Le vice-amiral Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson, dit Lord Nelson

Eh bien, moitié/moitié ...  
Peut-on aimer sans désirer, peut-on désirer sans aimer ?

Petite précision à nos amis lecteurs, à mon avis (et celui de l'auteur du livre), ce n'est pas l'amour de Nelson qui "se détacherait si etc.", mais plutôt son....pénis !

Je ne sais plus où me mettre !!! : : :

Ta question : "vont-ils toujours de paire ?" était troublante et amusante...
Je ne savais plus quoi en penser. :

Je n'ose plus te répondre de peur de m'enliser encore ... : : :
Si nous parlions de la pluie et du beau temps ?

Cet article (en anglais) avait reproduit en photo une lettre de Neslon à Lady Hamilton, où il évoque la naissance de leur fille Horatia, qu'il tient absolument à garder secrète.
Elle et lui sont mariés...mais pas ensemble !  :
Cette lettre avait été vendue aux enchères :



A letter sent from Lord Nelson to his mistress Lady Emma Hamilton a fortnight after the birth of their secret love child has gone under the hammer.

In the note, dated February 12, 1801, Nelson talks in code, pretending the child actually belongs to a fictitious Admiral named Thomson and that he and Miss Hamilton are the child's godparents.

Speaking about himself and Miss Hamilton in the third person, Nelson says: 'Assure her of his unalterable and affectionate regard' adding that 'all the world cannot either change or make him wish to change for a moment and that he is unalterably hers.'

Nelson also speaks about his fear that the affair will be discovered, worrying that his letters will be intercepted, and revealing that he has a Midshipman post them for fear of discovery.
The couple's love-child Horatia, named after Nelson, was born on January 29, 1801, while he was still married to Frances 'Fanny' Nisbet.


Source : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2841397/Letter-Lord-Nelson-mistress-Emma-Hamilton-written-days-birth-secret-love-child-expressing-fears-relationship-discovered-goes-sale-15-000.html#ixzz3unwd3fEL

La nuit, la neige a écrit:
Elle et lui sont mariés...mais pas ensemble !  :

Damned !   :    La vie est mal faite ...  


Blague à part, j'ai beaucoup de mal à déchiffrer l'écriture de Nelson !
Ce qui m'étonne le plus dans cette situation de famille décousue, c'est que Emma ait toujours caché à Horacia qu'elle était sa mère .  Cela, je ne puis me l'expliquer .
Elle ne pouvait donc laisser libre court à tout l'amour que son enfant lui inspirait . Quel déchirement !  Pourquoi s'infliger pareille punition ?
A-t-elle été une mère aimante ?

L'oeil droit de l'amiral Nelson

L'on imagine mal le courage, l'endurance et le mépris de la douleur dont certains hommes sont capables de faire preuve.  Horatio Nelson fut de ceux-là.
...   un article qui fait froid dans le dos      et que voici :  




( sur ce portrait, c'est le gauche ! ... ou bien l'image est inversée ? )



Il suffit d'une seule balle à Robert Guillemard, fusilier d'origine provençale servant sous les ordres du commandant Lucas à bord du «Redoutable», pour mettre un terme à la carrière prestigieuse d'un des plus grands marins de tous les temps: l'Amiral Horatio Nelson.

Juché dans les hauts du navire, le matelot français repéra facilement, au milieu de la fumée et des débris du pont du «Victory», un petit homme mince arpentant la dunette. Une silhouette fragile, bien connue de tous, dont la manche droite de la vareuse était rattachée au gilet. De plus, les nombreuses décorations qui constellaient l'uniforme, suffisaient à lever le moindre doute quant au grade de leur détenteur.

Gravement blessé, Nelson fut assisté, pendant son agonie, par le chirurgien Beatly qui, ensuite, procéda à l'autopsie. Une agonie qui dura exactement 2 h 45 minutes, comme ce dernier le révéla dans son récit, fort célèbre, de la mort de l'Amiral.

La balle pénétra par l'épaule gauche, fractura l'acromion, la seconde et la troisième côte, traversa le poumon puis sectionna une branche de l'artère pulmonaire et écrasa la moelle à la hauteur de la 6ème vertèbre dorsale.

Paralysé aussitôt, Nelson fut transporté dans l'entrepont.

L'important hémothorax causé par la lésion artérielle provoqua sa mort. Ainsi prit fin la fabuleuse destinée d'un homme qui, par son action, fut l'un des premiers artisans de la chute de Napoléon et qui, tout au long d'une existence émaillée d'événements à la fois tragiques et glorieux, paya un lourd tribu à la maladie et à la souffrance.

Ramené à Londres dans un baril de rhum, le corps embaumé de Nelson fut enterré à Westminster après des funérailles d'une ampleur exceptionnelle.

D'innombrables récits ainsi que des gravures le représentant au cours des principaux événements de sa courte et glorieuse vie, alimentèrent le culte qui honora sa mémoire; néanmoins un doute a toujours subsisté sur l'importance réelle et la nature d'une blessure qui l'avait privé de l'usage de l'oeil droit.  Plusieurs études consacrées à ce problème restent encore imprécises et contradictoires. C'est pourquoi nous remercions le Docteur T.C. Barras d'avoir bien voulu nous communiquer le résultat des longues recherches qu'il a effectué sur ce sujet fort controversé. Nous témoignons également notre gratitude au Professeur Trevor Roper qui a su nous orienter vers les bonnes sources historiques.



L'iconographie populaire a souvent représenté Nelson comme monophtalme, l'orbite droite cachée par une coque, dans la plus belle tradition des pirates et des flibustiers.

Or, en fait, le portrait officiel de l'Amiral, réalisé en 1797 par Lemuel Abbot, ne laisse apparaître aucune anomalie oculaire visible. Sur d'autres gravures, au contraire, une modification oculaire apparaît soit au niveau de l'oeil droit, soit au niveau de l'oeil gauche, soit encore au niveau des deux yeux!

Alors, que faut-il en déduire ? Seuls, en vérité, les documents ou les lettres de Nelson lui-même peuvent apporter quelque lumière à un tel débat... sans omettre de rappeler qu'à l'époque, l'examen ophtalmologique était réduit à la simple exploration des tuniques externes : cornée, conjonctivite et cristallin. L'ophtalmoscope n'apparaîtra d'ailleurs que cinquante ans plus tard. Autant dire que nous en sommes réduits à de simples hypothèses pour trouver une explication aux faits cliniques.

... la cécité de l'oeil droit - c'était bien de l'oeil droit dont il s'agissait - a été rattachée par certains à un décollement de la rétine et, par d'autres, à une atrophie optique ou à une lésion hémorragique choriorétinienne.

Le seul portrait que l'on connaisse de Nelson avant sa blessure fut commencé en 1777 par Rigaud, alors que le jeune officier était en partance pour les Indes Occidentales. Là-bas, après plusieurs actions d'éclat, il tomba gravement malade et aurait certainement péri d'une dysenterie aiguë s'il n'avait été rapatrié en Angleterre. Les certificats médicaux établis au cours de cette campagne font tous état de troubles neurologiques et digestifs graves : polynévrite récidivante, fièvre tierce et quarte, vomissements de bile, maux de tête et amaigrissement considérable.

Après plusieurs séjours à la campagne auprès de son père et de sa jeune épouse et un rapide voyage en France, où il essaya d'apprendre la langue, il reprit la mer en 1793, comme capitaine de vaisseau à bord de l'«Agamemnon».

Pendant toute cette période qui précéda sa blessure, il n'a jamais été fait état d'un quelconque trouble oculaire, si ce n'est qu'il signale, dans certaines lettres, son manque de résultat à la chasse. Un manque d'adresse dont la cause pouvait être simplement une myopie non corrigée, ce qui était la règle à l'époque.

Lorsque la guerre contre la France reprit à nouveau, Nelson fut affecté à l'escadre de l'Amiral Hood et regagna la flotte britannique qui mouillait devant Toulon.

Et c'est lors d'un engagement en Corse, le 12 juillet 1794 (qui suivit l'évacuation de Toulon) que Nelson reçut à la face des éclats de mortier provenant d'un boulet tiré par l'ennemi.



Une plaque commémore encore aujourd'hui, sur le roc, cet événement historique.

Il écrivit le même jour à l'Amiral Hood pour lui signaler une (légère) blessure à l'oeil, puis, le jour suivant, pour lui apprendre que son oeil allait mieux et qu'il espérait ne pas perdre entièrement la vue. Mais, le 16 juillet, il fit part à ses chirurgiens de sa crainte d'avoir perdu en réalité l'oeil droit, bien que ceux-ci lui prétendirent le contraire. Sa vision était en effet réduite à la simple perception lumineuse, état qui persista, bien qu'extérieurement rien d'anormal ne soit perceptible, ainsi qu'il le reconnut lui-même dans un courrier à son épouse.

Trois mois plus tard, à l'occasion d'une correspondance officielle avec l'Amiral Hood, il fit établir deux certificats, confirmant la perte de la vision de cet oeil droit, par John Harness (qui constata une dilatation anormale de la pupille) et par Chambers - chirurgien en chef de la Flotte - qui, lui, annonça qu'il ne retrouverait jamais une vision parfaite.

En 1795, Nelson écrivit à son épouse que son «oeil est totalement aveugle et, qu'en plus, il le fait souffrir, alors que l'autre a une vision pratiquement normale» et réclama avec insistance, dans une lettre adressée à l'Amirauté, l'octroi d'une pension d'invalidité.

Deux ans plus tard, au cours de l'assaut de Santa Cruz de Ténériffe, il fut gravement blessé au coude droit. Dès son retour à bord, Nelson réclamera une amputation immédiate: «Plus vite on me le coupera, mieux cela vaudra».

Devenu gaucher, l'Amiral va donc réapprendre à écrire - de même qu'à utiliser une fourchette et un couteau - tout en prenant quotidiennement de l'opium afin d'atténuer les violentes douleurs qu'il ressent dans le moignon ; auxquelles s'ajoutent des migraines permanentes, des accès de fièvre et, plus étonnant encore, un réel «mal de mer» !

Revenu en héros en Angleterre, honoré par le Roi et par la nation toute entière, Nelson acceptera de poser pour le peintre Lemuel Abbot. Et, d'après Barras, on perçoit très bien sur ce tableau, ainsi que sur certains croquis qui en furent tirés, un ptérygion débutant au niveau des deux yeux.

Le 12 octobre 1797, l'Amiral, après examen par un collège médical, fut reconnu aveugle de l'oeil droit et pensionné à cet effet. Invalidité qui, s'ajoutant à la perte du bras droit, lui procura une pension de 1 000 livres par an.

Quelques mois plus tard, il reprit le commandement d'une partie de la flotte de Méditerranée et mit le cap sur l'Egypte dans le but d'enrayer la conquête de ce pays par les Français.


Le 1er août 1798, à la bataille d'Aboukir -qui se termina si tragiquement pour les vaisseaux français-, Nelson fut à nouveau sérieusement touché au-dessus de l'oeil droit. Son crâne mis à nu sur plus d'un inch      , il se crut perdu; du sang coulait abondamment sur son visage, le cuir chevelu s'étant rabattu sur l'oeil. Malgré tout, une fois pansé, il put remonter sur le pont ! Mais, lors de son retour triomphal auprès de Lady Hamilton, de longues semaines après la bataille d'Aboukir, il se plaignit de céphalées de plus en plus tenaces et des difficultés qu'il éprouvait pour écrire et lire ses rapports.

C'est à Palerme, en 1799, que Leonardo Guzzardi peignit, à la demande de Sir William, un portrait, paraît-il, extrêmement ressemblant. Une cicatrice arquée coupant le front au-dessus du sourcil est, en effet, bien visible, et le ptérygion semble apparemment en voie de développement.



Le célèbre ambassadeur anglais, Lord Elgin, de passage à Naples à cette époque, fit d'ailleurs de Nelson un portrait peu flatteur : «il paraissait très vieux, avait perdu ses dents supérieures, y voyait mal d'un oeil et une pellicule se développait sur les deux. Les céphalées étaient constantes... Son allure générale est misérable et son visage terne et sans expression».

Selon Barras, qui possède sur cette période une intéressante correspondance entre Troutbridge, Ball et Nelson, la vie mondaine auprès de Lady Hamilton, constituait - aux dires de ses amis - un supplice pour l'Amiral dont la vue se dégradait rapidement malgré des thérapeutiques par «courant électrique-, qu'il suivait dans l'espoir à la fois d'améliorer la vue de son oeil valide et de recouvrer la vision de son oeil aveugle.

La bataille de Copenhague, au cours de laquelle Nelson, au mépris des ordres, continua et réussit son action contre les vaisseaux danois, ne lui procura aucune blessure nouvelle. Elle resta cependant célèbre, sur le plan ophtalmologique, de par sa réflexion, motivée par l'ordre de son chef qui voulait interrompre l'action : «Je ne vois pas les signaux», lui dit-il en plaçant sa lorgnette devant son oeil aveugle!

Un autre document d'importance est celui que rédigea Thomas Trotter, médecin de la Flotte, après la consultation qu'il effectua en janvier 1801 :
«Vers cette époque, Lord Nelson se plaignit d'une ophtalmie violente au niveau de son oeil unique (donc l'oeil gauche) avec une substance membraneuse qui se développait rapidement sur la pupille. Toutes les personnes autour de lui furent affectées par le même trouble et de nombreux collyres utilisés. Je prescrivis une pièce obscure, un bain toutes les heures avec de l'eau froide et, en deux jours, l'inflammation disparut».

Nelson lui-même confirma ce «trouble» dans une de ses correspondances et réclama qu'on lui fasse parvenir son protège oculaire vert pour atténuer la lumière. -Mon oeil est comme du sang et le film est tellement étendu que je ne vois que du coin le plus éloigné de mon nez»... Ce qui confirme bien le diagnostic de ptérygion envahissant - et non pas celui d'une presbytie débutante qui pouvait, à l'époque, être facilement corrigée -, et explique sa crainte de devenir complètement aveugle.

Cinq ans plus tard, Trotter écrivit que «Sa Seigneurie fut saisie par une ophtalmie sur son oeil unique avec perte de vision». Symptômes réellement alarmants, cet oeil ayant été touché par des éclats au cours d'une bataille. Une épaisse cicatrice membraneuse, qui ne semblait pas être le siège de l'inflammation, s'était presque développée du côté externe sur la pupille et le menaçait de cécité totale. On peut donc en déduire qu'il s'agissait en réalité d'un ptérygoïde plutôt que d'un ptérygion vrai. La nécessité d'une intervention chirurgicale - réclamée avec insistance par Lady Hamilton - fut suggérée à Nelson qui la refusa à cause de sa crainte d'un échec sur cet oeil unique.

Dès lors, sur plusieurs portraits, apparut un strabisme divergent ; l'oeil gauche semble être amblyope, avec une taie cornéenne plus ou moins étendue, l'oeil fixateur étant son oeil droit presque aveugle.

Les années s'écoulant, la crainte d'une cécité totale devint pour Nelson de plus en plus vive, sa vue se dégradant, selon lui, de mois en mois.

En conclusion de l'étude fort complète qu'il consacra à ce problème, Barras fait état d'un article curieux paru dans le «Times» du 4 octobre 1804, un an avant la mort de l'Amiral : «Il est généralement admis que le brave Lord Nelson a perdu un oeil et, il y a quelques jours, un article paru dans les journaux, déplorant que l'oeil qui lui resta fut considérablement plus faible ces derniers temps, exprimait l'appréhension de tous de le voir devenir aveugle. Or, nous pouvons affirmer que Lord Nelson n'est aveugle d'aucun oeil. Il est vrai que pendant une brève période il a perdu la vue d'un oeil, mais il l'a heureusement recouvrée. Il a également une tache sur l'autre oeil mais nous confirmons, d'après les dires mêmes de Sa Seigneurie, qu'il y voit le mieux avec ce que les gens appellent son plus mauvais oeil».

Affirmation de Nelson qui, dans le contexte de l'époque, a peut-être été provoquée par le souci de rassurer l'opinion publique, qui faisait de l'Amiral le symbole du rempart national contre Napoléon.

En définitive, il est permis de penser que le champ visuel de son oeil droit s'améliora avec le temps, tout au moins pour permettre un rôle d'appoint, et que le ptérygoïde de l'oeil gauche, aggravé par l'ophtalmie, provoquait de réels problèmes morphoscopiques.

D'ailleurs, au moment de sa mort, le champ visuel gauche de Nelson avait rétréci dangereusement, par l'invasion du ptérygoïde et, à cause de l'astigmatisme important qu'il entraÎnait, sa vision centrale était devenue de plus en plus difficile. Un vice de réfraction découvert par Young mais qui, ne l'oublions pas, ne pouvait être compensé par un verre cylindrique. Rappelons enfin, qu'à cette époque, nombreux furent les marins et soldats anglais qui, de retour d'Egypte, disséminèrent le trachome dans toute la flotte et dans beaucoup de casernes.

Afin de clore cet exposé par une réflexion d'ordre médical, nous aimerions rappeler que la conservation de la Sicile - face à «l'ennemi Napoléon» - pendant toutes les guerres de l'Empire, a certainement joué un rôle plus important que les batailles d'Aboukir ou de Trafalgar. En effet, la victoire finale de l'Angleterre sur Napoléon, comme l'a justement fait remarquer un écrivain, a été remportée grâce... au citron ! La grande île méditerranéenne n'était-elle pas couverte de ces arbres dont le fruit consommé par les équipages des navires anglais, leur évita d'attraper le scorbut, donc de garder la mer et de bloquer ainsi sans relâche les ports français ?   ( notre énigme de l'automne tout dernièrement    )

Le port de Toulon fut baptisé par les marins anglais « Too Long». Et c'est bien en fait grâce à leur patience et au.... citron, qu'après avoir perdu toutes les batailles, l'Angleterre put, une fois de plus, gagner la guerre. Un problème éternel que celui du dernier quart d'heure !

http://www.snof.org/encyclopedie/loeil-de-lamiral-nelson

Mme de Sabran a écrit:
Juché dans les hauts du navire, le matelot français repéra facilement, au milieu de la fumée et des débris du pont du «Victory», un petit homme mince arpentant la dunette. Une silhouette fragile, bien connue de tous, dont la manche droite de la vareuse était rattachée au gilet.
De plus, les nombreuses décorations qui constellaient l'uniforme, suffisaient à lever le moindre doute quant au grade de leur détenteur.

Sa célèbre réponse, qu'il aurait prononcée, peu avant l'engagement, à l'un des officiers qui lui suggérait de ne pas se montrer ainsi sur le pont du Victory, est restée célèbre en Angleterre :

In honour I gained them, and in honour I will die with them.


The Death of Lord Nelson in the Cockpit of the Ship 'Victory'
By Benjamin West, 1808
Photo : National Maritime Museum, Greenwich, London, Greenwich Hospital Collection

Ce même ultime uniforme fut l’instigateur de persécutions mesquines de la part de la famille d’Horatio, qui n’eut de cesse de le réclamer à la pauvre Lady Hamilton. 

Une très belle expo sur les amours tumultueuses du couple s’est tenue en début d’année au Musée Britannique de la Marine à Greenwich. Le catalogue est superbe :

http://www.rmg.co.uk/see-do/exhibitions-events/past/emma-hamilton-seduction-and-celebrity

Merci pour cet exposé sur l'amiral, Eléo !

Elle était vraiment jolie cette lady Hamilton ! 
Il lui a fait donc le coup de Trafalgar ? 

Mme de Sabran a écrit:
Le 1er août 1798, à la bataille d'Aboukir -qui se termina si tragiquement pour les vaisseaux français-, Nelson fut à nouveau sérieusement touché au-dessus de l'oeil droit.
Son crâne mis à nu sur plus d'un inch , il se crut perdu ; du sang coulait abondamment sur son visage, le cuir chevelu s'étant rabattu sur l'oeil. Malgré tout, une fois pansé, il put remonter sur le pont !
(...)

C'est à Palerme, en 1799, que Leonardo Guzzardi peignit, à la demande de Sir William, un portrait, paraît-il, extrêmement ressemblant.
Une cicatrice arquée coupant le front au-dessus du sourcil est, en effet, bien visible, et le ptérygion semble apparemment en voie de développement.

Un des portraits de cette série vient récemment d'être retrouvé par une galerie londonienne qui le présente sur son site internet.
Plusieurs variantes sont connues, en pied ou en buste, de ce célèbre portrait réputé être le plus fidèle au physique de l'amiral.   

Sur celle-ci, Nelson porte toutes ses décorations (j'y reviendrai... )

Je cite des extraits du descriptif de l'expert. Désolé, il est en anglais, mais j'ai la flemme de tout traduire.


Portrait of Vice-Admiral Horatio Nelson, 1st Viscount Nelson
By Leonardo Guzzardi (Active 1798-1800)


Photo : Philip Mould & Company
http://philipmould.com/browse-art/old-masters/18th-century/nelson-guzzardi

Unlike the better-known portrait-types by Lemuel Francis Abbot (1797) and Sir William Beechey (1800-1801), which fuse Nelson’s character with an established tradition of romantic English painting, the Guzzardi portraits, by contrast, do not seek to air-brush reality or hide the painful physical costs of Nelson’s military encounters.

In this portrait Nelson is emaciated and battle worn, with a scarred head, a missing arm (undetectable in the rendering), a blood-shot eye, and largely missing eyebrow.
The portrait is uncompromising, so much so that one past owner, no doubt discomforted by the broken eyebrow, had it painted in to match that on the right.

The wound had happened during the heat of engagement with the French at the Battle of the Nile at Aboukir Bay in Egypt in August 1798, whilst standing on the quarter deck with Edward Berry.
A shard of iron struck Nelson’s forehead, slicing the skin and leaving an inch of skull visible.

(...)
All of Guzzardi’s portraits of Nelson derive from a single head-type painted in early 1799 in Palermo, where the artist and subject had flown following the Jacobin revolt in Naples in December 1798. Guzzardi, about whom very little is known, was described at the time as a ‘Celebrated Artist at Palermo, Portrait Painter to the King (...)

The first of Guzzardi’s portraits of Nelson is thought to be the full-length painting on display in the Admiralty Boardroom in London.



It has long been thought that Sir William Hamilton instigated the Guzzardi commission, however recent research into the genesis of these portraits by scholar Martin Downer suggests the commission was in fact orchestrated by Queen Maria Carolina of Naples, who had requested a picture of her hero earlier in Naples, vowing to make her son stand in front of it every day to beseech :
Dear Nelson, teach me to be like you.

(...)
Such was the success of the full-length portrait that a number of versions and variants were subsequently commissioned from Guzzardi including bust-length versions, such as the present work, and several reduced-scale replicas of the full-length portrait.

The subsequent versions by Guzzardi can be divided into two types, depending on the number of medals and orders Nelson is shown wearing.
The earlier portraits, painted prior to August 1799, show Nelson wearing the Star of the Order of the Bath and one Naval gold medal, whereas the later works add the Star of the Order of the Crescent on his right breast with Davison’s gold medal beneath it, and two Naval gold medals around his neck.

(...)
Par exemple :





Et d'autres ici : https://artuk.org/discover/artists/guzzardi-leonardo-active-17981800

  Source et infos complémentaires : http://philipmould.com/browse-art/old-masters/18th-century/nelson-guzzardi

Mme de Sabran a écrit:
De plus, les nombreuses décorations qui constellaient l'uniforme, suffisaient à lever le moindre doute quant au grade de leur détenteur.

Parmi celles-ci l'on remarque sur le portrait, précédemment présenté, une impressionnante décoration agrafée sur son chapeau :



Il s'agit du Chelengk, un présent offert à Nelson par le grand sultan Selim III, le 13 décembre 1798, en hommage et remerciement pour avoir détruit la flotte française dans la baie d'Aboukir (au large d'Alexandrie).

Entre le 1er et le 2 août 1798, Nelson et sa flotte remporte la bataille d'Aboukir (dite bataille du Nil pour les Anglais) renversant la situation stratégique en Méditerranée et permettant à la Royal Navy d'obtenir une position dominante qu'elle conserva jusqu'à la fin de la guerre.


Battle of the Nile, August 1st 1798 at 10 PM
Painted in 1830 by Thomas Luny

Nous l'avons dit, c'est à cette occasion que Nelson est grièvement blessé au visage...


Nelson retourne sur le pont après s'être fait soigner, 1er août 1798
Daniel Orme (en), 1805
National Maritime Museum.

Neslon fut le premier non-musulman a recevoir cette décoration des mains du sultan.

Elle était composée de plus de 300 diamants, ainsi que d'un gros diamant au centre d'une sorte d'étoile, que des horlogers avait montée de sorte qu'elle soit rotative.  
Les rayons en barrettes de diamants sont au nombre des bateaux français détruits ou capturés par l'escadre de Nelson lors de la bataille du Nil.


Laurence Olivier dans le rôle de Nelson, dans le film "Lady Hamilton"

Cette décoration resta dans les mains de sa famille jusqu'en 1895, puis vendue à deux occasions jusqu'à être la propriété du London's National Maritime Museum, en 1929.

En 1951, le bijou est volé George Chatham qui déclara l'avoir revendu à un gang mafieux qui démonta les pierres pour les disperser.


The jewel was stolen from the National Maritime Musuem in 1951 by career criminal George Chatham, who sold the jewel for a 'few thousand' to a criminal gang
Photo :DailyMail

Depuis peu, le Chelengk de Nelson a été reconstitué en copie, grâce à de nouveaux dessins d'archives.






London jeweller Philip Denyer has used 350 18th century diamonds to make an exact replica of the chelengk to coincede with the book launch of Nelson's Lost Chelengk
Photo : DailyMail



Portait-il cette décoration à Trafalgar ?
C'est sûr, ajoutée au reste de ses médailles et insignes, disons que pour la "discrétion" ce n'était pas une très bonne idée...

* Source et infos complémentaires : http://www.dailymail.co.uk/news/article-5061833/Mystery-Lord-Nelson-s-300-diamond-hat-piece-revealed.html


Un livre vient d'être récemment publié.
Il raconte l'histoire de ce bijou.


Infos : https://www.thehistorypress.co.uk/publication/nelsons-lost-jewel/9780750968300/


Notre sujet consacré à la bataille d'Aboukir (Août 1798), ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2351-la-bataille-d-aboukir-et-la-destruction-du-navire-francais-l-orient?highlight=aboukir

Merci cher LNLN ce bijou et son histoire semblent être passionnants !

Voici quelques souvenirs des deux amants terribles et de de la petite Horatia, exposés à la Queen's House à Londres.

Portraits et buste :

Souvenirs intimes : montre miniature d'Horatia, bague comportant les cheveux des deux amants, tabatière offerte par Nelson à Emma :

A mon tour de te remercier pour ces photos complémentaires !
Nelson (et Emma) m'intéressent beaucoup.

Je veux la petite tabatière offerte par Ferdinand IV. Trop mignonne...

Alors continuons demain avec l'exposition qui leur était consacrée au Musée britannique de la Marine à Greenwich l'hiver dernier

Chic ! chic !!! entre vous deux, les garçons, que nous sommes gâtés !
J'aimerais en savoir plus sur Emma .

Mme de Sabran a écrit:
J'aimerais en savoir plus sur Emma .

T'ention, hein ! Le sujet concerne Nelson !

Notre sujet dédié à sa chérie, c'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t577-emma-hart-lady-hamilton?highlight=emma

Oui, Chef !

L’uniforme porté par Nelson à Trafalgar, photographié lors de l'exposition Emma Hamilton: Seduction and Celebrity à Londres :

Merci Gouv' !
Une sainte relique pour les Anglais, I guess ?

Oui, et ce dès la mort de l'Amiral, dont la famille empoisonna la vie de la pauvre Emma pour le récupérer. Ce fut également le début de sa lente déchéance...

Voici une autre vue de l'uniforme, photographié en 2013 aux Invalides à l'occasion de l'exposition Napoléon et l'Europe. On distingue mieux sa perforation par balle au niveau de l'épaule gauche :

Gouverneur Morris a écrit:Oui, et ce dès la mort de l'Amiral, dont la famille empoisonna la vie de la pauvre Emma pour le récupérer. Ce fut également le début de sa lente déchéance...

Eh oui, quelle incroyable et romanesque destinée.
Avoir côtoyé les étoiles pour finalement (re)tomber si bas, et dans l'oubli de tous...à Calais !

On croirait le pendant féminin de George Brummel...