Le marquis de Lally-Tollendal

Trophime-Gérard, comte de Lally, baron de Tollendal, puis marquis de Lally-Tollendal, est plus connu sous le nom Gérard de Lally-Tollendal .   Dommage !!! Trophime c'est-y pas mignon tout plein ?  :

Il est né le 5 mars 1751 à Paris où il est mort le 11 mars 1830, et fut un homme politique et homme de lettres français.



Biographie

Gérard de Lally-Tollendal est le fils légitimé de Thomas-Arthur, comte de Lally, baron de Tollendal, officier français d'origine irlandaise, rendu responsable de la défaite française à Pondichéry en janvier 1761, condamné à mort par le parlement de Paris et exécuté.
Une histoire qui commence mal ...  

Gérard de Lally-Tollendal n'apprend sa filiation que le jour de l'exécution de son père le 9 mai 1766.  
Soutenu par Voltaire dès 1773, il obtient en 1778 la cassation de l'arrêt du parlement, mais l'affaire, renvoyée devant les parlements de Rouen et de Dijon, se conclut par une confirmation de la condamnation.

Malgré tant d'avanies, il est très bien en cour  si l'on en croit les
et même l'un des petits chouchous de Marie-Antoinette ...  :;\':;\':;

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Il est bailli d'Étampes en 1779. En 1789, il est délégué de la noblesse aux États généraux et membre du comité de constitution de l'Assemblée nationale constituante. Il est l'auteur de l'addition relative à la « distinction des vertus et des talents » dans l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen d'août 1789.





Portrait par Jean-Baptiste-Claude Robin



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Proposition faite par Lally-Tollendal à l'Assemblée Nationale  :



Note de l'éditeur des ]Mémoires de Mme Campan :



Démissionnaire de l'Assemblée après les journées des 5 et 6 octobre 1789, il émigre en 1790, mais revient en France en 1792 pour tenter, en vain, d'en faire sortir le roi et ses proches. Il est arrêté le 10 août et incarcéré à la prison de l'Abbaye, d'où il est libéré le mois suivant, peu avant les massacres de septembre. Ouf !!!  C'est ce qui s'appelle être béni des Dieux !  

Il est l'auteur de la Défense des émigrés français adressée au peuple français, avant-propos de l’auteur, daté de Londres, janvier 1797, Hambourg, chez P.F. Fauche








Il prend de nouveau le chemin de l'exil, mais ne tarde pas à se proposer, par courriers échangés avec la Convention nationale, pour participer à la défense du roi lors de son procès, ce qui lui est refusé.  
Brave Lally !   :n,,;::::!!!:



Il revient en France après le coup d'État du 18 brumaire, mais ne retrouvera un rôle officiel qu'à partir de la Restauration, où il sera couvert d'honneurs et créé marquis de Lally-Tollendal en 1815.

Il est nommé membre de l'Académie française en 1816 par ordonnance royale, au fauteuil 31, peu après l'exclusion d'Emmanuel Joseph Sieyès pour cause de régicide. Le marquis de Lally-Tollendal est pair de France et ministre d'État, grand officier de la Légion d'honneur, chevalier commandeur et grand trésorier du Saint-Esprit.

Merci Eléonore !

"Créé marquis de Lally- Tollendal en 1815" : ce titre fut souvent attribué sous la Restauration... Car il n'avait pas été porté la noblesse d'Empire ;-)))

J'ignorais ce petit détail intéressant !
Merci, mon cher Momo !!! :n,,;::::!!!:

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Voici comment le marquis de Bombelles consigne dans son Journal, le 13 mars 1791, une visite de Lally-Tollendal à Mme de Polignac chez laquelle il est introduit par Vaudreuil .
Lally-Tollendal relate les journées des 5 et 6 octobre à Versailles et l'attitude fataliste, selon lui, de la Fayette débordé par les événements .
Nous nous souvenons qu'elles sont la cause du départ de Lally à l'étranger.

C'est intéressant cette note sur le pont de Sèvres construit en bois pour être promptement détruit en cas de marche de la capitale sur Paris .  Une des conséquences de la Fronde : chat échaudé craint l'eau froide .  Le premier pont en bois datait de Louis XIV . Son emplacement était décalé vers l'île Seguin par rapport au pont actuel qui date de 1963.  Napoléon avait déjà fait refaire ce premier pont en bonne maçonnerie .

Exécution de Lally-Tollendal.    

Le 9 mai de l’an de grâce 1766, en place de Grève, le bourreau n’a pas eu de chance, Monsieur de Lally-Tollendal encore moins. Samson fils, aidé de son vieux père à la retraite, manque son coup d’épée, casse la mâchoire et plusieurs dents au condamné, qui doit être menotté et bâillonné, avant une seconde tentative. La foule bat des mains. Puis les spectateurs se dispersent, commentant le spectacle, tandis qu’un jeune homme hors d’haleine, à la recherche d’un père jusque là inconnu, arrive sur les lieux pour ne trouver qu’une flaque de sang.


https://romans-patrimoine.fr/11-patrimoine/histoire/20-l-affaire-lally-tollendal.html

Et là franchement, les amis, on ne peut que louer le brave docteur Guillotin pour la mise au point de sa si tristement célèbre machine ...   et encore plus Badinter, d'avoir mis cette machine de cauchemar à la casse .

Quelle horreur, quel cauchemar que ces exécutions publiques... et dire que cela se reproduit encore dans certains pays de nos jours