dans les quartiers populaires en bordure de Seine demeurent actifs, le nouvel urbanisme des loisirs publics, qui se développe dans le courant du XVIIe siècle, institue de nouveaux espaces de structuration et d’expérience de la sexualité marchande. Les promenades des Tuileries ou du Palais-Royal, le boulevard du Temple et les Champs Élysées, avec leur offre ludique variée, offrent ainsi des lieux de déambulation et de rencontre particulièrement propices à l’interaction prostitutionnelle. Parmi ces derniers, le Palais-Royal s’impose, tant dans l’imaginaire spatial des contemporains que dans l’historiographie, comme le véritable « point chaud » de la capitale où se tient « le grand marché de la chair » (Goncourt, 1889, 181).
Son dispositif urbanistique consacre une sexualité marchande résolument récréative et commerciale, dotée de méthodes de vente et de modes de consommation intensifs et diversifiés.
Enclave économique et sexuelle, le Palais-Royal constitue un espace exemplaire de cette nouvelle géographie du divertissement sexuel pour interroger la redéfinition des liens entre commerce et sexualité au tournant du XVIIIe siècle. Qui plus est, l’espace prostitutionnel du Palais est alors perçu et ressenti comme exceptionnel, un « sérail » à ciel ouvert où « jouir est tout » rapporte un de ses anciens habitués.
Ce caractère exceptionnel relève autant de dispositions historiques que de certaines pratiques qui expliquent sa consécration comme le premier « marché aux putains » de la capitale (Crébillon fils, 1959 [1763 ?], 166).
Apanage du Duc d’Orléans, le Palais-Royal est, à ce titre, fermé à la police royale jusqu’en 1789 favorisant l’implantation durable d’activités illicites dont le jeu et la prostitution constituent les symboles les plus éclatants. Le déclin des grands bordels d’Ancien Régime à partir de 1770, l’augmentation du nombre des prostituées parisiennes (Benabou, 1987, 265 ; 328-329) et la dépénalisation de la prostitution en 1791 dans le cadre de la refonte des codes criminel et correctionnel, par les révolutionnaires, contribuent à l’imposition du Palais-Royal comme élément fondamental sur la scène prostitutionnelle. Ce dernier devient alors le réceptacle d’une multitude renouvelée de prostituées indépendantes et occasionnelles qui bénéficient, en creux, de cette tolérance favorisée par le silence des lois révolutionnaires et par un contrôle policier a minima, cantonné au maintien de l’ordre public. Ainsi, pour l’inspecteur Charmont chargé de recueillir, en 1793, « l’esprit public » des Parisiens :
« Il est un vice bien plus grand dans le Palais : ce sont les filles publiques, déguisées sous mille formes différentes, pour y faire toujours le même métier que les bonnes mœurs proscrivent au milieu de nous »
Dans son Nouveau Paris, Mercier, soucieux de dresser le tableau panoramique de Paris à l’épreuve de la Révolution, constate également que ce Palais « ci-devant Royal » est devenu un « cloaque infect placé au milieu de la grande cité » concentrant « dans un point » l’ensemble du scandale de la prostitution de la capitale (Mercier, 1800, 103).
L'article en entier, c'est ici : https://gss.revues.org/2943?lang=en
par Clyde Plumauzille
Le Palais-Royal constitue le symbole de toute une mythologie urbaine du Paris galant, capitale du plaisir et du libertinage pour les élites européennes au XVIIIe siècle (Monzani, 1984). « Nouvelle Babylone » (Monbron, 1760), Paris réunit alors « tout ce qui peut révolter l’homme sensé et raisonnable, et tous les appas propres à corrompre la jeunesse et l’innocence » (Doppet, 1788, 36) avec « ces femmes lubriques qui s’accrochent le soir aux passants dans les rues, soit qu’elles sont maquerelles ou même du métier » (Nemeitz, 1727, 121). ( ... )
Si les espaces traditionnels de la prostitution situés dans les quartiers populaires en bordure de Seine demeurent actifs, le nouvel urbanisme des loisirs publics, qui se développe dans le courant du XVIIe siècle, institue de nouveaux espaces de structuration et d’expérience de la sexualité marchande. Les promenades des Tuileries ou du Palais-Royal, le boulevard du Temple et les Champs Élysées, avec leur offre ludique variée, offrent ainsi des lieux de déambulation et de rencontre particulièrement propices à l’interaction prostitutionnelle. Parmi ces derniers, le Palais-Royal s’impose, tant dans l’imaginaire spatial des contemporains que dans l’historiographie, comme le véritable « point chaud » de la capitale où se tient « le grand marché de la chair » (Goncourt, 1889, 181).
Son dispositif urbanistique consacre une sexualité marchande résolument récréative et commerciale, dotée de méthodes de vente et de modes de consommation intensifs et diversifiés.
Enclave économique et sexuelle, le Palais-Royal constitue un espace exemplaire de cette nouvelle géographie du divertissement sexuel pour interroger la redéfinition des liens entre commerce et sexualité au tournant du XVIIIe siècle. Qui plus est, l’espace prostitutionnel du Palais est alors perçu et ressenti comme exceptionnel, un « sérail » à ciel ouvert où « jouir est tout » rapporte un de ses anciens habitués.
Ce caractère exceptionnel relève autant de dispositions historiques que de certaines pratiques qui expliquent sa consécration comme le premier « marché aux putains » de la capitale (Crébillon fils, 1959 [1763 ?], 166).
Apanage du Duc d’Orléans, le Palais-Royal est, à ce titre, fermé à la police royale jusqu’en 1789 favorisant l’implantation durable d’activités illicites dont le jeu et la prostitution constituent les symboles les plus éclatants. Le déclin des grands bordels d’Ancien Régime à partir de 1770, l’augmentation du nombre des prostituées parisiennes (Benabou, 1987, 265 ; 328-329) et la dépénalisation de la prostitution en 1791 dans le cadre de la refonte des codes criminel et correctionnel, par les révolutionnaires, contribuent à l’imposition du Palais-Royal comme élément fondamental sur la scène prostitutionnelle. Ce dernier devient alors le réceptacle d’une multitude renouvelée de prostituées indépendantes et occasionnelles qui bénéficient, en creux, de cette tolérance favorisée par le silence des lois révolutionnaires et par un contrôle policier a minima, cantonné au maintien de l’ordre public. Ainsi, pour l’inspecteur Charmont chargé de recueillir, en 1793, « l’esprit public » des Parisiens :
« Il est un vice bien plus grand dans le Palais : ce sont les filles publiques, déguisées sous mille formes différentes, pour y faire toujours le même métier que les bonnes mœurs proscrivent au milieu de nous »
Dans son Nouveau Paris, Mercier, soucieux de dresser le tableau panoramique de Paris à l’épreuve de la Révolution, constate également que ce Palais « ci-devant Royal » est devenu un « cloaque infect placé au milieu de la grande cité » concentrant « dans un point » l’ensemble du scandale de la prostitution de la capitale (Mercier, 1800, 103).
L'article en entier, c'est ici : https://gss.revues.org/2943?lang=en
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
je me demande d'ailleurs si ce n'est pas là que le comte de la motte trouve la demoiselle legay ?
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le Palais Royal, à Paris
Si, c'est exactement là; elle promène son fonds de commerce sous les arcades .
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Eleonore a écrit:elle promène son fonds de commerce
c'est joliment dit !!!
Chez nous on appelle ça des "fleurs de pavé".
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
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Re: Le Palais Royal, à Paris
C'est joli aussi .
... et chez moi " la poule d'eau " parce que ladite dame exerce son activité professionnelle près de l'étang.
... et chez moi " la poule d'eau " parce que ladite dame exerce son activité professionnelle près de l'étang.
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
j'imagine qu'a Venise ces poules d'eau là doivent savoir nager pour y faire le trottoir
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le Palais Royal, à Paris
Tiens c'est vrai ... Restent les ponts et la piazza San Marco !
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Nous avions aussi évoqué les recherches de cette auteur ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3033-prostitution-et-revolution-de-clyde-plumauzille?highlight=plumauzille
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Oups, pardon ! ... suis-je gâteuse ...
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Mme de Sabran a écrit:Oups, pardon ! ... suis-je gâteuse ...
Non, vous ne l'êtes pas (heureusement pour nous). Mais faites attention quand même, vous êtes précieuse. : :
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
La galerie de Valois fait partie du Palais-Royal (Palais de L'Egalité en 1793), longeant la rue Valois.
Historique de cette galerie d'après
« Promenades dans toutes les Rues de Paris par Marquis de Rochegude, 1910, p.125 ».
Extrait :
[...] La Galerie de Valois.
Doit son nom au fils de Philippe-Égalité, le duc de Valois, né en 1773, qui devint roi des Français sous le nom de Louis-Philippe. La galerie s'appela quelque temps galerie du Lycée et galerie des Bons-Enfants.
N° 106 à 112.
Véfour jeune (Petit Véfour). Autrefois, en 1827, le 108 et le 109 étaient occupés par le café de l'Europe.
Le 110 et le 112 étaient des maisons de jeux.
N° 113. Café Février, où fut tué Lepeletier de St-Fargeau en 1793 par le garde du corps Paris. Au 113 aussi se trouvait une maison de jeux, la plus célèbre des galeries. On y jouait le biribi, le trente et quarante, la roulette. Blücher y vint souvent lors de son séjour à Paris.
N° 116. Était l'hôtel meublé d'Orléans en 1785.
N° 119, 120, 121. Ombres chinoises de Séraphin (1784-1855). On y voyait un spectacle mécanique et des feux arabesques. Au 121 était le Café Méchanique. L'Almanach du Palais-Royal de 1785 nous apprend que « les pieds des tables sont deux cylindres creux, dont le prolongement communique avec le laboratoire qui est au-dessous de la salle. Pour avoir ce qu'on désire il suffit de tirer un anneau au-devant de chaque cylindre : cet anneau répond à une sonnette qui avertit dans le laboratoire; alors une soupape s'ouvre pour recevoir la demande, se referme, et ne s'ouvre plus que pour laisser passer une servante à double étage ».
N'est-ce pas là l'origine des Express-Bars actuels ?
N° 127. Fut maison de jeux.
N° 137. Hôtel meublé de la Reine (1785). Café Anglais (1827).
N° 154. Café de Paris vers 1850.
N° 156. Là se trouvait le Club de Valois qui était contre-révolutionnaire.
N" 170. Café de Valois fermé en 1841.
N° 174. Le duc de Lauzun (1796).
N° 177. Le coutelier Badin, chez lequel, dit M. Lenôtre, Charlotte Corday acheta le couteau qui devait tuer Marat.
C'est une librairie aujourd'hui.
N° 180. Galerie du Jardin.
A l'extrémité de la galerie de Valois se trouve le Péristyle de Valois qui communique à la rue du même nom par le passage de Valois. [...]
Dernière édition par Mme de Sabran le Ven 02 Fév 2018, 08:49, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Merci pour cette petite promenade.
Tiens....
Mme de Sabran a écrit:
N° 177. Le coutelier Badin, chez lequel, dit M. Lenôtre, Charlotte Corday acheta le couteau qui devait tuer Marat.
C'est une librairie aujourd'hui.
Tiens....
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Je ne sais pas si cette gravure a déjà été publiée ici. Il s'agit d'une gravure tirée du livre de Rétif de la Bretonne "Le Palais Royal", publié en 1790. C'était récemment aux enchères. Evidemment cela dépassait largement le budget de votre comte désargenté
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le Palais Royal, à Paris
Il s'agit probablement de ce qu'on appelle aujourd'hui le péristyle de Montpensier, devant le Conseil Constitutionnel.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Le cirque du Palais Royal
J'ajoute le commentaire Wikipédia et quelques images de ce bâtiment...
Débordant d’idées pour attirer le public, le duc d'Orléans fait construire au centre du jardin, en 1787, le Cirque du Palais-Royal pour organiser des courses de chevaux.
Victor Louis réalise un édifice de 72 colonnes ioniques, revêtu de treillage, de 100 m de long sur 16,50 m de large, en partie enterré (4,30 m) pour ne pas obstruer la vue sur les galeries.
40 boutiques sont complètement enterrées annonçant nos centres commerciaux d'aujourd'hui.
Le monument enthousiasme les contemporains.
« Le cirque est le monument d’architecture le plus beau, le plus gracieux, le plus original si on ose le dire qui existe à Paris. C’est une création souterraine formée d’un coup de baguette magique. » écrit Louis Sébastien Mercier en 1789.
Mais les problèmes financiers obligent le duc à le louer. On y installe un salon de thé et un orchestre.
Il est détruit par un incendie fin 1798.
Le cirque du Palais Royal
Louis-Nicolas de Lespinasse, 1791
Le jardin et le cirque du Palais Royal
Par Meunier
Jardin et Cirque au Palais-Royal, Paris
Par Hoffbauer, 1794
Mannequin du Pape brûlé au Palais Royal, le 6 avril 1791
Et une jolie vue de l'intérieur donc, en sous-sol, sous cette immense verrière.
La duchesse d'Orléans fait la visite aux ambassadeurs du sultan de Mysore, Tipoo Sahib, le 13 septembre 1788.
Vue de l'intérieur du nouveau cirque du Palais Royal et des ambassadeurs du Nabab Tipou...
Estampe de Charles-François Le Vachez
Cependant, d'après les gravures présentées, je ne comprends pas trop où était l'emplacement de ce bâtiment ?
Côté Louvre, plein centre, ou vers la rue des Petits-Champs ?
Ici des gravures sans ce bâtiment...
Vue du Palais royal, des galeries et du jardin.
Par Joseph Varin (1740-1800)
Photo : Musée Carnavalet
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Fantastique ! Je n'imaginais pas cela du tout !!!
Notre sujet sur Victor Louis : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3780-victor-louis-architecte-1731-1800?highlight=victor+louisLa nuit, la neige a écrit:
Victor Louis réalise un édifice de 72 colonnes ioniques, revêtu de treillage, de 100 m de long sur 16,50 m de large, en partie enterré (4,30 m) pour ne pas obstruer la vue sur les galeries.
L'on a brûlé un mannequin représentant le pape, au Palais Royal ! Quelle époque impie !
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Dernière édition par Vicq d Azir le Mar 08 Mai 2018, 19:53, édité 1 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le Palais Royal, à Paris
Vicq d Azir a écrit:Il y avait un café en plein air, où de l’eau courante potable était distribuée à discrétion par des conduits jusqu’aux tables: le luxe...
Etait-ce le même café que celui des tables volantes ?
Le petit canon, il est trop chou .
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Et oui...Mme de Sabran a écrit:
L'on a brûlé un mannequin représentant le pape, au Palais Royal ! Quelle époque impie !
Sur ces gravures, une autre date est indiquée : le 4 mai 1791
Le Bref du pape brulé au Palais Royal le 4 may 1791 par un grand nombre de citoyens, et l'on y a joint un manequin (sic) représentant Sa Sainteté.
La Brûlure - le pape Pie VI brûlé en effigie devant le café de Foy dans les jardins du Palais Royal à Paris
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Oui !Mme de Sabran a écrit:
Le petit canon, il est trop chou .
Nous en parlions notamment ici (c'est ma semaine Buffon... ) : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3355-la-gloriette-de-buffon-au-jardin-des-plantes-de-paris#99735
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Il ne faisait pas bon être pape ! C'est le même traitement que subissent aussi Artois et Mme de Polignac . De plus leurs têtes sont mises à prix au café du Caveau . Quant au souverain pontife, il verra Napoléon lui fondre sur le poil !
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Mme de Sabran- Messages : 55515
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Le petit canon tire encore tous les mercredis, non ?
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
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