La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Lumières : Littérature, sciences et philosophie
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Un des premiers Tronchin adopte, préconise l’inoculation : « La petite vérole nous décime, remarque-t-il, l’inoculation nous millésime ; il n’y a pas à balancer . »
Bouvard, non moins célèbre que ses confrères, laissa surtout la réputation d’un faiseur de bons mots. Au plus fort de la vogue de l’écorce de l’orme pyramidal, une véritable panacée qu’on prenait en poudre, en élixir, même en bains, une de ses malades lui demande si elle doit y recourir : « Prenez, madame, et dépêchez-vous, pendant qu’elle guérit. »
On prétend qu’il répondit à l’abbé Terray, qui se plaignait de souffrir comme un damné : « Quoi ! déjà, monseigneur ! » Mot mordant qu’il dut prononcer sur le malade, non devant le malade, et que l’esprit de parti démarqua pour l’attribuer plus tard à Louis-Philippe visitant Talleyrand à son lit de mort.
Bouvard, non moins célèbre que ses confrères, laissa surtout la réputation d’un faiseur de bons mots. Au plus fort de la vogue de l’écorce de l’orme pyramidal, une véritable panacée qu’on prenait en poudre, en élixir, même en bains, une de ses malades lui demande si elle doit y recourir : « Prenez, madame, et dépêchez-vous, pendant qu’elle guérit. »
On prétend qu’il répondit à l’abbé Terray, qui se plaignait de souffrir comme un damné : « Quoi ! déjà, monseigneur ! » Mot mordant qu’il dut prononcer sur le malade, non devant le malade, et que l’esprit de parti démarqua pour l’attribuer plus tard à Louis-Philippe visitant Talleyrand à son lit de mort.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Tellement drôle ! : ... J'applaudis dix fois, sinon mille !!! :\\\\\\\\:Mme de Sabran a écrit:Un des premiers Tronchin adopte, préconise l’inoculation : « La petite vérole nous décime, remarque-t-il, l’inoculation nous millésime ; il n’y a pas à balancer . »
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Vu par à coup une émission sur France 2 "Aventures de médecine, les premiers pas de la pédiatrie " : beaucoup de retours à l'histoire ( dont la vaccination contre la variole , les biberons ) A voir en replay .
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Comtesse Diane a écrit:Tellement drôle ! : ... J'applaudis dix fois, sinon mille !!! :\\\\\\\\:Mme de Sabran a écrit:Un des premiers Tronchin adopte, préconise l’inoculation : « La petite vérole nous décime, remarque-t-il, l’inoculation nous millésime ; il n’y a pas à balancer . »
Le mot du médecin Bouvard à l'abbé de Terray est excellent aussi . :
Il est vrai que nous connaissions cette citation mais récupérée par Louis Philippe , reddite Caesari quod est Caesaris .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Barthez,
le type du médecin de dames, qui, par raffinement d’élégance, les saignait avec une ligature à glands d’or, arrivait à Paris précédé d’une grande renommée.
Bouvard, qui ne se souciait guère de donner à ses boutades le cachet de la bonté, et qui craignait sans doute que le nouveau venu ne l’éclipsât, se fit interroger à son sujet :
« Ce que je pense de M. Barthez, dit-il, c’est qu’il a bien de l’esprit, qu’il sait beaucoup de choses et même un peu de médecine. » : : :
le type du médecin de dames, qui, par raffinement d’élégance, les saignait avec une ligature à glands d’or, arrivait à Paris précédé d’une grande renommée.
Bouvard, qui ne se souciait guère de donner à ses boutades le cachet de la bonté, et qui craignait sans doute que le nouveau venu ne l’éclipsât, se fit interroger à son sujet :
« Ce que je pense de M. Barthez, dit-il, c’est qu’il a bien de l’esprit, qu’il sait beaucoup de choses et même un peu de médecine. » : : :
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Pierre Pomme, médecin consultant du Roi
Les jalousies entre médecins de cette époque peuvent marcher de paire avec celles de la nôtre entre artistes et comédiens : ainsi des confrères peu scrupuleux vont jusqu’à soudoyer les domestiques du fameux Pomme pour qu’ils versent du sirop de Rabel sur les purées de concombre et de chicorée qu’il composait pour ses clientes. Pomme demeura longtemps le grand médecin des femmes et garda jusqu’au bout ses dévotes.
Les jalousies entre médecins de cette époque peuvent marcher de paire avec celles de la nôtre entre artistes et comédiens : ainsi des confrères peu scrupuleux vont jusqu’à soudoyer les domestiques du fameux Pomme pour qu’ils versent du sirop de Rabel sur les purées de concombre et de chicorée qu’il composait pour ses clientes. Pomme demeura longtemps le grand médecin des femmes et garda jusqu’au bout ses dévotes.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Partant de cette idée que les nerfs, en état de santé, sont en quelque sorte un parchemin trempé et mou, il prétendait que les vapeurs, cette maladie aristocratique, proviennent d’un dessèchement du système nerveux, et les combattait avec l’eau de poulet, le petit-lait, surtout par des bains tièdes prolongés. En quelques mois, une de ses clientes, Mme de Clugny, passa dans l’eau douze cents heures.
Sylva, lui, fait appel à la coquetterie, et d’un mot guérit les belles Bordelaises de leurs vapeurs, qu’il se contente de baptiser de ce nom effrayant : le mal caduc (l’épilepsie). N’est-ce pas un excellent trait de comédie ?
Ayant été appelé à donner son avis sur la maladie de Louis XV en 1721, Jean Baptiste Sylva préconisa une saignée du pied qui réussit. Grâce à ce succès, il acquit une grande réputation. On lui doit à cette occasion, un Traité de l'usage des différentes sortes de saignées, principalement de celles du pied (1727), resté célèbre. Dès lors, la fortune lui sourit jusqu'à sa mort, en 1742. Il devint médecin fort à la mode, surtout auprès des dames.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Silva
Sylva, lui, fait appel à la coquetterie, et d’un mot guérit les belles Bordelaises de leurs vapeurs, qu’il se contente de baptiser de ce nom effrayant : le mal caduc (l’épilepsie). N’est-ce pas un excellent trait de comédie ?
Ayant été appelé à donner son avis sur la maladie de Louis XV en 1721, Jean Baptiste Sylva préconisa une saignée du pied qui réussit. Grâce à ce succès, il acquit une grande réputation. On lui doit à cette occasion, un Traité de l'usage des différentes sortes de saignées, principalement de celles du pied (1727), resté célèbre. Dès lors, la fortune lui sourit jusqu'à sa mort, en 1742. Il devint médecin fort à la mode, surtout auprès des dames.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Silva
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Sénac de Meilhan ( que nous évoquions ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2546-gabriel-senac-de-meilhan?highlight=s%C3%A9nac ) avait pour père un médecin du roi, homme fort spirituel lui-même, qui recourut un jour à cet ingénieux stratagème pour se faire écouter du dauphin. Louis XV l’avait envoyé à son fils, déjà atteint de l’affection à laquelle il devait succomber, et qui, dans sa première visite, l’arrêta par ces mots : « Je serai toujours fort aise de vous voir pour causer de littérature et d’histoire avec vous ; mais mon appartement vous sera fermé si vous me parlez de ma santé. » Quelque temps après, le docteur vient présenter ses hommages au prince, et, avisant un personnage de la tapisserie, il fait semblant de s’adresser à lui et lui prédit tout ce qui peut advenir d’un mal de poitrine négligé. Le dauphin ayant rappelé sa défense : « C’est à Alexandre que je parle, » répliqua Sénac, et son interlocuteur fut désarmé.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
C'est notre sujet sur la Peste de 1720 à Marseille ( * ) qui m'a fait découvrir une rétrospective tout à fait intéressante de la Médecine d'autrefois :
Bonnes feuilles de la revue du Cercle
de Généalogie et d’Histoire
du Crédit Lyonnais
Comment se soignaient nos ancêtres
Extrait du numéro 33 de Novembre-Décembre 2000
Je vous invite à la découvrir : http://cghcl.free.fr/bonnesfeuilles/comment_se_soignaient_nos_ancetres.pdf
( * ) : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2781-marseille-ville-morte-la-peste-de-1720
Bonnes feuilles de la revue du Cercle
de Généalogie et d’Histoire
du Crédit Lyonnais
Comment se soignaient nos ancêtres
Extrait du numéro 33 de Novembre-Décembre 2000
Je vous invite à la découvrir : http://cghcl.free.fr/bonnesfeuilles/comment_se_soignaient_nos_ancetres.pdf
( * ) : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2781-marseille-ville-morte-la-peste-de-1720
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Quelles sont censées être les vertus thérapeutiques de ce bouillon ? ( à ne pas confondre avec le bouillon de onze heures : )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Aucune idée !
Pour ce qui me concernerait, un émétique...très efficace ! :
Pour ce qui me concernerait, un émétique...très efficace ! :
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
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Alors partageons . Laisse-m'en une gorgée !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Dans notre Jeu de l'Hiver, aujourd'hui ! :n,,;::::!!!:
Merci, chère Comtesse !
Comtesse Diane a écrit:La table à la Tronchin est une table XVIIIème, apparue sous le règne de Louis XVI. Elle tire son nom d'un médecin genevois Théodore Tronchin (1709-1781) qui publie à l’époque des travaux sur les maladies osseuses liées à la mauvaise position que l’on adopte à sa table de travail et sur les avantages qu’il y aurait à créer une table à pupitre inclinable qui permettrait de garder le dos bien droit et d’éviter ainsi toute déformation ou douleur, que l’on travaille assis ou debout. L'innovation de cette table XVIIIème vient d'un mécanisme dissimulé dans l'épaisseur de la ceinture et qui permet d'éléver le plateau à la hauteur désirée.Ainsi, le plateau de cette table qui pouvait être plein ou muni d'un pupitre gainé de cuir, est inclinable à l'angle voulu grâce à un pupitre à crans, et rehaussable grâce à un jeux de deux ou quatre crémaillères dissimulés à l’intérieur des pieds .
Merci, chère Comtesse !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
C'est l'un des lots qui seront présentés à l'occasion de la vente aux enchères "Maîtres anciens et du XIXe siècle", organisée par l'étude Artcurial le 23 mars 2017, et que nous présentons ici ou là dans nos rubriques.
Ou comment les médecins étaient-ils alors perçus ?
Aïe ! Aïe... :
Jean-Charles Delafosse (1734 - 1791)
Caricatures de médecins
Trois dessins à la plume et encre noire, lavis gris et rehauts d'aquarelle dans un même montage
* Source et infos complémentaires, ici : http://www.artcurial.com/fr/asp/fullCatalogue.asp?salelot=3034++++++45+&refno=10586587#sthash.4VtGsPcC.dpuf
Ou comment les médecins étaient-ils alors perçus ?
Aïe ! Aïe... :
Jean-Charles Delafosse (1734 - 1791)
Caricatures de médecins
Trois dessins à la plume et encre noire, lavis gris et rehauts d'aquarelle dans un même montage
* Source et infos complémentaires, ici : http://www.artcurial.com/fr/asp/fullCatalogue.asp?salelot=3034++++++45+&refno=10586587#sthash.4VtGsPcC.dpuf
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Autrement dit, les médecins faisaient peur !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Normal, des gars qui veulent te saigner pour un oui, pour un non ! moi je
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
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Moralité : Restons jeunes, beaux, riches, bronzés, célèbres et en pleine santé ! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Je demanderais bien volontiers à Jean-Stan en deux motsce que sont les maladies
Ephélide machin et et Plique multi trucs ... ?
Ephélide machin et et Plique multi trucs ... ?
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Eh bien, l'éphélide lentiforme est la profusion de taches de rousseur, en forme de lentilles . Le plique machin-chouette le laisse dubitatif, maladie dermatologique avec des amas pileux ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
;
Chirurgie ophtalmologique
En médecine comme en chirurgie, nous avons beaucoup imité les Arabes, qui eux-mêmes tenaient une partie de leur science des Romains, semble t-il, puisque une stèle gallo-romaine du IIème ou IIIème siècle après J.C., à Montiers sur Saulx, illustre sans ambiguité une opération de la cataracte.
Je ne vous parle même pas des Egyptiens, champions en tout ...... pour sauter allègrement XVIII siècles avant notre ère !!!
YES ! :n,,;::::!!!:
Quatre lois du code de Hammurabi concernent la chirurgie ophtalmologique !!!!!!!!!!
Je ne résiste pas au plaisir de vous le citer, ce code de Hammurabi. C'est trop fort !!!
Ce doit etre l'effet Jordanie : je suis encore sous la fascination du Moyen Orient ...
Or donc :
Je vous traduis avec brio le cunéiforme ( : ) , ce qui nous donne :
Si un médecin,
un homme, d'une plaie grave
avec le poinçon de bronze
a traité,
et guérit l'homme
avec le poinçon de bronze
a ouvert,
et l'œil de l'homme
a guéri,
10 sicles d'argent
il recevra.
s'il s'agit d'un noble,
5 sicles d'argent
il recevra.
S'il s'agit d'un esclave d'homme
libre,
le maître de l'esclave au médecin
2 sicles d'argent
donnera.
Si un médecin un homme libre,
d'une plaie grave
avec le poinçon de bronze
a traité,
et a fait mourir l'homme,
et la taie de l'homme
avec le poinçon de bronze
a ouvert et l'œil de l'homme
a détruit,
ses mains on coupera.
LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ !
Chirurgie ophtalmologique
En médecine comme en chirurgie, nous avons beaucoup imité les Arabes, qui eux-mêmes tenaient une partie de leur science des Romains, semble t-il, puisque une stèle gallo-romaine du IIème ou IIIème siècle après J.C., à Montiers sur Saulx, illustre sans ambiguité une opération de la cataracte.
Je ne vous parle même pas des Egyptiens, champions en tout ...... pour sauter allègrement XVIII siècles avant notre ère !!!
YES ! :n,,;::::!!!:
Quatre lois du code de Hammurabi concernent la chirurgie ophtalmologique !!!!!!!!!!
Je ne résiste pas au plaisir de vous le citer, ce code de Hammurabi. C'est trop fort !!!
Ce doit etre l'effet Jordanie : je suis encore sous la fascination du Moyen Orient ...
Or donc :
Je vous traduis avec brio le cunéiforme ( : ) , ce qui nous donne :
Si un médecin,
un homme, d'une plaie grave
avec le poinçon de bronze
a traité,
et guérit l'homme
avec le poinçon de bronze
a ouvert,
et l'œil de l'homme
a guéri,
10 sicles d'argent
il recevra.
s'il s'agit d'un noble,
5 sicles d'argent
il recevra.
S'il s'agit d'un esclave d'homme
libre,
le maître de l'esclave au médecin
2 sicles d'argent
donnera.
Si un médecin un homme libre,
d'une plaie grave
avec le poinçon de bronze
a traité,
et a fait mourir l'homme,
et la taie de l'homme
avec le poinçon de bronze
a ouvert et l'œil de l'homme
a détruit,
ses mains on coupera.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Ils ne plaisantaient pas si le médecin loupait son coup...
La nuit, la neige- Messages : 18133
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Hein, crois-tu !
Je suis un peu inquiète, à vrai dire, à l'idée de me faire opérer de la cataracte ...... brrrrrrr .......... et pour finir ma vie presque aveugle malgré tout ! allons bon, c'est bien la peine !
Je prends mes renseignements.
Cette opération est effectivement pratiquée je dirais presque depuis toujours comme vient d'en témoigner le code de Hammurabi .
En somme, les chirurgiens ont de la pratique !
Le D. Daviel, chirurgien et oculiste du Roi Louis XV, est l'auteur de la méthode d'extraction du cristallin dans l'opération de la cataracte.
Voici deux pages de ses savantes explications qui ne sont pas forcément faites pour me rassurer :
Un certain Jean-Paul Marat, médecin des Gardes du corps de Monseigneur le comte d'Artois, se dit ophtalmologiste. Mon œil !!!!! Je parierais gros que cet individu rentré d'Angleterre avec son diplôme, l'a trouvé dans une pochette surprise. Du reste, aucun de ses "confrères" de la Faculté ne veut le reconnaître pour un des leurs. Il en est mortifié, aigri. Il y a quelque chose chez lui qui me rebute invinciblement .
Bouh ! la physionomie de homme-là ne me revient pas !
Je serais très étonnée que M. Marat ait potassé des publications comme celle-ci, par exemple :
En fait, l'opération de la cataracte est pratiquée en France depuis le Moyen-Age .
Je suis un peu inquiète, à vrai dire, à l'idée de me faire opérer de la cataracte ...... brrrrrrr .......... et pour finir ma vie presque aveugle malgré tout ! allons bon, c'est bien la peine !
Je prends mes renseignements.
Cette opération est effectivement pratiquée je dirais presque depuis toujours comme vient d'en témoigner le code de Hammurabi .
En somme, les chirurgiens ont de la pratique !
Le D. Daviel, chirurgien et oculiste du Roi Louis XV, est l'auteur de la méthode d'extraction du cristallin dans l'opération de la cataracte.
Voici deux pages de ses savantes explications qui ne sont pas forcément faites pour me rassurer :
Un certain Jean-Paul Marat, médecin des Gardes du corps de Monseigneur le comte d'Artois, se dit ophtalmologiste. Mon œil !!!!! Je parierais gros que cet individu rentré d'Angleterre avec son diplôme, l'a trouvé dans une pochette surprise. Du reste, aucun de ses "confrères" de la Faculté ne veut le reconnaître pour un des leurs. Il en est mortifié, aigri. Il y a quelque chose chez lui qui me rebute invinciblement .
Bouh ! la physionomie de homme-là ne me revient pas !
Je serais très étonnée que M. Marat ait potassé des publications comme celle-ci, par exemple :
En fait, l'opération de la cataracte est pratiquée en France depuis le Moyen-Age .
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
;
Ce Dr Daviel a révolutionné l'ophtalmologie .
Il commence ses études de chirurgie en apprentissage chez son oncle, chirurgien à Rouen. Puis il va à Paris, pour les terminer à l'Hôtel-Dieu. En 1720, il se trouve parmi les jeunes chirurgiens volontaires, détachés de l'hôpital, pour aller porter secours à la ville de Marseille, alors touchée par une épidémie de peste. Quel courage ! :\\\\\\\\:
Notre sujet sur la peste à Marseille : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2781-marseille-ville-morte-la-peste-de-1720
En 1722, en gage de reconnaissance publique, il est admis au Corps des Maîtres Chirurgiens de Marseille. Il est alors honoré par le Roi Louis XV d'une décoration : une croix (voir portrait ci-dessous) portant l'image de saint Roch avec l'inscription Pro fugata peste.
Il décide de s'établir à Marseille, où il devient chirurgien-major des galères, poste recherché, car il est doté d'une bonne pension annuelle alors que les galères sortent peu et uniquement en été. Cela lui permet de donner aussi des cours d'anatomie et de chirurgie dans les hôpitaux de la ville. Ses dissections et expériences lui valent d'être nomme membre associé de l'Académie de Chirurgie de Paris.
À partir de 1728, il se consacre entièrement aux maladies des yeux, et plus particulièrement à l'opération de la cataracte qu'il pratique d'abord d'une façon traditionnelle datant de l'antiquité : l'abaissement du cristallin par une aiguille. Il y acquiert une grande dextérité, car il s'entraine beaucoup sur le cadavre. Sa réputation devient internationale. De 1736 à 1742, il voyage en Espagne et en Italie à la demande de grands personnages. En 1746, il s'établit à Paris, où il devient Chirurgien ordinaire, puis oculiste du Roi Louis XV en 1749.
En 1741, il découvre fortuitement une nouvelle technique. Constatant qu'il lui est impossible de réparer un cristallin mal abaissé plusieurs années auparavant, et susceptible de se compliquer, il décide en désespoir de cause de l'enlever. À sa grande surprise, il constate que le patient retrouve une vue claire, on croyait en effet depuis l'antiquité que le cristallin était le siège de la vision.
Daviel comprend aussitôt l'importance de cette découverte. Il améliore cette technique pour la mettre au point et la publier en 1752 à l'Académie de Chirurgie de Paris, sous le titre « Une nouvelle méthode de guérir la cataracte par l'extraction du cristallin ». Il a obtenu 282 guérisons sur 313 cas, soit 90 % de succès. Le retentissement est immense. Il était déjà connu, il est désormais encensé dans tous les pays, devenant membre associé de toutes les Académies Royales et des grandes villes d'Europe.
Il est appelé par plusieurs souverains, dont le Roi Ferdinand VI d'Espagne, le Prince Clément de Bavière... qui, avec des offres avantageuses, cherchent à se l'attacher en tant qu'oculiste, mais il préfère toujours revenir en France pour se rendre utile dans les différentes provinces2.
En 1760, il est atteint d'un cancer du larynx. Il se rend à Genève, pour consulter Tronchin, médecin célèbre en son temps ; mais il y décède le 30 septembre 1762, à l'âge de 69 ans. Il est enterré dans le cimetière du Grand-Saconnex, près duquel se trouve un monument funéraire élevé en 1885 par les oculistes suisses à sa mémoire.
Ce Dr Daviel a révolutionné l'ophtalmologie .
Il commence ses études de chirurgie en apprentissage chez son oncle, chirurgien à Rouen. Puis il va à Paris, pour les terminer à l'Hôtel-Dieu. En 1720, il se trouve parmi les jeunes chirurgiens volontaires, détachés de l'hôpital, pour aller porter secours à la ville de Marseille, alors touchée par une épidémie de peste. Quel courage ! :\\\\\\\\:
Notre sujet sur la peste à Marseille : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2781-marseille-ville-morte-la-peste-de-1720
En 1722, en gage de reconnaissance publique, il est admis au Corps des Maîtres Chirurgiens de Marseille. Il est alors honoré par le Roi Louis XV d'une décoration : une croix (voir portrait ci-dessous) portant l'image de saint Roch avec l'inscription Pro fugata peste.
Il décide de s'établir à Marseille, où il devient chirurgien-major des galères, poste recherché, car il est doté d'une bonne pension annuelle alors que les galères sortent peu et uniquement en été. Cela lui permet de donner aussi des cours d'anatomie et de chirurgie dans les hôpitaux de la ville. Ses dissections et expériences lui valent d'être nomme membre associé de l'Académie de Chirurgie de Paris.
À partir de 1728, il se consacre entièrement aux maladies des yeux, et plus particulièrement à l'opération de la cataracte qu'il pratique d'abord d'une façon traditionnelle datant de l'antiquité : l'abaissement du cristallin par une aiguille. Il y acquiert une grande dextérité, car il s'entraine beaucoup sur le cadavre. Sa réputation devient internationale. De 1736 à 1742, il voyage en Espagne et en Italie à la demande de grands personnages. En 1746, il s'établit à Paris, où il devient Chirurgien ordinaire, puis oculiste du Roi Louis XV en 1749.
En 1741, il découvre fortuitement une nouvelle technique. Constatant qu'il lui est impossible de réparer un cristallin mal abaissé plusieurs années auparavant, et susceptible de se compliquer, il décide en désespoir de cause de l'enlever. À sa grande surprise, il constate que le patient retrouve une vue claire, on croyait en effet depuis l'antiquité que le cristallin était le siège de la vision.
Daviel comprend aussitôt l'importance de cette découverte. Il améliore cette technique pour la mettre au point et la publier en 1752 à l'Académie de Chirurgie de Paris, sous le titre « Une nouvelle méthode de guérir la cataracte par l'extraction du cristallin ». Il a obtenu 282 guérisons sur 313 cas, soit 90 % de succès. Le retentissement est immense. Il était déjà connu, il est désormais encensé dans tous les pays, devenant membre associé de toutes les Académies Royales et des grandes villes d'Europe.
Il est appelé par plusieurs souverains, dont le Roi Ferdinand VI d'Espagne, le Prince Clément de Bavière... qui, avec des offres avantageuses, cherchent à se l'attacher en tant qu'oculiste, mais il préfère toujours revenir en France pour se rendre utile dans les différentes provinces2.
En 1760, il est atteint d'un cancer du larynx. Il se rend à Genève, pour consulter Tronchin, médecin célèbre en son temps ; mais il y décède le 30 septembre 1762, à l'âge de 69 ans. Il est enterré dans le cimetière du Grand-Saconnex, près duquel se trouve un monument funéraire élevé en 1885 par les oculistes suisses à sa mémoire.
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