La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Mais de rien, c'est un plaisir !
Marie-Antoinette quant à elle aura certainement été inoculée par Jan Ingenhousz venu tout exprès à Vienne, en 1768, pour vacciner toute la famille de Marie-Thérèse .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Ingenhousz
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Mme de Sabran- Messages : 55611
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Merci, Eléo.Le rapport s’arrête avant les scarifications ?
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
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Mme de Sabran- Messages : 55611
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Ah ! ... toi aussi ?!!
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Mme de Sabran- Messages : 55611
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Le dernier article de notre amie Plume d'Histoire
La petite vérole, fléau de l’Ancien Régime
28 mars 2020
est ici : http://plume-dhistoire.fr/
La petite vérole, fléau de l’Ancien Régime
28 mars 2020
est ici : http://plume-dhistoire.fr/
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Une très bonne émission sur l'histoire des grandes épidémies et les réponses de la médecine .
https://video-streaming.orange.fr/tv/ba-le-magazine-de-la-sante-special-coronavirus-la-medecine-face-aux-grandes-epidemies-07-04-2020-CNT000001p8KqD.html?fbclid=IwAR3tAe-MZLlsH5y11GT8z-aVOcJNebjH1IK5Ui2mRyXlHtr3vrGMdyRhqPg
https://video-streaming.orange.fr/tv/ba-le-magazine-de-la-sante-special-coronavirus-la-medecine-face-aux-grandes-epidemies-07-04-2020-CNT000001p8KqD.html?fbclid=IwAR3tAe-MZLlsH5y11GT8z-aVOcJNebjH1IK5Ui2mRyXlHtr3vrGMdyRhqPg
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:Le dernier article de notre amie Plume d'Histoire
La petite vérole, fléau de l’Ancien Régime
28 mars 2020
est ici : http://plume-dhistoire.fr/
Elle s’arrête à Jenner ....Le fléau a continué ....Citer William Foege aurait été un plus .
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Si le sujet vous intéresse, publié sur l'excellent blog Echos des Lumières, je vous recommande la lecture du dernier article intitulé :
Être immunisé contre les maladies infectieuses ? L’inoculation au XVIIIe siècle
De Jan Synowiecki
Alors que la course mondiale au vaccin contre le coronavirus Covid-19 est engagée depuis plusieurs semaines, mettant à l’épreuve les temporalités traditionnelles de la science et de la médecine, le sort prochain de l’humanité semble suspendu aux réussites – et aux échecs – des premiers essais sur l’être humain.
Or, avant la découverte du principe de la vaccination par le médecin anglais Edward Jenner puis sa généralisation par Pasteur, le principe consistant à protéger le sujet d’une maladie comme la variole en le mettant en contact avec de la substance prélevée sur les vésicules d’une personne faiblement atteinte fut l’une des grandes avancées de la médecine du XVIIIe siècle.
Cependant, aussitôt expérimentée, la pratique de l’inoculation ne manque pas d’occasionner une très vigoureuse controverse qui embrasa aussi bien les milieux académiques que le grand public.
La suite est à lire, ici : Echos des Lumières - Etre immunisé contre les maladies infectieuses ? L'inoculation au XVIIIe siècle
Et j'en profite pour rappeler notre sujet :
L'inoculation de la famille royale
Être immunisé contre les maladies infectieuses ? L’inoculation au XVIIIe siècle
De Jan Synowiecki
Alors que la course mondiale au vaccin contre le coronavirus Covid-19 est engagée depuis plusieurs semaines, mettant à l’épreuve les temporalités traditionnelles de la science et de la médecine, le sort prochain de l’humanité semble suspendu aux réussites – et aux échecs – des premiers essais sur l’être humain.
Or, avant la découverte du principe de la vaccination par le médecin anglais Edward Jenner puis sa généralisation par Pasteur, le principe consistant à protéger le sujet d’une maladie comme la variole en le mettant en contact avec de la substance prélevée sur les vésicules d’une personne faiblement atteinte fut l’une des grandes avancées de la médecine du XVIIIe siècle.
Cependant, aussitôt expérimentée, la pratique de l’inoculation ne manque pas d’occasionner une très vigoureuse controverse qui embrasa aussi bien les milieux académiques que le grand public.
La suite est à lire, ici : Echos des Lumières - Etre immunisé contre les maladies infectieuses ? L'inoculation au XVIIIe siècle
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Et j'en profite pour rappeler notre sujet :
L'inoculation de la famille royale
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
La suite est à lire, ici : Echos des Lumières - Etre immunisé contre les maladies infectieuses ? L'inoculation au XVIIIe siècle
Merci, cher la nuit, la neige, pour ce bon conseil !
Tu donnes à Chamfort l'occasion de placer son grain de sel :
On reprochait à M. de…, d’être le médecin tant pis. Cela vient, répondit-il, de ce que j’ai vu enterrer tous les malades du médecin tant mieux. Au moins si les miens meurent, on n’a point à me reprocher d’être un sot.
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Je ne sais pas où placer cette information pour le moins insolite !
Elle vaut son pesant de caramels mous ...
Un procès, porté au parlement de Bretagne, pour statuer sur l’état contesté d’un enfant né dix mois et dix-sept jours après la mort de son père, vient d’occasionner un Mémoire, signé de plusieurs habiles chirurgiens et rédigé par M. Louis.
On y discute avec beaucoup de clarté et de précision les faits, les raisons et les autorités sur lesquels ou veut fonder cette possibilité. Il décide que le temps de la gestation, et le terme de l’accouchement dans toutes les espèces d’animaux, étant fixés par la nature d’une manière invariable, l’espèce humaine doit être soumise à ce même ordre, et que par conséquent tout accouchement qui passe le terme de neuf mois et dix à douze jours, ne peut être regardé comme naturel, et ne peut se faire sans danger pour la mère et pour l’enfant. Le Mémoire est profondément traité, et d’ailleurs est écrit avec toute l’élégance et la netteté que comporte le sujet.
( Bachaumont, les Mémoires secrets )
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Le monde médical des Lumières, Louis Odier (1748-1817)
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez écouter cet entretien diffusé sur la web-radio Storiavoce :
La médecine au temps des Lumières
Comment pratiquait-on la médecine à l'époque des Lumières ? Découverte du parcours du médecin suisse Louis Odier.
Animé par Etienne Gros
Entretien avec Philip Rieder
Storiavoce (durée 43 mn)
Présentation :
En 1773, le jeune médecin suisse Louis Odier considère que : « le gros des médecins particulièrement hors de la Grande-Bretagne est presque entièrement composé d’ignorants charlatans et de malhonnêtes fourbes ». Louis Odier n’est ni un médecin ordinaire, ni une célébrité, mais il est emblématique d’une génération qui veut renouveler la pratique de la médecine. Elle doit être guidée par la raison et les Lumières. Comment cette démarche se traduit-elle concrètement ? En quoi s'oppose-t-elle aux anciennes pratiques ? À travers le parcours de Louis Odier, nous découvrons le monde médical au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Quelles sont les motivations de cette génération ? Comment est-elle formée ? Que nous apprend l'histoire de la médecine sur celle des sociétés des XVIII et XIXème siècles ?
Notre invité : Philip Rieder est titulaire d'un doctorat ès-lettres, il a enseigné l'histoire de la médecine et l’histoire de la Suisse à la l’université de Genève. Auteur d'un ouvrage sur l'histoire de la formation médicale, il a écrit de nombreux articles sur l'histoire du savoir médical, sur l'histoire sociale du patient et des soignants. Il répond à nos questions à la suite de la parution de son ouvrage Le monde médical des Lumières, Louis Odier (1748-1817), aux éditions Presses Universitaires François Rabelais (352 pages, 26 €).
Entretien à écouter ici, ou bien sur Youtube :
La médecine au temps des Lumières
Comment pratiquait-on la médecine à l'époque des Lumières ? Découverte du parcours du médecin suisse Louis Odier.
Animé par Etienne Gros
Entretien avec Philip Rieder
Storiavoce (durée 43 mn)
Présentation :
En 1773, le jeune médecin suisse Louis Odier considère que : « le gros des médecins particulièrement hors de la Grande-Bretagne est presque entièrement composé d’ignorants charlatans et de malhonnêtes fourbes ». Louis Odier n’est ni un médecin ordinaire, ni une célébrité, mais il est emblématique d’une génération qui veut renouveler la pratique de la médecine. Elle doit être guidée par la raison et les Lumières. Comment cette démarche se traduit-elle concrètement ? En quoi s'oppose-t-elle aux anciennes pratiques ? À travers le parcours de Louis Odier, nous découvrons le monde médical au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Quelles sont les motivations de cette génération ? Comment est-elle formée ? Que nous apprend l'histoire de la médecine sur celle des sociétés des XVIII et XIXème siècles ?
Notre invité : Philip Rieder est titulaire d'un doctorat ès-lettres, il a enseigné l'histoire de la médecine et l’histoire de la Suisse à la l’université de Genève. Auteur d'un ouvrage sur l'histoire de la formation médicale, il a écrit de nombreux articles sur l'histoire du savoir médical, sur l'histoire sociale du patient et des soignants. Il répond à nos questions à la suite de la parution de son ouvrage Le monde médical des Lumières, Louis Odier (1748-1817), aux éditions Presses Universitaires François Rabelais (352 pages, 26 €).
Entretien à écouter ici, ou bien sur Youtube :
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Moi, j'ai une amie qui a accouché d'une petite fille de 4,300kg. après 5 mois d'avoir appris qu'elle attendait un bébé.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Vous êtes sûre, Teresita ?!
Voilà un bien grand prodige .
Voilà un bien grand prodige .
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Quel est le rapport avec ce sujet ?
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Vous avez raison, là il y a des mystères et des confusions.....
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Récit circonstancié, en forme de vaudeville, d'une sorte de géographie parisienne de la syphilis :
Il est ici question d'un sieur Dumesnil, entrepreneur des fourrages de l'armée de Condé.
La dame Pitrot lui a fait présent d'une galanterie des plus chaudes dont son cher mari, maître de ballet des Italiens, l'avait gratifiée et qu'il avait prise dans les flancs d'Adélaïde, figurante à l'Opéra, qui la tenait du sieur Sormani à qui par reconnaissance la demoiselle Testard l'avait voituré, la tenant du sieur Gomicourt, commissaire des guerres qui, selon toute apparence, l'avait gagné de la demoiselle l'Etoile, fille échappée du sérail de la Gourdan.
Rapports du commissaire Marais adressés à Monsieur de Sartine.
( Emmanuel de Waresquiel : Jeanne du Barry, une ambition au féminin )
Il est ici question d'un sieur Dumesnil, entrepreneur des fourrages de l'armée de Condé.
La dame Pitrot lui a fait présent d'une galanterie des plus chaudes dont son cher mari, maître de ballet des Italiens, l'avait gratifiée et qu'il avait prise dans les flancs d'Adélaïde, figurante à l'Opéra, qui la tenait du sieur Sormani à qui par reconnaissance la demoiselle Testard l'avait voituré, la tenant du sieur Gomicourt, commissaire des guerres qui, selon toute apparence, l'avait gagné de la demoiselle l'Etoile, fille échappée du sérail de la Gourdan.
Rapports du commissaire Marais adressés à Monsieur de Sartine.
( Emmanuel de Waresquiel : Jeanne du Barry, une ambition au féminin )
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Ben alors ? Et la "redingote anglaise" ?
Condom with latin manual from 1813
Lund University Historical Museum
Image : MatthiasKabel / Commons wikimedia
Casanova, Giacomo / Mémoires, écrits par lui-même
Gravure - Bruxelles, J. Rozez, 1872, vol. 4
Image : Commons wikimedia
Condom with latin manual from 1813
Lund University Historical Museum
Image : MatthiasKabel / Commons wikimedia
Casanova, Giacomo / Mémoires, écrits par lui-même
Gravure - Bruxelles, J. Rozez, 1872, vol. 4
Image : Commons wikimedia
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Je découvre, effarée, que le libertinage n'a pas de secrets pour toi !
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Mme de Sabran- Messages : 55611
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
De la variole naturelle de Louis XV à la variole artificielle de Louis XVI
Le 24 juin 1774, date du premier bulletin de santé, Louis XVI est roi de France depuis seulement un mois et demi. Suite à la mort de son grand-père, Louis XV, le 10 mai 1774, après une longue agonie, de la variole, déclarée le 26 avril à Marly, la décision a été prise d’inoculer au jeune roi la petite vérole, c’est-à-dire la variole.
Ce sera le 18 juin. Elle est dite vérole artificielle pour la distinguer de la vérole naturelle, contractée involontairement et qui est nettement plus virulente. Le célèbre mathématicien suisse Daniel Bernoulli estime alors dans « Réflexions sur les avantages de l’Inoculation […] lues dans l’assemblée publique du 16 avril 1760 », publiées dans Mercure de France en avril 1760, que l’espérance de vie à la naissance d’un enfant non inoculé est de 11,5 ans, alors que celle d’un inoculé augmente à 25,5 ans. Le rapport de l’inoculation royale indique : « La Famille royale persuadée enfin par l’évidence des faits les plus authentiques et les plus multipliés, qu’il n’existait qu’un moyen de se mettre désormais en sûreté contre les malheurs qui la menaçaient encore de toute part, prit tout à coup, seule et sans impulsion étrangère, le parti courageux de recourir à l’inoculation », ce qui tient de la communication officielle.
En réalité, la famille est très réticente, à la différence de nombreuses maisons européennes, et un mois avant l’inoculation, rien n’était acquis. Voltaire presse lui-même les Bourbons : « C’est notre malheur que les vérités et les découvertes en tout genre essuient longtemps parmi nous des contradictions ; mais, quand un intérêt si cher parle, les contradictions doivent se taire. »
Le défi de la variole est un révélateur des Lumières.
Pour avoir une chance de protéger la famille royale, il faut une couverture immunitaire large. L’inoculation concerne donc les deux frères du roi, Monsieur – le comte de Provence, futur Louis XVIII – et le comte d’Artois – futur Charles X –, ainsi que la comtesse d’Artois. Marie-Antoinette avait été quant à elle inoculée dès 1768 sur ordre de sa mère, l’impératrice-reine Marie-Thérèse.
Dès lors, la cour guette l’évolution des symptômes des inoculés, en espérant une protection rapide. C’est l’objet de ces bulletins de santé, qui attestent jour après jour de l’évolution de leur état clinique. Ces bulletins sont relayés par les autorités et nourrissent la communication officielle de la monarchie, notamment afin de contrer les rumeurs.
https://histoire-image.org/etudes/louis-xvi-inoculation-variole-quatre-bulletins-sante-royaux-24-25-26-29-juin-1774
___________________
Tous les détails de l'inoculation de Madame Royale, qui a lieu le 9 septembre 1782,
sont relatés pour nous dans le Journal de la Cour.
L'opération se passe le mieux du monde.
sont relatés pour nous dans le Journal de la Cour.
L'opération se passe le mieux du monde.
INOCULATION DE MADAME
FILLE DU ROI
FILLE DU ROI
Le 9. Leurs Majestés avec Madame se sont rendues à La Muette pour l’inoculation de cette princesse. Il a été décidé que le Roi n’irait pas la voir dans son appartement, les médecins ayant jugé que l’on devait pousser cette précaution jusqu’au scrupule pour Sa Majesté. Madame la comtesse d’Artois étant grosse, il a été décidé aussi qu’elle resterait à Bagatelle et ne viendrait pas à La Muette pendant l’inoculation. On a loué ou emprunté la maison de M. de Boulainvilliers, qui est la maison seigneuriale de Passy pour inoculer Mademoiselle. Les enfants de Mme de Caumont, ceux de M. Sieurac, médecin, et celui de M. de Saint-Paul, sont aussi inoculés [p. 192] dans la même maison. C’est M. Joubertoux qui les a inoculés, ainsi que Madame, le mercredi 12 à 9 heures du matin.
Monsieur et Madame, qui ont habité Luxembourg pendant l’inoculation et le séjour de Leurs Majestés à La Muette, y sont venus souper tous les jours et retournaient à Paris après le spectacle ou le bal, lorsqu’il y avait l’un ou l’autre après souper.
Bulletin de Madame du 17
Depuis hier, Madame a éprouvé les accidents de l’inoculation. Madame a eu de l’accablement, du mal de tête, aux reins, de la chaleur à la peau et de la fièvre. Ses piqûres font des progrès. Il y a eu cette nuit de l’agitation. Sur les deux heures, le sommeil a été tranquille jusqu’à sept heures du matin. Au réveil de Madame, les accidents se soutiennent.
Bulletin du 18
Madame a eu depuis avant-hier la fièvre et les autres accidents qui caractérisent la petite vérole, tels que les maux de têtes, de reins et les envies de vomir. La petite vérole locale des piqûres est bien établie, et ce matin on aperçoit plusieurs boutons sur différentes parties du corps.
Bulletin du 19
Il y a eu la nuit un redoublement qui a duré jusqu’à deux heures. Le calme et le sommeil [p. 193] ont succédé. L’irruption a fait beaucoup de progrès. La fièvre est très modérée. L’état actuel de Madame est très satisfaisant.
Bulletin du 20
Madame a eu depuis minuit jusqu’à trois heures du matin un peu d’agitation avec chaleur à la peau. Le calme s’est rétabli et Madame a bien dormi jusqu’à sept heures. Les boutons sont en bon état. Il n’y a point d’accident.
Du 21
Il y a eu encore cette nuit un peu d’agitation, cependant Madame a dormi par intervalle. Ce matin, Madame est tranquille. Les boutons ont fait un peu de progrès. Le même jour. Le Roi a envoyé complimenter M. et Mme de Mailly sur la mort de M. le comte de Voyer ; et M. et Mme la duchesse de Laval sur la mort de Mme la duchesse de Cosvarenne.
Bulletin du 22
Jusqu’à quatre heures du matin, Madame a été agitée et a peu dormi. Le calme s’est rétabli et le sommeil a été tranquille jusqu’à huit heures. Les boutons ont fait beaucoup de progrès et commencent à blanchir. [p. 194]
Bulletin du 23
La nuit a été très bonne. Tout est bien.
Du 24
Madame a passé une fort bonne nuit. Les boutons commencent à dessécher. Il n’y a point d’accident.
Du 25
La nuit a été bonne. Les boutons de tout le corps se dessèchent. L’état de Madame est aussi satisfaisant qu’on puisse le désirer.
Du 26
Madame est très bien. Il n’y aura plus de bulletin.
Signé Lassonne et Joubertoux.
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Mme de Sabran- Messages : 55611
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
On était déjà loin des médecins de Molière.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 513
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Prochainement présenté en vente aux enchères...
La visite chez le dentiste
Lefebvre Jean-Baptiste, attribué à (avant 1719-après 1780)
Huile sur toile, signée dans le cartouche de l'horloge "Lefebvre pinxit"
79 x 101 cm
(...)
Expositions : La vie parisienne au XVIIIe siècle, Paris, musée Carnavalet, 1928, n°69; Rétrospective de la ville de Paris, Paris, musée d'Art Moderne, 1937; Le costume d'autrefois, Paris, musée Galliera, 1938, n°336; La vie familiale scènes et portraits, Paris, galerie Charpentier, 1944; La chirurgie dans l'art, Paris, musée Galliera, 1951; Des dents et des hommes, Paris, Couvent des Cordeliers, 1992-1993, n°97.
Bibliographie : A.& P. Baron, L'art dentaire à travers la peinture, Paris, 1986, p. 191 ; R. King, The history of dentistry : technique and demand, Cambridge, 1997, p. 10 ; C. Hillam, Dental practice in Europe at the end of the 18th century, Amsterdam et New York, 2016, p. 39, reproduit fig. 1.1 ; R. King, The making of the dentiste, c. 1650-1760, Londres, réédition 2017, n° 6.2.
Note au catalogue :
L'oeuvre est particulièrement remarquable à deux titres. D'une part, elle marque une évolution radicale dans la représentation traditionnelle du dentiste à travers l'histoire de l'art. Il ne s'agit plus ici d'une scène de foire ou de cabaret dans laquelle le dentiste ou le chirurgien passe le plus souvent pour un charlatan. Le dentiste reçoit chez lui et apparaît habillé comme un riche bourgeois, portant perruque. D'autre part, elle donne à voir, de manière réaliste, une mutation majeure dans la pratique médicale, notamment dans la posture du dentiste. En effet, pour pratiquer un acte chirurgical, jusqu'alors le praticien opérait avec le patient à terre pour bénéficier d'un effet de levier.
Cette représentation réaliste de l'exercice, la minutie du traitement des détails du décor et des costumes, la personnalisation des traits des personnages, permettent d'imaginer qu'il pourrait s'agir du portrait d'un praticien connu évoluant parmi l'aristocratie et la haute bourgeoisie parisienne, comme Robert Bunon, Claude Mouton, Jean-François Capperon ou encore Louis L'Ecluse.
On ne connaît pas de portraits de Jean-François Capperon (1695-1760) mais il est plausible qu'il soit le dentiste représenté dans ce tableau, de par son âge, son statut social, sa notoriété : né dans la bourgeoisie commerçante parisienne, il devint rapidement expert-dentiste et fut pourvu des charges de chirurgien et de premier opérateur du roi. Louis XV le couvrit de marques de faveur (brevets, gratifications, dons de terrains à Paris et Versailles) avant de l'anoblir en décembre 1745. Outre le roi et la reine, Capperon compta au nombre de ses pratiques le Dauphin et son fils le duc de Bourgogne ; attaché à la Maison de Pierre-Charles de Lorraine, il fut encore dentiste de l'Ecole Militaire.
Le tableau a parfois été attribué à Nicolas Lefebvre, portraitiste de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe. Une douzaine de peintres du XVIIIe siècle portent également ce patronyme. L'attribution à Jean-Baptiste semble être la plus raisonnable compte tenu de la ressemble stylistique entre ses oeuvres connues et notre tableau, comme par exemple le Portrait de Marie-Thérèse Girard, née Bouchardon qui est passé en vente le 24 septembre 2021 à Paris (Me Marc-Arthur Kohn), n°29.
Nous remercions Stéphanie Guérit pour avoir participé à la rédaction de cette notice.
* Source et infos complémentaires : Mirabaud-Mercier SVV - Paris, vente du 25 avril 2024
La visite chez le dentiste
Lefebvre Jean-Baptiste, attribué à (avant 1719-après 1780)
Huile sur toile, signée dans le cartouche de l'horloge "Lefebvre pinxit"
79 x 101 cm
(...)
Expositions : La vie parisienne au XVIIIe siècle, Paris, musée Carnavalet, 1928, n°69; Rétrospective de la ville de Paris, Paris, musée d'Art Moderne, 1937; Le costume d'autrefois, Paris, musée Galliera, 1938, n°336; La vie familiale scènes et portraits, Paris, galerie Charpentier, 1944; La chirurgie dans l'art, Paris, musée Galliera, 1951; Des dents et des hommes, Paris, Couvent des Cordeliers, 1992-1993, n°97.
Bibliographie : A.& P. Baron, L'art dentaire à travers la peinture, Paris, 1986, p. 191 ; R. King, The history of dentistry : technique and demand, Cambridge, 1997, p. 10 ; C. Hillam, Dental practice in Europe at the end of the 18th century, Amsterdam et New York, 2016, p. 39, reproduit fig. 1.1 ; R. King, The making of the dentiste, c. 1650-1760, Londres, réédition 2017, n° 6.2.
Note au catalogue :
L'oeuvre est particulièrement remarquable à deux titres. D'une part, elle marque une évolution radicale dans la représentation traditionnelle du dentiste à travers l'histoire de l'art. Il ne s'agit plus ici d'une scène de foire ou de cabaret dans laquelle le dentiste ou le chirurgien passe le plus souvent pour un charlatan. Le dentiste reçoit chez lui et apparaît habillé comme un riche bourgeois, portant perruque. D'autre part, elle donne à voir, de manière réaliste, une mutation majeure dans la pratique médicale, notamment dans la posture du dentiste. En effet, pour pratiquer un acte chirurgical, jusqu'alors le praticien opérait avec le patient à terre pour bénéficier d'un effet de levier.
Cette représentation réaliste de l'exercice, la minutie du traitement des détails du décor et des costumes, la personnalisation des traits des personnages, permettent d'imaginer qu'il pourrait s'agir du portrait d'un praticien connu évoluant parmi l'aristocratie et la haute bourgeoisie parisienne, comme Robert Bunon, Claude Mouton, Jean-François Capperon ou encore Louis L'Ecluse.
On ne connaît pas de portraits de Jean-François Capperon (1695-1760) mais il est plausible qu'il soit le dentiste représenté dans ce tableau, de par son âge, son statut social, sa notoriété : né dans la bourgeoisie commerçante parisienne, il devint rapidement expert-dentiste et fut pourvu des charges de chirurgien et de premier opérateur du roi. Louis XV le couvrit de marques de faveur (brevets, gratifications, dons de terrains à Paris et Versailles) avant de l'anoblir en décembre 1745. Outre le roi et la reine, Capperon compta au nombre de ses pratiques le Dauphin et son fils le duc de Bourgogne ; attaché à la Maison de Pierre-Charles de Lorraine, il fut encore dentiste de l'Ecole Militaire.
Le tableau a parfois été attribué à Nicolas Lefebvre, portraitiste de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe. Une douzaine de peintres du XVIIIe siècle portent également ce patronyme. L'attribution à Jean-Baptiste semble être la plus raisonnable compte tenu de la ressemble stylistique entre ses oeuvres connues et notre tableau, comme par exemple le Portrait de Marie-Thérèse Girard, née Bouchardon qui est passé en vente le 24 septembre 2021 à Paris (Me Marc-Arthur Kohn), n°29.
Nous remercions Stéphanie Guérit pour avoir participé à la rédaction de cette notice.
* Source et infos complémentaires : Mirabaud-Mercier SVV - Paris, vente du 25 avril 2024
La nuit, la neige- Messages : 18162
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Lumières : Littérature, sciences et philosophie
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